samedi 31 août 2019

ne pas être édité ne signifie en rien l'existence d'un talent artistique maudit

ne pas être édité ne signifie en rien l'existence d'un talent artistique maudit, je dois en tenir compte me
dis-je en attaquant
ce poème puis

je dis à Dieu ok, donne moi du fric, la santé et du viagra
et j'irai aux putes bien que je pense que ce métier est injuste
histoire d'avoir encore de sales histoires à raconter
et comme ça j'écrirai jusqu'à la fin
tout en prenant soin de mon chien

on était chez un pote, il est allé pisser et j'ai sorti ma bite avec un air de défi
et la fille très belle a râlé
mais a fait trois ou quatre allez-retour avec sa bouche peinte avant de me dire
de la ranger et j'ai obéi avant qu'on entende le bruit de la chasse d'eau et quand il est revenu, je voyais dans les yeux de la beauté que j'étais dingue mais qu'elle m'aimait

commettre des folies n'est pas toujours l'expression affirmée d'une forme de dérangement mental
cela peut se révéler goût pour l'adrenaline où révélateur d'une incroyable lucidité
les plus barges d'entre nous comprendront où je veux en venir

en moi est ancré cette certitude
ni Dieu, ni les femmes, ne me pardonnent d'être moi
et le vert magnifique de mes yeux comme la taille supérieure à la moyenne de ma queue en
érection ne comptent pas
quand il s'agit de me juger mais peut-être suis-je de mauvaise foi
quand aux hommes, ils ne m'intéressent pas ou très peu
ils sont doués pour taper les femmes et les homos et il y a très peu d'humains parmi eux

et je ne sais pas pourquoi j'ai ce truc en moi, cette brûlure qui me pousse à poser des mots
sans m'arrêter sur l'écran de l'ordinateur, j'étais un enfant lorsque j'ai baisé pour la première
fois avec la poésie et je n'ai jamais pu arrêter,
et lorsque le monde s'éteindra les guerres et de multiples souffrances disparaitront
et je ne m'en plains pas
même si je ne suis pas pressé de mourir bien qu'une petite voix ironique me murmure
 -hymne à l'arrogance du type qui est trop souvent incapable de se souvenir ou est garée sa voiture-
que vous ne reconnaitrez mon génie
que lorsqu'il sera trop tard pour que je m'en délecte et que vos femmes et vos filles rêvent de me sucer

et vint le vent et vinrent les flammes
et la terre brûla et nos cœurs avides n'eurent d'autres choix que d'affronter leur destin












vendredi 30 août 2019

dirty old sad story about loneliness

j'étais dans cet after plutôt glauque, il faisait jour, c'était l'été
et un mec me dit, toi, je te vois toujours ici et je ne sais pas si tu es flic ou gangster
et j'ai répondu, pas d'insultes, je ne suis pas flic
et il me dit, je t'ai vu souvent, tu viens seul et personne ne t'emmerde
et c'était vrai, mais je savais que c'était juste qu'ils ne savaient pas
dans quelle catégorie me ranger sinon la plupart des types présents
m'auraient dépouillé avec joie

ceux avec qui je me soulais étaient déjà retournés chez eux
et j'aurai du rejoindre mon chien,
mais dormir seul m'effrayait, seulement il n'y avait rien pour moi ici
ni femme, ni avenir
et j'étais déjà trop vieux pour jouer avec le feu
mais j'étais incapable de raccrocher

j'aurai du sortir ma bite et pisser sur le comptoir en parlant à Dieu pour la beauté du geste
mais je me suis contenté de sortir dans la rue,
le soleil brillait déjà et pour d'autres que moi,
je calculais que j'avais assez dessoulé
pour réussir à jouir dans ma main
je pouvais rentrer

round après round

Quelque chose a brûlé dans la nuit
je l'ai regardé s'éteindre
et dans les tombes les cadavres commencent  à s'agiter
la bave aux lèvres je viole quelques règles pour le plaisir de l'interdit
seul dans ma tête me voilà dans mon lit
démon chevauchant un ange,
oh sa mère n'aurait pas aimé la savoir là,
oh elle ne semblait pas détester
oh, ce n'est pas moi qui l'avait brisée

