dimanche 31 mai 2015

Au début, l’amour est une sodomie indolore

Au début, l’amour est une sodomie indolore
Mais ça ne dure pas,
Très vite on le sent bien passer
            et
les femmes sont folles
les miennes en tout cas
            ce qui fait au moins une constante dans l’étrangeté de mon
                        existence

Pendant quinze jours, elle me parle d’un truc sérieux
                        Un couple
Elle me dit que j’ai peur et que je laisse parler mon passé
Et
Je la vois s’insinuer, dans mes veines et ma peau
                        Laisser sa marque et formater
Ma vision des choses, mais j’ai beau lutter
Ses yeux sont noirs et rieurs et
                        Je sais qu’il est temps
Je ne veux plus finir seul et fou comme tous ces matins
                        Bien sur qu’elle a raison
et je lui donne sa victoire
            mais je ne peux lui faire de promesse
            je suis une planche pourrie sur laquelle elle veut faire du trampoline
                        mais le risque, elle semble motivée à le prendre

et je me dis ok, tu vas lécher cette chatte à la fente bien droite
                        pendant des mois ou des années
                        et c’est peut-être l’ultime gout de chatte que tu
            emporteras dans la tombe, ca pourrait en effrayer plus
                        d’un, (ça me fout le trouillomètre à zéro), mais
                        j’ai quand même un putain de sourire collé sur mon visage
                        parce que c’est ce que ça fait, de ne plus être seul
                        ton sourire sonne vrai, résonne plus fort que la crainte du couteau
                                                dans le dos

mais les femmes sont folles, les miennes en tout cas,
                        et le quatrième jour, elle me dit
qu’elle a mis sa langue dans la bouche d’un autre
            et je passe la dessus sans problème, j’ai sans doute mis ma langue dans la bouche d’une autre
            mais elle ajoute qu’elle ne se sent pas prête à se poser avec un type
            aussi peu « fiable » que moi
et je regarde le ciel et les oiseaux et les étoiles et un million de soleil morts
            en soupirant, ce n’est jamais comme elles le disent, je connais
la chanson sur le bout des lèvres

et je songe à tous ceux, si fiables, qui lui ont fait tant de promesses avant de la briser
                        qu’il me suffit de laisser courir ma langue sur son cœur
            pour suivre le dessin de ses cicatrices, les promesses sont l’arme des menteurs
elle devrait le savoir, voilà pourquoi je n’en fait pas

                                                et voilà
                                    quatre jours en couple
                                    et j’ai tout envoyé bouler
                                    et ce matin sous le soleil
la rousse me crie j’ai bientôt 23 ans tu sais vince et j’ai toujours pas ton numéro
                                    file moi ton numéro, je te promets, je viendrais
                        avec mon cul, juste pour toi, je te promets !
                        et je lui donne mon numéro et elle part avec un autre et je me lève encore ivre, encore dingue
encore seul, la rousse m’appellera je sais bien, on ne peut pas perdre sur toute la ligne

                                    l’amour ?
                                    ne me parlez plus d’amour

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