mercredi 24 juillet 2024

Nourrir le monstre

je n'étais pas venu pour parler d'elle mais il me dit, 
elle a planté tout le monde et elle manipule
il est tellement déçu d'elle
moi je dit, je t'en dirais pas du mal, j'ai été heureux, j'ai laissé tout ça derrière, elle a dit tellement de choses méchantes sur moi après la rupture
"elle casse tous ses ex" répond-t-il
Je crois que c'est pour ça que j'ai réussi à l'oublier, parce qu'elle me mettait au mème niveau que tous
ceux qui l'avaient brisée, moi je me voyais comme celui qui avait tenu les promesses que d'autres lui
avaient faites, je méritais plus 
de considération, du moins, me semblait-il (mais c'est toujours pareil, on n'a que ce qu'on gagne, jamais
ce qu'on mérite gna gna gna)

il me raconte le pervers narcissique de plus sur un parcours bien fleuri, qui l'a traité si mal, un queutard
et d'autres trucs, tout ça me laisse froid, mème pas désolé pour elle, j'avais trop
donné, elle a gardé ce que j'avais de meilleur en moi, faut pas m'en vouloir, je sais si bien devenir
de glace, j'ai appris à le faire dans l'enfer de la dépression

il a l'air de plus trop l'apprécier 
et moi j'avoue, j'ai ma petite goutte au fond du string, je lui avais dit, à la fille, que ça se passerait
comme ça
qu'elle se tirait de notre histoire pour de mauvaises raisons
que dans sa vie, elle voulait trop passer pour la victime
etc... etc... 
si je voulais, j'imagine que je pourrais en rajouter sur elle, 
mais je n'en vois pas l'intérêt, j'aime principalement ce qui me procure du plaisir et maintenant
je n'ai plus ni chagrin, ni colère, donc aucune motivation pour la revanche, je dis tant pis
quand il dit qu'elle a vraiment vrillé

après nous, 
elle était devenue une reine de la nuit, ce qu'elle désirait, et tous la voulaient
et dans sa bouche, j'étais le malsain manipulateur
et je laissé faire, comme si je savais déjà que cette heure viendrait
un jour j'ai regardé sa mère
un autre jour j'ai regardé sa soeur
pas besoin de  chercher à me venger, elle le fait très bien pour moi disais-je
peu importe que les deux me croient où non

je ne pensais pas si bien dire, que ce moment viendrait, à vrai dire je ne courrais pas après,
je voulais juste m'en foutre, on se sent toujours bien quand on s'en fout, et un jour
j'y suis arrivé
on y a arrive toujours, tout est question de patience et de volonté
(et parfois de jolies petites chattes à lécher)

mais je suis là, à l'écouter me dire qui elle est devenue et me confier sa déception
et je suis comme un sale gosse qui déguste la barre de guimauve qu'il vient juste de
voler, et je n'éprouve aucune honte à mes sentiments fort peu chrétiens, je l'avoue sans rougir
et quand je pars
je n'ai rien qui remonte, ni pincements au coeur ni regrets, simplement je me suis plus léger
comme le serait sans doute un type soulagé de ne plus être tout seul à porter un lourd secret, une vérité

le soir, je vais courir, à mes côtés, 
le chien est mon seul amour, il chie dans l'herbe et traque le lièvre sans succès
je pense à la fille qui hier, m'a laissé une photo de sa main dans sa petite 
culotte
rose
je pense à mon âme soeur, blonde magnifique de Prague, les yeux bleus, qui a choisi le chemin tracé
plutôt 
que moi, mon unique regret sentimental, il en faut toujours un
je pense à la fille au cul rond qui gémissait si bien sur ses messages vocaux, j'aurai pu l'aimer à la folie,
mais je ne suis pas créé pour être aimé
je pense à celle qui m'a écrit -on va commencer par des insultes et de très bons coups de reins et si j'ai aimé
je t'accorderais tout le reste (la violence controlée)-
je pense que je vais mieux
je pense que je vais bien
c'était si nul de chialer, une perte de temps, c'est pour ça que je hais l'amour, à cause du temps passé
à se reconstruire, temps perdu perdu perdu, qu'on ne retrouve jamais peu importe l'espoir le plus fou
qui renait quand tout finit par cicatriser

il y a des filles qui m'écrivent, 
à cause de mes mots
à cause de ma douleur
à cause de ma folie
des filles qui ne me disent pas je t'aime, des filles qui ne mentent pas, des filles qui manquent
de quelque chose, d'un regard qui les voit dans leur ensemble, de caresses incendiaires et de mots
brûlants, parfois elles se fichent de l'amour, parfois elles croient qu'elles ne sont pas faites pour
être aimé, à tort, elles ne savent pas choisir, c'est tout
il y a des filles qui pansent les plaies, apaisent la brûlure, des filles qui m'écoutent crier ma peine sans
me juger, des filles qui effacent la laideur de mon être, rendent beau jusqu'à mon visage

je suis ce que je suis et en moi, souvent, la nuit, un monstre hurle et un homme brisé
s'écroule

nourrit le monstre me dis-je et laisse crever le perdant


samedi 20 juillet 2024

Echec au max

Ce que je pense de ton cul, c'est qu'il est magnifique
tes seins énormes
je les lécherais des heures
cette photo dans ma boite me laisse les mains moites, 
tes fesses bombées, les griffer et laisser mon prénom
en lettres de sang sur ta peau, ça me fait tripper, je vrille souvent avec des idées sales
faut pas m'en vouloir, j'ai perdu la raison plus facilement que ma virginité mais
au bout du compte, je reste un mec gentil qu'on oublie et qu'on quitte après l'orgasme

c'est la nuit et je me touche pour ton cul,
t'es belle et moi je suis seul chez moi, la bite à l'air sur un fauteuil en cuir bleu, j'ai envie de fumer,
envie de boire, envie de ces trucs que j'ai arrêté et de baiser aussi
fatigué de cette réalité biaisé, le vrai visage de l'échec se mate dans un miroir fêlé
je me flagelle au lieu de TE flageller, si tu m'veux tu m'prends, si tu m'veux plus, tu m'rends

je compte pas pour grand monde et c'est pas bien grave, depuis toujours moins une fois
je vis incomplet, faut juste arrêter de se poser des questions, comprendre qu'il est inutile
de chercher à colmater les brèches
avant-hier, mon plan cul me dit qu'elle a besoin d'un uber-bite, y a des trucs comme ça
qui réchauffent du caleçon taché au coeur mort, économisent des années de couteuses thérapies

À midi, je vais au bar en moto pour pas trop boire, j'en suis réduit à ça, faut que je me mette des obstacles
pour minimiser ma façon malsaine de ruiner ma santé, putain, j'aime tellement ça
jouer avec le feux et me noyer dans des yeux verts,  mais faut que je me restreigne
que je m'astreigne à mon bien-être
ce soir je vais courir et le coeur fait ce qu'il a toujours fait, il bat trop fort
et je sais bien que c'est un truc comme ça qui me tuera, le poids de la folie finira bien par m'écraser