dans les usines le pire, c'était le bruit des machines
et aucune odeur ne rappelait les fleurs
nous étions vaincus
et dehors, nous croyions fuir jusqu'au lendemain à chaque respiration
quand on s'éloignait des murs de métal

sur mon canapé jaune et bleu, elle coupait mes ongles de mains
mes ongles de pieds, épluchait mes oranges, et suçait ma queue avec délices et savoir faire
elle disait "lèche-moi" et
c'était la belle vie

et quand on regarde le miroir, les rides, les cheveux tombés, le ventre mou
on se demande ce qui est arrivé et quand a-t-on vécu ?
je ne suis pas fait pour les villes
je ne suis pas fait pour l'alcool
mais qu'est-ce que j'ai aimé ça
et les rues sombres où tituber aussi

tu sais je suis fini et chaque pas sur le ring a pour but de faire illusion
sinon ils me dépèceraient
et je ne suis pas amer
gâcher sa vie n'était pas si terrible, j'en connais des plus tristes qui ont réussi la leur

round après round
je n'ai jamais sur rester invisible et pourtant,

je n'ai jamais eu que mes mots pour affronter la violence du monde











jeudi 29 août 2019

Les poèmes d'amour sont pour les cocus

Tout à l'heure
Avec le chien on est monté en courant ou presque au sommet de ce volcan
et un poil plus de cinq kilomètres plus tard je me suis dit que j'aurai du
rester alcoolique
la vie était plus simple

et l'Amazonie brûle et nous allons tous crever plus vite que prévu
et pas une femme ne m'a envoyé de photos de son cul cette semaine
en fait, pas une femme ne m'a parlé
j'ai besoin d'être rassuré, je ne veux pas qu'on m'aime, mais j'aime à croire
que je puisse être encore désirable, étrange, avant, je détestais qu'on me mente

se prétendre poète c'est frimer, mais poète sale c'est cool
je peux dire à une femme que je souhaite simplement la baiser, celles
qui me lisent s'attendent à ce que je le fasse
mais résumer les femmes à ceci reviendrait à sombrer dans l'incompréhension et l'amertume
lorsque je rentre seul pour me branler
en bien ou en mal, les femmes sont toujours plus que ce que les hommes peuvent appréhender

nous sommes jeudi, les putes sont brisées, les épouses sont délaissées
et quelque part, un enfant meurt égorgé
j'ai foutu 50 euros dans le réservoir de la voiture
et maintenant j'essaie de comprendre pourquoi je l'ai garée dans la rue au lieu
de m'enfuir

je m'imaginai scorpion piquant au cœur avec ma queue
et au brésil, il y a longtemps,
la fille a dit, j'ai acheté des bières et je te ramène dans ma chambre d'hotel
tu peux payer les préservatifs ? et ça me semblait un bon deal et sous la douche
elle a lavé ma queue avec application, j'aimais sa peau noire et sa voix rauque
elle devait aller en France, à nice, elle était jeune et avait des enfants
j'étais bourré et je fus loin d'être le meilleur amant de la planète
mais j'ai bandé et  après elle souriait
et m'a laissé son numéro au petit jour quand je me suis enfui
et elle ne m'a pas parlé des hommes qui l'avaient brisée mais ils devaient exister
elle avait l'air plus dure qu'eux
mais je suis sur qu'elle en avait bavé plus qu'elle le méritait
elle souriait beaucoup et ne demandait rien en échange

da da da da da, la nuit tombe et je danse jusqu'à ce que, dans mes yeux, la folie tue la tristesse
da da da da da, je ne sais pas écrire de jolies choses
da da da da da, les poèmes d'amour sont pour les cocus
da da da da da, les poèmes d'amour sont pour les cocus

dans le temps
une femme m'a pris ce que j'avais de plus beau et elle l'a jeté comme si de rien n'était
mais j'ai eu de la chance
souvent
la vie nous casse plus vite que ça
et je ne vais pas prétendre que je suis Mr Parfait, j'ai pas les dents bien alignées
ni la tête du gendre idéal,

tout au fond de ma mémoire
j'ai brûlé ton visage mon amour, et quand mes paupières se ferment je ne vois plus que ton corps
et je te donne d'autres prénoms
en prétendant que seule l'aventure me file la gaule
la plupart mentent
la plupart volent et poignardent
quand je jouis dans une autre bouche, je pense juste que je jouis

da da da da da, les poèmes d'amour sont pour les cocus
da da da da da, les poèmes d'amour sont pour les cocus

tout ma vie j'ai désiré une revanche, c'était déjà partir perdant



















vendredi 23 août 2019

Elle, magnifique (ticket gagnant perdu)

Elle dit, j'ai toujours été fidèle, j'ai jamais géré deux mecs à la fois
et je me souviens d'elle, mariée, et moi, nous avions 30 minutes montre en main
dans ma voiture sous la neige et ma queue était dans sa bouche
et ses seins énormes, je les ai léchés, ticket gagnant dans ma main
mais son histoire était déjà finie, elle était déjà parti moralement
il ne lui restait plus qu'à le faire physiquement
elle était triste et savait déjà qu'elle ne serait jamais heureuse

et moi, je n'arrivais mème pas à me sauver moi-même
noyé dans l'alcool et la dépression,  je n'envisageais le "nous" que comme
des soirées sans lendemain
et j'écoutais sa tristesse au téléphone camouflée sous des rires et du désir
puis elle se caressait pour moi et je me branlais pour elle,
tandis que celui qu'elle appelait l'autre
regardait des match de foot dans le salon

et elle dit regarde une photo de moi, en bikini, on voit bien les tablettes de chocolat
et me remontent des images, je sais comment elle suce, comment elle gémit
comme je sais son cœur en morceaux pour des hommes qui ne la méritait pas
comment ils ont joué
comment ils ont voulu la briser
mais elle est plus forte qu'eux, plus intelligente, tellement belle
et ils peuvent tous crever, je sais qu'elle donne tout
se fout du fric
elle aime rire et baiser et demande qu'on la respecte
et j'ai été un connard comme les autres
un sacré connard
mais sans doute pas le pire, puisqu'on est là à boire un café et à rire sur une terrasse
et elle explose dans mes yeux et surtout
elle le sait
et, douce revanche, ça l'amuse et elle ne donne rien
j'ai eu ma chance
tant pis pour moi

ça fait deux mois qu'elle a viré le dernier
elle s'est tapé un militaire vite fait pour passer à autre chose
1M65, 45 kilos de seins énormes, du sang comme du feu dans les veines
et un putain de sourire à faire bander dieu
et je l'ai laissé passée, solitude et masturbation quotidienne à la place, ticket gagnant perdu
elle avait eu le coup de foudre pour mes cheveux rasé et mes yeux fous et verts sensuels
peut-être qu'elle me trouvait beau et que je n'y ai pas cru
peut-être que je suis juste un sale con

La vie place parfois des opportunités d'aller mieux dans les bras des pauvres types comme moi
et nous nous contentons des les foutre en l'air comme nous avons déjà
foutu en l'air le reste de nos vies sans aucune raison
valable
mais avec une  constance certaine

jeudi 22 août 2019

Note pour plus tard

Fille habillée allongée sur mon canapé
Fille qui a demandé à me voir, à être ici
fille qui a envie de moi
mais fille qui veut plus
qui veut du cul, des sourires et de la tendresse et sans doute une certaine forme
d'exclusivité et tout ça sous-entend un peu plus aussi, bien sur
elle manque de tendresse, ses hommes sont tous des salauds
et je dis la vérité, j'en suis un aussi
elles sont trois ce mois-ci, trois à vouloir  un truc qui ressemble à une vraie relation
et ça parait beaucoup

mais il faut relativiser avec les années de sécheresse sentimentale précédentes
le sahara est beaucoup plus humide que ma vie sentimentale
et je ne suis pas sur qu'elles me demanderont un prix à payer
ça parait beaucoup trop beau
il y a toujours eu un prix à payer
et je ne suis pas sur d'avoir encore les moyens pour ça

