mercredi 28 mars 2012

Rien d’autre à faire sinon brûler son regard dans les soleils de printemps

Aujourd’hui, il n’y a rien d’autre à faire
sinon brûler son regard dans le feu des soleils
de printemps
écrire des poèmes
s’allonger sur le canapé pour
attendre
que le téléphone sonne,
même si je sais
que ce ne sera évidemment pas
        une amante,
                une pute,
                        une cinglée,
        (Toutes celles-là sont depuis longtemps
       parties dévorer le sourire aux lèvres
      le cœur d’un autre
     perdu)

le monde agonise dans le sang
et la cupidité
et
Les femmes sont folles,
        nous sommes quelques-uns à
        le savoir,
mais elles ne font pas les guerres
et sont une minorité à jouer
au football, ce qui en dit long
sur la supériorité de leur intellect
et
L’amour est un mensonge
mais je voudrais bien rester
à crever doucement
près d’une peau brulante comme l’âme
        de la démence
et
Je devrais boire à tomber,
mais les voix ne se tairont pas,
et
j’ai besoin de respirer,
que mes mains et mon cœur
cessent de trembler
mais
Rien ne sauve jamais personne,
        La douleur jamais ne passe
Et
s’il reste encore quelques visages
et quelques sourires,
parfois des caresses
et des mains qui ne se tendent pas
pour frapper
même ma déraison ne peut ignorer
        que la solitude
                et la folie
auront le dernier mot,

                         mais c’est la Mort, bien sur,
                                qui remportera la mise

Cassé d’amour


Tu as des yeux verts
des seins énormes,
Et tu as perdu 7 kg

tu veux juste coucher
Avec moi
Et j’ai peur de t’approcher

Je suis cassé d’amour
Les femmes m’effraient à présent

lundi 26 mars 2012

La complainte du lâche qui se voudrait courageux

Mon amie,

Tu sais j’ai des douleurs au foie
Je crois que les excès me rattrapent
Et je voudrais t’appeler pour te le dire
Mais je préfère écrire que supplier
Sans doute parce que tu ne lis jamais
Ce que j’écris

Il faudrait que je cesse toutes mes folies
Mais tu me connais,
J’ai encore trop bu, malgré ça,
Et sans doute que j’ai peur
De crever seul,
Comme j’ai peur de vivre à deux

Je ne sais pourquoi je suis fou,
Mais j’ai toujours été différent
        - Considéré comme différent -
Je suis trop sensible pour la misère
Et la violence du quotidien,
Je ne suis pas fait pour la guerre
Et l’amour est si rare,
        - Parfois plus rare dans une vie que la présence
de Dieu sur ce monde -
Mes mains tremblent souvent
Et je dois me protéger
Alors je vis les poings serrés

Il y a des jours où ma rage pourrait
Dévorer le monde
Mais je sais que le monde
finit toujours
Par te dévorer

Dans mes yeux le temps a coulé
Les larmes se sont évaporées et
La folie a repris ses droits

                Je n’ai jamais voulu être à genoux,
                        Je préfère être fauché en plein vol

Rage

De mes dents sales, je ronge
mes veines
comme je rongerai les barreaux
d’une fenêtre de prison

J’ai ce besoin fou,
sentir le gout du sang dans ma bouche

Il est quatre heures du matin et j’écoute Shaka Ponk

Il est quatre heures du matin et j’écoute Shaka Ponk
La rue est calme, la semaine reprend ses droits dans
quelques heures,
bien sur je ne dors pas, l’esprit
noyé dans ma folie,
le corps démoli par le weekend

Je ne sais pas pourquoi, mais une histoire
remonte des méandres de ma mémoire
embrumée par l’alcool de trop de nuits

A quelques années d’ici,
dans une soirée avec cinq ou six participants
bien souls pour la plupart
Il y a ce gars, (je le connais on a déjà bu ensemble)
Il me dit :

        Je sais que toi aussi tu as couché avec cette fille,
        elle t’a demandé
        comme à moi de jouir sur son cul et de tout prendre
        dans ta bouche pour lui remettre dans la sienne
        en l’embrassant ?

