la mœuf qui voulait être keuf

la mœuf qui voulait être keuf

t'as pas idée comme elle était belle, et quand elle se pointait

j'me disais merde

comment faire pour ramener cette beauté jusqu'à mon pieu

comment faire pour lui dire tous les mots sales que j'aime bien dire

pour qu'elle me laisse jouer avec son corps

la lécher de partout jusqu'à ce qu'elle crie et m'implore de plus

et je me demandais, est-ce qu'elle aimerait tout ça ? avec moi ?

et je voulais que ce soit oui

parce qu'elle était lumière sur mes ombres

et quand elle a dit qu'elle voulait être keuf, j'ai fais mais non pas toi

tu es trop belle pour l'uniforme

et quand elle avait un mec elle ne le trompait pas

et quand elle n'en a plus eu

elle a dit un truc un soir où je bossais au comptoir qui disait

que j'avais du charme et qui laissait entendre qu'elle et moi, ça serait envisageable

ou aurait pu l'être

et je me souviens une fois ou deux, avoir posé ma bouche sur sa bouche

ça donnait envie de vivre comme ça, collé à elle

et tout ça me revient aujourd'hui alors que je ballade mon chien sous le soleil

elle n'est jamais venue jusqu'à mon pieu

mais je me souviens avec désir de sa peau brune qui défiait les fachos, de ses yeux noirs

de ses dents si blanches sous ses lèvres qui souriaient tout le temps

putain qu'elle était belle, des traits parfaits et nulle arrogance dans sa perfection

elle ne trainait pas sur les réseaux sociaux,

elle ne trainait pas la nuit

elle ne jugeait personne et avançait sur son chemin

sans jalousie, ni haine, toujours en riant

la première fois que je l'ai vu, elle avait 23 ans 

et moi sans doute 20 de trop

et j'étais soul le plus souvent

et elle ne m'en voulait pas, et je me demande

ce qu'une fille comme elle a pu voir en moi

pour ne pas juste détourner le regard et tenter d'ignorer que Dieu avait pu

créer un type

comme

moi

si sale et corrompu

je pense à elle, à son visage incroyable, à son corps fin

et quand reviennent les images de ce temps là

je suis la laideur et elle est la beauté

et cela englobe plus que le physique

pour elle, j'aurai voulu les étreintes et la passion

nul autre récompense sinon ses baisers sur ma peau pour me réveiller

et ses caresses pour me rassurer

et maintenant

je pense à tout ça

et je sais que ça valait le coup d'être ce cinglé que j'étais

parce qu'une fille comme elle me regardait quand les plus laides me détestaient

et cela englobe plus que le physique

et peut-être qu'elle est keuf maintenant, je n'en sais rien et j'en deviens mélancolique

et dans ce monde,

les héros meurent toujours en premier et les artistes qui réussissent ne pensent plus qu'au fric

et les artistes qui ne réussissent pas se prétendent incorruptibles face au pognon

et il y a la guerre un peu partout dans le monde et on s'en offusque quand

elle se rapproche

et je reste hermétique à tout ça, prétentieux, je me contente de l'imaginer dans une petite culotte blanche

trempée

pour moi

et je vais

mieux face à la réalité,

bordel, j'aurai tellement voulu gouter sa mouille et aussi,

connaitre le moindre recoin de son

âme

Vent

C'était toi et tes longs cheveux
et cette lumière dans tes yeux me nimbait d'une beauté irréelle

et je marchais droit et je songeais au bonheur

nous étions fous, pris dans des croyances absurdes

nous cherchions des flammes

là où il n'y avait que du vent

Dieu a-t-il un plan cul pour chacun d'entre nous ?

Quand tu m'avais effacé de tes rêves

je pleurais quand il aurait fallut te briser

et je crevais alors que j'aurai du me souler

et laisser couler

l'affaire et le foutre des autres dans chacun

de

tes

brûlants

orifices

face à tes rêves de grandeur

ma manière déjantée de te fourrer, tout comme ma langue agile sur ton bouton rose

n'ont

pas

compté

et le reste, les trucs doux et sucrés qu'on peut raconter à ses amis, à sa famille

non plus

J'avais trop lu

et exalté,

je croyais à ces jolies choses écrites dans des livres propres sur eux par des gens qui ne connaissent

rien du sang versé, ni de la folie qui vrille les regards des damnés

les laissés pour compte

ne

devraient

jamais

rêver

inutile de s'octroyer soi-mème, une douleur supplémentaire

j'évolue dans un monde de glace

le gentil perd toujours

et bizarrement, les putes préfèrent ceux qui les remettent à leur place sur le trottoir de la vie

