vendredi 23 mai 2014

Parce que nos yeux verront toujours plus loin que la porte du cachot


Ma vie est un conte défait,
            Carabosse s’amuse de tout ce qui me cabosse
           
marqué jusqu’à l’âme par le fer rouge du clavier
il faut bien payer le prix          
de mes plaies coule un sang nauséabond

                        les esclaves comme moi
savent bien que les mots dits sont la liberté des maudits,

            j’écris parce que c’est là que se brisent
                                                            mes chaines

Dans les bras de Circé loin de Morphée

L’insomnie d’une nuit sans alcool
 me tient au cœur
et la voix de Circé Deslandes berce le sombre
indigo
de ma démence soudain si tranquille

                        4h43 A(ime)M(oi)

Dans les bras de Circé
si loin de Morphée, ancré dans le noir d’un fauteuil  cassé
            c’est comme si j’avais de l’amour à cet instant,
je me sens  bien

je me sens bien mais je m’en fous
            je conçois que cela puisse paraître « être ange »

                        la quiétude, c’est du détachement face à la vie

L’ironie d’un rire


Par hasard, hier, j’ai croisé la fille avec la bouche en forme
de cœur

je me cachais d’elle, trop près de sa peau, ce n’est jamais simple de se guérir,
                        sa soif de liberté ferait de l’amour un suicide sucré

elle m’a dit :
            « sois sage, pense à ton foie, ton pancréas, les pauvres… »

elle m’en veut un peu,
            « j’avais confiance en toi, je croyais que tu ne buvais plus »

j’ai essayé, c’est vrai, quatre semaines sans une cuite
quatre semaine sans une fuite,
mais j’ai craqué et menti comme tous ceux qui boivent et je me suis enfui, comme tous ceux qui
                                                                        craquent
et j’ai bu, comme tous ceux qui
                                    mentent
                                                                       
            « quand l’alcool me tuera, ne pleure pas, soule-toi ! » dis-je

et je lui arrache l’ironie d’un rire…

enfin

mercredi 21 mai 2014

Puissent tes caresses être la morsure qui domptera le loup en moi

Dans tes yeux je voudrai voir  brûler un milliard
            d’univers, la folie et les flammes de la
                        création
                        tu m’emporteras
vivre un milliard d’aventures dans le creux
            de ton cœur à l’abri de la tempête
étancher ma soif d’amour jusqu’à me noyer
            dans la chaleur de tes bras 

peut-être un soir, ta route croisera la mienne
            je serai ivre et ne te verrai pas
mais tu te retourneras pour me jeter
un sourire provocant et  plus tard tu caresseras mon visage
            en riant,  émerveillée par toutes mes cassures
tu me demanderas de t’attarder près de ton corps
            je ne voudrai griffer nulle autre peau
            et je haïrai le matin de nous voler
            notre nuit
                       
 moi mon cœur est vide
            et mon âme titube,
 le loup en moi me dévore
ô illustre inconnu, parfois la nuit
au sein de mes sombres insomnies
je te nomme briseuse de solitude,
            mais en vérité
je ne sais si tu existes
je ne sais si tu viendras
moi je ne t’attends plus, je ne crois plus au soleil
je ne sais même plus t’imaginer
            mais si tu devais passer avant que je ne trépasse
je te préférerais aux yeux si verts qu’ils me
donneraient le courage de racheter mon âme
au diable

Du sang sur ma gueule de clown


Plus rien ne me tient

            l’alcool ne me tient plus
            l’écriture ne me tient plus
            la colère ne me tient plus
la faim baisse les bras,
                        j’écoute des musiques
tristes, mes veines contemplent mes couteaux d’un air
                        bizarre
                                    l’aspirine n’est pas
assez forte pour m’expédier au pays des rêves

                        des musiques tristes et le souvenir
de corps chauds, non mais vise un peu le cliché,
la solitude est une sournoise
                        et étouffante folie

            trop longtemps sans baiser
            trop longtemps sans avoir été aimé
ça vous brise un homme

A la nuit tombée
            ces putains de voix dans ma tête
deviennent dangereuses, trop souvent la fin est sordide
                        pour les types comme moi

il y a du sang sur ma gueule de clown
            mon âme s’est percée le cœur

lundi 19 mai 2014

Parfois le doigt de Dieu s’enfonce dans ton coupable trou de balle mais tu pourrais relativiser et continuer à sourire à la vie si tu prenais la peine de réaliser que dans le même temps, ton innocent voisin se fait empaler par sa divine bite

