elle marche quelque part dans sa ville avec son homme
et je les imagine main dans la main, rires et sourire, parfait petit couplequand qu'elle m'écrit
et moi,
je suis malsain
et je lui dit, dis que tu es ma pute, et elle dit, bien sur que je suis ta pute,
Nous aimons tous les deux ces mots, moi les prononcer, elle les entendre
peu importe que cela froisse ta vision d'un monde sans sexisme
c'est la violence de certains désirs que nous abordons ici
et je parle de la gifler et elle avoue qu'elle aime ça et les insultes la font mouiller
Elle veut lécher mes couilles
et elle dit, tu pourrais aussi me pisser dessus, j'aimerais expérimenter cela
et je pourrais le faire ,
facilement
je l'imagine à quatre pattes et je promets de fouetter son cul à coup de ceintures
avant de la prendre sur mon carrelage et je lui envoie tous ces mots qu'une mère
ne voudraient pas qu'on dise à sa fille, et
"ça me plairait d'être ton objet dans le sexe et la perversion"
A la fin, pour beaucoup, nous finissons fous et usés,
et d'ici là, nous voila, tous traitres, infidèles et menteurs
tout est questions d'images et de fantasmes
et l'amour est un mot pour désigner un masque
douceur et tendresse dissimulent désirs frustrés et attraits pour la perversité
notre part sombre aussi, réclame sa pitance... et elle est affamée
tant
de parfaites épouses offrent leur cul sur des capots de voitures à un inconnu
et les gentils maris ne sont pas mieux
parfois tout ça me brise le souffle
parfois tout ça m'excite à mort
la vie est ainsi
un jour j'ai regardé une fille dans les yeux
j'avais connu trop de trahisons pour ne pas apprendre l'art de la traitrise
et j'avais du surement tout foutre en l'air, j'étais partie avec une autre
jusqu'au toilettes de la discothèque pendant qu'elle travaillait au comptoir
elle n'avait rien vu, mais j'avais avoué un coup de couteau dans son joli dos
car mentir c'est pour les lâches,
Assez vil pour tromper, j'ai l'inconscience de m'en vanter
je suis une ordure honnête mais
ça ne me rend pas moins pire que les autres
et devant ma misérable vérité
celle là s'est parée d'un regard triste, tu avais dis qu'avec moi tu ne serais pas infidèle
et j'étais désolé pour elle, je pouvais ressentir sa peine
mais je ne regrettais rien
c'est toujours en dedans que la vie et les autres nous tuent en premier
et, devenu incapable d'aimer, incapable d'être fiable, devenu tout
sauf le solide pilier sur lequel construire une existence à deux
je lui enseignais une leçon que j'avais moi-mème durement appris auparavant
et maintenant, j'écris ce poème la bite là main, penses-y si tu dois le relire
une seconde fois,
je
me branle en pensant aux seins énormes de celle qui m'écrit aujourd'hui
et si tu ne vois pas une certaine forme de poésie réaliste la dedans
je ne peux rien faire pour ta sensibilité artistique
je suis le branleur
elle est l'objet du désir
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire