vendredi 28 juin 2019

déroute paranoïaque

la calvitie est une évolution naturelle qui permet de ne pas laisser de cheveux sur
l'oreiller de la chambre quand on rend visite à la femme d'un autre en son
absence

les femmes viennent de Vénus, les hommes viennent dans leur anus

ils voudront tous éteindre l'étincelle qui danse dans mon regard mais
ils oublient que je suis un incendie

j'en dis des conneries
j'en écris des trucs débiles

fils de pute
j'aime bien glisser l'expression dans un poème
ça ne souligne pas la beauté du geste
mais ça impose quelque chose

fils de pute
fils de pute
fils de pute
si je n'avais pas aimé autant de putes, je prendrais ça pour une insulte

il y a du sang et il y a des monstres, mes cauchemars ne sont jamais une évasion
réalité sordide
esclavage quotidien, meurtres et viols
mais
la beauté des femmes est immuable

le sexe sale n'est pas si sale
mais votre monde a sali mes yeux d'enfant
enfants du Diable
peut-être somme nous créés à l'image d'un mauvais Dieu ?

j'affronte le jour nouveau telle une armée en déroute
et le sourire d'un être aimé devient une menace
paranoïa dis-tu ?
j'en prends bonne note

vendredi 21 juin 2019

Bad Vince

Elle aussi m'appelle "bad Boy"

elle dit - pourquoi je n'aime que les bad boy ? il y a toujours un truc
qui cloche chez les mecs que je choisis, si tu restes ce soir,
je veux pas que ce soit pour un soir - et elle m'entraine jusqu'à ses draps blancs

pourquoi vouloir un mec cassé physiquement et moralement
en vrac en dedans,
je n'aurais jamais la réponse
et ce matin elle rentre de son travail de nuit
et elle pense à moi dit son message
je la soupçonne de vouloir graver son nom sur mon cœur de pierre tombale
toutes les chansons font
na na na na na na na na na na
ou
oh oh oh oh oh

ses mecs étaient tous des fils de pute
et je ne vaux pas mieux
mais je ne mens pas et je voudrais qu'elle déploie ses ailes
chez elle, il y a des livres des meubles comme j'aime
un joli jardin terrasse et le gout de sa chatte est merveilleux
et je suis soul, impossible de bander, je prends un de ces trucs indiens
molécule étrange
mais rien n'y fait, choisir l'alcool
est toujours le mauvais choix
et lorsque j'ouvre les yeux je suis bien
mais je suis celui qui ne sait plus aimer
et elle en souffre d'avance
je la soupçonne de vouloir graver son nom sur mon cœur de pierre précieuse
toutes les chansons font
na na na na na na na na na na
ou
oh oh oh oh oh

des corbeaux dans ma tête
une nuit de plus à tenir sans trembler
un jour de plus à ternir sans danser
sur mon canapé gris je suis engourdi
combien de temps avant de tomber
la gloire est une salope
la vie est une salope
pour trente euros tu peux voir un enfant se faire violer en direct live
sur internet
et nous nous prétendons plus évolués que les animaux
je songe à égorger mon voisin et à jouir dans sa femme
toutes les chansons font
na na na na na na na na na na
ou oh oh oh oh oh
















dimanche 16 juin 2019

toutes les douleurs sont inutiles

Je tombe sur un vieux poème de moi (narcissisme quand tu nous tiens)
qui parle d'une fille qui m'envoie un message car elle m'attend depuis 1h30 pour me sucer
et moi, je préfère boire
et quand j'arrive si longtemps après son désir, princesse magnanime et chienne sublime
elle ouvre quand mème la porte et me suce sur son matelas blanc

c'est dingue comme l'alcool nous tiens quand il nous prend
c'est dingue le mal que l'on aime faire à soi et aux autres
c'est dingue que les femmes nous pardonnent l'alcool et le mal qu'on leur fait

je vis dans une cage mais je m'évade sans fracas sur le net
ici il se passe des choses, loin des censeurs et de ceux qui croient détenir la vérité
nous écrivons et nous touchons, filles et garçons boxent sur le mème ring
et ce n'est pas toujours beau et éthéré, la poésie aime mouiller sa petite culotte

et tout à l'heure je vais au cinema avec une fille
et je ne sais pas si on va baiser pendant ou après le film ou pas du tout
elle doit amener des photos d'elle et moi enfant
et plus j'y pense plus je me dis qu'on ne va pas baiser
- on n'a jamais baisé depuis tout ce temps -
mais dans le doute, je ne me branle pas
avec les femmes, on a tout à gagner à retarder son plaisir