Je suis ce que je suis, un genre de salaud honnête
et je lui dis

je suis cassé et pour moi
la vie est un trottoir ou il convient de tapiner avec rigueur et détermination
donc
l'amour
et tout ces trucs
oublions
oubliés
(j'ai une nette préférence, la peur me tient par les couilles, pour la photo du cul de
la jolie blonde qui aime les dessous noirs dans ma boite mail
ce jeu ne demande aucune implication émotionnelle autre qu'un dingue désir)

        Note pour plus tard :
        Ne jamais rappeler à une fille quel genre de salaud tu es juste avant l'amour
        elle risque de partir juste avant l'amour

Putain, je hais être un type bien, et c'est pour ça que j'ai décidé il y a longtemps de ne pas en être un

Règle numéro 1 :
un vrai salaud tombe le masque APRÈS l'amour




mardi 20 août 2019

Eveil spirituel des jolis culs

Elle ne devrait pas être là car c'est la fille qui ne devrait pas m'aimer
mais elle est là car c'est mon anniversaire qu'on fête et pour ce faire,
elle a quitté la fête d'anniversaire de son mari
ce sont des choses sidérantes qui parfois arrivent dans ma vie
et elle m'embrasse sur la bouche
et après le bar, chez moi, elle dit, j'aime vincent
mais je dis, il ne faut pas je suis un fou et un salaud
et tous ceux présent disent que je suis un type bien et je dis non
j'ai été un salaud, et je l'ai été sciemment et j'ai adoré ça
(parce que les salauds le savent, c'est bon d'en être un)

et elle dort sur le fauteuil à cause de la vodka
et d'un ami soul lui aussi qui s est endormi sur le canapé quand il n'a pas réussi
à atteindre sa conscience pour le lui donner

et au matin,
elle m'embrasse, caresse ma braguette, et je dis
il ne faut pas, je suis plus ou moins avec 1m77 de chair brulante
et je vois une autre fille cette semaine, il ne faut pas m'aimer
et elle répond, et alors ?

et j'avoue ne pas avoir de réponse alors je mets des petites claques sur son cul
et glisse la main sous sa jupe puis sous sa petite culotte rouge et ce que je trouve là est mouillé

- j'aime ton âme dit-elle
- elle est corrompue
- non, tu as une âme

Plus jeune, je ne voulais devenir rien, sinon écrivain et l'éveil spirituel des jolis culs
des magnifiques filles
Je voulais lâcher mon foutre dans des bouches peintes et avides de ma brûlure
je voulais hurler sur des feuilles de papier blanc et que l'on m'aime pour ça
et plus j'avançais, plus j'encaissais, coups et désillusions et plus la douleur
devenait
présente
sourde

d'avoir tout raté
et de n'avoir ni passé ni futur ni présent qui ne vaille la peine d'être vécu
je suis de la race humaine, gangrène de la planète, dont l'existence n'a aucun sens et
se révèle inutile

et dans la nuit une superbe blonde qui lit mes textes m'envoie une photo de son très beau cul
elle est devenue "une femme qui baise comme un homme" car "les hommes sont si facile à dominer"

et elle se plait à m'allumer, et ça me plait de m'allumer

mais il y a de la souffrance derrière son attitude ardente, et je dis
qu'elle est ma petite chienne sans laisse  et aussi "j'ai envie de lécher tes plaies comme on lèche une
chatte au gout parfait, jusqu'à ce que le plaisir gagne "
et elle dit,