        Wow je réponds, tu as fait ça ? Non moi je l’ai prise
        par les cheveux et je lui ai dit que j’allais la baiser
        comme une pute et je me suis contenté de le faire.

Quelque mois après la fille m’avait avoué que ma manière
de procéder lui était apparue, je cite, « plutôt intéressante »

Quand à mon copain, il ne m’a plus jamais parlé d’elle, ni de toute
éventuelle conquête que nous aurions pu avoir en commun,
va donc savoir pourquoi !

Il est quatre heures de matin et je ne sais pourquoi
ce souvenir précis s’impose devant ma page blanche
Mais je me dis que c’est bon signe, à cette heure de la nuit,
de ne pas penser à mourir par le suicide
de se rappeler cette fille,
(elle écrivait des poèmes et ses cheveux
se collaient autour de ses yeux verts pendant l’amour)

Ça signifie que j’ai de nouveau besoin
d’adrénaline
et d’amantes folles, de quelque chose de plus
intense,
me mettre en danger devant les flammes

                dévorer chaque seconde et mourir d’avoir trop vécu,
                         c’est ce que font les héros, non ?

mercredi 21 mars 2012

21 Mars 2012

Aucune lettre d’amour
au courrier
Ni de petites culottes jetées dans mon jardin
Pas de photos de filles nues
dans ma boite mail
Pas un seul verre d'offert
dans les bars
Tout a encore un prix
Il faut payer cash,
Plus de cœurs soudoyés en quelques mots
Il n’y a que les factures
moi qui écrit mal et
        Des amours frelatés,
        Des amantes déçues

        Quelques gouttes de sang sur les couvertures
        Et mon ventre blanc juste en dessous

En ce moment, je suis vraiment dingue

En ce moment,
Je suis vraiment
        Dingue

Je bois trop
Je baise pas assez,
J’ai livré mon âme aux limaces
Puis j’ai bouffé mon cœur seul sur un canapé
Je me sens usé vidé, un sac à gnole percé,
Fuyant de toute part,
Le jaune de mes dents planté dans le bleu
De mes veines ne donne que du rouge sang
Versé sur le plancher là où
L’herbe n’est jamais verte
Je devrais hurler et supplier
Jusqu’à ce que les Dieux cessent
D’être sourd
Ce monde est fou et je ne connais
De règles plus stupide que la loi
De la nature
Et mon amour ne pose plus
Sa jolie chatte sur ma bouche
Et mon cœur ne bat plus
Je l’ai bouffé cru
Où es tu celle qui me sauvera ?
        je ne sais
        Je ne sais
        Qui de toi ou moi
        Viendra me porter le dernier coup

Le mauvais cheval

La fille a trente ans et elle dit qu’elle a confiance
En moi et
Elle m’envoie
Une photo de son cul et de ses seins
Et je dis wow wow wow
Et pas une femme ne devrait avoir confiance
En moi

        Moi même je ne me fais pas confiance

Et nous discutons sur internet toute la nuit
Puis nous allons nous coucher,
Nous sommes censés nous voir en fin
De semaine
Et il faudra que je lui explique
Cette histoire de confiance,

        Moi même je ne me fais pas confiance

Certes, je ne montrerai
Ces photos à personne car
Tout se répète ici-bas,
Mais je ne peux décemment
En laisser une seule
                                parier sur moi

Je t’ai donné de l’amour

Viendra la fin
Ma folie s’éteindra
Et depuis longtemps
tu auras oublié
Que pour
Toi

        J’ai brûlé

lundi 19 mars 2012

Le gout du sang

Il y a peu d’hommes qui laisseraient mourir
Leur âme et leur cœur comme
Je peux laisser les miens
pourrir sur place,

L’odeur de mon sang
Ne me donne plus le gout du combat
Et je sais que les regards
se détournent de celui qui rampe

Le vent le vent le vent
Ne m’emporte plus au loin
A terre pour le compte
Sans même atteindre le dernier round
et bientôt

La fin
Après la folie

jeudi 15 mars 2012

Gardez votre solitude et donnez-moi deux millions de catins

Je me réveille ce matin et un million de putes
ont marché sur mon âme avec les hauts-talons
de leurs chaussures vernies.

