jeudi 21 décembre 2023

Je te vends mon amour

avec toi, j'avais l'oeil brillant, la queue dressé et mon cœur battait plus vite
à l'époque,
il y avait en moi le vincent et le vicelard, mais après toi, vincent était devenu trop pleurnichard
je l'ai tué pour survivre et avec lui j'ai enterré mon coeur de pierre précieuse
dans un trou sombre et profond
et la nuit quand je ne trouve pas le sommeil
et le jour quand je devrais bosser
j'écris des poème fous et stupides
et
Sur le papier blanc, sans honte aucune, je fais de toi une pute sublime
je te vends mon amour
et j'oublie que tu faisais de moi quelqu'un de meilleur
qu'avant toi, je n'avais jamais su à quoi ressemblait l'équilibre, se sentir
complet,  je t'oublie car au final, je m'en fous autant que de ta première petite culotte sale
maquereau vicieux
je te vends mon amour, pour avoir payé le prix fort, je te vends




 

mercredi 20 décembre 2023

Celle qui repoussera les tempêtes

Partout dans la ville, il y a de jolies petites putes
qui vivent, mangent, boivent, pissent, baisent
mais elles ne vivent, ni ne mangent, ni ne pissent, ni ne baisent
dans ma petite maison blanche

avec une insolence certaine, je prétends que
la solitude, parfois, est le secret d'un certain équilibre, 

j'ai beau faire le fort à haute voix
la plupart des soirs j'implore pour une présence
pour une peau
ou un
cul
quelqu'un qui se colle à moi et me sauve de la glace

laissez venir à moi les jolies petites putes, je murmure aux cieux, elles sont folles
mais ce sont les plus douées pour repousser les tempêtes
peu m'importe qu'elles soient dangereuses et dissimulent un stylet d'assassin dans leur manche
j 'en veux juste une avec une âme passionnée et la chatte en feu
une qui sache rire, lécher les couilles et me laisser croire
que j'ai le pouvoir

je lui dirai, quelle sublime petite pute tu es ! 

elle jugerai inutile de me répondre, se contentant de laisser flotter sur
ses lèvres rouges le sourire de celle qui me laisse parler mais qui sait qu'elle n'est rien de moins qu'une
reine
une reine à qui il suffirait de claquer des doigts pour me briser

je ne suis pas venu pour te sauver  -dira-t-elle avec tant de douceur que cela ne sonnera jamais comme 
un jugement - il suffira d'une brise légère pour m'éloigner de toi

je mordrai sa peau pour la retenir et
dans ses yeux surement verts, je me noierai jusqu'à en perdre mes maux 






samedi 9 décembre 2023

Celui de la nuit dernière, je l'ai encore

Je me souviens rarement de mes rêves
mais celui de la nuit dernière, je l'ai encore

je viens de me marier avec une jolie rousse au yeux verts que je ne connais pas dans la vraie vie 
celle avec les yeux ouverts

là,
je parle d'un
un mariage genre Las Végas, pris sur un coup de tête, fait dans l'heure mais pas à Las Vegas
(où ? je ne sais pas)
la fille que je n'ai jamais vu, 
elle est belle et douce

et il y a deux types que je connais mais que je n'ai pas vu depuis une ou deux décennies
sans doute parce que je les appréciais moyen
et que la réciproque était vraie

l'un d'eux est nu, avec un micro pénis
ma jeune et jolie nouvelle femme le branle. Pas pour lui faire plaisir, juste par
curiosité car elle n'a jamais tripoté une bite aussi petite.
elle en rit et je comprends pourquoi je viens de l'épouser

je lui dis, je t'offre un plan à trois pour ta nuit de noces ? choisis, tu veux une fille ou un mec ?

elle choisit un mec, je ne peux pas gagner à tous les coups.

j'accepte 
je l'aime à la folie mais j'accepte de la partager avec un autre

et elle choisit le second mec. 

bon,
ces deux gars, je ne les appréciais pas plus que ça. et j'aurais préféré qu'elle se décide pour un
troisième,
qui est pas loin dans mon rêve. 

Dans la réalité, lui et moi,
on avait fini au petit matin, dans son appartement, avec une pote à moi,
bisexuelle accompagnée de son ancienne colocataire. 

Les deux filles n'avaient pas couché ensemble à l'époque de leur collocation et histoire
de mettre fin à la tension sexuelle qui flamboyait entre leurs deux corps
elles avaient commencé à se bouffer
la chatte sur le plancher 
à ce moment là,  j'avais négligemment glissé ma queue dans la bouche de ma pote, 
laquelle s'était mise à me sucer au lieu de m'envoyer chier
je vois ça comme une définition de l'opportunisme

une autre fois, en boite, toujours avec ce pote et
toujours dans la réalité, une blonde de mème pas 19 ans me dit qu'elle ne couchera avec moi que
quand mes cheveux auront repoussé et mon ventre fondu. On est en boite de nuit, je pourrai
être son père mais je m'en fiche, elle est blonde, très jolie, peu de poitrine, ça aussi, je m'en
fous,  je ne devrais pas le savoir mais  ses lèvres sont douces et elle embrasse très bien, ses jambes 
sont fines et interminables. 

J'éclate de rire, je dis que pour les cheveux je ne peux rien faire
mais je la tourne doucement, et pose mon bide de vieux pervers dans la courbure de ses reins. 
- regarde, c'est fait pile pour s'emboiter, quand je vais t'enculer, tu n'auras pas mal aux lombaires
Je dis ça en riant, avec mon air insolent, pas comme un gros lourd violeur. 
Bon, ok, lu comme ça, ça fait gros lourd violeur, mais elle me connait. Elle sait que je suis dingue
mais pas dangereux pour elle. Néammoins, sa manière de me mettre la misère mérite une réponse
adéquate, histoire de rester le fils de pute que je veux être
alors j'oublie l'alcool dans mon sang vicié et je 
parle... 
parle comme certaines femmes aiment qu'on leur parle sans que pour autant, elles laissent
n'importe quel connard dans mon genre leur parler.

Je lui explique avec mes mots, mon sourire ironique et mon regard fou
que je connais ses fantasmes et ce qu'elle aime rien qu'en la regardant,
je cite ses fantasmes, enfin ceux que je crois qu'elle a, et je fais mouche.
Pour finir, je lui dis qu'elle va venir avec nous, moi et mon pote, et qu'on va coucher ensemble
tous les trois
parce qu'elle rêve de le faire avec deux mecs qui vont la traiter comme une petite chienne,
et quitte à ce qu'elle réalise son fantasme, autant que ce soit avec deux gars qu'elle
connait, sont discrets et
SURTOUT
qui vont arrêter si jamais quelque chose ne lui convient pas.

j'avoue être le premier surpris quand elle
accepte. 

Mon pote est le deuxième surpris quand je lui explique qu'on va chez lui 
pour partouzer la blonde sans poitrine mais avec des jambes incroyablement
longues

il habite à dix minutes à pied, j'ai négocié pour deux heures de sexe, on a le temps
de revenir avant la fermeture de la boite pour récupérer nos blousons, ce qui était
somme toute
la principale inquiétude de la blonde

Mon pote
il lui faut quelques secondes pour comprendre que ça va vraiment arriver,
mais pas plus, la blonde est vraiment très belle. on décide de se casser tous les trois
en catimini

bien sur,
il y a un long escalier avant de sortir de la boite de nuit et
c'est juste quand on arrive en bas que sa meilleure amie la rappelle en hurlant.