" toi et tes mots               tes jolis mots"

et je crois que tout est là,
moi avec mes jolis mots et mon âme de pute à me dandiner sur le trottoir de la vie





samedi 17 août 2019

après toi, le chagrin (ô rage hait désespoir)

la fille dit, il m'a baisé comme une chienne
et elle a adoré, et elle demande comment je vais
(le médecin m'a dit ok, c est plus gros mais c est pas cancéreux, il faudra vous opérer un jour)
je dis ok, ca va
mon quasi frère est au prise avec la maladie, ça en fait des choses supplémentaires pas belle
je relativise pour moi, on verra pour le futur, je prie pour lui

mes deux plans culs sont au Portugal, ne se connaissent pas, elles veulent de moi
c'est cool,
tant que ce n'est pas de l'amour me dis-je, tant pis, je suis de plus en plus seul
de plus en plus sale quand j'envisage, mais je sais bien comment tournent ces histoires
ca devient de l'amour, et puis elles apprennent à me connaitre

parfois je me souviens de l'amour
                                                   envolé lyrique, on s'aimait fort
                                                   après toi, le chagrin
                                                   rien ne dure
                              tout s'achève dans la trahison où quelque chose qui ressemble à du poison

je m'accroupis sur un morceau de soleil, je dis ça
histoire d'écrire une phrase qui n'ait de sens que pour les plus rêveurs d'entre nous
en moi, tant de violence, les mots ne tuent plus les maux, dépit n'est pas répit
je vis dans la colère pour ne pas sombrer, ô rage hait désespoir


j'ai le visage lacéré par les griffes du destin, je me souviens d'avoir voulu boxer hors de ma catégorie
elle dit, je vois tant de souffrance dans ce que tu écris
je dis ok, ok ok
je dis souvent ok
faudrait que j'apprenne à lâcher prise
faudrait que j'apprenne à lâcher prise
faudrait que j'apprenne à lâcher prise

si l'on ne peut s'aimer, il nous reste le plaisir de saigner
je me dilue dans d'inévitables soucis quotidiens
je ne bande plus comme à 20 ans, mais je travaille mon cardio
viendras-tu danser avec moi avant que l'automne ne meurt ?

ton temps est compté et les putes se sont fait la malle
maintenant la folie se repait de ton âme
écrit tes cris
écrit jusqu'à ce que tu crève la gueule ouverte dans un ultime besoin de respirer
hurle et souviens- toi, ils n'entendront qu'un chant sublime
et ils trouveront de la beauté dans ta douleur quand toi tu ne cherches qu'une fuite
et ce soir je vais boire
et la nuit n'est pas encore morte mais c'est déjà la fin de quelque chose








jeudi 15 août 2019

Elles sont si rares

et voila qu'1 mètre 77 de chair brulante se retrouve
au Portugal avec sa meilleure amie pour bronzer son joli corps et ruiner son foie trentenaire

et depuis le bar où elle boit, elle écrit qu'elle m'aime
comme ça, par surprise et sans prévenir

et je me dis, merde on avait pourtant dit, pas de ça entre nous
pas de mots comme ça, du cul et de l'alcool, des trucs de dingues, oui
sa folie qui colle à la mienne comme le foutre au fond de teint d'une actrice porno, oui
mais rien de plus que ce qui nous liait, cette amitié profonde, en terme de sentiments

mais il paraitrait que je serais magique - le seul mec génial de cette planète
et qu'elle m'aime plus que la musique métal
et qu'elle pourrait même m'être fidèle
et je me dis merde, c'était si simple et si parfait, sans encombre
fallait-il que ça arrive,
que je flippe comme une pisseuse, moi le type incapable de s'impliquer

je nous voyais vieux et fou, moi gavé de viagra pour sa chatte toujours et encore affamée
de la baise au déambulateur à s'en faire péter le pacemaker
mais dans ce plan là, j'étais juste le type qui reste après avoir essayé tous les autres

elle s'est tapée des bons et des mauvais, des flics et des gangsters de l'est, un écrivain
célèbre, des fils de pute et des types trop gentils pour la retenir, elle a toujours fait ce qu'elle voulait
libre comme elle le désirait, insaisissable, courant d'air brûlant avec de jolis et gros seins
et c'est donc à moi qu'elle dit ces trois mots, je t'aime
et je me dis cool, je suis le meilleur, le plus laid mais le meilleur de tous
mais je sais bien au fond de moi que je n'ai plus les tripes pour tout donner
j'ai laissé trop de sang et les éclats de mon cœur de pierre précieuse sur le trottoir mensonger
où tapinait ma tueuse et
et je ne sais comment lui dire que dans mon miroir je ne vois jamais qu'une imposture
qu'elle devrait utiliser comme un sextoy doté d'un certain sens de l'humour

et plus tard dans sa chambre, elle m'envoie des photos d'elle nue
elle veut des grands coups de reins et ma queue, elle se fourre son déo dans la chatte
qui me réclame
et je bande pour elle jusqu'à ce qu'elle jouisse et décide d'aller dormir

et viendra le moment, aujourd'hui ou demain, où je serais prostré sur le canapé ou le lit
à tenter d'évaluer précisément à quel point je suis un looser et combien
d'échecs me séparent du suicide
je pourrais rester des jours cloitré chez moi, à écrire, lire et me branler
je pourrais rester des heures à penser à une fille dont je ne connais que le visage
et parfois je pourrais supplier Dieu pour un peu plus de douleur si jamais elle me permettait
de trouver la ligne ultime, la punchline parfaite et immortelle

je suis une chose étrange surement pas faite pour ce monde
peut-être créée à l'image d'une divinité dyslexique fan d'art abstrait
qui pourrait supporter le quotidien psychologiquement faible d'un type comme moi ?

imposteur dit la voix dans ma tête
imposteur quand une groupie se met nue devant sa webcam pour toi
imposteur quand une autre t'écrit pisse moi dessus je veux essayer
imposteur quand celle là te dit qu'elle t'aime

et merde, 49 ans dimanche
et je suis toujours cet adolescent timide aux cheveux trop longs pour
cacher ses oreilles décollées
incapable de croire qu'on peut l'aimer

Elles sont si rares, celles qui me pardonnent d'être moi











vendredi 9 août 2019

Je t'ai aimé comme on aime le soleil , petite pute

je trouve que la mort limite grandement la capacité d'existence
vient le jour où il devient impossible de réinventer sa vie, par manque de temps,
est ce que je crois vraiment à ce que je viens d'écrire ?
aucune idée et après tout qu'est-ce qu'on s'en fout ?

je pense à ça et je pense à la lesbienne têtue
un matin on avait fini à sonner à l 'appartement d'un pote
pour le réveiller
sauf qu'on buvait depuis si longtemps qu'on ne s'est pas rendu compte
tout de suite
qu'il faisait jour et que le mec était déjà parti et arrivé à son boulot
voilà comment on vivait des aventures ma pote et moi

et maintenant la lesbienne têtue s'est barrée

(je t'ai aimé petite pute)

on s'appelait frère et sœur
je lui avais appris à mettre des fessées et à tirer les cheveux des beautés et autres poupées russes
peut-être mème avais-je partagé avec elle la théorie de ma technique personnelle du cunilingus
et elle avait tenu ma tête hors de l'eau quand je me noyais

quand on sortais on chassait la même cible avec la mème préférence
pour les brunes aux yeux vert et quand j'étais bourré je lui laissais les clefs
et elle nous ramenait la voiture et moi,
ça l'entrainait pour passer
le permis de conduire

c'était ma pote, mais tant pis, enfer et conjectures pourries
on ne peut pas forcer les gens à rester
à vous aimer toute la vie
et maintenant je porte mon âme de pute pour effrayer la terre entière

et lorsque je pense à elle,
je pense à un dos
et à un couteau rouillé planté dedans avec le mot amitié gravé sur le manche
je pense
à une infinité de rires qui ne naitront jamais
à d'inutiles promesses
à un gout amer qui gâcherait chaque fois que j'avale certains rayons de lumière

et pendant longtemps, j'ai cherché ce qu'elle n'avait pas compris, ce qui s'était passé
ou
était mon erreur, mon crime
puis j'ai fini par lâcher prise
par me souvenir de ma devise, tu es dans ma meute ou tu n'es rien pour moi
parce que le reste est inutile
on est ce qu'on est, et si les gens ne peuvent s'accommoder de ton être
autant les laisser s'enfermer dans leur certitudes
et se chercher une autre bataille et d'autres murailles où s'abriter

on a bien rigolé et je lui dois une vie, ça compte
mais pour le reste, aussi dur que ce soit à dire, elle peut aller se faire foutre

soyons clairs,
je suis un sale type
mais le meilleur des frères que tu n'as jamais eu
et le meilleur que tu n'auras jamais

et ouais !!! (dit le mec qui t'apprenait à bomber ton bonnet A face au monde)

jeudi 8 août 2019

un jour j'écrirai un poème magnifique

un jour j'écrirai un poème magnifique
un truc tellement beau que Dieu se chiera dessus de plaisir à sa lecture
pas une allusion au sexe, pas une seule vulgarité, que des lignes pures
comme de la coke colombienne dans le trou de balle d'un passeur à l'aéroport
de départ
un poème qui fera verser des larmes aux cœurs les plus endurcis
et donnera le désir à toute une génération de jeunes filles post-pubères
de coucher avec un homme doté d'une sensibilité aussi exacerbée que la mienne
et Lana Del Rey voudra poser une musique sur mes mots
et je dirais cool, envoie les dollars, car je suis un sale con et
la célébrité et le talent ne feront pas de moi une personne meilleure
et tu penses que je suis fou et tu ne vois pas où je veux en venir
mais moi je sais que les meilleurs écrivains ont déjà perdu et encaissé plus qu'ils ne pouvaient
supporter,
ils ont flirté avec la mort et perdu connaissance sur le goudron dans l'indifférence générale
et maintenant, leurs côtes sont brisées et percent leurs poumons et il
coule en eux des fleuves de sang noirâtre qui jamais ne coagulent
et lorsqu'ils hurlent des légions de maudits répondent présent
et ceux que je vois dans les télés vendues aux systèmes
et ceux que je vois dans les journaux bien pensants et surs de leur gouts et dégouts artistiques
sont bons
très bons
meilleurs que je ne serai jamais
mais aucun d'eux ne semble avoir été assez brisé
pour cracher la boue
et le foutre
à la face d'un monde en perdition hermétique à toute forme de vérité
il leur manque le courage que donne la folie

(Et nous voilà
boxeurs au souffle court, usés et égarés sur un ring sale
nous nous entêtons à rendre les coups avec toute
la rage
et la force
puisées
dans
l'amertume des défaites
et peu nous importe de savoir que le combat est truqué
que les paris sont contre nous, ce qui n'est pas mort veut crier et

nous ne lâchons rien)












lundi 5 août 2019

lécher les seins de la poésie

pendant qu'ils cherchent la perfection de la rime
moi j'ai la main plongée dans la petite culotte de la poésie
et je lèche ses seins
et je l'entends gémir
rien de beau, que du sale
t'étais pas là quand j'avalais les cachets pour me tuer
t'étais pas là quand je noyais la folie dans l'alcool
pas grave
pas grave
mais viens pas me casser les couilles sur la beauté du verbe
moi j'écris la bite à l'air et les tripes sur le papier
il y a des femmes qui se caressent à la lecture, je ne l'oublie pas non plus, ce qui
devrait expliquer avec clarté aux psychiatres pourquoi j'aime autant me
branler à l'écriture
trop vieux
trop laid
cassé en morceaux, maybe maybe, tss tss, je murmure à l'oreille de la petite chienne
trop longtemps que j'ai pas baisé, fallait que je règle deux ou trois trucs
lundi, c est today, je passe avec un succès relatif le test de l'IRM
je regarde mes plaies, je saigne encore, la douleur ne s'épuise-t-elle jamais ?
maintenant, de nouveau la haine, j'ai encore tout perdu, on dit qu'on s'habitue
on ne s'habitue pas, il faut en faire ce qu'on peut, décharger la pression
quand je pianote avec mes jolis doigts
je fais mouiller la poésie
je gicle sur la gueule abimée de ma destinée
et les deux en redemandent