        Piétinée mon âme,
         Piétinés mes amours
          Piétiné mon cœur
           Et mon regard en porte les cicatrices

Il ne reste que la solitude et le silence
        - même le rire de la folie est silencieux à cet instant -

La solitude, c’est le pain béni du poète

        MON CUL OUI !

        La solitude est une version moins douloureuse du suicide,
                un refuge,

Rien de tel qu’une putain aux gros seins et au corps chaud,
Une infidèle au cœur froid,
Une histoire d’amour qui part en eau de boudin,
et de la réalité,
avec des collègues de travail qui détestent le poète
et que le poète déteste tout aussi bien,
des parents indignes,
des voisins cinglés, des bars remplis de femmes froissées
et d’alcooliques fous
Et la mort aussi

        La Mort est la seule femme fidèle que je connaisse,
                C’est la vie qui te trahit
                        La mort quand elle te prend dans ses bras
                        Il est rare qu’elle te lâche

Aussi, gardez votre solitude et donnez moi un million de catins
en plus des précédentes,

Qu’elles viennent
avec de la vodka,
des hauts talons ou des bottes noires,
des robes courtes sans rien d’autre dessous que leurs corps
et leurs âmes en feu
et bien sur, que leurs yeux soient verts et leurs culs parfaits,

Et offrez-moi des nuits dans leurs bras et je trouverai, hélas,
des blessures et du sang
        du chagrin, de la colère, des cris et des larmes qui durent
        le temps d’une éternité,
                 (les larmes sont des instants perdus
qui jamais ne comblent le vide)

et je porterai mes jours ainsi,
avec

        des griffures du corps à l’âme en passant par le cœur,
         des coups de poignards dans mon sourire,
          des amis qui trahiront mon dos, frapperont au flanc
           mais il y aura aussi la mer et le soleil, des instants de passion et d’abandon, et… et…

… et peut-être une qui oserait dire,

        je sais, tu sais, nous savons
         l’amour c’est mourir,
           mais c’est le chemin de la vie qui est comme ça
            Peut-être que les femmes ont inventé l’Amour
            Pour se venger des guerres,des hommes et des viols
             peut-être que les hommes ont besoin de comprendre
              que l’or le platine et le pétrole sont moins rares que le vrai amour,
               peut-être que tu devrais simplement laisser tes cicatrices s’évader
                et cacher ta main dans la mienne

et oubliant mes peurs, je cacherai ma main dans la sienne

Mais ça c’est l’espoir,
Et l’espoir,
        (l’attente)
C’est la route pour la folie,
et un homme sain d’esprit ne peut parier sur la Folie
et celui qui a perdu la raison n’a plus rien à parier
le sang versé ne peut que sécher
alors

                        laissez moi encore avoir faim d’Amour et de Vie
                                et peut-être qu’encore une fois, le poète décrochera la lune

Offrir à Dieu un manteau de sang

J’ai parfois du mal à comprendre
que les humains aient besoin
D’un Dieu pour réaliser

Que ce n’est pas bien
De voler la chèvre de son prochain,
De baiser la femme de son voisin pendant qu’il est
à la pèche
Ou au travail
Ou n’importe où sauf avec toi et elle à ce moment là,

Qu’il est stupide de ne pas s’aimer comme frère et sœur
de ne pas s’aimer du tout,
qu’on s’en souvienne
La haine est mère de malheur