la drogue, ça n'a jamais été mon truc, et les femmes, j'ai jamais vraiment été leur truc
mais quand je croise mes ex, je me souviens à quel point elles étaient magnifiques
je me dis, ah ouais quand mème ! j'ai eu ça ! 
et les flammes sont encore dans leurs yeux, parce que quand je le voulais, dans le lit et
hors du lit, j'étais sacrement bon, faut juste me laisser approcher et me coller pour s'en rendre compte
le mois dernier, la brune sublime avec le gout de liberté sur ses lèvres me dit :
jamais aussi belle, que quand j'étais avec toi
et la fille du soleil levant est mariée maintenant mais like toutes mes publications sur les réseaux sociaux
souvent je pense à son dos tatoué jusque dans le générique d'un film de Seagal,
merde, je suis tellement
usé de vivre dans les souvenirs, pour fuir mon enfer, j'ai besoin
de tracer une voie pavée de bonnes intentions
et de poser là de l'or et des jolis culs
(comme le tien),  
faut regarder en face la mort des illusions, mon heure est passée
j'ai raté ma chance, surement par peur et pure paresse 
je refuse de faire le bilan, me planque pour ne pas affronter la réalité, les traces de moi, t'en trouveras surtout
au fond de la poubelle dans des mouchoirs en papier
je devrais prendre la route, mais je perds le temps qu'il me reste à gratter les croutes jusqu'au sang 

t'es trop vieux
t'es trop vieux
t'es trop hideux
t'as trop de mal à survivre dans ce tête à tête avec toi-mème
tu quémandes un 69 à l'existence mais peu importe le véhicule, les têtes à queues t'envoient dans le décor
voila ce qui hurle dans ma tête, le gout pour dépréciation, personne n'est meilleur que moi
pour clouer mon âme sur la porte d'une grange délabrée, quand je me quitte, jamais je ne me manque

je laisse un message pour un camping-car, ça pue l'arnaque et j'ai plus le fric, mais j'aime
bien rêver à des trucs impossibles
je trouve toujours des solutions pour me pousser à bouter la réalité hors de moi, créer un truc
que je n'hésiterai pas à foirer, c'est tellement plus simple de perdre
je pensais que j'irais vite
que je grimperais en haut
j'étais pas fait pour penser

bébé
prend ton rouge à lèvres et écrit que tu m'aimes sur tes seins de pute
branle-toi et endors-toi en me détestant, je suis la salope qui vit dans ton jardin secret
l'amour aussi, tu finiras par t'en débarrasser, si on veut aller loin, faut voyager léger

4H15  le chien ronfle sur le canapé,
j'écoute en boucle la chanson entrainante d'une gamine avec sa petite gueule de chienne perdue 
sur la télé grand écran, je me dis qu'elle doit bien lécher les couilles
j'vrille encore, j'suis seul seul seul, échec au max, j'ai pas de solution pour inverser la tendance
j'suis pas parti pour crever sur une piste de danse dans un costume à paillettes argentées

je devrais aller me coucher mais j'ai mieux à faire (bien que j'aurai préféré avoir mieux à foutre)
sur l'écran de l'ordi, j'aligne des rails de mots histoire de sniffer la nauséabonde odeur de ma déchéance,
écrire c'est poser un flingue chargé et armé sur ma tempe, quand d'autres trouvent la paix et 
le sommeil du juste, c'est avec une futile insistance que
je fais gicler ma cervelle sur la page blanche 
sans doute est-ce du à mon attirance pour la nuit, ce qui ne me tue pas m'ennuie

un sourire mauvais vissé sur mon visage laid, je glisse deux doigts dans la chatte de la poésie, 
celle qui mouille
doit gémir






lundi 8 juillet 2024

Les autoroutes menaient vers d'autres enfers

Les autoroutes menaient vers d'autre enfers

 alors, elle, je voulais la quitter mais je restais jusqu'au jour où je n'ai plus pu rester
c'était ainsi
nous n'étions pas fait pour nous

après
d'autres, je me sentais incapable de répondre à leurs attentes
c'était moi
jamais à ma place
jamais heureux
on disait que j'en voulais trop, que j'aurais du rester à jouer dans ma cour
que je finirais seul
c'était ce qu'on m'enseignait depuis le début

avec le temps et les cassures
la seule folie était, il me semble, cette croyance que je nourrissais - qu'on pouvait m'aimer -

j'avais besoin d'adrénaline
j'avais besoin que mon coeur batte
mais dans toutes les promesses, la trahison se dissimulait
une fois endormi, vient toujours une nuit où
le poignard perce la peau et le cœur

à l'arrivée
l'amour était une jolie façon d'en finir avec les illusions
et l'estime de soi

et maintenant, je n'aime plus la nuit
et l'alcool m'effraie
il n'existe là que l'abime - aucun abri -

Mon ange
dans quel monde m'attends tu ?
et dans quels bras dois-tu te noyer pour oublier la solitude ?

Mon ange,
je suis perdu, l'echo de l'absence résonne dans mon vide intérieur

dans les rues
chaque baiser était un éclair qui déchirait l'obscurité
une façon d'oublier que ma lumière était morte
puis mon heure est passée, retour à la morne réalité
rien n'a basculé
rien n'a brûlé
tout reste rempli de la mème mélancolie

et maintenant, je me fais tout petit, insignifiant et
les gens m'oublient
à plus ou moins long terme
c'est bien comme ça
je finirais par disparaitre et cela se fera sans un souffle de vent



mercredi 26 juin 2024

encore une femme plus intelligente que moi

Encore une plus intelligente que moi
elle a plus étudié, vécu et réussi plus de choses, en plus d'être magnifique

elle vient me parler la journée, pour la première fois, alors que j'écris un poème sur 
une autre incendiaire
me raconte qu'un homme l'a baisée dans le noir, au milieu de leurs potes à chacun,
cette fois-là, il leur a suffit d'un regard pour se rencontrer
je trouve l'histoire superbe

elle m'envoie des photos d'un godemichet très gros et d'un poème
de cul
écrit par un vrai poète

elle écrit elle aussi mais ne fait pas lire
elle cherche quelque chose de violent, menottes et qu'on prenne son cul, fort
elle aime ça, en ce moment
(d'autres fois, elle nécessite de la douceur)

je dis gifles et insultes, cela l'excite
dans ma tête avalanche d'images tordues
je veux qu'elle mouille

je suis toujours trop vieux, gros, chauve et laid, (histoire de défier les lois de l'attraction)
mais elle m'écrit.
je suis un type chanceux
moins chanceux que celui qui l'a baisée dans le noir, 
mais avant, je n'aurai jamais parié que cela arriverait un jour, que des femmes m'écrivent
pour me parler de leur désir nu et cru

sur ses photos, elle sourit

sa bouche doit avoir un goût
sa peau doit avoir un goût
sa chatte doit avoir un goût

ses yeux  ont un regard

je veux tout ça

je les aime comme ça, intelligentes, barges et lubriques

étrange comme mes mots sur l'écran peuvent les rendre brulantes
étrange comme les hommes qu'elles ont connu peuvent se révéler nuls (et
je ne parle pas que du cul), mais je me souviens que trop souvent, moi aussi,
je me suis montré nul avec les femmes (et je ne parle pas que du cul)

elle aime les filles aussi -femme parfaite dis-je-
Elle lèche ou suce, selon son désir, c'est sa liberté
et pour tout ça, se montre exigeante.

en elle quelque chose brûle
ce feu aussi finira par me dévorer






lundi 24 juin 2024

Avec tout mon désir

Je pense à toi
qui promet photos de ton corps et
récits
dépravés

mais ne raconte jamais rien et
n'envoie jamais rien

à 
toi
qui fuit tes responsabilités de petite chienne à collier
à toi

je devrais
fouetter jusqu'au
sang
ton
cul
de
salope

satisfaire ton gout pour la violence
pour te punir (et feindre d'ignorer qu'il s'agit d'une récompense)

et
encore

t'ordonner

de penser à moi quand tu suceras
ton amant

de jouir avec tes doigts en plein jour dans les toilettes publiques de ton
bar
préféré

inventer de nouveaux jeux et plaisirs
auxquels tu t'adonneras

avec le mot pute écrit sur ta peau de pécheresse
et rien en guise de petite 
culotte







samedi 22 juin 2024

Corps froid sur une table d'autopsie

mon cerveau pense souvent au cul, jamais avec toi
mon cerveau pense souvent à toi, pas toujours en bien
mon cœur, lui, songe à l'amour, mon cœur parfois, ça lui manque de battre

et la nuit, dans ces rêves étranges dont je ne me souviens jamais, je sais bien que je te supplie
je sais bien que je rampe et dis des mots comme appelle-moi mon amour, je t'en prie, appelle-moi
puis les paupières se relèvent et la réalité reprend ses droits, l'argent achète les gens, l'amour et le cul
tout est mensonges et manipulations, douloureux et traitre se révèle le
cheminement qui ne mène qu'à la putréfaction finale
(rien n'illustre mieux l'agonie que la disparition de la beauté dans
les bras du temps)
de tout ce qui était beau ne reste qu'un cadavre que je ne déterre plus 
ta victoire était à prévoir
depuis toujours,
Je suis un vilain petit canard qui ne sera jamais cygne, 

les digues se brisent, les masques sont depuis longtemps à terre
quelqu'un m'a égaré sur le chemin, les plans de Dieu me semblent étonnamment imparfaits en
ce qui me concerne, (je suis le plan cul que Dieu n 'a jamais rappelé), longtemps j'ai cru en Lui, cela
exigeait moins d'effort que de croire en moi, puis j'ai finit par comprendre que l'inverse n'était pas vrai, Lui
aussi je l'ai déçu, 
je suis doué pour décevoir

Pour occuper mon désir inassouvi de chair
je revois la brune minuscule, chez elle un jour de pâques, ma queue dans sa bouche demandeuse et son
doigt
qui caresse mon anus, merveille si docile - je fais ce que les hommes me disent de faire - dira-t-elle
il m'en faut plus des comme elles
infidèles et alcooliques mais tellement belles, leurs ongles griffent quand on sait les prendre

J
e boxe avec les mots car la page blanche est le ring où je
trouve enfin
le courage de
m'
affronter,
dans ma tête, l'image de mon corps froid allongé sur la table du légiste
je finirai sans doute ainsi, dans une morgue en compagnie de quelqu'un qui se demandera si cela
vaut la peine de m'autopsier, espérons que ce soit une femme alcoolique

cette vision de ma fin me pousse à me demander si la brune avec ses seins énormes - celle qui dit je vais te
raconter
mais ne raconte jamais rien - voudrait baiser avec
moi dans une morgue ?
sans doute que oui, à condition que je pare son cou d'un joli collier de chienne
(elle aime le cuir, mais je le choisirai en velours rouge sombre)
je songe à ses promesses non tenues, je devrais cingler son cul jusqu'au sang, elle en
redemanderai

Ô femmes,
incroyables beautés aux coeurs couturés
ne venez pas me dire que vous m'aimez, ne venez pas avec l'idée de me sauver
je ne veux plus de raisons de me mentir à moi-même
mais parlez-moi de ce qui a brisé vos âmes
                            je suis celui qui peut lécher vos plaies où vos seins
celui qui réduira vos fractures, et
puisqu'à chaque fois, il y a un prix à payer, celui que vous abandonnerez une fois réparées
soyez-donc cette mort intérieure de laquelle ressuscite mon gout pour la vie

dans mon coeur, soyez la balle perdue qui se loge-là













lundi 17 juin 2024

délicieux petit bonbon

Quelques années en arrière, cette fois là,
il y avait l'alcool dans les veines, toi et moi jouant avec le feu qui brûle en nous et plus tôt
à l'arrière  du restaurant tu murmurais à mon oreille -je vais où toi tu vas-
et dans la boite de nuit j'ai posé mes lèvres sur les tiennes, passé la main sous ta jupe
prétendu que je ferais de toi ma pute
tu répondais -il ne faut pas parler comme ça aux femmes... tu m'excites-
et des années plus tard, il y a quelques jours, je suis assis près d'un fleuve sur la 
terrasse d'un bar et bordel, pour toi, la trentaine n'a rien changé, toujours ton oeil coquin et ton
sourire et tes rires, tout ça ne s'éteint jamais, bordel qu'est-ce que tu es belle,
je me souviens avoir débarqué avec toi dans un endroit de perdition, et les deux serveurs
les beaux gosses de la ville, ont fait la holà en signe de respect pour toi et ta divine beauté

t'es
un bonbon sucré, une montagne de douceur, tellement adorable, 
et près de l'eau, on rit en buvant de la bière
plus loin le monde s'écroule mais ici il se pare d'or et d'émeraudes

et tu parles de cette fois là, et tu dis 
- je me souviens quand tu m'as plaquée contre le mur devant tout le monde, j'ai aimé ça
mais ça craint, il y avait tous ces gens
puis
- remarque je ne connaissais personne, je m'en fous -
et tu as bien raison,
je l'ai fait parce-que, 
moi je sais qu'il faut vivre comme ça,  en n'avoir rien à foutre
parce-que
moi je sais que ta beauté fera qu'il te prétendront sorcière
pour te brûler sur le bucher de leur mesquines jalousies, 
alors autant rester libre
et vivre selon nos propres désirs puisque les leurs à notre égard, ne visent qu'à nous rabaisser
qu'ils s'étouffent dans leur mensonge, 
moi,
vivre comme je veux signifie que me fous de leurs jugements, je n'ai mème pas le temps de les mépriser

Merde, tu es merveilleuse quand je te vois, je peux remercier mon amour
de m'avoir quitté et brisé, c'est grâce à elle que j'ai pu connaitre le gout de tes lèvres
et si quelqu'un la croise, remerciez là et dites lui que je ne serais plus jamais son esclave
la chaine est cassée, tu es de celles qui ont brisé les maillons et laissé mon âme
s'envoler vers d'autres lumières, d'autres chaleurs bien moins mensongères

tu es dingue bien sur, sinon tu ne m'aurais pas approché, mais pas dingue 
comme la plupart de mes ex, capable de me crever
les yeux où me planter un couteau entre les omoplates pendant mon sommeil torturé
mais dingue à aimer la vie, et la folie des nuits et la brûlure de l'alcool
dingue à laisser un gars qui avait presque deux fois ton âge de coller contre un mur
pour te dire toutes les insanités qui passaient dans sa tête folle imbibée de vodka
et sous ta jupe
putain, c'était bon d'entendre ton petit gémissements quand mon doigt s'est posé sur
l'étoffe juste
sur le petit point entre tes cuisses
j'ai ça dans ma tête,
j'ai ça dans ma tête
j'ai ça dans ma tête et
tout
en levant mon verre, c'est de toi que je m'enivre

et tes yeux brillants sont des diamants qui me prouve que je ne dois rien regretter
et que je ne t'ai fait nul mal
merde, tes regards rieurs
percent l'armure froide dans laquelle je m'oublie
et je respire ton parfum dans ton cou, tu es là si proche et c'est terrible, une torture pour
celui que je deviens avec le temps qui passe, mais une torture délicieuse et tu acceptes que je sois
fou, que je parle de cul tout le temps, ça te fait marrer et on boit tranquillement
et je passe une putain de journée,
simplement parce que tu es là, délicieux petit bonbon, 
toi,
de celles, rares, qui
me pardonnent d'être
moi...

