mercredi 27 juillet 2016

J’ai écrit un long poème

Parfois ça me prend, j'écris tout ça, un truc super long,
Avec des thèmes récurrents et usants pour le lecteur
                                                              comme la vodka
Un truc vieux genre grand amour, la solitude, le cul avec
Une préférence marquée pour la levrette claquée… autant
De façons d’éprouver la sensation de tourner en rond
Sans rien apporter ni à moi ni à quiconque

 et quand j'ai fini
je relis et je songe que je ne suis qu'un dingue obsessionnel
 avec une prédisposition naturelle pour utiliser le mot
pute histoire de qualifier bien des femmes qui n’en ont jamais
mérité autant

voilà sans doute pourquoi je me branle

 En effet, il existe une constance que j’ai repéré
Grâce à un sens inné de l’observation qui me conduit
à approcher de près la folie et l’asservissement quotidien de tout un chacun
En règle générale, les types qui n’écrivent pas ont toujours leurs femmes

mardi 26 juillet 2016

À chaque jour suffit sa Reine

Un nuit je rentrais d’Espagne
            J’avais une petite voiture
Mais je roulais à fond, aussi vite que je pouvais
Mon go fast à moi, mais la brune était la seule drogue
Qui coulait dans mes veines
            J’écoutais en boucle Marlyn Manson
Promettre qu’il ne briserait pas une paire
De lunettes en forme de cœur et mon cœur
            à moi n’était pas en forme
Je roulais vite et elle était une pute brune ou
Une princesse aux yeux noirs
Quelque chose que j’avais aimé à la folie
Et idéalisé, elle était sans doute ce qu’il
M’était arrivé de mieux et elle n’avait
Sans doute pas voulu devenir ce qui
            m’était arrivé de pire
Mais c’est ainsi, l’amour est une paire
De chaines et une délicieuse anesthésie
Où des instruments de tortures en pleine
action et je ne pouvais
me débarrasser de ces nuits où tu criais
Des baise moi je t’aime salaud,
Tu savais devenir une bad bad girl
            Et moi  je roulais aussi vite
Que je pouvais et j’espérais encore être aimé
Et j’étais dingue, dingue de t’aimer encore
            Dingue de croire que je cherchais encore
L’amour !!! et je devenais fou sans jamais me
Haïr assez de t’avoir perdue
Et je chantais Marylin M. et
            à Barcelone, j’avais connu une russe
aux longs cheveux blonds avec un
Amour qui l’avait oublié
Près de la frontière Tchétchène
et sa meilleure
            amie était une polonaise que
Mon parfum français rendait dingue
            Et ici j’avais baisé de longs
mois avec la fille au Rottweiler
qui grognait quand je claquais les jolies fesses de
sa maitresse pendant de furieuses levrettes
            Et j’avais couché violemment avec la fille
Qui adore la fessée, il faut me dompter
Avait elle dit, j’avais du fouetter
Son cul avec une ceinture pour obtenir
            La victoire et elle disait
à ses copines que j’étais le meilleur pour la baise
mais je pense que le cul et l’amour se font à deux (quoi que
pour le cul
on puisse être plus, ou moins quand on manque de chance…)
et dans d’autres contrées
j’ai du prendre par les cheveux la poétesse dingue
Pour la mettre à genoux et lui dire qu’elle était
mon esclave et son regard était si vert et
mon âme sœur avait les cheveux
blonds, des yeux d’un bleu étrange et flamboyant,
et à Cannes dans une soirée en plein festival
            Elle a rougi en glissant sa petite culotte dans ma main
Tout en m’interdisant de la renifler pour
Que je gagne 100 euros à cause d’un pari drôle
(le premier qui revenait avec un string a gagné)
Pari fait avec
un gars que j’avais fini par apprécier vraiment
avec le temps et
Qui plus tard est mort criblé de balles, son corps
abandonné dans un fossé loin de ce pays
alors qu’il était devenu père
            Et mon âme sœur m’a dit
« tu dis des choses si jolies mais comment te croire
            il y a tellement de jolies femmes autour de toi »
et maintenant elle est marié, deux enfants
            et je ne me demande plus si elle pense à moi
parfois après l’amour, j’espérais tellement qu’elle
me dirait je t’aime mais elle a juste dit
            tu sais très bien que je t’adore beaucoup beaucoup
et j’aurai du la conquérir comme quelque chose
en elle le réclamait, il aurait suffit d’un tourbillon
pour l’emporter
et une fois elle a dit devant tout le monde
            « bien sur que je peux t’embrasser »
            et ses lèvres avait le gout fugace du baiser
trop rapide et je leur disais à toute je suis infidèle et barge
            ou je leur promettais l’amour et je ne mentais
ni dans un cas, ni dans l’autre, et je courrais avec un rire
dément
            dans l’orage acide, les veines ouvertes
aux mille vents et
je ne pouvais m’empêcher de sentir le gout
            métallique du sang au plus profond
de ma gorge, Mon Dieu je suis un
bad bad boy, j’ai tant souffert de l’amour
et mon enfer est de
            vivre dans ma tête, j’imagine parfois
que je laisse glisser un rasoir le long de ma gorge
            sans avoir la certitude de manquer de courage
si je le faisais en vrai, ma brune était une pute
                        ou la plus merveilleuse de toute
            aucune importance, moi je ne valais rien, pas même le prix de
la corde avec laquelle je me suis pendu par les couilles au dessus du bourbier
qu’on appelle avec retenue, l’existence !
            et à cet instant, je suis d’accord pour baiser avec la prochaine
jolie fille qui m’enverra une photo d’elle nue et si l’envie t’en prend
en lisant cette pornographie plus ou moins poétique que je nomme
ma poésie et pas la tienne principalement parce qu’elle est à moi, laisse toi aller
            tente ta chance, viens et ne me laisse pas
seul avec moi
            je lécherai ta chatte en souriant jusqu’à ce que tu cries
l’un dans l’autre  il serait bon de laisser résonner
la musicale fusion de nos deux corps puis
à chaque jour suffit sa Reine
            te dirai-je avant de m’envoler
l’âme noyé dans une certaine forme de folie,
            et sans doute que tu me haïras avec plus ou moins
                                                de conviction
            et sans doute que tu désireras m’arracher le cœur avec plus ou moins
                                                de violence
sans que je ne puisse te reprocher aucune de tes variations émotionnelles
            mais pour ma défonce, à ma faci(a)le décharge, sache qu’à ta délicate oreille,
je murmurerai toujours
le mot pute avec plus de douceur et d’amour que bien des mensongers je t’aime
prononcés à la vite par tous ceux que tu as aimé jusqu’à en perdre la
déraison sans laquelle tu te sens si peu vivante !

                                                                        (am I a bad bad boy ???)

Dans un bar ou deux de plus

Assis en face d’elle
            Toujours ce petit truc dans
Le regard, sa manière de bouger
            Son rire et ses sourires
Sa jolie bouche en forme de cœur
            Et bien sur ça faisait un moment
Qu’on s’était pas vu, la vodka a coulé à flots
            Dans mes veines usées
Mais le truc entre nous est toujours là
            Quelque chose qui n’est qu’à nous
Et bien sur je te jure que j’adore vraiment
Son mec
            Et que c est pas trop mon style
De trahir les sourires et les mains tendus
Mais si elle me disait, vas y viens
jouons encore une fois
Emmène moi jusqu’à ton lit,
            Un champ de blé en Italie ou
Un jacuzzi en Espagne et joue
Avec mon corps, fais ce que tu veux
Tout est à toi, mais je le reprendrai
Quand je le déciderai
            Je ne pourrais lui résister
Pas plus que si toi tu étais la femme
            De ma vie, et qu’elle me dise
Viens suis moi sur la plage, allonge
Toi près de moi sur ce bateau blanc
Envolons nous jusqu’en Thailande
            Je reprendrais ce quelque chose
qui m’appartient et peut-être que je le rendrais
aux autres si je le décide et
ça peut paraître
Bizarre et dingue, et crois moi
J’adore notre amitié et tout ce qu’elle
M’apporte de vrai et je n’ai pas besoin
De plus, mais aujourd’hui
elle seule sait parler
Comme ça
et c’est ainsi
            Quelque chose de magnétique
            Quelque chose qui n’est qu’à nous
Et qui la fait rire, ce putain de pouvoir
                                 Qu’elle a sur moi

vendredi 22 juillet 2016

Toutes ces soirées à boire et à refuser qu’on m’aime

tu bosses vraiment dans le porno ?
Ouaip, faut bien payer le crédit sur la maison
et la vodka, c’est que ça boit un animal comme moi.
Tu as déjà couché avec des actrices ? 
Ouaip, quand tu bosses chez MacDo, tu finis par
Bouffer un hamburger
T’as été acteur ?
Nope, trop court.
Sérieux ?
Nope, les filles ont parfois beaucoup de saloperies
à dire sur moi, mais la taille de ma bite, ça va.
T’es prétentieux !
            Grave !
On m’a dit que tu es un pervers qu’il ne faut pas approcher. Des gens que tu connais en plus !
Je suis pire que ce qu’on raconte.
Tu veux que je te dise qui c’est ?
            Non, je m’en tape
Ça te gênes pas qu’on dise du mal de toi ?
            Ça me prendrait trop de temps d’essayer de passer pour un type bien
T’es bizarre !
            Question de supériorité mentale
Tu parles quand même vachement de cul ?
            T’as déjà essayé de parler poésie à un comptoir quand tu es bourrée ?
C’est nul la poésie !
Il faut lire la poésie contemporaine, il y a des gens qui jettent leurs tripes et
leur sang à chaque ligne.
Peut-être mais t’as pas une tête à aimer la poésie !
            je suis l’homme à tête de fou mais mon âme est celle d’un poète
Dur à croire !
J’ai une malédiction avec les femmes, elles gobent n’importe lequel de mes
mensonges et pensent que je mens dés que je dis la vérité.
D’ailleurs il y a beaucoup de jolies femmes autour de toi…
            Normal, je parle pas aux moches.
C’est dégueulasse !
            Diététique du cul, je consomme pas de boudin
Tu parles toujours comme ça?
            Pire la plupart du temps.
Je veux bien te croire !
Quand tu me crois, j’ai envie de te baiser
OHHHHHHH !!!
            T’inquiètes pas, je te mettrais la fessée plus fort que les autres.
T’es barge !!!
            Non, ce sont les autres qui sont fous, tous les autres !!! Moi je me trouve sain 
Tu as les yeux d’un fou…