Les hommes sont ainsi
Il leur faut dix commandements et un Dieu
suffisamment silencieux afin qu’ils puissent
couvrir de sang Son Nom en Son Nom

mercredi 14 mars 2012

Les étincelles crépitaient à chaque fois que nos peaux se touchaient

Je savais qu’elle aimait se branler avec les douches,
        (mettre le jet à fond et le passer sur son clito tout en se caressant
        avec les doigts)

alors,
au réveil, on a baisé mais je l’ai pas léchée et je lui ai dit
de descendre se faire plaisir,

        - je veux t’entendre du plumard j’ai fait

elle m’a traité de dingue
        (elle aussi)
mais elle y est allée et ses cris ont résonné
pendant
un bon moment,
        (rien à dire, elle savait ce qu’elle aimait, elle jouissait juste)
puis mon tour est venu de me laver mais
elle avait épuisé tout le
ballon d’eau chaude et j’ai du faire ça à l’eau
froide alors que nous étions
                                 en plein mois de février
                                 et qu'il neigeait dehors

mardi 13 mars 2012

La vraie amitié nécessite une certaine dose de sincérité

Elle a vingt trois ans. A chaque fois que la vie me met à genoux, même sans
gravité, elle téléphone et ce soir elle m’a invité au restaurant pour mon
anniversaire,
C’est l’été et il fait chaud, elle est belle avec ses longs cheveux
noirs
je l’aime aussi car elle est toujours en train de rire, elle est une bouffée
d’air frais et elle me dit,
que je suis son pervers préféré, que je bosse dans le porno mais que ça l’amuse et
que ce qu’elle aime dans notre amitié
C’est qu’elle n’a pas l’impression
Que j’attende quoique que ce soit d’elle de plus ou moins
érotique,
que j'ai la moindre
arrière pensée….

        Pupuce… je réponds, Bien sur que je me fous de coucher
         avec toi ou non, c’est vrai, je suis ton ami, mais je préfère être franc, si un jour
          je peux t’attraper, sois sur que je le ferai. Et que ce soit parce que tu
           es bourrée ou dans un moment de faiblesse, si tu me demande de te
            prendre je ne te dirai pas que c’est déraisonnable, t’es un pur canon et je
             dissocie parfaitement
               l’amitié et les relations sexuelles.

Certes l’espace d’un instant, elle semble atterrée, mais elle me connaît, ça lui
passe aussi vite que c’est venu

lundi 12 mars 2012

Un matin avec le nez cassé et l’œil poché

J’ouvre les yeux et je sais,

mon nez cassé ce n’est rien,
mon cœur brisé ce n’est rien
et mes états d’âmes sont du pipi de chat sur un géranium

C’est à dire rien
rien
rien

Car ma mère ne remarchera jamais mais jamais elle ne se plaint
Car tout mon sang pourrait couler, mais cela n’arrêtera pas
Les putains sur les trottoirs, les guerres et les tortionnaires,
Les politiciens, les prêtres pédophiles, les bombes dans les autobus,
La misère ordinaire, la faim et les crimes…

        les vrais larmes de ce monde sont enfants de la haine
                 Elles ont le gout et l’odeur âcre du sang

                 Et toute la folie de ce monde n’est sans doute que la manière
        qu’ont les Dieux de pisser sur nos visages en regardant ailleurs

Un verre ou deux

Comment t’as fait ça ? me demande-t-il

                 (mon nez cassé)

Tu sais en boxe thaï on t’apprend deux trucs
de base, ne pas ouvrir ta garde, ne pas te baisser,
moi j’ai fait les deux à la fois. C’est comme ça que je me suis empalé
sur le genoux de mon partenaire.
Mais, j’ajoute en riant, j’ai fini le round, c’est après que
je suis parti pleurer dans les toilettes.