jeudi 6 juin 2024

Mon trésor

toi et moi et c'était il y a longtemps,
et te voila un midi en visio, sur l'écran de mon ordinateur
toujours, ta  jolie voix et tes yeux rieurs, cette petite moue avec la langue qui me fait fondre

bordel, toujours aussi belle
toujours aussi bonne

et tout remonte à ma mémoire, ces mois d'étreintes et de rires,
tellement de moments intenses
comme
le cul sous l'orage pour la beauté du geste puis sous un pont avec de l'autre côté de la rivière, le 
livreur de pizza
venu se mettre à l'abri qui nous mate en fumant et toi qui m'engueule en riant quand tu te retournes
parce que j'ai pas arrêté

tu te marrais tout le temps mais tu ne voulais pas que j'ai raison quand je te disais
hé, tu vas aimer ça ! J'aimais ton côté entêté et aussi que saches chanter, jouer du piano et
poser devant l'objectif de mon appareil photo

c'était bon de baiser avec toi
c'était bon de te voir jouir sous mon corps
comme c'était bon de tenir la main, de s'endormir dans tes bras, de t'écouter
raconter tes histoires et de te souler avec les miennes

revenir en ce temps là, lécher tes seins, ta chatte, ton cœur et ton âme de rebelle

putain, je ne sais toujours pas pourquoi je n'ai pas pu tomber amoureux de toi
pourquoi mon putain de palpitant n'a pas ressuscité sous la douceur de tes caresses
tu avais tout ce que je cherchais mais j'étais encore lié à un cadavre sentimental
noyé dans un lac de souffre
merde, incapable d'être un type bien
tu me pardonnais mes retards et mes infidélités que je ne te cachais pas, 
promettant juste de me rendre la pareille
sans mème hausser la voix, passant à l'acte une fois et moi faisant semblant
de ne rien voir, après tout, je le méritais

et là, dans ta caméra
toujours aussi joueuse, toujours aussi merveilleuse
fraichement séparée, avec un enfant,
tu es magnifique, 
et les mots que tu as pour moi sont simples et magnifiques
tu es là et je te regarde t'évertuer à me rendre beau
comme si finalement,
je n'étais pas si mauvais que ça mais au contraire, le meilleur dans et en dehors du plumard
celui qui t'a appris que le sexe pouvait être du jeu
et plus important, à quel point tu es belle
et les autres, jaloux que tu sois délurée, effrayés par ton intelligence, toujours à vouloir te contrôler et 
à te rabaisser pour arriver à leurs fins
(moi
je disais déploies tes ailes et envole-toi il y a un ciel qui t'appartient)

et je t'écoute, et nul doute que je ne mérite pas ta bienveillance, mais ça me fait du bien

et le soir, je repense à tout ça et je ne pense pas à toutes celles qui n'ont pas voulu de moi
ni à celles qui m'ont quitté, pas mème à celle qui m'a laissé parce qu'on manquait de fric en
foutant ma tête et mon coeur en l'air
je ne pense à aucune de celles qui ont finit englué dans des histoires sordides
à s'endormir sans plaisir près d'un corps vide, 
celles qui s'entêtent à courir après des hommes mariés ou non, des types qu'elles veulent
absolument faire entrer dans le cadre précis de l'histoire qu'elles ont dans la tête, peu importe
qu'ils ne leur correspondent pas et les rendent un petit peu plus tristes chaque jour qui passe

je ne pense à aucune d'elle, je pense à toi
et je suis malheureux quelque part, malheureux pour toi d'avoir été le meilleur jusque là, parce que tu
méritais un ange
et je n'ai mème pas eu le cran d'être un démon que tu aurais pu haïr
mais je suis heureux pour moi, heureux de ce que je lis dans ton regard qui ne ment jamais, parce que je sais que tu prends toujours la bonne décision
et que la force que je savais en toi est toujours là,
ils te déçoivent, mais ne te brisent plus 
et quand tu les quittes, ils s'éparpillent en morceaux sur le sol

un jour il faudra bien que je te l'avoue,
quand tout s'écroule, que les jours noircissent, que la moisissure envahit les murs
que j'ai construit pour me protéger des autres, quand plus personne ne veut de moi,
et que je me déteste d'avoir été créé aussi lâche et sensible,
ton souvenir, la chaleur de ta peau et tout le reste, les caresses et ta capacité à me pardonner d'être moi
comme si tu me comprenais mieux que je n'ai jamais pu le faire, 
tout ça me tient, 

si longtemps après, tu changes toujours la donne

t'es mon trésor à moi
planqué quelque part sur l'ile déserte de mon existence de pirate

et entre nous, le jeu jamais ne cesse
- ça ne marche plus comme ça, tu sais !!! lance-tu
et moi 
- bien sur que si !

et à nouveau, nos rires


jeudi 16 mai 2024

parce que j'aime bien partager mon avis

Vu que je n'aime pas trop me faire des amis, voici ce que j'ai répondu à un post montrant des photos d'actrices en tenues dites "provocantes" afin de démontrer, je cite "l'hypocrisie metoo" au festival de Cannes.
Ps : Ne me dites pas si j'ai raison ou tort, je suis comme vous, je me fiche de l'avis des autres.
(et surtout ne croyez pas que je me politise, c'est juste pour que les femme continuent de m'envoyer photos sexy hein ;) ...)

Pas convaincu... Une femme doit-elle être insultée pour sa tenue sur les marches d'un festival ? dira t on le meme genre de chose pour un homme habillé moulant ? Est- ce que les femmes qui ont subi des agressions au cinema et enclenché meeto étaient habillées comme ça ou les agressions sont-elles un débat autre que leur tenues et simplement dues à des agresseurs ? Perso, et pour aller plus loin, prétendre que la tenue d'une femme justifie un viol ou une agression, c'est un peu comme dire que l'écriteau banque justifie le hold-up de ton agence bancaire. Pour tout dire je ne connais pas un homme au monde qui trouverait excusable de se faire couper la main parce-qu'il porte une rolex au poignet et que quelqu'un eu envie de la lui voler. Qu'une femme se soit habillée sexy et que sa tenue puisse te donner des envies de sexe, de la séduire et te pousser à l'aborder pour obtenir ses faveurs, je suis d'accord. Mais si la femme en minijupe croisée dans la rue ou ton amie qui s'habille toujours sexy te dis non et que tu n'es pas capable de comprendre que tu n'es pas ce qu'elle recherche, le problème n'est ni elle ni ses vêtements, TU es le problème. Et si sa tenue est ton excuse pour ne pas te contrôler et qu'au lieu de la laisser tranquille, tu préfères la forcer et meme la frapper pour lui faire subir un rapport sexuel non consenti, ben tu es pour moi, une sombre merde. Et tu pourras m'objecter tout ce que tu veux, je ne suis pas sur que tu retiendrais l'excuse d'une tenue jugée trop sexy par un homme si ta fille de 17 ans se faisait violer dans la rue par un inconnu ou sur ton canapé par quelqu'un qu'elle considérait comme un ami jusque là. Et tu remarqueras aussi que très souvent les pointeurs qui ont pour excuse la tenue sont isolés en prison pour éviter les agressions à leur encontre... Bizarrement, aucun d'entre eux ne s'en offusque. Peut-être parce-que qu'ils savent bien que ramasser sa savonnette à poil sous la douche commune, ça peut se révéler super aguichant pour les autres détenus et que tous violeurs qu'il soit, quand il s'agit de leur propre cul moulé par une petite serviette en éponge, leur tenue ne justifie pas une sodomie non consentie... étrange non ?