Le soleil brille et nous savons qu'il va tuer le monde plus tôt que prévu
simplement parce-que nous sommes fous
et dangereux

j'ai vu mourir ma mère et après la vie à repris son cours
j'ai taché mes caleçons avec de la merde, de la pisse et du foutre
et d'autres caleçons se tacheront quand mon tour sera passé
et que tout continuera jusqu'à l'écroulement final

et la fille aux yeux noirs me fait une réflexion quand elle voit
une photo de moi, ancienne avec une blonde aux seins naturels énormes
et je ne comprends pas la fille aux yeux noirs, elle agit parfois comme si j'étais à elle mais
elle n'a jamais voulu de moi quand elle me ramenait chez moi, soul dans sa voiture grise,
             "hey beauté bien sur que je suis fou
                       mais souvent j'ai eu le désir de te confier la douleur que c'est d'être moi"

les rues ont changé, avant tout le monde avait l'air de s'en foutre
maintenant, le goudron respire la peur,
et je mettrais ma main au feu que cela enrichit quelqu'un quelque part

Il n'existe pas de femmes laides
Il n'y a que des yeux qui ne savent pas regarder
           je me promène souvent dans des endroits où l'on ne trouve pas âme qui vive
           ni la votre, ni la mienne






samedi 15 juin 2019

Passéiste

il y avait une plage
et un hiver
un chien jaune égaré là avec des yeux dangereux
que tu caressais sans peur
et nous n'avons jamais été aussi beau que sur cette photo
et nous n'avons jamais été aussi dingue que ces jours-là
à baiser tant qu'on pouvait nus et joyeux mème dehors dans le froid
et nous ignorions que les cœurs deviennent des pierres tombales
où nous inscrivons âprement le noms des défunts amours
rien ne nous brûle sinon le passé
rien ne nous brûle sinon le présent
dieu que j'aimais ton cul de petite pute sentimentale


vendredi 14 juin 2019

Poème disruptif destiné à faire chier gratuitement les amoureux de l'alexandrin et des jolies tournures

j'existe jusqu'à la fin de la ligne et j'aimais bien l'époque
où il y avait une femme pour me rendre beau
A mes heures perdues je travaille
et mon temps libre des fois j'écris, souvent je me branle
il faut bien s'occuper quand on arrête de se souler

je n'avais pas vu celle-là depuis presque 35 ans
et elle a dit "j'ai une fille, elle est canon mais à toi je ne la montre pas en photo "
merde je devais déjà être cinglé en ce temps là aussi
je reste positif, au moins elle se souvient de moi

et les jours ont passé et par la fenêtre il pleut et en moi
s'ancre la certitude que je ne pourrais pas m'échapper
j'aurais besoin d'un joli corps et de quelque chose de sale
pour colmater les brèches

les mensonges perdurent
et les vérités s'étiolent sous les masques, le temps est une cicatrice au cheminement insidieux
la révolution gronde mais la plupart agissent déjà en vaincu
le monde ne changera pas tant qu'il ne mourra pas
les visages se remplacent mais les directions persistent
la sorcière empoisonne la pomme, le prince emballe la plus jolie et le paysan charmant
peut aller se faire foutre

mon pote a emballé celle aux yeux bleus et moi
j'ai raccompagné les filles à leur voitures dans la nuit mal fréquenté
ça ne paye plus d'être un gentleman
mais quand je rentre je me sens en parfait accord avec le silence
et l'obscurité n'est plus mon ennemi
et je ne m'inquiète pas, je sais que la quiétude est éphémère et
j'ai appris à survivre avec cette certitude

la punaise m'aperçoit et elle court se réfugier sous une pierre
je savoure la sensation de passer pour un Dieu

et je ressens la peur de la biche quand je regarde le ciel gris
nous ne saurons sans doute jamais si Mona Lisa était une pute
mais l'aimerions-nous moins si tel était le cas ?
il y aura toujours un salaud pour dire oui

Le boxeur a besoin de tripes pour risquer le KO sur le ring
le poète s'ouvre le ventre sur la feuille de papier blanc et les meilleurs ont
déjà été mis au tapis
il m'est déjà arrivé de danser la bite à l'air et une bière à la main dans mon salon pour
trouer la solitude,
                        ne voyez pas là
                        une forme quelconque de talent
