Ensuite on trinque et on oublie tout ça pour se concentrer sur
l'essentiel,
                                                 les filles

Je connais le feu

Je connais le feu et son baiser,
les corps déchainés comme
Je connais les morts et les mendiants,
Et tu ne sauverais mon monde
Ni dans un million de vies
Ni dans un million de nuits,
Pour moi, la folie serait de ne pas crier,
Dans tes yeux brille ta lumière
Et mes ombres ne la fuient pas

dimanche 11 mars 2012

Respirer encore une fois le parfum de ta folie sur ma peau

les fous ont parfois des couleurs dans le regard, et les âmes grises
doivent les haïr pour l’insolence de leurs rires, moi je vis les poings serrés
pour ne plus accepter les mains tendues, appelle ça fierté, orgueil ou arrogance,
je ne veux plus ni ramper ni verser une seule larme et ce serait jongler
avec le feu que de laisser à nouveau ta folie s’enrouler autour de ma peau
car je pourrai encore jouer avec ton joli corps jusqu’à t’entendre me supplier
de ne jamais arrêter et tu grifferais et mordrais avant d’ abandonner et reconnaître
ma victoire et c’est une cigarette aux lèvres que tu te souviendrais enfin
que toi et moi, nous n’avons jamais été effrayé à l’idée de laisser les couleurs
teinter les ombres de nos regards et j’imagine qu’ensuite, une fois de plus,
                                                                               l’un de nous deux devra saigner

La mauvaise réputation

Moi j’aime qu’on m’attache et qu’on me tire les cheveux
Mais je marque facilement, tu sais j’aime mon mari
mais je suis tenté et il y a ce type que je connais, ca devient
chaud avec lui,.... me dit-elle alors qu’on marche dans la rue,
Et je répond :
Ne fous pas tout en l’air pour un fantasme, on regrette après
et ne répète pas que j’ai dit un truc sensé à une fille, je tiens
à ma réputation de salopard

        et tout ça parce que certains éclats de mes nuits sont plus sérieux
       qu’ils ne devraient

mercredi 7 mars 2012

Gigolo

Il me dit qu’il a une copine à me présenter
elle est très belle, ses yeux sont verts, et il l’apprécie car
Elle semble assez droite et ne couche pas avec tout le monde

elle désespère de trouver un mec bien
et de penser qu’il puisse me prendre pour type bien
me fait éclater de rire,

puis il me parle d’une blonde folle qu’il a rencontré,
elle est riche et ne sait pas quoi
Faire pour s’occuper, il doit la prendre en photo le lendemain

Et je lui dit :
Envoie-moi plutôt celle qui est riche, la vie est dure en ce moment

quelques petites parcelles d’amour pour empêcher les limaces de dévorer nos âmes

Quelque part au Brésil, cette blonde et moi
dans un buggy bleu,
nous sommes allés
boire de la vodka dans un bar

Il faisait chaud et je lui ai dit
quelle personne extraordinaire
je trouvais qu’elle était
et elle a pleuré tant elle était touchée,

nous ne couchions
pas ensemble, elle avait quelqu’un
d’autre dans le cœur et moi mes démons
me suffisaient,

nous nous somme soulés
et lorsque nous sommes rentrés à l’hôtel
elle souriait

il suffit parfois d’une étincelle
pour tuer les ombres qui étouffent les regards

Quand la lionne chasse de nuit

La fille s’est plantée à côté de moi pour
Jeter un regard circulaire sur l’ensemble
de la discothèque et quand il s’est arrêté
sur moi, elle a souri avant de lâcher
un « trop vieux désolée » en riant

Je me suis marré à mon tour,
Elle savait ce qu’elle voulait
Et elle ne voulait pas que ce soit moi
qui le lui donne

A l’autre bout de la ville

J’étais chez cette fille aux yeux marrons et il y avait
sur le mur
un portrait de son enfant,

        Je ne te dirai surtout pas ce que j’aime, ce serait
        de la folie avec toi, tu es trop dangereux de toute façon
        tu finiras par trouver tout seul, j’en ai bien peur

j’ai glissé ma langue dans sa bouche et dehors
la loi de la jungle faisait rage, les morts
ne se relevaient pas plus que les océans ne s’écartaient
sur le passage du prophète, un chien quelque part
hurlait à la mort et sans doute que plusieurs centaines
de millions d’autres humains étaient en train
de copuler avec plus ou moins de bonheur à cet instant
précis
mais je crois bien que de tout ça comme du reste,
je m’en foutais

prendre le risque de te perdre dans l’inconnu

Je reçois un message d’une jolie fille qui déclare
me connaître mieux que je le pense

Les étoiles me connaissent mieux
Le vent me connaît mieux
les envies de suicides ou de meurtres
me connaissent mieux
la folie me connaît jusque dans
les moindres recoins de mon
âme
et
quelques cinglées connaissent ma queue
mieux que mon cœur,

Mais toi
Tu ne connais rien
        de moi,

Ni mes ombres
ni ma lumière agonisante,
Ni mes larmes ni mes cicatrices,
Ni ma rage ni ma colère,
Ni toutes ces nuits à m’émietter

        rien d’autre que mon visage et mon sourire,
        ma manière de rire de tout pour ne rien aimer

Et il en sera ainsi jusqu’au moment

Tu décideras de
m’approcher
pour tenter d’en apprendre plus

tenter ta chance et
        prendre le risque de te perdre dans l’inconnu

Certains meurent les dimanches quand d’autres fêtent leur anniversaire

C’était pour un anniversaire,
on était bourré et on a téléphone à la fausse blonde
qui officiait comme infirmière de permanence dans un foyer pour personnes
atteinte de déficience mentale et elle a dit
-       j’ai une personne en train de mourir j’attends les pompiers
foutez moi la paix
avant  de raccrocher

nous, on a continué à boire, insensibles

puis la petite brune aux seins énormes est partie
En me disant au revoir, elle m’a glissé à l’oreille un :
-       trouve mon numéro de téléphone
et je me suis dit que je tenais là une raison de résister à la folie
pour la semaine qui venait
et la danseuse est partie aussi, mais elle ne m’a pas proposé
de trouver son numéro de téléphone,
et la voisine et son copain ont suivi le mouvement,
et puis mon tour est venu,

De notre côté, c’était une chouette
soirée, mais quelque part
quelqu’un était mort, et personne ne se rend jamais
compte de ça, des gens meurent à chaque seconde
sans qu‘aucune larme ne soit versée,

comme si la mort n’était pas
la chose la plus importante de la vie

mardi 6 mars 2012

Ne clouez pas mon âme de poète contre un mur

                                                  Amours et Amis
Ils sont venus avec des haches et des regards noirs
Ils sont venus avec des mots et des jugements
Et bien sur
Je suis coupable
de ma folie
Et du reste,
De toutes les fois où je suis moi
De toutes les fois où je ne suis pas eux

Je les ai imploré,
        « Ne clouez pas mon âme de poète contre un mur »
Mais la plupart sont restés sourds
Mais j’ai l’habitude et ils ne me prendront plus,

hier
J’ai bu jusqu’à tomber,
mais je ne suis pas tombé,

Et je voudrais une longue chevelure
Assise sur mon lit
Il lui faudrait deux cent coups de peigne
        avant de s’allonger pour m’aimer,
Et je la regarderai faire,

        Je ne peux ni te sauver,
        ni abréger ta souffrance dirait-elle

Boire le vin de la jeunesse jusqu’à ce que meurt l’été

C’était avant l’alcool et la folie
quand le soleil brulait dans mon regard

J’aimais bien quand je fumais,
J’aimais bien quand je buvais
J’aimais bien quand je baisais mon amour
J’aimais bien quand je baisais sans amour,

ma tête hurlait moins fort
le silence n’était pas mon ami,
et le temps m’apparaissait comme un allié
je croyais encore pouvoir sauver mon âme
je ne pensais jamais qu’un jour je tenterai
de me tuer

et aujourd’hui,
les nuits sont mes jours
et je ne sais toujours pas boxer
Des chenilles me dévorent l’esprit
mes mains tremblent
la foudre frappe au hasard mais jamais
à ma porte,

quoiqu’il en soit
l’été va bientôt revenir et les mouches le suivront
ici ou là-bas, demain ou hier
        je suis déjà mort mais mon cœur ne le sait pas encore