dimanche 12 mai 2024

Perte d'équilibre sur le fil de mes pensées

la rengaine jamais ne change
rencontres puis promesses assorties de mensonges et masques pour se parer de lumière
les corps qui se mélangent dans la sueur
puis s'achèvent les faux-semblants, viendront, trahisons et coups de poignards

bébé
laisse-moi donc jouer ma partition avant que mon piano se désaccorde
laisse-moi donc te conter les mésaventures du fou
plus qu'à l'inédit, j'aspirais à l'intensité
emprisonné dans des bras brûlants c'est là que je m'évadais, forçais mon destin de paria à s'agenouiller

je ne vais pas implorer un pardon pour celles que j'ai brisées
ni pleurer pour celles qui m'ont abandonnée, l'existence réclame un vainqueur 
et le vainqueur marche toujours sur un cadavre, moi aussi je suis mort plusieurs fois
et cela n'excuse en rien mes quelques victoires

ma souffrance n'était pas une rédemption, la vie apprend à s'endurcir puis le temps nous retire
la force
toi et moi, c'était joué d'avance, nous étions fait pour être collé mais j'étais le seul à vouloir guérir

toujours rejeté, quand enfin on m'approchait, on finissait toujours pas se lier
toi aussi il t'a suffit de ne pas détourner le regard
sous la laideur, quelque chose de magnétique, des rires et une magie dans les caresses

sur la piste de transes, je valais mon pesant d'or parait-il
mes yeux rougis par le vent perçaient les armures, dévoilaient les recoins obscurs des âmes pécheresses
sans que je sois juge ou bourreau, ça comptait

puis les mains des amazones se sont tendues pour d'autres
de nouveau seul équilibriste sur un fil tendu en croix, je trébuche et enjambe avec maladresse le feu de l'enfer

bébé, sublime traitresse,
j'ai joué je t'ai perdu
la nuit, la lumière puis de nouveau la nuit, cette routine m'entraine
et m'assassine, Seigneur c'est mon sang que tu draines à petit feu

ce soir, une autre, tellement intelligente, splendide sorcière, sur que les femmes jalousent sa liberté
et sa capacité à repousser les limites, elle a le gout du sang, la voila dangereuse
elle ne dit pas bisous mais baisers et j'adore ça, la délicatesse me touche au cœur quoi qu'on en pense
c'est pour des comme elles que j'existe, des qui sucent des inconnus et chavirent pour des mots

je me souviens, plus jeune, dehors je voyais des types trop vieux pour les dancings
ils sortaient tard pour fuir la solitude qui les attendait sagement sur leur canapé
et je me disais que  pour rien au monde je voulais finir comme eux et j'ai été pire,
plus vieux, plus dingue, chaque comptoir était un ring crasseux, chaque bouteille vidée était un combat 
de trop
et quand j'écris, je ne me dis que je ne veux pas finir poète décrépit vautré dans sa suffisance, le genre
à envoyer une photo de sa vieille queue à une femme trop jeune qui ne l'aura pas demandé

bien sur que je serai ça, j'ai un talent pour devenir mon pire cauchemar

mais quand ils diront - il voit les femmes comme des trophées - renaitra le sourire mauvais
et la pureté de la rage
et tout au fond de moi, se dissimulera la vérité, chaque baiser accordé
me suffisait
quand bien mème chaque étreinte offerte me
sauvait de tout ce que j'imaginais pour me crucifier

une fois, tout aurait pu changer, 
je n'étais pas le premier mais je priais Dieu pour être le dernier 
Seulement Dieu n'a pas obligation de résultat et je suis doué pour décevoir
















mercredi 8 mai 2024

Long poème à la gloire de certaines femmes écrit juste avant la branlette du soir par un type que les détails intimes n'effraient pas !

Ne m'abandonnez pas à moi mème
j'aime trop me livrer pieds et poings liés à mes démons

                                                                  15 heures,
encore soul, ne me laissez pas me détruire, ou alors juste un peu, juste
assez pour que je puisse croire que je n'ai pas cessé de briller

nous sommes quatre, la jolie serveuse blonde nous sourit et remet sa tournée, trop jeune, 
trop belle, mais tellement souriante, c'est de la guimauve blonde dans nos yeux
et on boit et on rit, j'ai des amis qui tutoient le divin dès que l'on se retrouve à un comptoir

il y a des peaux qui me hantent, fantômes d'une folie à jamais décimée lors d'inutiles mais sublimes
errances, à l'arrivée, pourquoi se haïr et s'amputer de son destin ? 

il m'en reste quelques-unes, et elles sont comme une drogue

deux jours plus tôt,
elle m'envoie une photo pour que je ne l'oublie pas
cheveux et yeux noirs, lèvres rouge sang nimbée d'une pénombre bleutée, délicieux soutien-gorge blanc
je me dis, aurais-je la version sans ? 
L'opulente poitrine fait naitre de pervers désirs dont je ne me sens pas coupable
gifles et morsures, au feutre rouge, inscrire mon nom et le mot pute sur cette aguichante peau 
de vile pécheresse,
du sadisme aussi, joli cou nécessite laisse noire, 
jolies fesses s'adonnent au fouet sans vergogne, en récompense

bien sur elle lira, ne me haïra que si je ne la perce pas à jour dans mes mots
et si elle le désire, viendra me surprendre
elle est de celles qui agissent. Quand elles le décident. 

Ça me plait, cette façon qu'elle a
de vous persuader qu'elle est votre esclave alors que, l'air de ne pas y toucher, elle tient les rênes en sous-main.

J'imagine qu'elle en rit après avoir
de sa main ou la votre
pris son plaisir. 

je connais son gout pour la perversité, dans son univers la luxure est violente

Mais je sais aussi que plus que tout,
c'est la soif de passion qui la dévore, 
jour et nuit, occupe ses pensées, tends son corps lubrique, affole son cœur impur
 
elle veut être aimée comme personne n'a jamais été aimé
car elle sait que l'amour magnifie tout, de la douleur à la pénétration
Il faut que ça résonne au plus profond d'elle, fracasse les murs d'ennui, fissure ses certitudes, 
rien ne vaut le danger pour devenir vivant

elle a déjà vécu dans la déviance, 
dans un univers sombre et malsain, là où on apprend que dans les chaines
se libèrent les âmes

elle veut subir, se faire marquer, être utilisée à la guise de son maitre, mais plus que tout 
être aimée comme la plus belle des reines le mérite

et c'est le moins à offrir, sa nécessité vitale,
                                        pour qu'enfin, elle se soumette et accepte de rester, docile, à vos pieds

mais bien peu ont le pouvoir de la brûler, alors elle papillonne

le va et vient superficiel est tout ce qu'elle leur offre, 
et 
moi, perdu dans mon arrogance,
je veux plus que je ne peux offrir, insolence de celui qui oublie qu'il n'a nullement été créé pour 
être adoré

et la fille derrière son comptoir aussi, j'en parle peu, mais jamais je ne l'oublie, elle veut la passion
me lira cette nuit ou demain,
Seule et cachée. 
elle se caressera, m'offrira peut-être une partie d'elle, dénudée

son corps aussi réclame la douleur  comme le plaisir 
et son cœur désire les mots d'amour comme
ceux qui avilissent

elle aussi, aime être ma chienne, aime se lire dans les désirs sales de ma poésie pornographique
a du gout pour les griffures
et les marques sur son petit cul de divine salope. 