Et dans mon fort intérieur, je sais bien que je devrais faire un effort, lui laisser
croire que je finirais par écrire un livre qui changera le monde ou lui raconter qu’un
jour j’ai voulu mourir pour une fille plus belle que le lever de tous les soleils
mais, je ne dis rien, j’écris mal et je ne suis plus sur de mes nuits
Plus sur de vouloir être aimé, si certain de ne pas le mériter et de tout ça
la seule chose que je vais tirer, sera un mauvais poème et demain, quand je croiserai
le diable et ses yeux rouges dans mon miroir, je prétendrai être un écrivain
de la bite génération pour me remonter le moral tandis que quelque part un
type se frottera les mains allongé pile poil
                                                              à côté de son joli petit cul

mercredi 20 juillet 2016

L’amour est à chier

Il existe ces nuits
où ton flingue chargé,
cran de sureté ôté, devient
ton meilleur ami, la promesse
qu’il te délivrera de toi

            nuits couleur goudron
où tu
laisses courir la lame effilée du couteau
le long d’une veine au bleu apparent
sans prétendre ignorer que l’acier tranche

nuits infâmantes sans illusoires
espoirs où tu glisses en silence
sur le fil du rasoir
avec presque rien qui
retient cette main
 qui
veut te voler à ta vie, t’assassiner jusqu’à
ce que disparaisse la
            faim d’aimer
qui noue tes tripes jusqu’à pleurer
             
Il existe  ces jours
            Où personne ne vient
Sinon les acides souvenir de tout
Ce que tu as raté en vain

Ô mon amour
            Est-ce que toi aussi tu crèves
à si petit feu, seule dans d’autre bras,
fourvoyée
Dans d’inavouables étreintes sans personne
Pour lécher tes blessures
sans un rire pour habiller
Ton visage, laissant à de malhabiles
doigts le divin droit de retirer
tes vêtements et tout ce qui te
protège de la folie                    ou juste
Fais tu semblant ? feindre le bonheur
De peur qu’il ne te sauve ?

Est ce que toi aussi, parfois, tu te retrouves seule
            Et que tu en profites pour crier ?
Juste parce que ça te soulage
            Est-ce que tu réveilles
La nuit auprès de quelqu’un d’étranger
            Alors que tu connais si bien
Chaque recoin de sa peau ?

Toi, si loin
De mes coupables épanchements
as-tu un nom ? un sourire ? quelque
chose de vert dans les yeux ?
Je t’imagine si belle quand     
 caché dans l’ombre
je saigne des yeux, tâtonne, rampe
et trébuche
dans mon labyrinthe interne, cette sombre
part de moi ou déambulent en liberté
            tous mes échecs et mat depuis
qu’un fou ou un autre a pris ma reine
            pour l’enfermer dans sa tour d’ivoire
Nulle salvation, des fuites et rien de plus
mes suicides sont restés
Lettres d’amour mortes
je suis
dangereux pour mon équilibre mental

                                    L’amour est aveugle
                                    L’amour est ailleurs
                                    L’amour est à chier
L’absence me laisse vide d’essence

lundi 18 juillet 2016

Chasseur de primes abords

C’est le soir, la parisienne m’envoie une photo
De sa poitrine nue et de son nouveau bronzage
Ça n’apaise pas mon sang
            Et je repense à mon ex
Celle aux seins énormes, vraiment
Enormes, gros comme ça, la semaine
Dernière elle a planté son regard
Dans le mien, « toi et moi on a un amour
Qui dort depuis combien de temps,
5 ans, 6 ans ?
et à côté, l’asiatique folle était morte
de rire en l’écoutant me mettre le feu
et bien sur, l’une est loin et l’autre
ne m’appellera pas, elle connait ma
façon de fuir avec lâcheté et je sais
bien qu’il ne me reste plus que
la poésie à aimer et la branlette
pour baiser et j’avale
les cendres de mon passé
comme d’autres un cappuccino
au travail et je me jure
qu’un jour ou l’autre quelque chose
            de moi brûlera jusqu’au ciel
stupide fierté, je devrais accepter que mon tout
est une défaite 
je connais des moments où
il suffirait que je croise une inconnue
          Soudain  chasseur de primes abords
je volerais son sourire comme on dérobe
une récompense imméritée
            avec le temps
nous apprenons tous à nous passer d’une peau contre la sienne
et nous cherchons quelque chose pour nous réchauffer
            et bien souvent, nous ne trouvons rien
            mais nous faisons comme si
des étreintes comme placebos
            et quelque chose de brûlant et liquide
à verser sur ses blessures
            Intérieures, je voudrais croire que cela suffit
                        mais cela ne suffit pas