samedi 22 mai 2021

Ne m'aime pas quand je vacille

Toujours aussi stable qu'une verre de nitroglycérine dans les mains d'un parkinsonien
              il n'y a pas d'autres solution
il faut aimer la vie jusqu'à en mourir
mais ne m'aime pas quand
je vacille

putain d'envie de t'envelopper d'amour mais cela ne te protégerait pas
 
au petit matin
j'avais sorti ma queue et je pissais contre un arbre et mademoiselle fée qui passait par là s'est marrée
et une partie de moi s'est réconciliée avec l'autre
et devant son escalier elle a laissé le gout de ses lèvres sur les miennes
délicatesse d'une rencontre étrange
et un autre soir
ma queue encore, tu la suçais avec application pendant que je te drapais de la dignité des mots sales 
                  du désir
et je disais tu aimes qu'on te parle comme ça

et tu avalais mon membre
et les ombres ne masquaient aucune de nos lumières
 
il y a quelque chose qui nous dévore, nous sommes nos propres démons enfermés dans
notre enfer personnel
ma tête est une maison close où se prostitue mon âme
je voudrais tuer la pute en moi mais je ne poignarde que mon âme  
 
ne m'aime pas quand
je vacille
petite flamme obscure perdu dans la tempête
c'est la vie qui m'empale

dans mes veines,  la seringue du destin, rouillée en est l'aiguille
en manque de shoot, junkie facile, pour l'amour, je resquille
il existe des lieux ou je pourrais mourir doucement, disparaitre sans bruit et je ne voudrais
pas qu'on retrouve mon corps
tu sais, ça tape aux tripes, ça tape en dedans, cette vie qui brûle de s'évader
vivre fou, telle est mon ultime drogue
 
la jolie black m'a envoyé son joli cul en photo, elle a dit que dans d'autres temps, elle aurait baisé avec moi
j'ai aimé qu'elle puisse me vouloir sans connaitre mon visage cassé
je me suis vu dans la glace, je me suis trouvé vieux, encore plus laid qu'à ma création
je n'ai plus besoin d'amour, j'ai appris à me faire mal tout seul
je n'ai plus besoin d'amour, j'ai appris à survivre à mes déviances
boxeur des maux, j'ai éventré l'amour sur la feuille de papier blanc
il n'y a que toi qui puisse te sauver
il n'y a que moi qui puisse m'apprendre à m'aimer
cela parait joli mais ne tient pas la route quand j'éjacule du sang noir sur le visage d'un cadavre
 




 
 


mardi 11 mai 2021

il existe des lieux où l'on enferme les gens comme moi

La beauté des femmes est un délicieux supplice
 
quoi qu'il en soit,
Ne reste pas près de moi
dans mon monde tout ce qui brille est ordurier
 
la foule refuse la différence à laquelle elle n'octroie jamais une tranquille indifférence
ils m'ont déjà crucifié
je ne les crains plus et quand ils viendront pour me pendre avec leurs regards vides
et la certitude de leur bon droit, mes rires seront autant de libertés qu'ils ne pourront tuer
 
on est mardi et il faut vraiment que je baise autre chose que mes mains
on est mardi et le sang coule sur les trottoirs, coule de mes yeux fous
tu peux te voiler la face, mais je sens les vapeurs de ta petite culotte
à des kilomètres de moi, je sais que parfois, tu penses à ma queue en toi, que ça t'arrive quand tu t'endors
que peut-être tu touches ta moiteur avec mon visage en filigrane de tes coupables désirs
je le sais comme je sais
que tu ne peux le confesser à personne, 
 
pas même à
moi

j'ai changé, là où tu voyais de l'obscurité il n'y avait que du désespoir
et maintenant, là ou tu verrais du désespoir, il n'y a que de l'obscurité 
 
indépendamment de ma séraphique déchéance,
Mes nuits sont ensoleillées
les portes de mon esprit s'ouvrent et derrière je ne perçois qu'un enfer
de plus

bizarrement, je songe à la stripteaseuse américaine qui suçait si bien
à sa chatte si parfaitement épilée qu'elle ferait hurler les féministes d'aujourd'hui

tout est bon pour rester loin du danger
croyons nous, voilà pourquoi nos solutions ne sont souvent qu'un échec de plus
 
(y compris se détruire sciemment
y compris se frapper
y compris graver d'étranges poèmes à la lame de rasoir sur sa peau blême)
 
ô
à quoi bon s'inventer des Dieux puisque nous sommes si doués
pour nous maudire tout seul

faut vraiment que je baise,
tout vibre en moi
tout tend à redevenir si... déraisonnable
je ne sais pas comment je tiens en équilibre au lieu de sauter dans mon vide intérieur 
mais putain
recommencer les dingueries
serait un agréable prétexte pour me prétendre vivant

la beauté des femmes, bébé, elle me sauve de toi
mais elle ne me sauve pas de moi
j'attends celle qui me tuera pour de bon
et ce n'est ni toi
ni ma blonde âme sœur à la vie si parfaite sur mon réseau asocial
j'attends celle qui me tuera pour de bon
et en l'attendant faudrait que je baise
une angélique putain voudrait-elle me prendre sous son aile ?
 
il existe des lieux où l'on enferme les gens comme moi mais cela ne m'effraie pas   
 



 

 

 


mercredi 5 mai 2021

Des rêves sales

Nos turbulences horizontales sont depuis longtemps retombées dans l'oubli
et les cendres de moi sont froides, oh mon amour, j'en suis là ou tu m'as laissé
heureusement, j'en ai aimé d'autres avec moins de réussite,
et ce soir je frime, je dis je fais de plus mal avec mes centimètres qu'avec les sentiments
la fille se marre
je l'ai léchée il y a longtemps
j'ai des flammes dans mes regards de faux jeton de casino
j'fais des pompes sur le plancher
tels des problèmes de mafieux colombien, j'ai des kilos en trop/j'en ai perdu dix
ça m'apprendra à ranger mes affaires
les âmes sont vides de vie, les laissés pour cons sont ok pour le conte mais KO pour le compte
j'tire un coup sur une ambulance pour soulager ma conscience éphémère
branlette passagère d'un mental qui tend à une furieuse folie
l'équilibre est précaire sur le fil du rasoir, j'laisse une lame de fond courir le long de ta gorge de
poupée rustre
tu m'as crevé mon bébé, au propre comme au figuré
pour la beauté d'un geste indécent
j'ai éclaté une bulle de savon sur le mélo croupi d'histoires sans rires qui tendent
à me garder vers les bas-fond
je voulais effacer l’iridescence de tes yeux fuyants dans la lumière de nos dénis
c'est la nuit qui me nuit quand je laisse libre cours à mes penchants de salaud masochiste
vous être nombreuses dans mes vers et ça m'a poussé à me noyer dans l'hiver froid de divers
bouteilles en verres, je le sais depuis l'ennui des temps, je ne devrais pas me laisser aller
à aimer, ce qui est beau me tue
ce qui me tue zombifie mon cœur pâle
turbulences horizontales, il me reste des rêves sales
sur l'écran blanc des souvenirs enfouis s'inscrivent en lettres de sang
j'revis les tempêtes cathodiques aux reflets pas catholiques de nos vieux films de gangster d'amours vaches
laisse moi là où tu ne m'a pas trouvé 
j'étais déjà perdu avant même d'être éperdu
des rêves sales pour habiller les murs décrépis de ma prison mentale
des rêves sales
et des désespoirs de mâle
c'est ce qui cours dans mes veines caves d'alcoolique qui déteste se repentir