- Ne pars pas avec eux, c'est des fous !!

bon, la mème fille a un jour tenue ma queue dans une ruelle pendant que pissais parce-qu'elle voulait
savoir ce que ça faisait, est sortie avec mon pote, le second du duo de fous, et en ce temps-là avec
constance
elle ruine tous mes coups
comme ça
gratuitement
dès qu'elle me voit discuter avec une autre fille. 
raison pour laquelle que je voulais à tout prix l'éviter car je savais qu'elle ruinerait le plan
et ça n'a pas manqué
pour couronner le tout, six mois plus tard, elle se disputera avec celle qu'elle empêche
de nous suivre, et pour autant que je sache, elles ne se sont pas reparlées depuis.

avec mon pote,
On n'a jamais partouzé la blonde aux jambes interminables. 
Ça s'est joué à un 1m50 de la rue. 

le seul avantage, c'est que quelques mois après, j'ai rencontré chez des amis communs la 
jumelle de la blonde
quand
je lui ai dit que je connaissais sa frangine, elle a demandé avec l'air inquisiteur, 
Qu'as tu fait avec ma sœur ? (question due à ma réputation de pornographe pervers)
j'ai répondu rien !
et

je n'ai pas menti.

bon j'ai passé sous silence les quelques fois où elle m'avait laissé fourrer ma langue dans sa bouche, mais 
est-ce que ça compte vraiment ? 
après tout, elle et moi, on s'aimait bien, elle avait droit à son jardin secret non ? embrasser
sur la bouche quelqu'un de (beaucoup) plus vieux, ça arrive à plein de gens
ce qui compte, c'est que les deux soient des adultes consentants.
la première fois que je l'avais vue
elle était déguisée en hôtesse de l'air, avec un mini-short et des collant qui mettaient en valeur ses jambes
interminables
j'avais affirmé que je souhaitais épiler ces longues jambes, elle s'était marrée et m'avait expliqué ensuite
à quel point les hommes de sa vie étaient des salauds, j'avais promis de lui apprendre à les faire
ramper et histoire de tenir parole je lui avais rappelée à quel point elle était sublime pour que plus jamais
elle
ne puisse croire un type qui essaierait de la convaincre du contraire ainsi que tout le pouvoir
que lui procurait au moins jusqu'à la ménopause, sa beauté .

assez de digressions
il est temps de revenir à mon rêve bizarre de la nuit dernière, donc

ma jeune épousée ne veux pas de mon pote, mais de l'autre gars, celui  qui est habillé et que je n'ai pas vu
depuis longtemps
dans la réalité, il était réputé pour avoir une bite énorme, et dans les bras
de Morphée
pas effrayé par la concurrence d'un sexe plus gros que le mien, ni par
le fait que je n'apprécie pas vraiment ce type, 
je dis OK, c'est mon cadeau 
(un homme amoureux doit être capable de ça)
et à lui, je demande
tu viens faire un plan à 3 avec nous pour notre nuit de noces ?

Je crois qu'il accepte mais je me réveille avant de jouir dans mon sommeil
(Parfois, la vie est merdique mème quand on dort)

la morale de tout ça, c'est que si nos rêves sont le reflet de nos vies parallèles, il existe quelque part un
monde où je suis marié et heureux avec une fausse rousse aux yeux vert, bisexuelle et adepte
de plans à trois que je sais tendre et rieuse
avec des regards pour moi remplis d'une infinie douceur, ce qui sur le papier
sonne comme le paradis sur terre.

Mais au réveil et dans cette vie là, la seule reflexion qui me vient à l'esprit est une question simple
induite par l'étrangeté de mes songes nocturnes

Putain, quelqu'un peut-il me filer le numéro d'un bon psychiatre ?










vendredi 8 décembre 2023

Une fille de plus pour qui je ne suis pas assez bien

j'ai 53 ans et je ne suis guéri ni des femmes ni de l'alcool,

vendredi dernier, une fille m'écrit
pour me dire qu'elle est en train de boire avec un pote 
et je suis aussi en train de boire avec un pote
ce qui nous met à égalité

ça fait quelques années que je n'avais plus de nouvelles d'elle
ses yeux sont dorés et à l'époque, j'aurais pu vouloir un truc sérieux avec elle
mais, récurrente routine de mon existence, elle n'a pas voulu de moi
(mon pote d'enfance pense que j'ai un problème d'image avec les femmes,
je ne lui donne pas tort, 
ceci me permet d'expliquer nombres de 
mes échecs sentimentaux, ceux dont l'histoire
n'a jamais débuté)

vers deux heures du matin
je suis chez moi, pas vraiment soul, en train de me branler sur du porno gratuit
(on est malsain ou on ne l'est pas)
elle m'écrit à nouveau
et me raconte
que son ex, avec qui elle est restée 3 ans avant de le quitter il y a plusieurs mois
lui a tapé un scandale
l'a appelée 70 fois en une heure
elle vit les volets fermés parce qu'il l'espionne et lundi elle ira à nouveau chez les flics
à cause de lui

je lui écris des banalités pour lui remonter le moral
je n'ai pas vraiment les bons mots, mais que faire d'autre ?
et tout en lui écrivant
je pense à celles que j'ai aimé et qui ont pleuré de bonheur dans mes bras
je pense à celles que je n'ai pas aimé et qui ont pleuré de malheur dans leurs draps
je pense que je suis un salaud mais que je ne suis sans doute pas le pire

une fille de plus pour qui je ne suis pas assez bien
une fille de plus qui me dit, "je les attire"
avec elle aussi,
je me retiens de répondre la vérité  - non, tu les choisis ! -

elle me raconte sa déception et je m'en fous. 
je l'aime bien, mais je m'en fous
j'ai vu trop de gens pleurer pour quelque chose qu'ils conseilleraient à leur meilleur(e) ami(e) de quitter
j'ai vu trop de gens trouver ennuyeux quelque chose de sain
j'ai vu trop de femmes me dirent qu'elles ne voulaient pas d'un type comme moi
avant de se mettre avec un type comme son ex

Allégorie d'innombrables défaites :

Souvent
les gens sont amoureux de l'histoire qu'ils ont dans la tête et ils s'entêtent à vouloir faire entrer
dans leur film personnel une personne qui n'a aucun rôle à jouer dedans

je n'ai jamais pensé comme eux. Je cherche une personne et si on se trouve, alors nous verrons
bien qu'elle romance nous pourront écrire.

- faudra qu'on se fasse une soirée me dit-elle
- ok, quand tu voudras 
je réponds avec la conviction d'un type qui sait qu'elle ne l'a pas appelé pendant plus
de trois ans, faut dire ce qui est, je n'ai jamais été ni son amant, ni son ami

et tandis qu'elle va se coucher, je me demande pourquoi les femmes
qui n'ont pas voulu de moi s'entêtent à me raconter que ceux qu'elles ont
choisi en leur âme et conscience se révèlent sur le long terme être de parfaits enfants de pute. 
Comme si elles n'avaient pas d'autres amis, de mères ou
de soeurs, 
quelqu'un pour les écouter déverser leur chagrin. 
Comme si cela était une nécessité vitale de m'en informer 
Comme si se faire rejeter encore et encore n'avait pas été assez dur pour moi.

Sur le trottoir de l'amour, je suis le sans domicile fixe qu'on préfère éviter de regarder quand on le
croise
(mais qu'on n'hésite jamais à sonner quand on doit porter un truc lourd tout seul)

et tandis qu'elle dort, je me concentre sur des choses plus essentielles pour mon équilibre
mental et
je pense à la fille qui s'est branlée dans un bar en imaginant ma queue la pénétrer
elle a plus de 20 ans de moins, de longs cheveux noirs et maitrise parfaitement le jeu

peu importe qu'elle n'ait pas de temps pour moi en ce moment,
elle ne ment pas

je suis ta petite chienne qui te suce et te pisse dessus et te désire m'a-t-elle écrit une fois

j'imagine qu'à la lecture de ses mots à elle, tu comprends vite vers qui mon coeur et ma queue
balancent.







