samedi 27 avril 2024

Un type qui veut baiser

A l'époque
J'ai branlé sa chatte au comptoir d'une discothèque pas du tout échangiste
et les gens autour faisaient la hola à chaque cri.

en pleine
rue, la nuit, sur son cul de divine salope, 
j'ai appris à la lesbienne têtue à mettre des fessés 

j'ai roulé trente bornes pour rentrer de soirée, les doigts plantés dans sa chatte jusqu'à qu'elle
saigne sur mon siège en tissu

Juste avant d'arriver sur le viaduc de Millau j'ai dit,
je me suis jamais fait sucer là, et direct, elle a sortie ma queue et l'a avalé tout le long
de la traversé du précipice

Un dimanche,
à huit heures du matin, dans la rue devant l'immeuble où elle habitait, j'ai joui sur son visage entre deux
voitures tandis que
son voisin passait à côté de nous avec son journal et sa baguette sous le bras
Puis j'ai fait une photo pour immortaliser l'instant et son sourire

on a baisé tant de fois, je l'ai fouettée à coup de cravache, traité de chienne, de salope et de pute,
écouté me dire que j'étais un psychopathe
je l'ai vu
revenir se faire baiser ou me demander de venir la prendre

ses longs cheveux, son air mutin, jamais elle ne me dit non, et hier soir on boit au restaurant
et on parle avec la patronne, une copine, elle raconte les folies et l'alcool, les nuits sans dormir
parle de l'aller et retour à Montpellier que j'ai oublié

il y a tant d'histoires enflammées qui lient nos âmes
et toutes, sans jamais échanger un seul mot d'amour puisque nous ne sommes qu'amis et parfois amants

et hier soir,
truc inattendu
voilà que le plus sérieusement du monde, elle me sort

- je suis normale, posée, pas folle du tout, chiante !

moi, chopé à froid,
je me marre
Après tout, je pourrais écrire un recueil entier de poésie dingue rien qu'avec les dingueries dont
je me souviens
et surement un second avec ce que l'alcool a effacé de mon cerveau cramé

je réponds
- t'es dingue, je le sais, tu le sais, tout le monde le sait, machin, machine, lui, elle, les autres
tout le monde pense que tu es barge
- Mais non !!!!

et toute la soirée, jusqu'à mon pieu qu'on rejoint bourré, c'est le mème refrain

- mais non, vince, je t'assure, je ne suis pas folle !
- mœuf, tu couches avec moi...

mais rien ne réussit à la convaincre.

alors, l'air le plus sérieux du monde, 
je dis d'accord, tu as raison, tu n'es pas folle !

Bien sur, elle n'est pas dupe, elle sait bien qu'
un type qui veut baiser est toujours prêt à s'assoir sur sa plus intime conviction !











vendredi 19 avril 2024

Se battre pour soi

j'avais commencé l'alcool pour vaincre ma timidité face aux jolies filles des comptoirs
et j'ai poursuivi des décennies,
jusqu'au moment où il m'est devenu nécessaire de me faire mal à chacune de mes nombreuses sorties
nocturnes

après toutes ces années de dérives plus ou moins nocives
je sais bien que tout ça ne sert à rien
qu'il n'y a aucun sens à tout ça, que la prétendue grandeur de l'humanité
n'est qu'une connerie monumentale,
un numéro d'hypnose à l'échelle mondiale
et
que drogues et alcool n'aident en rien à affronter la réalité de notre monde, ne procurent qu'un sentiment éphémère, l'espoir de
remplir son vide avec une brûlure
la sensation qu'on peut se supporter soi-mème

un jour, après un long et éthylique parcours auto-destructeur, j'ai fini par comprendre
que je n'avais rien à me pardonner
pas mème de ne ressembler à personne
et encore moins
de trop ressentir

se battre pour soi plutôt que contre soi devrait être la norme mais
ce n'est pas aussi simple pour nombre d'entre nous et on finit par se noyer dans ses propres chimères
jusqu'à oublier que
le compte à rebours se fout du temps perdu !
 
peu importe le besoin d'anesthésie que cela suscite en moi, je fais avec qui je suis
et ne suis plus celui que je fuis ! Et tandis que s'égrènent les précieuses secondes

chaque  battement de cœur a son importance



 
 
 
 


jeudi 18 avril 2024

Ne m'amenez plus boire

je suis au bar et mon pote réclame une photo
de la fille que je dois voir vendredi soir (si elle ne change pas d'avis)
comme il sait se taire,
je finis par céder et il
s'étouffe quand je lui en montre une
 
elle est magnifique, un orage un jour de canicule, une cascade de rire qui coule insolemment dans les
méandres de mon ennui ordinaire

ma vie c'est ça, des mois de solitude et soudain l'essence de la beauté déclare que je dois lui offrir un verre

et peut-être qu'elle ne veut rien sinon ces deux verres de vin blancs négociés en riant
et peut-être veut-elle s'octroyer une victoire sur moi
et peut-être a-telle déjà oublié notre rendez-vous immanquable 
je n'ai pas assez confiance en moi pour croire en quoi que ce soit, je me contente d'aimer
ses sourires quand je la croise
 
dans le miroir
je vois ma laideur, je vois les défaites, je vois tout ce que je vous cache
j'ai usé santé, femmes et voitures avec la mème détermination à tout casser
 
