mercredi 14 décembre 2022

Dieu de l'Amour

longtemps que tu n'as pas baisé, t'avais plus de libido
longtemps que je n'avais pas baisé, j'ai toujours eu très peu de succès avec les femmes
et tu dis d'accord
alors,
tes yeux de feux
ta petite gueule sublime de chienne affamée de queues
ta petite langue agile sur mes couilles
c'est un don de divine salope
ma main dans ta culotte, ton clito sous deux de mes doigts tes gémissements, tes mots, 
- t'es un malade, j'aime ta queue -
moi qui te baise, 
qui me sens vieux, mais qui voit bien, que les entrainements de cardio et les pastilles 
de contrebande font encore le poids face à l'immensité de ton désir
et je te prends comme j'ai envie
et ton cul rougit et tu râles car tu passes le weekend à l'hotel avec ta mère
et je me dis merde, ça fait 17 ans qu'on couche ensemble plus ou moins
régulièrement
sans jamais se prendre la tête,
sans être ensemble et donc
sans se faire chier avec des notions de fidélité ou de propriété
à juste profiter de l'instant et à n'interdire aucune histoire à l'autre
serait-elle aussi stupide que d'amour
et je suis stupéfait qu'une femme comme toi
qui avait 23 ans la première fois que ma langue s'est enroulée tel un lasso autour de la tienne
puisse encore éprouver du désir
pour un type comme moi, somme toute assez moyen, surement pas beau
qui trimbale avec lui ses échecs, ses dépressions, son hypersensibilité
comme autant de boulets
qui l'empêchent de se lier au monde réel et aux attentes des autres
et je me dis merde, c'est toujours cool de te voir, et ça m'aurait suffit, mais il 
faut
bien
l'avouer, qu'est-ce que c'est bon de te baiser !
sans compter que
ton corps brûlant, cette chatte toujours humide, ça m 'aide à tenir
contre la solitude et la folie parce que personne n'est fait pour vivre
en tête à tête avec soi-mème, pour affronter seul
ses échecs
mais que tous nous apprenons à dealer avec nous mème, parce qu'il le faut pour accepter
de voir ses rêves mourir un par un, pour ne pas s'arracher les yeux devant
notre reflet dans le miroir
au matin
et peu importe la suite, je sais que bien des nuits j'ai rêvé d'une main sur le coeur
pour m'apaiser
mais ta bouche autour de ma queue, c'est aussi bien
et j'imagine que c'est beaucoup plus sincère qu'un mariage qui tiendrait
pour des questions de crédits immobilier ou de 2,1 enfants pré-adolescents
c'est étrange que le bonheur parfois ne dure que le temps d'une étreinte,
mais c'est toujours du bonheur
et lorsque tu allumes ta clope et que je pioche dans tes sachets de bonbons
histoire de relever mon taux de sucre
tu souris, et ceci est ma victoire
et je pourrais te confier ce genre de pensées qui parfois m'animent
mais je n'en vois pas l'intérêt
je pense que ce serait mieux de te prendre par la main
pour te ramener jusqu'à ton lit
et te clouer là encore et encore, 
creature sublime et libre
qui me donne tant de douceur avant et après la folie du désir
je me sais gagnant
d'un truc en plus
quand je suis dans tes bras
et je me dis, merde je suis vernis, vraiment, qu'une beauté indécente comme la tienne
me fasse encore don de ses faveurs, c'est comme si je n'étais pas encore tout à fait fini
je me sens comme un voleur qui trouve un sac de diamants sur la route
mais je ne me sens pas coupable
avec le temps j'ai appris à accepter les cadeaux immérités
et après tout,
les hommes qui se prétendent dieu de l'amour oublient que les femmes rêvent de coucher avec le diable