mardi 11 juin 2019

J'irais guincher sur vos tombes

j'étais assis dans sa voiture et elle et moi nous discutions du passé
de son ex qui puait de la bite, de son mari qui pendant 25 ans a tout préparé
en douce
pour qu'elle n'obtienne rien quand vint l'heure du divorce
elle me parle aussi de son besoin de tendresse
elle n'a jamais eu de tendresse
ni de ses parents ni de son mari qui était radin en plus du reste
et elle couche avec un black qui la baise vraiment bien mais il aime lui mettre la fessée
et ce n'est pas son truc et elle pense qu'il est infidèle et elle ne croit pas à leur histoire
coucher avec un black, c'était son fantasme depuis longtemps
et elle n'est pas déçue et je me dis que c'est déjà beaucoup
et elle voudrait quelque chose de sérieux
avec
un mec gentil et tendre
et je dis que les filles n'aiment pas les mecs gentils
mais elle affirme qu'elle, si !
et je la crois car
je ne vois pas de raison qu'il en soit autrement
et voilà que lundi est arrivé et
Il fait un temps sale, un temps à brûler Jeanne d'Arc à l'intérieur du château
et
mon âme est si facile que le diable n'aurait pas l'idée
de payer pour elle
et sans raison aucune, je songe à un million de fils de pute
(message pour tous les fils de pute :
j'irai guincher sur vos tombes)
et nous ne sommes qu'une poignée d'instants dans les serres implacables du temps
et je voudrais lécher des seins et me prétendre immortel mais s'il m'arrive de voler
jusqu'en haut de la montagne
le plus souvent je rampe dans la boue pour éviter les balles
une fille m'écrit que c'est dommage que j'habite loin sinon elle serait folle de moi
et elle dit ça parce-qu'elle n'a jamais lavé la moindre de mes chaussettes ni vu les traces de merde
au fond de mes caleçons et encore moins entendu les immondes ronflements de mon nez
cassé comme mon cœur, trop de fois
et je voudrais voir ses seins mais elle ne mettra pas la vidéo pour mes les montrer
on ne peut pas toujours gagner
j'ai envie de parler cul et de voir des filles s'offrir merde le temps passe
trop tôt je ne banderai plus et je serai toujours seul
et il faudra que je trouve un hobby pour oublier que la mort tend déjà la main
le gin rami ou la pétanque
et ils assassinent le monde et on devrait en prendre quelques-uns et les empaler vivant dans les rues
pour servir d'exemple et nos enfant nous haïront de ne pas l'avoir fait
et des les avoir laissé agir et
J'écoute "La chambre" de Kat Onoma version live par Rodolphe Burger et Christophe en duo
                                          et je me sens bien malgré l'agonie ordinaire
des fois la lesbienne têtue me manque, c'était une chouette amie
mais ça aussi je l'ai tué en moi, elle a fait son choix et j'en suis devenu si froid que la glace pourrait me réchauffer
mais quelque part en moi vivent encore mademoiselle T. et ma mère
et mes autres morts que je chéris car leur absence à tous m'est précieuse, plus précieuse que vos
stocks option
et lorsque je prends la route, je conduis moins vite qu'avant et
ça me fait du mal
je n'ai jamais voulu devenir raisonnable et je veux encore croire que
je suis le vent qui quand il souffle rend incontrôlable l'incendie qui inonde l'intérieur de tes cuisses