jeudi 7 décembre 2023

immanquablement

La voiture nous ramenait à l'hôtel et la plus belle de toutes
a suggéré qu'on se marie si jamais on allait à Las Vegas au mois
de Janvier pour le boulot

elle était russe et son père était un maffieux, elle n'avait besoin ni d'argent ni de visa

je n'étais pas amoureux d'elle , 
j'étais moralement déchiré en un million de petits morceaux pas encore chauve, ni gros
mais déjà laid, elle
c'était une pute incroyablement 
belle et dingue qui savait que les hommes rampaient pour elle et que le monde lui appartenait
nous étions assortis comme l'essence et l'allumette

bien sur on ne s'est pas marié, elle n'est pas venue à las Vegas et si oui, j'imagine que très vite
elle aurait voulu me briser le coeur et m'aurait poignardé dans mon sommeil quand elle
aurait réalisé que le mien ne battait plus
(voila comment je vois l'histoire)

ses yeux étaient émeraudes et son mec ne savait pas qu'elle était partie pour tourner un film de cul
totalement fou d'elle comme la plupart de ceux qui l'approchait, (il faut dire qu'elle était vraiment magique)
il
se faisait hypnotiser pour supporter ses 15 jours d'absence
et quand il lui a écrit sur son téléphone pour l'en informer
j'étais avec elle dans un taxi, en train de l'embrasser et de lui caresser les seins

elle a pris deux minutes pour lui répondre.
- nous les filles russes, on dit que quand le cerveau de la bite est en marche, celui de la tête ne
fonctionne plus -
j'aimais bien son sens du bisness

un soir,
elle était sur un lit,
en train de se bouffer la chatte avec une autre brune qui ressemblait étrangement à mon ex,
ma tueuse aux yeux noirs,
le destin est ironique et il semble trouver mon cul accueillant mème si avouons-le,
combien de types au monde se sont retrouvé en train de regarder une bombe russe se bouffer
la chatte
avec le sosie de son grand amour ? 

donc, elles sont sur le lit, et les yeux noirs sont très excités de se taper la russe qu'ils trouvent trop belle.
les yeux verts sont sur le dessus, ils m'appellent et me disent "vincent, tu voulais savoir ce que 
je sais faire avec ma bouche ? regarde !"
j'aimais bien son sens de l'humour

immanquablement 
quand tu bosses chez Mac Do, tu finis par manger un hamburger
quand tu bosses sur les plateaux de films pornos, tu finis par accrocher une fille qui ne t'aurait jamais
regardé dans la rue

dans la vie,
il est important de savoir à qui faire parvenir son curriculum vitae










jeudi 30 novembre 2023

L'oeuvre de la nuit

peu m'importe la couleur de tes yeux, je réalise que
tu ne viendras jamais 

ou alors avec prudence et réserves
et alors
il sera trop tard
mon temps sera derrière moi, mes bras jadis vifs seront faibles et tremblants

je te dirai "mon amour je suis mort depuis longtemps, je n'attendais plus que de renaitre"

et peut-être que tout ce que je serai devenu ne t'effraiera pas
parce-que la peur aura chassé de mes yeux le danger qui vivait là
peut-être me croiras-tu quand je te jurerais que ce sang sur mes mains n'appartient qu'à moi
et dans tes regards rédempteurs se trouvera mon absolution où quelque chose qui lui ressemblera

quand tu voudras la connaitre, mon âme déchirée dévoilera son essence
je suis seul depuis toujours, nous fabriquons
des croix pour clouer dessus nos rêves d'enfant, j'ai livré toutes les guerres
et je les ai toutes perdues, il ne tient qu'à toi de me brûler 
te dira-t-elle

et tu n'auras besoin de rien de plus tandis que maladroitement j'esquisserai un pas de danse

mais toi aussi je trahirai tes attentes
mais
toi
au
ssi
je te ferai fuir

tout ce qui restera de celui que je suis
suffira à t'éloigner de ma peau flétrie, la folie et ses conséquences ne disparaissent jamais vraiment
avant le dernier battement du coeur

ainsi sombrent les
solitaires, étouffés dans la défaite et sans baroud d'honneur, sans une main pour tenir la leur, 
ils partent avec leur rage et le dégoût de soi qu'engendre l'absence de chaleur, 
sans aucun dieu pour donner un sens au vide de leur existence

tu fuiras, 
une fois encore, je me forcerai à en rire

et la nuit pourra finir son oeuvre

vendredi 24 novembre 2023

Arrache mon coeur avec tes dents puis recrache les morceaux

j'ai dans les yeux des défaites auréolées de désespoir
recroquevillé, j'ai froid, toutes les peaux qui ont comptées sont loin de moi
j'attends demain prisonnier de mon corps
cette vie exige de moi des choses que je semble incapable de lui offrir
je me dis que je devrais me trouver une divinité à vénérer
je prierais
pour que revienne la rage et la colère
pour des érections qui ne disparaissent jamais
pour une petite pute au cul brulant qui aurait pour moi des regards sans mensonges
je me dis écris des trucs qui te rapportent du fric mais j'aime tant baiser avec la poésie

je regarde mon avenir et je lis le mot suicide sur le prospectus publicitaire qu'il me tend
trouve une solution pour inverser la donne, fais les mentir hurlent les voix dans ma tête
je ne pensais pas qu'il deviendrait si difficile de serrer les poings

je n'ai pas fini de repeindre mes meubles en bleu Aubusson
je me suis branlé ce matin,
je passe une soirée de merde, sans femme ni flamme pour mettre le feu aux poudres
je songe que le paradis et l'enfer ont le mème problème, c'est rempli de gens

cette brune aux yeux verts voulait quelque chose de doux, elle voulait
que je la lèche comme un femme le ferait et je m'appliquais, j'avais dit que j'en étais capable
ma langue goutait sa mouille et s'enroulait autour de son clitoris,
tout d'un coup,
elle a pris ma tête entre ses mains et l'a éloignée de l'humide fournaise
"ok, a-t-elle fait, maintenant tu peux me frapper"

je me demande où sont passées les cinglées comme elle ?
celles qui voulaient du cul violent et des passions dévorantes
elles ne faisaient aucune promesse, cette honnêteté me manque cruellement dans la vie
de tous les jours

et merde,
au bout d'un moment, il faut cesser de se voir comme un génie incompris 
de croire qu'on a un coeur pur, une âme immaculée, qu'on peut s'améliorer, devenir
quelqu'un de meilleur 
tout ça c'est une barre de merde qu'on s'enfonce dans la bouche en s'imaginant que c'est
de la barbe à papa
faut aller au coeur des choses et se voir tel que l'on est, une tapineuse comme une autre
une fois que c'est fait, on peut repartir sur de bonnes bases et s'inventer un nouveau
mensonge pour briller en société

je suis barge
j'aime ma douleur, porter de jolies montres, conduire vite et boire trop
mais je suis devenu trop calme, ça m'engourdit et m'aide à me haïr
il devient urgent qu'une femme me demande de lui lécher les seins dans la rue

j'accepte ma défaite, mais la normalité me rend dingue










mardi 14 novembre 2023

Drogués

j'ai dis non non touche pas ça, mais mes potes lui en ont filé un morceau pendant que je pissais
on a les amitiés qu'on mérite
Lorsque je suis revenu dans le salon, j'ai capté, "et merde" ai-je pensé
je connaissais mes amis, le space cake était chargé, elle n'avait pas l'habitude et
on devait se taper 300 bornes de route de nuit
j'imagine que chaque couple se doit d'affronter ensemble ses problèmes de quotidien

j'en ai pris à peine a-t-elle dit
elle jouait tellement bien le rôle de la petite fille innocente

Lorsqu'on a commencé à tracer la route, elle ne pouvait déjà plus s'empêcher de rire
moi je n'avais rien pris, ça me faisait bizarre d'être la personne raisonnable dans le couple

Sur l'autoroute, on s'est arrêté à une station service.
Je me disait que boire un café et la faire manger pouvait arranger le truc
j'avais le droit de rêver mais
j'ai évité de dire un truc drôle et elle a pris sur elle pour se tenir à carreau
une fois ou deux, elle a commencé à rire mais elle a réussi à se retenir
on avait vraiment l'air bizarre

"j'ai l'impression que tout le monde me regarde"