Barcelone au petit matin
            on avait atterri sur la rambla
pour trouver des putes
j’étais rempli à ras bord de vodka
            brûlante
            et j’en avais récupéré
une,  on aurait dit qu’elle venait des philippines,
            elle parlait trois mots d’anglais
            tous relatifs au sexe et
                        elle m’avait tiré
50 euros dans ma poche en me caressant les couilles
pour détourner mon attention. Sur le moment, j’étais tellement
bourré que je n’ai pas réalisé, j’ai cru
avoir perdu mon argent jusqu’au réveil en fin d’après midi
            En attendant, j’avais encore 20 euros et la fille
était d’accord pour me sucer à ce tarif

            une infime partie de moi encore
consciente se demandait ce que je foutais là
            vu que j’avais toujours refusé
d’aller aux putes, car pas une fille
ne rêve de vendre son cul pour payer
le loyer, de finir sur un trottoir
à sucer des types bourrés, à prendre des coups
de bites et des coups de poings, saigner
de la chatte et vivre une vie de misère.

Pourtant, là…  j’y étais.

Ma tueuse s’était
            barrée quelques mois plus tôt
je déprimais sévèrement, je me suicidais régulièrement,
je n’avais plus
aucune sensibilité, je n’essayais plus d’écrire
Mon corps était un lieu calciné
            où ne cohabitaient plus
            que des larmes et le pus
            jaunâtre de l’amertume


je voulais seulement vaincre ma dépression
            cesser d’avoir mal
devenir riche à en crever pour revoir
ma tueuse et lui lancer des liasses
de billets au visage avec mépris
            puisque l’argent, c’était tout
                        ce qui m’avait manqué.           
je lui avais offert une vie de merde et je la détestais
de l’avoir refusé
j’étais encore
plus laid dedans qu’en temps normal, j’aurai vendu mon âme
pour
du fric
            c est sans doute ce que j’ai fait un peu plus tard
mais
ce matin là, j’étais encore pauvre et dingue,
 une âme vide aux
            envies
                        malsaines 

            l’amour n’existait pas,
l’amour était une pute
            l’amour vendait son cul et son cœur pour quelques billets
            je voulais forcer sa chatte et lui cracher dans sa bouche ouverte
            tout en la baisant, voilà tout ce dont j’étais certain
            mais l’amour est intangible et une innocente allait
            payer pour elle
            (les innocents payent toujours les pots cassés,
ainsi va ce coupable monde)

La fille m’a amené dans une ruelle glauque,
les murs des immeubles étaient décrépis et taggués
            elle a ouvert une porte,
            on a monté un ou deux étages dans un escalier
gris
puis elle s’est mis à genoux sur un pallier,
j’ai sorti ma queue
et je l’ai regardé me sucer sans réussir à bander.
            l’alcool et mon érection n’ont jamais fait
bon ménage.
            je me suis penché pour remonter sa mini jupe
noire,
            je voulais voir son cul, elle s’est redressée
j’ai baissé sa culotte et, surprise de taille,
une bite pendait entre ses cuisses en lieu
            et place d’un clitoris

Embrumé par la vodka,
il m’a fallu quelques secondes pour
faire la mise au point et
réaliser que
j’étais en train de me faire pomper
            par un transsexuel

merde !

je venais de me faire rouler
en beauté sur la marchandise.
J’ai eu un instant l’idée de lui mettre un pain
            et d’en profiter pour récupérer mon pognon
mais avec tout l’alcool qui rugissait dans
mes veines bleus, il ou elle m’aurait séché sans effort
            et dans ce genre de quartier les putes
ne sont jamais seules. Au moindre cri, les macs
auraient rappliqués et m’auraient fait ma fête en grand.
Sans compter que ce type dissimulait peut-être un couteau
dans son sac à main. Inutile me faire percer le poumon
pour une question d’identité sexuelle.

-       Laisse tomber, it’s finish ! j’ai articulé la bouche rendue pâteuse par l’alcool

et je me suis cassé retrouver mes potes en titubant
            je ne voyais pas quoi faire d’autre, à l’arrivée
j’étais baisé.

            Quelle vie de merde ! me disais-je en marchant

                                    j’avais perdu la femme
            que j’aimais à la folie car elle pensait que j’étais
un perdant et comme pour lui donner raison,
ou juste pour que Dieu se moque de moi,
je n’étais même pas capable de lever
une tapineuse digne de ce nom.
            question revalorisation de soi, je devais pouvoir
faire mieux.