dimanche 9 juin 2019

Je roule vers personne

Ok petite chérie
je passe dans le village et il parait que tu habites là maintenant
et ici en plus de toi je peux trouver une fille qui un jour me suça
dans les toilettes d'une boite de nuit à la mode
et qui s'avère aussi être une amie indéfectible
et je conduis ma vieille bmw coupé de 2000
artic monkey sur la radio
et mon chien à la tête par la fenêtre et j'ai mon regard mauvais et fou
comme quand tu mouillais tant pour ma sale gueule et
je pourrais songer que :
                                      la bible nous promet l'enfer pour toute relation sexuelle
                                      en dehors des liens sacré du mariage
                                      mais le mariage dans bien des cas se révèle un tel enfer
                                      qu'on se demande où est le choix, c'est parfois le problème avec Dieu
                                      qu'on se prive ou qu'on ne se prive pas, on est toujours perdant
mais je suis moi avec mon âme dépravée et je songe  aux multiple fois où je jouissais dans ta bouche
et je me demande si parfois tu te souviens de la sensation de ma queue dure
dans ta cavité buccale et le goût dégueulasse à ce qu'il parait de mon foutre
cette nuit, je buvais de l'alcool avec des amis,
un gars et deux filles que je n'avais pas vu
depuis si longtemps, 35 ans ou presque pour une, à l'époque j'étais déjà
le chien fou, le type pas beau et trop timide dont aucune ne voulait dans ses bras
elles et mon pote, c'étaient un peu les star du collège
on bandait tous pour ces deux filles mais c'était pas moi qui tirait le gros lot
et on a parlé de celle qui était si belle et sympa et dingue et qui est morte maintenant
une sale maladie juste après avoir eu un bébé, je connaissais des dizaines de noms
de cette époque qui auraient pu crever  sans que je ne ressente rien comme celui qui s'est pendu
sans que je ne réussisse à me trouver triste mais elle j'ai trouvé ça injuste, comme si
la justice divine n'était qu'une mauvaise blague de plus dans la bouche
d'un humoriste sans talent et
on a parlé aussi de sa copine de l'époque qui vit maintenant dans une autre ville, j'étais
                                                                             amoureux d'elle
en secret et je n'ai jamais eu le courage de le lui dire, adolescent boutonneux j'ai rêvé de
l'embrasser et je me suis branlé en pensant à elle avant de m'endormir et bordel,
je l'aimais et aussi on a parlé
de celle qui était si douce
un peu mon souffre douleur jusqu'au jour où elle est sorti avec un autre et que j'ai eu
la sensation étrange de rater quelque chose et son cul était devenu un cul divin dans
mes yeux adolescents et son cœur devenu soudain inaccessible était bien plus que ça
je ne suis pas qu'un ange et déjà à l'époque je ne savais pas comment me faire aimer
mais je croyais qu'un jour quelque chose viendrait
et quoi qu'il vienne ça ne fait que nous tuer
la vie est meurtrière et seuls les chiens savent aimer
et nous crevons tous de solitude
et il a fallu tant de temps pour que je finisse par assassiner ce besoin de tendresse
cette quête atavique de l'amour et je suis seul et libre
et mon amour était une pute et moi une ordure
et mon âme est la pire des salopes faciles
et mon corps est brisé et mes ongles sont noirs et cassés
et ma peau est grise et dans le ciel je vois le soleil mais lui aussi est assassin
et le temps nous vole les souvenirs mais les plaies restent et
la nuit je préfère hurler au lieu de verser des larmes boueuses, la rage et la haine de soi
sont supérieures à la tristesse et à l'auto-apitoiement
et je suis si seul mais nous sommes si nombreux égarés et incapables de nous trouver
et de nous reconnaitre et je suis si seul mais tellement bien et je trahis
tout ce que j'ai aimé sans aucun remords comme toi mon amour
                                        et je trahis tout ce que j'ai été
j'étais rempli de lumière et je n'ai fait que la noyer d'obscurité
jusqu'à éteindre l'étincelle dans mon regard, dans de lugubres humeurs
je m'oublie et quand je titube je pense à quelque chose qui n'existe pas
j'en ai fini avec tout ça, les sentiments et les croyances, à l'autre bout du monde
il n'y a rien qui m'attend et ici rien ne me trouve et la vie est une arnaque
il n'y a que ce qu'on gagne et si tu veux gagner tu dois être assez fort et froid
pour égorger ton enfant de ta propre main, l'innocence est une faiblesse, ne l'oublie jamais
et dans les flammes nous ne brûlerons pas l'enfer est ici et le paradis est une utopie
et les couteaux plantés dans ma peau ont fini par devenir une armure
et j'ai peur de mourir alors que le silence glacé de l'après semble si apaisant
comme une solitude qui ne blesserait pas
mais je suis un homme rempli de contradictions et je me demande à nouveau
si tu mouilles encore pour moi et quand je sors du village, j'ai envie de baiser
mais je roule vers personne et quelque chose s'échappe de moi et je le laisse
mourir sur le bas côté, nous sommes au printemps et je n'ai toujours pas fini
de m'ouvrir en deux
ce dimanche ne sera pas ma dernière guerre




mercredi 5 juin 2019

Percé trop près du mur

cette nuit encore, percé trop près du mur de mes lamentations

je pense à mon père enfant et mon grand père mis contre un mur
par de consciencieux nazis aux fusils pointés et je préfère ne pas voir
le résultat des élections vas-y Morphéus file moi la pilule
bleue je veux oublier les guerres et les viols et les meurtres
les déchirures

et cette fille qui est une balle dans ma tête
vas y dégage de mes pensées salaces, j'fais plus partie de tes followers
malgré la nostalgie de ton joli cul et des marques de tes ongles
sur ma peau sale

sous les soleils partout on crève
sous les soleils partout on brûle
pour résumer ma défaite
j'rêve de la vie bucolique d'un cadre catholique de chez Michelin
j'en oublie de m'immoler à l'essence cachée de la vie

celle-là m'écrit "mon mec ne me baises plus, toi et moi on a des projets
pipe, uro, plan à 3"
trop loin pour leur donner corps
mais
je préfère les trucs comme ça, si tu ne m'aimes pas tu ne me trahiras pas
nous sommes si seuls au milieu de la foule, parcelles d'amour mou noyées dans
le souffle court des morts-vivants, je les regarde marcher les yeux baissés
et faire comme s'ils ne voyaient pas le sang sur les trottoirs, il savent si bien feindre
d'être aveugles alors que l'hémorragie nait sous leurs paupières

je m'étais promis que la gravité ne m'empêcherait jamais de voler
j'me disais que je viendrais à bout de tout
qu'au final, je tiendrais debout
faut-il être inconscient pour croire ?
le plan divin me parait bien opaque
une seule petite chatte offerte à l'envie et quelques millions de dollars
suffiraient à changer la donne
oui mais voilà...

je regarde tomber la pluie et je suis assez naïf pour espérer qu'elle se relève