25 ans, des yeux noirs, des cheveux longs et bruns
une petite gueule de chienne sublime et un corps parfait, petit cul et bonnet c
pour ses seins que j'adorais lécher, cerise sur le gateau au shit, elle avait le feu au cul et
c'était une mega baiseuse mais le
mieux c'est qu'il me semblait qu'elle avait un cœur ainsi qu'une âme 
et elle murmurait des je t'aime langoureux à mon oreille

Je ne savais pas bien comment j'avais pu accrocher une telle bombe, je me sentais comme le type
qui a trouvé par terre le ticket gagnant du gros lot à la loterie, inutile de se poser des questions,
faut se tirer avec le pactole

dans la station, il y avait trois ou quatre êtres humains et je ne savais pas bien s'il la matait
à cause de sa beauté incroyable ou à cause de ses yeux  qui criaient "je suis complètement foncedée"
on aurait dit qu'ils avaient doublé de volume, j'avais l'impression de trimbaler une chouette
bon, une chouette magnifique que 
t'aurais plus envie de clouer dans un plumard avec ta queue que contre une
porte de grange avec des clous, mais une chouette quand mème.

pendant le trajet, on s'est vraiment bien tripoté,
mes doigts dans sa chatte, j'ai bien branlé son clito, elle m'a sucé, c'était vraiment une bonne suceuse
avant moi, personne ne lui avait jamais fourré un seul doigt sur un trajet en voiture
la première fois que je l'ai fait, sur un trajet aller, quand l'air de rien
j'ai commencé à la toucher entre ses cuisses
surprise, elle m'a demandé ce que je faisais
Pendant le retour elle a pris ma main et ouvert la braguette de son jean tout en précisant
"j'ai bien aimé ce que tu m'as fait"
Depuis, nous étions devenus coutumier du fait. faut juste bien anticiper le passage des vitesses
quand tu conduis une boite manuelle, mais on prend vite le coup

après l'autoroute on a décidé de baiser en conduisant
c'était mon trip mais son côté joueuse m'avait donné son accord pour qu'on teste le concept un jour ou
l'autre et c'était donc maintenant, inutile de reculer pour mieux sauter

elle s'est foutue complètement à poil et je bandais dur, j'avais toujours envie d'elle
chaque seconde de ma vie, je la voulais collée à moi

J'ai trouvé une aire de repos et elle est montée sur moi. 1m68 de désir empalée sur ma queue de clébard
Elle était un peu tordue, mais a fini par trouver une position qui lui permettais de s'activer sur moi
sans que j'ai à lui couper la tête
j'ai redémarré
c'était inconfortable, mais on baisait
il faisait nuit, c'était l'hiver, il faisait froid, on avait chaud de partout et on BAISAIT tout
en roulant et oui m'sieur !!!

C'était bien pour le jeu et la légende, mais ce n'était pas la panacée non plus
J'ai trouvé une autre aire de repos et on s'est garé
je suis sorti de la voiture, j'ai ouvert sa portière, je l'ai attrapée par la main,
pour l'emmener à l'arrière, nue.
Je l'ai positionnée à 4 pattes sur la banquette arrière et je l'ai prise comme ça
moi debout dehors, le pantalon sur les chevilles
elle s'est mise à crier, ça pouvait être autant la drogue que moi, mais je me laissais le bénéfice du doute
(j'ai l'égo très développé)
des voitures et des camions passaient sur la nationale, la lueur des phares éclairait son cul blanc
ça m'excitait
je lui claquais les fesses en la traitant de pute et de salope
nous étions si vivant à cet instant

Après, on a repris la route, 
elle est restée à poil et j'ai continué à lui fourrer des doigts, à me faire sucer
elle était vraiment chaude, moi aussi
on a fini par arrivée à destination. Elle s'était rhabillée juste avant et si
nous n'étions pas attendus, j'aurais sans doute fait quelques détours
j'aimais ce que nous étions en train de vivre

c'était la maison de mes grands parents, une ferme ancienne rénovée 
ma grand mère était décédée quelques mois auparavant
j'avais passé tellement de bons moments ici quand j'étais enfant mais maintenant il fallait vendre.
mes parents ainsi que mon oncle et ma tante étaient là pour la vider. C'était censé être
un weekend nostalgique mais ma copine shooté au space cake semblait en avoir décidé
autrement. ça m'allait ! Je ne crois pas à la mort même si je ne sais pas comment l'empêcher

Il était prévu qu'on dorme dans la chambre de mes grands-parents
ça m'a fait bizarre, j'avais dormi dans chaque chambre sauf celle là. l'endroit était
un peu sacré, gamin ou adolescent, je n'avais pas vraiment le droit d'y pénétrer. C'était le royaume privé
de mes grands parents

Une fois au pieu, elle avait encore envie

- baise-moi demandait-elle, baise-moi vincent

alors je l'ai baisée, c'était si gentiment demandé, il aurait fallut être dingue pour refuser

- défonce moi criait-elle pendant que je la prenais en postion de la cuillère
crois moi, je m'appliquais à le faire et sans oublier ces mots crus qui l'excitaient tant

j'étais dans le lit de mes grands parents en train de baiser avec une femme que la drogue et ma
queue dure transformaient en chienne encore plus lubrique que d'habitude
certains verront là un manque de respect pour les morts, d'autres un hymne à la vie
moi je crois que je m'en foutais
rien ne fait revenir les morts et l'amour est plus utile aux vivants, quand viendra mon heure
nul besoin de messe
jetez mon corps dans une fosse commune, puis tirez un coup ou deux
ça sera une bien belle oraison funèbre pour un salopard comme moi

Ensuite, on a dormi et contre moi et dans mes veines, les yeux clos, elle n'était plus que douceur,
ma drogue














mercredi 8 novembre 2023

Tout ce qui se lèche

dans le magasin jaune, tes sourires timides et tes yeux noirs
28 ans
ton joli petit cul et tes gros seins, ô je voudrais passer ma langue dessus
je me dis que je suis trop vieux, mais j'avoue m'en foutre
lécher ta peau et te dire des mots d'amour dingues me paraissent deux options particulièrement
attirantes

l'autre jour
la fille dit que je pourrais la mettre au bord d'une route quelque part et lui amener des clients que j'aurais
choisi
elle dit ça pour le jeu et parce que c'est moi
et je sais
qu'elle accepterait si je décidai de faire une réalité de ce fantasme

depuis toujours, j'ai accepté que ce monde est fou et rempli d'une haine destructrice
mais
une fille pourrait tapiner pour moi, 
et si
l'autre
est trop jeune pour m'occuper autant
l'esprit, 
tout ça m'évite de tourner en rond, évite que les voix stridentes dans ma tête de fou
se muent en une substance toxique

je manque de pertinence, je suis de la musique punk jouée en redingote sur un stradivarius
mais j'ai toujours su qu'
oublier les règles dictées par une morale quelconque apporte sa dose d'adrénaline

jour après jour
la routine s'enfonce en moi et je simule le plaisir pour m'intégrer au groupe
dissimule ma vérité, Dieu m'a baisé et s'est tiré sans payer pour la passe

assis sur le fauteuil bleu
bien branlé par moi même
j'ai envie de boire
j'ai envie de fumer
putain c'était bon de vivre comme si j'allais être éternel
bon de fusionner avec la nuit et la chaleur
et ce soir, seul comme jésus sur sa croix de bois
je décide de rire de tout, rire jusqu'au bout
et d'aimer à la folie encore une fois
me mentir encore un peu, affirmer que solitaire ne signifie par pour autant que je suis mort

tout s'arrache et se désagrège,
nous créons nos illusions et les maquillons d'espoir pour les prétendre réelles
longtemps je me suis raccroché à la futile idée qui disait
qu'avaler un océan d'alcool et
expulser ma lave dans des corps béants remplirait mon vide intérieur
c'était une solution moins drastique que l'autre qui consiste à
tirer sur une foule d'inconnus à la mitrailleuse pour en emporter
le plus possible avec moi de l'autre côté

les femmes étaient rares, mais elles étaient réelles, de la chair brulante
et de la fièvre au fond des regards, je voulais que leurs bouches me dévorent
hélas
mes épaules étaient trop frêles pour le monde qu'elles désiraient