pour moi

c'était joué, le reste appartient à l'histoire triste du passé et ma poésie sale et folle tient le compte de 

faits d'hivers post-coïts nucléaires

                         tentatives de suicides

                         alcoolisme pas vraiment mondain

                         et finalement, des putains de rires

                         un pour chaque larme versée histoire de les sécher

                        et des branlettes quand baiser pourrait me sauver jusqu'à demain

                        ce monde pue la mort et bouffer des seins arrogants m'aide à tenir

Dans un souci de revanche futile

je voudrais corrompre des femmes pures

et fracasser le monde

 

                    dealer des mots pour effaroucher les coeurs, 

                    déverser ma rage de vivre pour humidifier des culottes sages et parfumées

j'écris et je viole les âmes esclaves de règles fixées par des gens qui ne les respectent pas

voilà que je prétend que je sais les mensonges du monde

et ma vie sentimentale sème le doute en moi

sans émoi,

je ne crois plus que Dieu a un plan cul pour chacun

d'entre

nous

animal devant le miroir sans tain, apte à être jugé

je vous en conjure jolies demoiselles,  ne me voyez pas comme le démon,

je pourrais me contenter de lécher la chatte de la sainte afin qu'elle reste vierge

et au final, quand sonnera l'heure du décompte

vous réaliserez que peu d'hommes auront eu cet égard pour vous

et que j'ai toujours été la salope dingue

pour laquelle vous rêviez en cachette

d'écarter

vos

cuisses

chaudes

Se lécher pour ne jamais se lâcher

Une chose importante si tu es un mec qui part acheter des capotes
au supermarché, prends toujours des tailles xxl, surtout si tu passes avec ta caissière préférée

je me souviens un jour, à la pharmacie où je vais toujours, j'ai pris par mégarde une boite de taille XS

et l'air déçu de la fille qui m'encaissa me mit la puce à l'oreille

une fois dans la voiture, je vérifiai mes achats et me rendit compte de ma méprise,

aussitôt je retournai dans la pharmacie changer mon achat, repassai avec la mème employée

munie d'une boite grande taille

et son sourire rassuré, me convainquit que j'avais eu raison...!

le monde moderne est décidément esclave du marketing

et la caissière du supermarché d'aujourd'hui a fait comme si de rien n'était

elle est russe et souriante comme ne le sont pas les françaises

et bien sur je sais qu'elle a noté ça dans un coin de sa tête

je suis le meilleur pour me persuader qu'elle m'aime bien

et il y a toi dont je connais la voix quand elle gémit et certaines parties très intimes mais pas ton sourire

et je pense à ton cul rond et ça tient chaud 

et peu importe que tu ne viennes pas, tu as fait ce que tu voulais, et c'était m'offrir plus

que bien d'autres, et je te remercie de ça

et je ne papillonne pas mais je comprends que tu le crois

et je pense à d'autres choses moins belles que ta peau douce comme la hausse des prix, le boulot à finir, la

liste des courses pour le

weekend

des trucs utiles qui pourtant ne servent à rien

et quand je ne m'occupe pas l'esprit

j'attend que les heures filent sans ignorer que cela me rapproche de la mort

mais il faut bien se motiver pour tenir jusqu'à la fin de la journée

nous ne sommes jamais libres, nos âmes ont parfois tant de mal à s'y résoudre

ô je n'ai plus besoin d'amour, mais d'une qui m'embrasserait

et elle et moi, a demi-nu en deux minutes, à se lécher chaque centimètre carré de peau

se lécher pour ne jamais se lâcher

voila qui enchanterait le temps qu'il reste à vivre

et si c'est ça que tu veux

alors appelle moi, je ne mords pas où alors le creux de ton épaule dans la fureur de l'étreinte

séduit moi

donne moi tout ce que tu veux que je prenne

et si tu veux plus

vraiment plus

des trucs qui ressemblent à des serments et à des chaines de velours carmin

il te suffit de me voler à mes peurs

un peu de nu

Quand elle était plus jeune

celle-là avait un mec qui la violait régulièrement

mais elle ne savait pas qu'il s'agissait de viols

et puis un jour, longtemps après ce salaud,  elle s'est effondrée

et je la regarde et je la vois si forte quand d'autres la jugerait folle

voilà  le genre de choses qu'elles me disent à moi et pas aux autres

mais une femme  sublime que j'ai blessée involontairement

m'a dit cette semaine que j'ai beau être poète, je n'ai aucune empathie

j'ai songé "si seulement je pouvais, n'aimer que moi"

et cette après midi

je repasse un boxer Calvin Klein, j'enfile un jean de pute mâle, un petit pull en laine