D’accord
           
en terme vie de merde
            la pute était salement servie,
moi
je n’avais jamais eu à sucer une queue pour survivre
mon sort était amplement plus enviable que le sien
             mais je saignais… J’en devenais vain et inutile comme la majorité
de la race
                        humaine
            et comme elle

                                    je m’en foutais

samedi 10 mai 2014

la plus facile de toutes les putes

Ah ah , tu sais bien que je suis une pute
            facile
            vieux pervers à moitié dingue,
            la quarantaine entamé, la calvitie à l’attaque
la gueule sale et cassée,  la plus facile de toutes
                                    les putes
quelqu’un à scarifié
                        mon âme et ce n’est pas moi
laisse moi donc te conter comment on perd le jeu
            en quelques tours de cartes

Le mardi, il y avait cette fille magique
(elle s’est remplie de rires pour étouffer ses ombres)
j’avais rendez vous
avec elle, mais elle a annulé le dimanche, je sais bien qu’elle se défile
            elle fait ça avec la régularité d’un métronome
 dès que nous décidons de nous rencontrer, je ne peux lui en vouloir
si j’étais une femme magnifique et libre, je ne voudrais pas me voir non plus

Le vendredi avant, il y avait
            cette fille que je traite de rousse bien qu’elle ne soit
pas rousse, elle a dit « je ne t’embrasse pas car tu n’es pas célibataire »
et j’ai éclaté de rire en pensant à tous les soirs ou je ronge mes veines
dans la solitude juste pour me faire saigner et oublier que l’amour
            c’est crever de soif quelque soit le bleu du lac
du coup la rousse
qui n’est pas rousse
                        m’a embrassé rapide, mais elle avait un plan A pour
lutter contre son propre célibat, alors
elle est parti en évitant savamment de me dire au revoir, mais
heureusement,
            juste avant
j’avais
mis ma langue dans la bouche d’une fille de 22 ans, elle
était chaude et vivante sous mes baisers
allumeuse au cul parfait, elle
            a disparu comme les autres emportant
dans la nuit noire le bleu de ses yeux
et j’ai contacté la fille qui dit qu’elle va m’appeler mais ne m’appelle
            pas, celle qui dit devoir être bourré pour m’embrasser sur la bouche
sans mettre la langue car elle n’aime pas ça, même quand elle
met
la
langue
de
son
propre
chef
on pourrait croire que j’allais gagner quand elle est venue
me rejoindre dans la discothèque mais
ce n’est jamais simple avec les femmes, elle était bourrée
            et elle m’embrassait mais elle a dit « je ne t’ai rien promis »
et j’ai  bien compris que nous n’allions pas coucher ensemble j’ai répondu que j’allais arrêter de courir,  je déteste les laisses et les colliers autour de
MON
cou,
elle avait besoin d’amour, moi je ne sais plus comment on fait
pour en promettre
 elle a enclenché la première pendant
            que je pissais ma vodka
contre un buisson à quelques mètres de sa voiture
au moteur allumé et elle a disparu avec plus de grâce que certaines
que j’ai pu fréquenter au plus près

            Le dimanche, j’ai invité à la fille à la bouche en forme de cœur
au restaurant, mais elle a dit que j’étais mignon mais
qu’elle avait bossé tout le weekend et qu’elle ne viendrait pas et
j’ai trouvé amusant qu’une fille avec de 22 ans de moins me trouve mignon
mais j’aurais du pleurer parce que la fille avec la bouche
            en forme de cœur est la plus extraordinaire de toutes
            mais il lui faudrait quelques années de plus et un ou deux échecs
            pour connaître le prix de nos rires et même ainsi, ce serait
jouer sans compter mes années en trop,
                                    (le temps vécu est un sournois tueur)

et voilà comment j’ai tout perdu alors que j’avais
juré
d’arrêter de boire
mais je bois encore
            et le diabète devrait finir par m’assassiner, c’est le bordel, je suis
si faible devant la vodka et si fou devant les filles,

et toi tu te demandes si mes histoires sont vraies
 si je suis vraiment dingue ou juste mythomane
tout ça n’est qu’une longue chute solitaire,
            la lente descente dans mon propre enfer
quelqu’un à scarifié
                        mon âme et c’est sans doute moi

je suis celui qui grave avec ses ongles le mot liberté
            sur la porte de son cachot, la plus facile
                                    de toutes les putes

junkie en manque priant pour son overdose de sentiments, je meurs loin de l’étreinte de leurs bras chauds

La beauté des femmes deale le désir

dans la chaleur de leur ventre
je veux me brûler,
            dans leur humidité, je veux me noyer

pornographe cloué sur un mur aveugle,
l’amour est ma crucifixion

            la raison de chaque grain
            de ma folie