ô mes sublimes et merveilleuses amantes
pardonnez mon ingratitude
tout ce qui se lèche n'empêche jamais que le coeur sèche












dimanche 29 octobre 2023

Une heure de plus à piccoler

changement d'heure, une heure de plus à dormir ou clairement, à picoler,
ça devait être un comptoir rapide, mais la brûlure est dans mes veines, chope le cœur
les tripes, le cerveau, l'âme, je ne sais pas que je fais là, je devrais être ailleurs
seul
avec le chien à tenter de calmer ma folie, mais ce soir, le démon rit, je pars en vadrouille avec un ami
comme au bon vieux de temps de la déchéance
on s'arrête à plein de comptoir pour boire ou manger un truc
dans un bar la serveuse rit, fini par nous offrir à boire, 
autre endroit, la serveuse à lunettes ne m'apprécie pas, je m'en fous, elle ne provoque rien en moi
je parle avec une brune, une blonde
on parle de l'amour et des relations humaines, les filles disent que j'ai raison mais oublié la teneur
de mon discours, sans doute ai-je encore préché que le gentil perd toujours, 
la brune me dit faut changer ta manière de
voir les choses, 
peut-être suis-je devenu vieux et triste, peut-être que je vois le monde sans
ses artifices
étrangeté de la nuit, partout des gens trop jeunes pour moi, trop pris dans façon leur d'être
tout ça me fait comprendre que mon temps est passé,
je devrais être ailleurs, mais partout je suis seul, alors ici aussi, ça fait l'affaire
la blonde et la brune sont douces et gentilles, je les aime bien, elles portent une douceur infinie dans
leur yeux
à un moment, un groupe rentre, une brune frisée soutient me regard, je lis une folie qui
colle à la mienne, d'instinct, je sais qu'elle est cinglée, et sans doute a-t-elle le
mème jugement sur moi
 je suis heureux d'être trop vieux
avec encore des cheveux et le ventre plat, c'est avec qu'elle que j'aurai voulu repartir et 
en cas de succès cela
aurait été brulant et dingue
je suis malheureux trop vieux 
avec encore des cheveux et le ventre plat, c'est avec qu'elle que j'aurai voulu repartir et 
en cas de succès cela
aurait été brulant et dingue
putain, trop vieux pour approcher les barges, pas assez pour ne pas le désirer
quand tu as chevauché l'incendie, tu rêves jusqu'au bout d'un nouveau tour de piste

autre endroit, autre lieu, je revois des visages connus, des gens qui sourient en me voyant
une fille que je connais vient me parler, ses yeux sont bleus et ses cheveux châtains
j'entrevois une autre fille très belle, je croyais qu'elle avait quitté la ville, peut-être
n'est-elle que de passage, elle est grande, fine, les visage ovales et les pommettes hautes,
il y a quelques années, j'étais à son boulot et j'avais voulu l'inviter à un plan à trois avec mon
plan cul, son collègue qui
est aussi un ami n'a pas passé le message et quand je lui en ai parlé, elle avait dit :
- je serais venu, j'aurai bu avant de venir parce que je n'ai jamais fait ça, mais je serais venu
mème si j'avais bien conscience que sa venue aurait été plus lié à la brune d'un mètre 77 qui
était la tierce partie de l'histoire, plus qu'à moi, chauve et ventru, j'avais pris ça pour une
victoire sur le quotidien
elle est là et j'aime sa nouvelle coupe de cheveux, mais trop loin, elle ne me voit pas 
et j'en pleure. j'aurais tant besoin d'une jolie petite chienne comme elle au bout d'une laisse, mais
soyons réaliste, cela m'aurait évité de me faire ridiculiser une fois de plus par une petit jeune, en ce qui me
concerne elles font preuve d'une science du râteau sidérante, 
au moins, je rentrerai sans défaite et ce, mème
maintenant elle doit approcher les 30 ans et un jour elle m'a affirmé qu'elle aimait (peut-être)
les vieux un peu pervers, ceci pour expliquer les tonnes de regrets qui noient mon cœur angélique
quand je quitte la place
on change de boite, autre ancien lieu de perdition que je fréquentais avec la ferme
intention d'y trouver quelque chose, moi ou un être aimant, parfois sa propre utopie est l'excuse
pour toutes les défonces
une brune qui était tout le temps explosés quand on la croisait il y a dix ans fait la bise
à mon  pote mais ne me reconnait pas, un quart d'heure après elle vient
me dire bonjour, je note qu'elle ne m'embrasse plus sur la bouche, plus aucune ne m'embrasse
sur la bouche alors que je les embrassais toutes ou presque à l'époque
désolé je ne t'avais pas reconnu dit-elle, tu es toujours aussi belle je réponds, elle
arbore toujours un décolleté plongeant, comme avant, vu merveilleuse sur sa poitrine opulente
- arrête !
- non c'est vrai 
et je le pense
elle disparait, on boit un verre, encore un, on a bu des litres d'alcool, je ne sais mème pas comment
je tiens debout, je devrais être tombé, trop longtemps que je n'ai pas avalé la foudre liquide, je
n'ai plus l'habitude mais
c'est comme si tout ça n'avait aucun effet sur moi, comme si j'étais blindé, un foie en kevlar
et des veines en titane
je suis le plus vieux de la boite, j'étouffe, la ville est remplie de gens qui boivent, prennent de la drogue, baisent, se font du mal, se frappent, rient, pleurent, le monde est en train de mourir mais pas ici
pas ce soir
pas comme ça
je finis ma vodka, je pars, ici comme ailleurs j'ai toujours été un étranger, je n'ai jamais eu ma place
et quelqu'un s'est octroyé ma part du butin
je rentre à pied et personne ne fait chier mes 100kg de détresse chauve
le chien est heureux de me revoir, pisse dans le jardin
au matin, je me réveille
pisse à mon tour mais dans le chiotte
retourne me coucher
me branle en pensant à des trucs bien tordu
jouis
me rendors sans penser que je vais passer la journée à chier mou
me rendors en sachant qu'il n'y a aucun sens à tout ce cirque
Dieu s'est bien foutu de notre gueule

vendredi 27 octobre 2023

Traitre

l'après midi se pointe et je suis le monstre qui hante
ton paradis intérieur

bébé l'amour c'est pour ceux qui veulent vivre avec quelque chose à perdre

ciel gris surplombant l'étreinte et quand je te laisse épanouie
le monde ordinaire me guette et l'avenir me déchire
faut que je trouve une ruse pour ne pas retomber dans les entrepôts

ma poésie tapine mais ne rapporte rien

arrache mon âme de mon corps que disparaisse le poids de mes péchés
manque une peau à lécher
quand tu tournes en rond quelque chose finit toujours par te rattraper
dixit le roi de la fuite en avant que je suis

nul héroïsme dans ma défaite
il aurait fallut se lever et tenir debout contre le vent pour pouvoir tomber
dans la boue je me noie depuis le commencement

petite pute que je suis, j'ai trahi jusqu'à mes rêves





mardi 24 octobre 2023

la baise et mon chien sont mes seules joies

la baise et mon chien sont mes seules joies
(la poésie aussi mais je l'avoue rarement à haute voix)

je suis revenu et tu es à nouveau à genoux, à sucer ma queue en gémissant
j'aime venir jusqu'à toi

sur ton lit, à quatre pattes, offerte et je te prends
je griffe ton dos, tu gémis, 
avec l'ongle de mon pouce
sur ta peau blanche
j'écris VINCE, 
l'artiste doit toujours signer son oeuvre

après, tu dis
"c'est vraiment bon d'être ta pute"

en souriant, je laisse courir ma langue sur ton épaule, je lèche ta peau et la sueur due à l'étreinte
plus nous avançons dans l'âge, plus tu deviens chienne et moins je baise bien, la vie
est injuste et le temps sans pitié

tu rallumes l'ordinateur à 14 heures, nous pourrions être libres si nous étions riches
mais nous ne sommes qu'esclaves
le monde des humains invente des maisons, des voitures, des vêtements, des téléphones, des ordinateurs
des docteurs, des prostituées, des institutions publiques, des mécaniciens, un milliard
de petite choses plus ou moins inutiles...
le travail est la chaine qui nous relie à l'argent qui permet de se payer
tout ou partie de ces choses et nous empêche de baiser jusqu'au soir

heureusement il y a ta chatte, ta bouche, tes seins, tes longues jambes et ton cul pour fuir toute
cette réalité sordide
heureusement il y a toi, resplendissante, sourires à foisons et chaleur animale entre tes cuisses

je fais une photo de ton cul, "pour illustrer le poème que j'écrirai" je précise

tu te marres. 
Mon cul est moche dis-tu
je me permets de ne pas partager cette avis