Maintenant que les flammes se sont éteintes

C’était bizarre d’aimer
        enchainé je me sentais plus libre que le vent,

je n’avais pas l’habitude,

puis tout ce sang sur la route,

éteinte
la lumière dans les regards

apprendre que tout passe
trépasse

et le soleil brulera
ce qui restera de ce monde
et dans un dernier jugement,
Dieu est censé relever les héros

Alors peut-être saurons-nous,
        si nos âmes étaient sœurs
        ou non

lundi 5 mars 2012

Cabossé mon cœur, cabossée mon âme, laissé pour mort sur le trottoir

L’amour m’a bouffé le cœur
et j’ai fini par
comprendre

                 au fond du trou se cache la mygale
        et le serpent aime s’aveugler

le temps a passé et la fille a la peau brune et sucrée
a dit :

        je ne comprends pas pourquoi un type comme toi
        est célibataire

j’ai souri doucement, mais il fallait répondre

et donc que dire ?
depuis longtemps,
je ne cherche plus à m’ouvrir l’âme ou les veines

        peut-être que les femmes ne savent
        pas regarder
        peut-être que le vrai amour est trop
        rare

                 mais la vérité m’est inutile
                                        je suis trop abimé
                                                       pour briller sous le soleil

L’autre soir, elle aurait voulu être de glace

C’est si étrange de recroiser celle
Qu’on a tant aimé
De se sentir
étranger
à ce corps qui était sien
et que semble mort ce cœur
dont on déréglait si aisément
le battement

c’est si étrange,
de connaître tous les mots
toutes les caresses,
et de faire comme si tout ça
n’était pas,

        mais il y a eu les mots
        mais il y a eu les caresses,

et que nos mains ne se tiennent plus
ne signifiera jamais que c’est mieux
ainsi
mais c’est ainsi

et il faut marcher vers le soleil
car la vie est devant soi jusqu’à la
dernière seconde
et le temps referme les plaies
        - restent les cicatrices-
mais il n’efface ni les mots ni les caresses

pour que le vent emporte les cendres,
                               il faut qu’il y ait eu un feu
                               et je n’ ai jamais compris pourquoi
                               toujours tu agis
                               comme si l’incendie n’était pas survenu

samedi 3 mars 2012

Voilà qui nous sommes, nous les âmes libres

Le soleil d’été s'était levé depuis plusieurs heures et nous étions devant
l’entrée de l’immeuble où elle habitait, encore ivres d’une nuit
passée dehors à hurler les folies que peuvent hurler deux corps libres
comme leurs âmes.
Dans la rue les voisins s’en allaient acheter leur pain
du dimanche matin et c’est l’air le plus sérieux du monde que j’ai fait :

                j’ai envie de jouir sur ton visage ici et maintenant
        avec tous ces gens qui passent autour

et elle a pris le temps de glisser des flammes dans son regard avant de dire :

                tu es cinglé mais si tu le fais je crois que tu seras le number one de tous
        car personne ne m’a jamais fait ça comme ça

                        alors je l’ai mise à genoux car un défi est un défi
et j’ai ouvert ma braguette et j’ai glissé mon sexe dans sa bouche
un type est arrivé avec son journal sous le bras mais j ‘ai continué
comme si de rien n’était et il est rentré chez lui comme si de rien n’était.
Quand le moment est venu en dansant, j’ai lancé de longues giclées de foutre
brulant sur ses lèvres et ses joues.
Lorsque j’ai eu fini de gémir jusqu’au ciel elle m’a de traité de fou en riant,
j’étais le meilleur de tous.
Puis avec mon téléphone, j’ai fait une photo de son joli minois souillé
et nous somme montés chez elle prendre d’autre verres de trop.
Elle a gardé la photo de cet immortel instant mais un jour son copain
        l’a trouvé
        et il n’a pas aimé
nous l’avions trahi c’est vrai mais c’est pour d’autres raisons qu’il n’est plus
dans sa vie aujourd’hui et je suis toujours dans la sienne car au delà de tout ça
l’amitié de cette fille est aussi vraie que le soleil et on se contrefout de savoir
si la morale, la plupart des gens ou toi peut-être, vous décidez (ou non)
        de réprouver
        ce genre de comportement,
        car pour elle
        comme pour moi,
                                   (et il en a toujours été ainsi, voici ce qui nous dévore)
                                                           la nécessité reste de vivre