Dans ses yeux aussi, ce qui vit là, brûle

mais je connais aussi ce qui lui manque cruellement, l'infinie douceur qui complèterait son âme

et dans une réalité non virtuelle, peut-être que la fille aux yeux noirs se défendra toujours de m'aimer en secret, à moins que je ne fasse
qu'estomper ma défaite à coups d'illusions. Aucune importance,
j'ai si bien su l'oublier elle aussi. Devenir vide pour ne plus s'acharner sur soi ne nous guérit pas de nos manques, mais face à la souffrance
j'ai choisi l'anesthésie, devenir une pierre précieuse mais froide, recouverte
d'un sang noir et séché
(avant de comprendre qu'oublier est si facile quand on cesse de vouloir s'assassiner)

et maintenant il me reste celles là, celles qui viennent sans frayeur

et à toi aussi j'ai tellement pensé
la fille au cul rond, magnifique et excitante,
dévastatrice comme le manque dans les veines d'un drogué

il te suffisait de le cueillir sur mes lèvres affamées mais tout cet amour pour toi t'était inutile
puisque tu ne pouvais me croire,
alors il m'a
fallut t'ôter de moi, tu sais, j'aime rarement, mais il ne me faut jamais longtemps pour savoir
(et jamais, je ne me trompe)

souvent je me me demande, reviendras-tu
jouer avec moi ? Avec tout ton talent peut-être m'écris-tu de sublimes lignes que je ne lirais jamais ou
juste, m'oublies-tu comme il faut oublier ceux qui se sont consumés à tes pieds ?

peu importe que je n'ai jamais existé proche de ta peau blanche,
jamais gravé mon prénom sur ton épiderme offert d'un ongle dominateur
j'ai les souvenirs de toi caché dans les arcanes d'un coeur mort

ta voix brulante, supplications et désirs, ta main dans ce short bleu comme s'il s'agissait
de la mienne,
je connais tes gémissements, ta merveilleuse
chanson d'amour physique
et cela est tellement
tellement plus que tu ne l'imagines

je suis riche de toi et de ce court désir de m'appartenir

Souvent, tu me rends triste, à ne pas te voir dans ton miroir, rendue aveugle à toi par d'autres
que tu as refusé de briser, tellement sure qu'il suffisait d'aimer que tu n'as jamais décelé le poignard
dans ton dos cambré pour eux

et si mes mots n'ont jamais été à la hauteur, crois moi au moins cette fois, 

tu n'es pas seulement l'amante, tu es tout ce qui leur manque et tout ce qu'ils ne seront jamais
le jour où tu le comprendras,
tu remettras les putes sur le trottoir où tu les a trouvées

la vie est tordue et ceux qui la peuplent encore plus,
ne t'inflige pas une droiture qu'ils n'ont pas et qui te tue à petit feu
Il ne tient qu'à toi que la vérité de ton être t'affranchisse de l'esclavage de leurs mensonges
trouve quelqu'un qui te mérite, et vois si tu peux l'aimer, c'est ainsi que ça doit marcher

la nuit m'a pris et ces femmes sont en moi

Mon Dieu, elles sont si belles

elles sont la beauté
et l'or dans le vert de mes yeux alcooliques

celles-là et celles que je ne nomme pas

celles qui viennent
et me pardonnent d'être moi 

elles me protègent de la démence et me gardent loin de l'amnésie émotionnelle où je désirais me noyer
persuadé à tort qu'elle me sauverait de ma destructive détresse sentimentale, (incapable que j'étais de voir
qu'il suffit de réapprendre à s'aimer, rien ne te sauve sinon toi)

j'ai erré dans
tant de poèmes où je pleure pour l'amour et pourtant
je ne crois plus à l'amour depuis cette fois où j'ai eu l'Amour

mais elles
plus que toi mon vénal amour qui aurait tant eu besoin d'être fière de moi

je les aime



dimanche 5 mai 2024

Quand tu n’as pas d’enfants, tu peux être bourré à 16h

Je suis au bar et ils veulent que je boive, c'est l'après-midi, ils m'offrent des verres
et je paye aussi mes tournées
la femme se pointe - ma mère est morte dit-elle- et donc, oscille entre rires et larmes
elle parle de ses filles, est italienne
- je te vois souvent ici- affirme-t-elle (moi aussi, je l'avais repérée, instinct du chasseur et de la
proie)
elle est belle
cheveux longs, yeux noisettes, nous ne partirons pas ensemble, pas aujourd'hui
une autre fois peut-être, toujours faire le désintéressé

je bois,
quelqu'un me parle de traces de coke à sniffer sur le cul de filles, c'est une invitation
je devrais peut-être me mettre à la drogue
l'alcool me fait du mal, longtemps j'ai cru que ça m'aiderait, comme j'ai cru en l'amour
en mon talent
en mon propre destin
tout est illusion dans le miroir, coeur arraché, mal être enraciné, la réalité viole mon cerveau
s'étiole la peau, se voile le regard

les verres se remplissent, la bouteille est vide, nous changeons d'alcool
ailleurs dans une maison blanche, sur un canapé, le chien à la fourrure de hyène
somnole en m'attendant, la fidélité de l'animal m'impressionne, je ne peux avoir
sa croyance en l'humain

en moi, ici, 
pas d'amour, elle aussi -la femme - est seule, 
je vois le trou dans ses yeux, masque le trou dans les miens
ne leur donne aucune faiblesse est la règle et pour ce qui reste des ruines
je ne cache rien, tout es déjà noyé dans l'obscurité
les femmes sont belles quand elles pleurent (les hommes non) c'est peut-être pour ça qu'on aime
les briser, pour lécher l'eau salé sur leurs joues et se repaitre de leur peine
à moins que ce ne soit juste de l'égoïsme et un immonde désir de possession

il y a de la déraison dans mes mots, continue de m'aimer dis-je à la nuit, bientôt tu me possèderas
et dans la lumière blafarde, lancinant refrain,
je t'ai crue la vie, quand tu t'offrais, si belle
et pourtant si dangereuse puis
la chute se révèle et nos épaules sont fragiles sous le poids des déceptions

hésitations et diverses formes de lâcheté m'ont emporté jusqu'ici
et comme à chaque fois, de la brulure dans du verre et ce mème désir en l'avalant
encore maintenant, rechercher

de la douleur jusqu'à m'anesthésier


mardi 30 avril 2024

J'écris parfois des trucs qui ne veulent rien dire et à la qualité artistique contestable

Des fois ça roule mieux que d'autres
c'est la merde question pognon, carrière professionnelle, réussite sociale
mais j'ai bu vendredi soir
baisé sous viagra de contrebande samedi matin
ce qui me propulse temporairement dans une parenthèse spirituelle où je flotte au dessus
de ma problématique réalité

ce soir, entre deux blessures, je me suis pointé à la boxe thaï et me suis fait corrigé 
par les deux meilleurs
ça fait longtemps que j'avais pas pris des peignées comme ça
mais ça fait du bien de sentir l'adrénaline envahir mon corps
ça fait du bien de croire que je n'ai pas 53 ans et aucun avenir

ok, je n'ai plus vraiment envie que quelqu'un m'approche,
je me suis aperçu que mis à part la fille avec qui j'ai grandi,
j'ai toujours des barrières de protection à chaque contact humain.
et quand quelqu'un ose me parler
autant montrer son plus mauvais visage, faire fuir les gens aide à faire de la solitude une
solution

La brune avec des seins énormes et parfaits fait l'ermite
la aussi je dis OK, moi aussi je ne m'approcherais pas meme par téléphone si j'étais jeune
et belle comme elle. Il arrive donc que je me branle sur une photo d'elle floue. Mais j'y
arrive. J'ai eu pire
pour assouvir mes coupables désirs

merde, ça fait bientôt dix ans que je n'ai pas été en couple officiel (pour trois jours)
et ça ne me manque toujours pas
ça fait encore plus longtemps que je n'ai pas essayé de faire les choses avec la manière
dire à quelqu'un j'aimerais te connaitre et pour toi je pourrais changer, si tu m'approches je
ne te mentirai pas
si longtemps et rien ne m'autorise à penser qu'il serait utile d'être quelqu'un de bien
les efforts sont pour ceux qui ont peur de perdre.
moi je me fous de la victoire, il y a des décennies que j'ai acquis la certitude de n'être fait pour personne.
Si tu me veux, tu viens et tu me prends sans attendre un seul de ces mensonges qu'on prononce
au restaurant pour que la jolie fille écarte ses cuisses fraichement épilées.

Tout le monde veut être fort, tout le monde veut être beau, tout le monde veut être riche
La défaite enseigne l'humilité
la persévérance n'est pas synonyme de réussite
L'arrogance du fou est parfois un bras d'honneur à la réalité
j'ai perdu la vie sur des centaines de champs de bataille et jamais en souriant

toutes ces nuits passées à m'apitoyer sur moi auraient été mieux occupées à lécher une jolie chatte,
ne me parlez plus des filles que je pourrais aimer, peu importe la rondeur de leur joli cul, je suis celui
auquel on ne croit jamais, 
je suis le visage mème de la fuite
et ton coeur délicat, j'aurai du le percer et me repaitre de tes larmes de sang
ça m'apaise tellement quand je me conduis comme un enfant de pute

je ne regrette rien, pour un type aussi lâche que moi,
je me dis que bien des fois, je ne m'en suis pas trop mal tiré
des fois on joue  sa vie à pile ou face, d'autre fois on joue une mélodie magnifique sur les touches blanches
d'un piano rose. (Autant me montrer lucide, j'écris parfois des trucs qui ne veulent rien dire et 
à la qualité artistique
contestable. D'ailleurs, la lesbienne têtue disait apprécier chez moi ma lucidité. Elle aussi a fini par m'effacer
de sa vie. sans prévenir. Comme toutes et tous l'ont toujours fait. Comme je lui avais prédit qu'elle aussi le ferait. 

Les gens m'aiment sincèrement quand ils sont incomplets. Puis soudain, les choses vont mieux et je ne suis plus nécessaire, me voici devenu un frein à leur trajectoire ascendante, 
Voila comment je disparais de bien des esprits...

Grandir, c'est accepter que ceux et celles auxquels on a cru finissent par vous oublier 
mais on n'atteint le bonheur ultime que lorsqu'on en a strictement plus rien à foutre)

Je crois qu'il est grand temps que je me remette en danger














 








samedi 27 avril 2024

Un type qui veut baiser

A l'époque
J'ai branlé sa chatte au comptoir d'une discothèque pas du tout échangiste
et les gens autour faisaient la hola à chaque cri.

en pleine
rue, la nuit, sur son cul de divine salope, 
j'ai appris à la lesbienne têtue à mettre des fessés 

j'ai roulé trente bornes pour rentrer de soirée, les doigts plantés dans sa chatte jusqu'à qu'elle
saigne sur mon siège en tissu

Juste avant d'arriver sur le viaduc de Millau j'ai dit,
je me suis jamais fait sucer là, et direct, elle a sortie ma queue et l'a avalé tout le long
de la traversé du précipice

Un dimanche,
à huit heures du matin, dans la rue devant l'immeuble où elle habitait, j'ai joui sur son visage entre deux
voitures tandis que
son voisin passait à côté de nous avec son journal et sa baguette sous le bras
Puis j'ai fait une photo pour immortaliser l'instant et son sourire

on a baisé tant de fois, je l'ai fouettée à coup de cravache, traité de chienne, de salope et de pute,
écouté me dire que j'étais un psychopathe
je l'ai vu
revenir se faire baiser ou me demander de venir la prendre

ses longs cheveux, son air mutin, jamais elle ne me dit non, et hier soir on boit au restaurant
et on parle avec la patronne, une copine, elle raconte les folies et l'alcool, les nuits sans dormir
parle de l'aller et retour à Montpellier que j'ai oublié

il y a tant d'histoires enflammées qui lient nos âmes
et toutes, sans jamais échanger un seul mot d'amour puisque nous ne sommes qu'amis et parfois amants

et hier soir,
truc inattendu
voilà que le plus sérieusement du monde, elle me sort

- je suis normale, posée, pas folle du tout, chiante !

moi, chopé à froid,
je me marre
Après tout, je pourrais écrire un recueil entier de poésie dingue rien qu'avec les dingueries dont
je me souviens
et surement un second avec ce que l'alcool a effacé de mon cerveau cramé

je réponds
- t'es dingue, je le sais, tu le sais, tout le monde le sait, machin, machine, lui, elle, les autres
tout le monde pense que tu es barge
- Mais non !!!!

et toute la soirée, jusqu'à mon pieu qu'on rejoint bourré, c'est le mème refrain

- mais non, vince, je t'assure, je ne suis pas folle !
- mœuf, tu couches avec moi...

mais rien ne réussit à la convaincre.

alors, l'air le plus sérieux du monde, 
je dis d'accord, tu as raison, tu n'es pas folle !

Bien sur, elle n'est pas dupe, elle sait bien qu'
un type qui veut baiser est toujours prêt à s'assoir sur sa plus intime conviction !











vendredi 19 avril 2024

Se battre pour soi

j'avais commencé l'alcool pour vaincre ma timidité face aux jolies filles des comptoirs
et j'ai poursuivi des décennies,
jusqu'au moment où il m'est devenu nécessaire de me faire mal à chacune de mes nombreuses sorties
nocturnes

après toutes ces années de dérives plus ou moins nocives
je sais bien que tout ça ne sert à rien
qu'il n'y a aucun sens à tout ça, que la prétendue grandeur de l'humanité
n'est qu'une connerie monumentale,
un numéro d'hypnose à l'échelle mondiale
et
que drogues et alcool n'aident en rien à affronter la réalité de notre monde, ne procurent qu'un sentiment éphémère, l'espoir de
remplir son vide avec une brûlure
la sensation qu'on peut se supporter soi-mème

un jour, après un long et éthylique parcours auto-destructeur, j'ai fini par comprendre
que je n'avais rien à me pardonner
pas mème de ne ressembler à personne
et encore moins
de trop ressentir

se battre pour soi plutôt que contre soi devrait être la norme mais
ce n'est pas aussi simple pour nombre d'entre nous et on finit par se noyer dans ses propres chimères
jusqu'à oublier que
le compte à rebours se fout du temps perdu !
 
peu importe le besoin d'anesthésie que cela suscite en moi, je fais avec qui je suis
et ne suis plus celui que je fuis ! Et tandis que s'égrènent les précieuses secondes

chaque  battement de cœur a son importance



 
 
 
 


jeudi 18 avril 2024

Ne m'amenez plus boire

je suis au bar et mon pote réclame une photo
de la fille que je dois voir vendredi soir (si elle ne change pas d'avis)
comme il sait se taire,
je finis par céder et il
s'étouffe quand je lui en montre une
 
elle est magnifique, un orage un jour de canicule, une cascade de rire qui coule insolemment dans les
méandres de mon ennui ordinaire

ma vie c'est ça, des mois de solitude et soudain l'essence de la beauté déclare que je dois lui offrir un verre

et peut-être qu'elle ne veut rien sinon ces deux verres de vin blancs négociés en riant
et peut-être veut-elle s'octroyer une victoire sur moi
et peut-être a-telle déjà oublié notre rendez-vous immanquable 
je n'ai pas assez confiance en moi pour croire en quoi que ce soit, je me contente d'aimer
ses sourires quand je la croise
 
dans le miroir
je vois ma laideur, je vois les défaites, je vois tout ce que je vous cache
j'ai usé santé, femmes et voitures avec la mème détermination à tout casser
 
la fille aux yeux noirs nous rejoint au PMU
mon pote dit, c'est vrai qu'elle mérite
il y a dix ans j'aurais donné tout pour l'avoir, maintenant, je l'aime bien, ça fait une différence
et quand on part, je la laisse marcher seule jusqu'à sa voiture
 
chez moi, de l'alcool dans le sang, ça carbure crânement sous ma calotte crânienne
l'ancienne folie se pointe, je pourrais me tenir à tous les comptoirs et souler la ville entière
un verre ne fait pas de bien
dix verres non plus
sous la lumière blanche,
j'ai beau mélanger de la limonade à la bière, quelque chose veut crier son amour à la vida loca
quoi que je décide pour me calmer, il suffit d'un rien pour que renaisse
mon sourire le plus dingue, putain, ne m'amenez plus boire
j'aime trop malmener mon âme
 