A nouveau,
Je bouffe tes barres au chocolat et les bonbecs que tu as acheté par seaux pour les gosses
qui vont venir frapper à ta porte le soir d'halloween.

puis, je te laisse bosser,
je reprends la route
au drive du fast-food, je souris à la borne en commandant de la malbouffe
je souris à la caissière
je souris à celle qui prépare ma commande
quand j'ouvre le sac, je m'aperçois que j'ai eu droit à un sachet supplémentaire de frites
l'humanité dans son ensemble sous-estime la force du sourire mais je ne commets pas cette erreur

je mange sur un parking en bord de route nationale,
le temps est gris mais mes yeux sont verts comme la liberté de l'âme
près des arbres
un type aux cheveux blancs arrête sa voiture en catastrophe, sort et pisse à trois mètres de moi
je m'aperçois que la dashcam collée à mon pare-brise tourne encore
je me dis que je pourrais poster la video sur des sites de porno gratuit

de nouveau seul, je mastique tout en pensant à ta chatte et à ma queue à l'intérieur
la chair conduit à l'enfer dites-vous, 
concentré sur ma damnation
je vous laisse vos croyances, vos guerres et vos massacres

la fin du monde est proche et rien ni personne ne semble en mesure de l'empêcher
mais je voudrais continuer à baiser jusqu'au bout, la baise me parait plus nécessaire
que la religion, que l'économie, que la littérature, que la haine, que la folie, que les viols,
que les coups, que les insultes, que les pains au chocolats, que la réforme des retraites
que la paranoïa, que dénoncer son voisin... que l'humanité

les gens sont devenus fous et ce monde brûle

le monde brûle et je pense à baiser
le monde brûle et je me dis que je n'ai plus beaucoup de temps

pour une fois je ne me mens pas à moi-même, nous n'avons jamais le temps







mardi 17 octobre 2023

Souffle court collé à ton corps nu

gluant de sueur, collé à ton corps nu et provoquant
positions diverses, insultes et trace de coups sur ton cul de pute sublime
je t'ai baisée
comme un mec de 53 ans, avec des hauts et des bas, avec le coeur qui s'emballe
et les poumons qui manquent de souffle, 
mais ça va encore,
pour un type de mon âge

tu as l'air contente, tu me files tes codes Netflix et tu ne veux pas que je participe
aux paiements, si je promet de revenir te défoncer plusieurs fois par mois
ça me fait marrer, me voici élevé officiellement au rang de pute

et je bouffe tes barres chocolatés et boit ton eau pétillante
j'ai aimé, te donner des coups de cravaches et le reste, 
il semble loin le temps, où je voulais me tuer
je suis un type sans avenir et sans talent, il me reste encore ta chatte pour croire
que la tendance peut s'inverser
déclaré looser jusque dans les cieux, je me sens en veine dès que tu m'embrasses et écartes
tes cuisses de divine salope

ce soir, j'étais à la boxe thaï, j'ai jamais été bon et j'ai pris de bons coups, je n'ai plus l'âge, mais
ça garde intact
une certaine vivacité, limite l'évolution de l'obésité mais ne fait pas repousser les cheveux
le monde entier part en couille
apocalypse en perspective, je trouve que je ne baise pas assez au vu de ma disparition future

dès fois je croise des femmes, je sais que je pourrais les aimer, mais je suis trop vieux
pour les sentiments, trop vieux pour me tuer à coup de coeur brisé, trop vieux pour mourir

je regarde ce monde s'étouffer dans la haine et la cupidité
la poésie et une jolie chatte à lécher me suffisent pour tenir
j'aime te baiser parce que tu n'as pas besoin de plus, tu dis i love you, mais tu me parles aussi
de cette italien qui t'a fait jouir trois fois avec ton sextoy connecté et qui t'a invitée chez lui
c'est cool
de ne pas être impliqué plus que ça
d'être pote
et de baiser,
ça dure plus longtemps que l'amour
ça dure plus longtemps que les mensonges promis et le quotidien qui use les regards et le désir

je ne prétends pas détenir la solution, le moindre souffle de vent me déséquilibre
mais je ne ressent plus le besoin de boire et de sortir jusqu'au petit matin, plus besoin de noyer
mon âme dans la folie brûlante des nuits dingues
je ne regrette rien, j'avais des amis, et si nous n'avons pas rendu ce monde meilleur tout au moins
avons nous fait en sorte qu'il ne soit pas pire
mais c'est mieux, la quiétude, à taper des poèmes merdiques sur le clavier noir
à regarder le chien sur le canapé, à me branler sur du porno gratuit
bien sur, j'aimerais que tu sois plus souvent près de moi, à me lécher les couilles avec
ta jolie langue de chienne en chaleur

ou peut-être

que j'aimerais être amoureux, sentir encore en moi le danger d'un coeur qui bat
(après tout
je suis un homme
qui n'apprend rien)

je cesse de réfléchir vu que
rien n'a d'importance, la poussière prendra nos os sans se soucier de nos dieux ou de la couleur
de notre peau
quand viendra l'heure, jetez mon corps dans la fosse commune
et d'ici là,
laissez vos femmes m'envoyer des nudes et des poèmes de cul
laissez mes nuits brûler mon âme
laissez la folie guider mes doigts sur le clavier
l'adrenaline est la meilleur des drogues
la poésie est pure mème quand ce sont mes doigts impurs qui la caressent entre deux portes

tous
nous aspirons au ciel mais c'est la nuit qui nous prend

















samedi 14 octobre 2023

De la baise sale et des sourires

il y a eu des femmes et des désirs, il n'y a plus que toi
en ce moment, tu dis que c'est parce que je n'essaye plus
peut-être que je m'en fous, que rien ne batte ni ne brûle en moi
la baise sale avec toi, c'est bien, pas d'implications, pas de pertes d'équilibre

tu m'appelles un matin, tu veux du cul, c'est ce que tu m'écris
tous les jours, 
tu es une des plus chaudes, j'aime cette vie qui coule
entre tes cuisses

je dis ok, je viens, 
une heure de route
j'arrive du temps de midi, non, je ne désire rien boire, je préfère t'attirer contre moi

ta peau, l'embrasser, la gouter

tu porte robe noire courte, bas résille qui font jarretelles,
tu es excitante, debout, le cul collé contre ma queue, la main dans ta culotte sexy de petite chienne
qui veut se faire baiser
je branle ton clito et
tu jouis
vi
te

sur ton lit
je te baise, tu cries, je claque ton cul, mes mots
sales
les tiens en réponse
tu dis que tu tapinerais pour moi, qu'il me suffirait de t'amener des clients

tu serais une divine putain, dieu ferait la queue pour te baiser
dieu paierait pour te baiser

je suis chanceux de t'avoir te dis-je en enfonçant ma queue dans ta bouche de suceuse
chanceux d'avoir dans mon quotidien une baiseuse telle que toi, 
avec tes longs cheveux noirs et cette faim de cul
chevillée dans ton ventre blanc

tu m'apportes ta cravache, tu apprécie de plus en plus ça maintenant, les coups
petite pute masochiste qui répète "tout ce que tu veux, fais moi tout ce que tu veux" quand je la baise

pendant de longues minutes, je fesse, je cravache ton cul, ta chatte
tu cries, tu aimes ça, la peau rougie, ça me plait
salope

tu dois reprendre le travail, te pencher à nouveau sur le clavier dans ton bureau
mais tu t'en fous, alors on baise encore, 
sur le canapé
sale pute dis-je essoufflé
grosse pute corriges-tu
je souris, ça me va aussi

"ta queue est faite pour ma chatte et il n'y a que toi qui comprenne et accepte mon esprit tordu"
(que dire du mien ?)