jeudi 1 mars 2012

La vodka tue mes besoins primaires

J’ai besoin
d’un sommeil régulier
et un bon café au réveil ou un thé
brûlant n’auraient rien de
superflu,

J’ai besoin
d’un compte en banque bien rempli
et d’une petite pute
pour sucer ma queue
et que ses yeux soient verts
me parait une nécessité,

J’ai besoin de courir,
et de fuir,

J’ai besoin d’être seul mais
J’ai besoin que tu viennes,
et que tu me dises, l’amour n’existe pas
mais la solitude, c’est pire,

J’ai besoin d’un soleil et de la nuit,

J’ai besoin d’écrire, mais pour cela
Il faut souffrir,

J’ai besoin du vent
et de caresses, j’ai besoin d’un corps
près du mien,
car la solitude c’est pire,
et perdu dans l’obscurité
je me demande bien ce que tu fous
toi qui doit me sauver, où es tu et
avec qui baises-tu ?
        arrête de prendre ton temps salope,
                je suis là et je crève debout à t’attendre

Il y a toujours une flèche pour atteindre la cible

J’en ai vu tomber quelques-uns
Brisés par la vie,
L’amour,
Les jours et les nuits
La solitude
Les drogues,
L’alcool,

J’en ai vu perdre la raison
quelque part
le long des jours et des nuits,

J’en ai vu ne plus trouver
de raisons et s’achever
de leur propre main

Des hommes ou des femmes
Des forts ou des faibles,

Le malheur frappe sans distinction,
Il faut toujours être prêt

Les balles sifflent aux oreilles,
Et les coups en traitre pleuvent,

Un jour mon tour viendra,
Et que ce soit à bout de souffle
Ou
En
Plein vol
Prenez ce qu’il y a prendre,
Et jetez le reste dans une fosse commune,
Je n’aime ni les tombes ni les dieux ni les diables

En attendant, mes larmes sont pour ceux
qui sont déjà loin et dans ma bouche,
                un goût de cendres

R.I.P

J’ai appris qu’on avait retrouvé un peu avant
Noël le cadavre d’un pote
près d’une autoroute
Ca s’est passé dans un autre pays,
Et d’après ce qu’on m’a annoncé
son ancien associé est en prison pour ce meurtre
            Une sombre histoire d’argent, un
            Mort
            Un type derrière les barreaux,
            Le monde d’aujourd’hui et de
            toujours

On avait fait la fête pas mal de fois
Ce gars là et moi
Il ne buvait pas, moi si,
Il bossait jour et nuit,
Décrochait toujours son téléphone
Et on s’envoyait nos vœux chaque début
d’année,
c’était une tête dure et j’avais fini par
bien l’aimer, et ça me tord les tripes
cette histoire, depuis que je sais

Je ne l’avais pas vu depuis plusieurs années
Et il ne m’ était jamais venu à l’esprit
Que je ne le reverrai jamais

pas un cœur au monde ne devrait cesser
de battre de cette façon.

Deux filles

La blonde râle car je ne lui ai pas dit bonjour
L’autre fois
Et j’ai proposé à sa collègue de boire un
Verre mais à elle, rien…
C’est vrai, je ne l’avais pas reconnu

elles sont belles toutes les deux et moi
J’ai mes cheveux qui tombent, mon ventre qui pousse
et pas assez de talent pour leur
Donner envie de coucher avec moi, peut-être que je ne
Devrais pas essayer, me contenter de leurs sourires sincères,
mais je me connais,
        J’essaierai