la fille aux yeux noirs nous rejoint au PMU
mon pote dit, c'est vrai qu'elle mérite
il y a dix ans j'aurais donné tout pour l'avoir, maintenant, je l'aime bien, ça fait une différence
et quand on part, je la laisse marcher seule jusqu'à sa voiture
 
chez moi, de l'alcool dans le sang, ça carbure crânement sous ma calotte crânienne
l'ancienne folie se pointe, je pourrais me tenir à tous les comptoirs et souler la ville entière
un verre ne fait pas de bien
dix verres non plus
sous la lumière blanche,
j'ai beau mélanger de la limonade à la bière, quelque chose veut crier son amour à la vida loca
quoi que je décide pour me calmer, il suffit d'un rien pour que renaisse
mon sourire le plus dingue, putain, ne m'amenez plus boire
j'aime trop malmener mon âme
 
 

vendredi 5 avril 2024

Salvation 2.0

je t'en dois une sur ce coup dis-je (et c'est vrai)

elle répond que j'aurais juste à lui offrir un verre pour la remercier
cette fille c'est un bOnbon sucré,  une tête dure et des flammes dans les yeux, tellement belle
que je ne peux croire à son invitation
et moi, trop vieux bien sur
mais je la prend au mot

elle boit du blanc du "chamBre d'amour", va falloir que je me démerde pour trouver ça
ok c'est comme ça qu'il faut avancer, saisir la chance au vol (sinon le destin te viole)
peu importe qu'on boive ce verre
peu importe qu'on finisse dans un lit ou non
ses yeux brillent, ils ne doivent jamais cesser de briller
le fantasme me sauve du quotidien

ici,
c'est la vie qui te tuera, la mort ne fera qu'emporter quelque part les morceaux restants
pourquoi j'attendrai immobile
que tout s'arrache et finisse en lambeaux
sur mon visage la laideur s'étend, ne s'étiole pas
de toute les tombes où danser, la sienne n'est pas toujours la 
plus difficile à creuser annonce le mort en sursis
je suis libre puisqu'aucune ne souhaite m'enchainer, alors
c'est comme ça que je veux vivre, c'est ce que je suis
malgré ma gueule de crétin, mon coeur de guimauve et mes lâchetés primaires

et quand viendra l'heure de s'écrouler, propriétaire d'une poésie rugueuse, laissé pour mort
et dépecé par un viscéral besoin d'amour
je dirais j'ai tout raté, mais j'ai tenté ma chance
et quand il fallu donner son cul, j'ai fait comme tout le monde, j'ai serré les dents
et quand il fallu vendre son âme, j'avoue avoir fait preuve d'une inaptitude à la négociation certaine

tous les amours ne décollent pas
tout ce qui se casse ne se reColle pas
au firmament de la folie, je cesse de ronger mon frein
c'est la peur qui nous paralyse, la souffrance qui nous brise, quoi qu'en dise la poétesse qui 
ne me parle plus et qui me croit obsédé par la beauté physique, je vois les âmes
quoi qu'en dise l'autre poétesse qui ne me parle plus et qui croit que je me branle sur ses photographies
je rêve à des femmes de chair vêtues de rires cristallins
et malgré mes grands airs, immonde secret que je me refuse à révéler au monde (mais que tombent
les masques d'arrogance)

Il n'en faut pas plus d'une SeulE pour me sauver de moi mème








mardi 2 avril 2024

Vieillir ne doit pas éviter le danger

S'ouvrir les veines face au vent
ne rend jamais belle la mort, la depression ne fait pas de moi un artiste

j'ai creusé tellement de tombes dans lesquelles pourrissent les cadavres d'hommes que j'ai été
il faut du temps pour s'envisager comme quelque chose qui n'est pas une monumentale
erreur 
de l'univers
je suis tombé tellement de fois au front de mes propres guerres inutiles

je n'ai jamais pu compter véritablement sur les autres
vient toujours le moment ou quelque chose chez moi n'est plus aux normes, plus acceptable
mais
je ne soigne plus ma détestation de moi à la vodka, 

résultat des courses : ma vie me semble terne et plate, chiante comme un film d'auteur des années 80

l'âge attaque tranquillement, tu vois moins bien, tu bandes moins bien, ton visage effraie
les jolies filles, (enfin, plus qu'avant)
faut faire avec
il y a des étoiles dans d'autres yeux pour d'autres regards, te reste la branlette et des souvenirs intenses

petit à petit, tu t'effaces
au jour le jour, tu t'oublies

mais parfois
entre deux journées mornes, entre deux branlettes rapides
je colle de l'orage dans mes yeux
et laisse revenir la dinguerie

de nouveau le sourire mauvais, le torse qui se bombe
le sang afflue dans un coeur enflammé
peu importe la météo
c'est un beau jour pour faire une connerie
baiser la mauvaise fille 
glisser ma main dans ta petite culotte rouge dans un lieu public
rouler trop vite
écrire un poème qui parle mal mais tape au fond 
(la poésie c'est s'affranchir des lignes continues)

peu importe l'histoire, le cerveau en ébullition, se foutre en danger quelque part, n'importe comment, 
avec n'importe qui
c'est
Une putain de thérapie qui fait du bien
il faut parfois crier pour se souvenir que la vie n'attend jamais
qu'on soit prêt

Ne laisse jamais mourir le sale gosse en toi !