hé hé maybe maybe tss tss
les femmes se rhabillent dans la rue et sur les plages, j'me sens largué dans ce monde agonisant
j'aimais la liberté obtenue par la génération d'avant
bouffe ton nutela parfumé au sang d'orang outang
baise ta pute et dis à ta femme que tu l'aimes, c est à moi qu'elle pense quand tu la touches
c'est à moi qu'elle pense quand tu la couches
c'est à elle que tu penses quand tu la trompes ?
je suis bon pour frimer, terrorisé par la vie, je peux rester des heures
à me branler sur du porno gratuit à écrire sur les nuits obscures et boire du thé à l'orange sanguine
et le soleil brûle nos peaux et nos os s'effritent et le $ est un dieu sournois
la taille ne compte pas/l'argent ne fait pas le bonheur/les derniers seront les premiers sont de
subtils mensonges et c'est comme ça que naissent  désinformations et différentes formes d'esclavages
faut que je me range, que j'arrête tout ça, l'absence de rimes est un jeu dangereusement
déséquilibré
j'ai besoin d'un plan B pour me sortir de ma prison mentale et
d'un plan Q où enfermer mon coeur de sable chaud
j'ai dis un seul ? pardonnez moi
j'en veux toujours plus plus plus plus
j'aime être bourrée dans tous les sens du terme me dit la brune à sa troisième bière
j'en prend bonne note en commandant la tournée suivante.

quoi que je dise c'est à moi que je mens,
je suis le vieux fou devenu gras qui  planqué derrière ses volets mate les mini-jupes
qui rendent brulant le bitume de la rue
et j'égorgerai bien un ou deux psychiatres et leur putain de relation œdipienne
et je mettrai bien une ou deux fessées sur le cul de la sainte vierge
histoire de rendre l'ambiance
paradisiaque et
j'ai vraiment une sale gueule et le masque de la folie n'arrange rien






vendredi 2 août 2019

Poil au trou de balle

Il y avait toi et
ta petite gueule merveilleuse de poupée rustre
ta manière de fumer vulgaire et ton gout récent pour le doigt dans le cul pendant
le 69
et ça comptait vraiment et je nous voulais vieillissant ensemble
dans une maison à
un million de dollars

écrire fais de nous des perdants magnifique dis-je à la brise
qui se fout de ce que je peux dire
de moi
du reste.
tu parles devrait-elle répondre, écrire te permet de te faire passer
pour un incompris
plutôt que de réaliser l'ampleur de la défaite quand  tu vois ta sale gueule
dans le miroir taché, tout ça pour repousser le suicide

Ils veulent nous faire croire que l'argent ne fait pas le bonheur dans
le monde qu'ils ont créé
mais tous ceux-là, mème l'église, sont devenus riches
et les pauvres envient leur "tristesse" en crevant de faim
avec au ventre, la certitude qu'il y a un prix à régler pour le paradis
et l'enfer se paye sur ton âme, Dieu et le Diable sont de sacrés capitalistes
le pauvre connait l'injustice
le riche commet l'injustice
si seulement c'était si simple, je connais des femmes infidèles qui aiment leur mari
et moi-mème, immense salaud, une fois, je fus fidèle
je veux dire vraiment fidèle, de mon plein gré, parce que d'autres fois, je n'ai eu
ni le temps ni l'occasion de tromper, donc ça ne compte pas

- je suis sur qu'il a fait exprès de jouir en moi, il m'a mis enceinte pour me garder,
je me suis faite avorter et je l'ai quitté, tu m'en veux ?

Pourquoi lui en voudrais-je ? Parfois la mort n'est que psychologique et
survivre requiert de se choisir, en ce qui me concerne je préfère éviter de juger
et je venais de jouir dans sa bouche et elle ne semblait pas vouloir s'enfuir
avant le petit matin

un jour, j'avais fumé 40 cigarettes et bu une bouteille de vodka
pour finir sur le matelas épuisé et brisé et lorsque j'ai rouvert les yeux
la douleur me vrillait la crâne et celle, tapie en dessous, dans le coeur
n'avait
pas
dis
pa
ru

ceux qui ne sont pas fait pour ce monde sont souvent de meilleures personnes
mais pas moi bien que je sache qu'une
seule et infime et ridicule petite note de musique suffit à rendre
le poème
magistral

Poil au trou de balle