Je repars en milieu d'après midi, après avoir bu de l'eau pétillante avec de la menthe
déglingué au passage le paquet de barres chocolatées 

tu souris quand je pars, je me sens bien moins bon qu'avant dans le plumard avec toi, 
putain de temps qui passe et n'épargne rien, vieillir c'est se faire écorcher vif bande de peau
par bande de peau
mais puisque tu souris
je décide que je ne suis pas encore tout à fait mort,  après tout,
être chauve évite les cheveux blancs et donc les interrogations dans le miroir

je m'arrête au fast-food, mange sur le bord de la route nationale, il fait beau, 
arrivé chez moi, je prend le chien et l'amène courir dans les bois,
de retour, j'allume l'ordi, je bosse, il faut payer les factures et souscrire aux règles du système

tu m'écris dans la soirée, des trucs cochons bien sur
tu as encore envie
moi aussi

chacun chez soi
on se branle

dimanche 8 octobre 2023

dimanche et pensées assassines

l'amour ne sauve rien ni personne, les hommes et les femmes au cœur brûlé le savent bien
pour l'amour, il convient toujours d'être un peu pute pour tirer son épingle de ce jeu de dupes
je pisse sur les relations à long terme, je prie pour en avoir une, je vis dans un tempo décalé
j'ai besoin d'une femme pour oublier que je suis un homme

il y a différentes sortes de rage, souvent je baisais fort pour me rappeler que j'étais vivant
pour oublier les regards éteints où je lisais la certitude de ma mort à venir

vivre plus fort est un besoin auquel je m'abandonne
envoie une photo de ton cul rond, je veux lécher tes seins et tes lèvres peintes

je connais des pas de danse qui rendent jaloux de professionnels boxeurs
sur le clavier blanc, droite gauche, uppercut, ma main glisse dans ta culotte de petite salope excitée
traite moi donc comme un chien que cela ravive le désir de mordre ta peau de pécheresse folle
ils nous prendront tout, la beauté et l'union de nos mains, il nous ôteront toute forme de justification
et dans l'immoralité dont ils nous parerons, nous renaitrons pour finir brûlants et épuisés par la fièvre

j'ai besoin de crier ton prénom dans le plaisir, je suis là où tu m'as laissé, assis sur le mème fauteuil
en ce dimanche ensoleillé la solitude est un manteau de granit posé sur mes épaules frêles

j'erre en moi mème tel un taulard dans sa cellule

 je pourrais être une pute, je pourrais baiser ta pute, je voudrais être quelqu'un d'autre
comment rendre sa folie invisible ?...

je suis si seul et je dois tenir debout
comment font ceux qui défient le vent et l'usure ?
cela me demande tant d'effort pour simuler l'appartenance au groupe
je reste sous les radars pour ne pas me faire repérer
mais vivre solitaire me rend suspect
je sais bien que la foule n'attend qu'un prétexte pour me mettre en pièces
j'imagine que la femme qui voudra me sauver arrivera trop tard, au mieux je me serais
déjà branlé
au pire, je ne banderais plus
karma et destin ne sont que deux mots à poser sur la merde qui nous noie jour après jour

certains trouvent le réconfort dans la religion et l'espoir d'un divin amour, je les envie
pour ma part, j'ai tendance à voir les choses sous l'angle noir de la déception
nos âmes ne sont destinés qu'au trottoir et tôt ou tard nous finissons par aimer tapiner  
le plan divin est une partie de poker jouée en fin de semaine, le pétard à la bouche
le reste du temps, dieu préfère se branler et quand il jouit
la réalité hurle sa vérité :

nous ne sommes rien d'autre qu'une giclée d'amour sale collée aux doigts de dieu



vendredi 6 octobre 2023

Visqueuse certitude

une nouvelle fois, j'ouvre les yeux noyé dans la folie qu'engendre
la  visqueuse certitude de l'échec

désillusions et auto-dépréciation arpentent les ruelles obscures de mon cerveau malade

lorsque je m'évade, les villes sont autant de cimetières

derrière les murs des maisons closes, les masques tombent
Mes larmes ensanglantent le sol de mon chez moi

ce qui hurle derrière mes sourires de circonstances n'offre nulle absolution

jeudi 5 octobre 2023

AVALAGE

joie et bonheur du quotidien, je me suis si souvent levé pour aller gagner tout juste de quoi bouffer
dès le début, il était clair que je n'allais pas faire carrière
putain de perdant en division 1 de la loose internationale
en vertu de  quoi faut-il prétendre l 'amour du travail bien fait, le nez dans la crasse, 
les mains dans la merde ? qui sont les enculé qui fixent les règles de ce jeu de dupes ?
je me suis déchiré le cul en m'asseyant tout à la fois sur mes principes et mes rêves de liberté
putréfaction de l'amour propre, je connais
quand le destin jouit dans ma bouche, j'avale en grimaçant

mardi 3 octobre 2023

Péripatéticien malsain

en ce moment, péripatéticien malsain
je couche avec une femme dingue, avide de queues et de choses sales

on est pas un couple mais on aime baiser ensemble
elle préfère recevoir des coups de cravache sur sa chatte à la vie à deux, je
ne peux l'en blâmer

d'autre fois, je laisse une chance à la normalité qu'exige l'immonde bien pensance et
dans le restaurant, lors du tête-à-tête, préliminaire éventuel au tête-à-queue
j'écoute toujours la fille parler et c'est souvent ennuyeux
le travail
les ex mesquins
les rêves pavillonnaires dans une cité dortoir

tout ce par quoi il faut passer pour pouvoir baiser
montrer patte planche et carte bleue approvisionnée, laisser croire à son besoin de stabilité
laisser croire qu'ON EST LA STABILITÉ qui manque à son jeu d'équilibriste, tenir debout sur le fil du mensonge prise entre ses désirs de chienne et la nécessité qu'impose la société d'arborer une auréole

je n'ai jamais su jouer à ce jeu, jamais été ce qu'elles recherchent
d'autres baisent donc plus facilement et plus souvent que moi

quand on se prostitue, on couche

Dans tes yeux de bitch

soleil étrange dans tes yeux de bitch égarée dans mon plumard
tu disais que j'étais différent, 
la différence engendre le massacre par la masse
tu m'as vite jugé et condamné

soleil étrange dans tes yeux de bitch
j"aimais bouffer ta chatte, avaler ta brûlante lave
j'aimais quand tu léchais mes couilles avec application
le cul collait encore nos peaux même quand tu rêvais de lâcher ma main

soleil étrange dans mes yeux de pute
soleil étrange dans tes yeux de bitch
tout ça n'était qu'un coup de foutre, un amour de caniveau
nous étions fait pour nous oublier






lundi 2 octobre 2023

une musique triste jouée sur un piano rose

ce soir j'deal avec ma colère et ma haine de moi
j'ai le cul tendu pour ma tournante, dieu et le destin s'en donnent  coeur joie
le plan divin me parait toujours aussi impénétrable
perdu pour perdu, j'ai tombé les remparts, 
bébé, t'es pas là, t'en a choisi un autre que moi pour te briser
la lumière dans mes yeux, elle brûle brûle brûle
j'suis dans la rue, j'cherche des regards, je perds le nord perdu dans mes remords
on veut toujours vivre comme si demain n'existait pas et quand demain
soudain
existe
il ne nous reste que les larmes pour meubler la solitude à laquelle, fous parmi les fous, nous nous
sommes
condamnés