 

vendredi 5 avril 2024

Salvation 2.0

je t'en dois une sur ce coup dis-je (et c'est vrai)

elle répond que j'aurais juste à lui offrir un verre pour la remercier
cette fille c'est un bOnbon sucré,  une tête dure et des flammes dans les yeux, tellement belle
que je ne peux croire à son invitation
et moi, trop vieux bien sur
mais je la prend au mot

elle boit du blanc du "chamBre d'amour", va falloir que je me démerde pour trouver ça
ok c'est comme ça qu'il faut avancer, saisir la chance au vol (sinon le destin te viole)
peu importe qu'on boive ce verre
peu importe qu'on finisse dans un lit ou non
ses yeux brillent, ils ne doivent jamais cesser de briller
le fantasme me sauve du quotidien

ici,
c'est la vie qui te tuera, la mort ne fera qu'emporter quelque part les morceaux restants
pourquoi j'attendrai immobile
que tout s'arrache et finisse en lambeaux
sur mon visage la laideur s'étend, ne s'étiole pas
de toute les tombes où danser, la sienne n'est pas toujours la 
plus difficile à creuser annonce le mort en sursis
je suis libre puisqu'aucune ne souhaite m'enchainer, alors
c'est comme ça que je veux vivre, c'est ce que je suis
malgré ma gueule de crétin, mon coeur de guimauve et mes lâchetés primaires

et quand viendra l'heure de s'écrouler, propriétaire d'une poésie rugueuse, laissé pour mort
et dépecé par un viscéral besoin d'amour
je dirais j'ai tout raté, mais j'ai tenté ma chance
et quand il fallu donner son cul, j'ai fait comme tout le monde, j'ai serré les dents
et quand il fallu vendre son âme, j'avoue avoir fait preuve d'une inaptitude à la négociation certaine

tous les amours ne décollent pas
tout ce qui se casse ne se reColle pas
au firmament de la folie, je cesse de ronger mon frein
c'est la peur qui nous paralyse, la souffrance qui nous brise, quoi qu'en dise la poétesse qui 
ne me parle plus et qui me croit obsédé par la beauté physique, je vois les âmes
quoi qu'en dise l'autre poétesse qui ne me parle plus et qui croit que je me branle sur ses photographies
je rêve à des femmes de chair vêtues de rires cristallins
et malgré mes grands airs, immonde secret que je me refuse à révéler au monde (mais que tombent
les masques d'arrogance)

Il n'en faut pas plus d'une SeulE pour me sauver de moi mème








mardi 2 avril 2024

Vieillir ne doit pas éviter le danger

S'ouvrir les veines face au vent
ne rend jamais belle la mort, la depression ne fait pas de moi un artiste

j'ai creusé tellement de tombes dans lesquelles pourrissent les cadavres d'hommes que j'ai été
il faut du temps pour s'envisager comme quelque chose qui n'est pas une monumentale
erreur 
de l'univers
je suis tombé tellement de fois au front de mes propres guerres inutiles

je n'ai jamais pu compter véritablement sur les autres
vient toujours le moment ou quelque chose chez moi n'est plus aux normes, plus acceptable
mais
je ne soigne plus ma détestation de moi à la vodka, 

résultat des courses : ma vie me semble terne et plate, chiante comme un film d'auteur des années 80

l'âge attaque tranquillement, tu vois moins bien, tu bandes moins bien, ton visage effraie
les jolies filles, (enfin, plus qu'avant)
faut faire avec
il y a des étoiles dans d'autres yeux pour d'autres regards, te reste la branlette et des souvenirs intenses

petit à petit, tu t'effaces
au jour le jour, tu t'oublies

mais parfois
entre deux journées mornes, entre deux branlettes rapides
je colle de l'orage dans mes yeux
et laisse revenir la dinguerie

de nouveau le sourire mauvais, le torse qui se bombe
le sang afflue dans un coeur enflammé
peu importe la météo
c'est un beau jour pour faire une connerie
baiser la mauvaise fille 
glisser ma main dans ta petite culotte rouge dans un lieu public
rouler trop vite
écrire un poème qui parle mal mais tape au fond 
(la poésie c'est s'affranchir des lignes continues)

peu importe l'histoire, le cerveau en ébullition, se foutre en danger quelque part, n'importe comment, 
avec n'importe qui
c'est
Une putain de thérapie qui fait du bien
il faut parfois crier pour se souvenir que la vie n'attend jamais
qu'on soit prêt

Ne laisse jamais mourir le sale gosse en toi !





samedi 30 mars 2024

ce qui aurait pu me sauver n'est pas ce qui me garde debout

Conversation avec ma nièce,
Je dis, la seule que je regrette, c'est elle, parce qu'il ne s'est rien passé
je parle de la blonde aux yeux si bleus, mon âme soeur de Prague

et ensuite, une fois seul chez moi, sur le canapé gris
je me souviens de ce baiser d'oiseau offert par surprise, ses lèvres sur les miennes
et sa jolie bouche qui disait je t'aime beaucoup mais je vais marier

de cette nuit sous les lumières de l'Amérique
à faire des photos et rendre magique chaque seconde passée près d'elle
tout était si doux, si lumineux

et Cannes aussi
elle assise, je ne sais plus si c'était avant ou après que j'ai sa culotte dans la poche
                                    - c'était juste pour tenter tricher suite à un pari que j'avais fait avec
un ami dans la mème soirée - elle me disait, tu me dis de très jolies choses, mais je ne peux pas te croire
il y a trop de femmes autour de toi
et moi, mais demande-leur justement, il n'y a qu'à toi que je parle comme ça

et maintenant, elle a deux enfants et son mari
je ne sais rien de ce qui la brûle sous le vernis, mais sur les photos, toujours ce sourire qui aurait pu
être ma chaine
et

moi,
la semaine dernière
à 70 bornes de mon antre, en viré sur la petite moto bleue, nu dans un lit avec une brune en feu
gavé de viagra de contrebande et défonçant sa chatte avec ma queue
en train de lui dire qu'elle est à a moi, qu'elle aime se faire baiser et se faire frapper, que c'est ma pute
et que je lui fais sucer toutes les bites que je veux, des mots de passion déboulant de ma bouche
de dingue
et elle, revêche, qui place entre deux cris - pas toutes !!!
j'aime la folie de l'instant et son côté rebelle, (même quand on jouit, il faut savoir garder son
indépendance)

et quand je pars, je glisse, je devrais avoir honte, je viens du temps midi et me casse une fois que je t'ai
baisée et que tu dois reprendre le taf, mais je sais que ça te convient
la brune se marre.  "Oui" affirme-t-elle

ce qu'on obtient s'appelle la réalité
ce qu'on regrette, le fantasme

la blonde aussi aurait pu te calciner, faire de toi un tas de cendre après t'avoir renvoyé à l'état de larve
me dis-je, peu importe les flammes que tu aurais pu coller dans le bleu gris de ses yeux merveilleux, 
ça n'a jamais suffit à faire la différence

ce qui aurait pu me sauver n'est pas ce qui me garde debout
et je dois accepter que les choses soient ce qu'elles sont
sous le soleil ou sous la pluie battante
il semble bien que seule la mort me trouvera et d'ici là
le monstre tapi derrière mes yeux verts continuera d'hurler, les crocs dégoulinant de bave