et recouvert de parfum, Pi de Givenchy, mon arme secrète

je débarque chez une autre, la bite propre, les poches remplis de capotes et de cachetons qui font bander

mais elle ne veut pas baiser

elle a pris quelque kilos, se déteste, se sent mal dans sa peau

merde, je fais, regarde tes seins, tu peux enlever un bon paquet sur ce que tu crois avoir en trop

elle se marre, je lui dis qu'elle est belle, que j'ai tout le temps envie d'elle

que son poids je m'en fous mais que c'est elle qui décide

on se commande une pizza, on ne baise pas (peut-être dans 15 jours)

je bouffe du chocolat comme si je n'étais pas pré-diabétique

et au retour, je m'arrête chez un pote

avec lui et sa copine, on mange des crêpes avec de la pâte à tartiner, je bois 

de l'eau avec des bulles rondes

De retour chez moi, le chien est tellement heureux de me revoir, je lui met sa laisse

je le promène dans la rue, il chie deux fois, je ramasse deux fois

et le vent ne souffle pas, c'est comme si la tempête m'oubliait cette nuit, 

Oublie la fin à venir
oublie les douleurs passées

c'est maintenant que tu vis dit une des voix dans ma tête dingue

et je ne parle à personne

et je me demande si je vends la vieille bmw pour acheter une mini cooper un peu moins vieille

et je pense à toi et je voudrais te baiser à mort sous une pluie battante

voilà donc à quoi ressemble la vie d'un type vieillissant

qui a eu sa chance mais n'a pas su la saisir

à quoi ressemble les larmes que nous offre le temps qui file

et d'autres se dressent derrière nous

et d'autres croient eux aussi qu'ils auront le monde à leur pieds

la vie adore nous vêtir d'illusions, mais sans doute que certains

auront droit au podium 

et  je dois vous paraitre étrange

de m'obstiner à dénuder mon âme

je peux ressentir la peine de ceux qui errent, mais ce que je suis ne suffit jamais

et personne ne tient ma main aux ongles salis d'avoir gratté le vernis de tant d'hypocrites sourires 

mes yeux et mon cœur en saignent

mais ce qui me déchire vraiment

c'est de n'avoir jamais su me contenter d'exister

Gonorrhée verbale

Et voilà, j'ai encore dit un truc, et blessé quelqu'un sans le vouloir

je voulais faire un compliment, mais j'ai mal tourné la chose

je suis une chaude pisse verbale

noir est la rose dans mon coeur, peu importe la couleur du pinceau dans ma main

et quelque part il y a une fille brune à qui je ne dirais sans doute jamais des mots comme

"je ne me suis jamais senti aussi libre qu'emprisonné dans tes bras"

ô j'aurai pu claquer son cul jusqu'à 

voir le visage de Dieu dans les marques rouges abandonnées là par mes mains

et demain est un autre jour où je regarderai

mon passé brûler avec le sourire de celui que les flammes libèrent

et j'ai quitté des femmes qui étaient merveilleuses

parce que je savais que la vie qu'elles m'offraient me rendrait dingue

des femmes qui avaient tout pour me sauver mais rien pour me brûler

et je vis maintenant cette vie calme

et ténue dont je ne voulais pas

et je la vis

seul

et cela m'use de ne plus me réduire en cendres, et je fais du sport, et je ballade mon chien et je me branle

et je décide de vendre ma voiture

et d'en racheter une autre

et j'envie le chien qui se lèche les couilles sur mon canapé

il me faut des occupations 

pour tenir

des occupations

loin de l'alcool

des femmes qui rêvent d'un homme qui serait moi avec un visage plus beau

et

j'ai envie de baiser

mais celles qui me plaisent pensent que je papillonne

ou que je suis fou

il est inutile que je les assure du contraire, pour moi, ce sont les autres et le monde

qui sont fous

mais j'avoue, le quotidien et la routine me rendent dingue

j'ai besoin de lécher une jolie chatte dans l'escalier d'un immeuble blanc

et comme je n'ai sous la main ni chatte ni escalier d'immeuble, il me reste le

nécessaire désir de me faire mal

il faut de la douleur pour crier, je ne voudrais pour rien au monde

poser des silences sur le papier blanc,

et mes mains n'attrapent plus le vent

et aucune bouche ne se pose sur ma queue

et mes yeux ne sont ni tristes ni allumés 

le temps s'écoule trop vite mais cela semble si long

il n'y a donc ni solution ni rédemption

et mon âme nage au milieu de mes mensonges

et mon cœur se noie dans son obscurité

et la vérité tournoie,

c'est l'arrogance qui nous perd,

nous n'avons jamais de seconde chance et nous ne nous voyons jamais gâcher la première