c'est ici que je te laisse aller, sur le bord d'un trottoir gris
j'ai besoin des bois pour oublier le goudron qui coule de mes yeux
personne ne sera là pour me protéger quand je deviendrai trop faible pour lutter
quand je n'aurai plus la force de serrer le poing
j'laisse ici mes maux pour me souvenir que je suis seul mème dans des bras chauds
faut que je termine mes rêves, faut pas me laisser aller à croire que j'ai encore le temps
ouvre les yeux crie le monstre dans ma tête folle
je n'ai plus besoin d'amour, je ne désire plus que les corps, c'est comme ça depuis que j'ai
perdu mon âme d'enfant
on veut toujours vivre comme si demain n'existait pas et quand demain
soudain
existe
il ne nous reste que les larmes pour meubler la solitude à laquelle, fous parmi les fous, nous nous
sommes
condamnés

certains voudraient tout refaire pour corriger leurs erreurs, d'autres préfèrent s'effacer
pour ne plus en porter le poids, avant je voulais être invisible puis j'ai compris qu'il valait mieux
faire peur, regarde ailleurs quand je croise ton chemin, j'ai un as dans ma manche, un couteau dans ma 
botte, ne te fie pas à mon regard triste quand je baisse les bras, c'est la ruse de celui qui n'a personne
pour couvrir son flanc, putain si tu savais comme j'aime la vie, ce qui me tue, c'est de rester sur place
j'attendais le souffle du vent pour décoller, ah ah ah, on ne peut compter sur personne, la chance sourit
aux audacieux pas aux apeurés dans mon genre, il y avait cette fille, quand j'ôtais mon t-shirt, elle souriait
et léchait ma poitrine avec sa jolie langue rose et je me croyais immortel et invincible, on a tous
sa propre façon de se mentir à soi-mème, demain est là et parfois la nuit avant de m'endormir
j'entends
une musique triste jouée sur un piano rose et j'imagine alors, une pianiste avec des ongles peints
et une bague en or à chaque doigt, c'est étrange comme au bon moment, il suffit d'un rien pour
tuer la douleur








dimanche 1 octobre 2023

Quand se branler deux fois dans la journée ne m'aide pas vraiment à trouver le sommeil

Il se souvient de lui comme d'un adolescent attardé regardant
en cachette depuis le couloir se maquiller dans la salle de bains, la fille incroyablement belle dont 
il était incroyablement fou amoureux
il se souvient de ça et d'un million de moments doux et dingues, il se souvient et oublie
les multiples rejets et les innombrables rebuffades d'autres filles parfois beaucoup plus laides
en dehors comme en dedans, parfois non
il n'a jamais été comme les autres et les autres le lui ont toujours fait payer
mais dire qu'ils ont tous les torts lui semble mensonger, il y a tant de choses
qu'il a mal faites ou mal dites, il pense à ça dans son salon en écoutant 
des musiques tristes, au fait ne n'être qu'un homme avec ses faiblesses et son immonde lâcheté
il pense à ça tandis qu'en lui vit encore cette sensation tenace,  cette brûlure qu'elles ont parfois
appelé sa magie quand elle les enflammait, toutes ces femmes pour qui 
il n'était pas le premier choix mais qui ne voulaient
plus se décoller ni de sa peau, ni de son cœur, ni de son âme, après avoir cédé à ses avances
à sa folie rieuse,
mais tout ça
c'était quand il avait encore tous ses cheveux et le ventre plat comme son compte en banque
aujourd'hui
il se sait vieux et usé, il pense à la fille aux yeux noirs qui pourraient être sa fille
et qui veut faire un tour sur sa mini moto, il pense qu'en lui vit toujours ce truc qui les rendait
dingue
il pense qu'il sait encore dire les mots, voir les choses et caresser entre les jambes avec un
certain talent
mais que tout ça ne sert plus à rien, que ça ne marche plus, surtout avec les filles trop jeunes
qui pourraient être sa fille
et
dans la soirée la fille qui couche avec lui depuis pas loin de deux décennies mais qui n'est
pas sa copine, elles et lui sont libres et sans chaines, celle là donc, lui a envoyé
des messages qui disent son envie de sale, d'être prise de partout, d'être défoncée
en d'autres temps, elle et lui, on les aurait noyé dans la rivière, brulé sur un bucher
mais elle est loin, dort chez ses parents, impossible pour elle de se caresser pour trouver le repos
et le sommeil, impossible pour lui de sauter dans sa voiture pour
la rejoindre et la baiser comme une chienne en chaleur,  une réflexion qui  au passage et paradoxalement
le soumet à un étrange constat, il s'est déjà branlé deux fois aujourd'hui et cela ne l'aide pas vraiment à trouver le sommeil
la nuit est venue pour masquer son obscurité personnelle se dit il et comme toujours
pour se garder vivant, il exprime son rejet du monde moderne en matant une comédie américaine
sur son écran plat, dire qu'il
s'imagine libéré de beaucoup de ces chaines qui vous maintiennent là où vous-êtes
avec vos crédits sur votre pavillon dans votre cité dortoir, dans ses rêves il se sent libéré mais dans sa
réalité il se sait seul
il n'attend plus personne, il se doute qu'il n'y aura plus personne, le vent a emporté
toutes les chances qu'il a laissé passées, si peu de combats livrés, et disons les choses clairement
personne
ne s'est battu pour 
lui,  "pardon pour tout ce que j'ai fait et pardon pour tout ce que je n'ai pas fait" lui a écrit un jour
celle qui l'a brisé en un million de morceaux, il était seul contre le monde jusque dans ce couple là
depuis, amour, famille ou amis,
il a réalisé que ce sont toujours celles et ceux qu'il laisse approcher qui le cassent en mille éclats sombres
le savoir,
ça l'aide à se murer dans un silence exaspérant quand il devrait hurler sa douleur
il pense à sa vie passée à courir après de l'argent qui ne rentre jamais
il pense q'il aurait du écrire plus et toujours, apprendre à faire des livres qui se vendent, tant pis pour 
la sincérité
e
t
l'authenticité
devenir une pute comme les autres, vendre son âme et son cul n'a rien de déshonorant en société
si ces ventes te permettent d'afficher une confortable aisance financière
et dans la glace, il ne regarde pas son visage de looser, les étoiles ne brillent pour personne prétend-il
ce qui vous rend vivant, comme la normalité et les carrières, c'est ce qui le tue
à petit feu
et lui, ne voulait se nourrir que de ce feu intérieur qui vous effraie, et lui, ne voulait que vous fuir
et dans la glace qui enrobe son cœur il se dit qu'il ne devrait pas écrire de poèmes qui parlent de lui à
la troisième personne, c'est prétentieux question style
il se dit ça mais il s'en fout, il avait en lui quelque chose qui aurait pu lui offrir le monde, peut-être,
mais on ne lui a jamais appris qu'à écouter ses peurs
et à fuir le danger
alors il a fait ce qu'il sait faire de mieux, perdre
et cela ne le met plus en colère 
contre lui
contre vous
"avant je savais tellement bien lécher les chattes"
voilà ce qu'il se dit histoire de remuer le couteau dans la blessure qui a remplacé son coeur de verre pilé
pour se faire du mal, il a toujours été doué
et la fille avec la bouche en forme de coeur lui écrit il y a peu qu'elle a passé ses meilleures soirées 
avec lui,
à l'époque
ça le réchauffe en dedans
elle était la meilleure, reste sa préférée mème s'il aurait aimé que la blonde aux yeux bleus qui vit
à Prague lui laisse une chance de lui apprendre à quoi ressemble le vrai Amour
et maintenant, 03H14 dans la nuit du samedi au dimanche, il tape sur son clavier noir tout en
acceptant l'inconcevable vérité,
il faudrait qu'il gagne plusieurs millions d'euros à la loterie, histoire de régler ses problèmes
de fins de mois, de futur, de retraite, et aussi
histoire de se reconstruire sentimentalement dans
une vie simple
de sugar daddy avec une ou deux, peut-être trois ou quatre, jeunes et jolies putes qui 
auraient en commun l'amour des sacs à main Louis Vuitton 
et 
d'immenses yeux d'un vert profond