dimanche 4 décembre 2022

5 numéros et deux étoiles

j'avais pas de fric et elle s'était barrée
alors je souffrais
et je prenais ma caisse
et je roulais
mais toujours je revenais,
j'avais pas de fric pour elle et pas pour aller loin non plus
il aurait suffit de cinq numéros et deux étoiles sur une feuille de papier validée
pour tout changer
j'aurai été tellement beau blindé d'oseille
j'aurai noyé mon chagrin avec des putes à champagne aux yeux verts exclusivement
pour oublier ma cinglée au regard de charbon
et sous la lune, toujours la mème routine,  hurler jusqu'à ce qu'une meute réponde
wouh wouh wouh
les yeux écarquillés, les mains tremblantes
tout ce que je déverse sur la terre ferme pue
tout ce que j'avale sur l'océan terne tue
mes chagrins d'adolescence nuisent à ma fluorescence
je suis la ruelle déserte où tu as peur de t'égarer
j'ai pris la main tendue d'une fille, je l'ai faite danser sans me soucier de la foule
et c'est pour d'autres qu'elle verse des larmes de sang
et sur mon coeur, tatoué au fer rouge, tu ne me tueras plus mon amour
la solitude est elle la forme ultime de liberté ?
le frigo est plein
le chien dort sur le canapé
mon écran plat couvre la moitié du mur
le crédit de la petite maison sur la colline est payé
moi qui ne désirait rien sinon écrire et aimer à la folie
j'ai fini par avoir quelque chose à perdre
moi qui refusait le mariage
j'ai fini par épouser le système
ça durera le temps que ça durera, un jour c'est la vie qui divorcera de moi
la fille derrière le comptoir est belle, je songe à gifler ses seins dans une étreinte démente
mais j'ai appris à ne plus communiquer ce genre de pensée aux demoiselles trop jeune pour moi
(merde, suis-je encore capable de prodiguer une étreinte démente ?)
je bois mon verre, lui sourit en payant ma note, rentre chez moi, prend une pizza sur la route
plus tard
je me branle sur du porno gratuit, c'est la seconde fois aujourd'hui
je tiens encore le rythme
et c'est
encore un jour sans toucher le ciel du bout des doigts
encore une nuit sans penser à quelqu'un
la folie n'a pas rendu les armes mais
devant l'écran
je n'ai nulle histoire dingue à raconter
alors
je
pleu
re
et je suis trop con
il me suffirait de sauter dans la voiture et de rouler jusqu'aux icebergs
pour crever là
en
sou
ri
ant



vendredi 2 décembre 2022

Je sais tout de la vie, je sais tout de l'amour

j'ai toujours eu besoin de plus d'intensité
préféré me dessécher seul plutôt que de voir l'eau de la tendresse
noyer les flammes de l'amour
j'aime les regards verts pour toutes les lumières chatoyantes qui se logent là
j'ai ce besoin en moi, que mon coeur batte à tout rompre
je n'ai plus 20 ans, 
je vais encore boxer,
la douleur ne m'effraie plus, mes démons ne sont pas tués, ils sont juste plus patients
je me suis humilié
je me suis détruit, je n'arrête pas
et ceux qui m'ont croisé ont toujours dit que j'étais fou
apprends à serrer les poings, monte la garde et
apprends à encaisser
voila mon mantra

j'ai posé mon corps sur bien des croix, laissé bien des lances percer mon flanc
les baisers des femmes ont toujours été un miracle
qui me sauve de la spirale infernale, j'ai nommé
plus d'alcool, plus de folies pour tuer le vide
le vide en moi
le vide de ma vie
mais le plus souvent, il n'y a pas de femmes
il ne me reste que
des mots sur le papier pour me croire immortel
des mots sur le papier pour me croire spécial
je n'ai jamais été prêt pour ce monde, j'ai passé une vie à esquiver
j'ai offert ma peau à celles qui la voulaient, peu en ont fait usage pour ralentir la fuite
certaines mains ont voulu plus, se sont posées sur ma poitrine
je crois bien que je n'ai jamais souhaité être apaisé 
et je suis mort à l'instant où c'est arrivé
c était un samedi matin et le soleil brillait
et je me suis demandé ce que j'allais faire de moi
puis je me suis tué, froidement, c'était certains de ces soirs ou la douleur et la nuit n'étaient plus mes amis
j'avais perdu quelque chose qui me semblait précieux, après tout il suffit de croire aux belles paroles
pour se voir vainqueur
il faut chuter pour comprendre que
seuls les mensonges réussissent à changer le plomb en or
et maintenant, j'ai réparé les brèches, colmaté les fuites, maintenant je danse,
et je swingue
quand je pense à moi, je me visualise encore et toujours à chercher l'équilibre sur le fil de l'épée
quand je pense à une jolie fille,
je murmure des choses sales et brûlantes, j'imagine la morsure de mes dents jaunies dans le creux de son épaule, ma langue jouant sur son clitoris gonflé avec un de mes doigt planté dans son cul serré
et si tu lis ça jolie demoiselle
mets du  feu dans ton corps de divine créature
je veux que tu mouilles que tu écrives mon prénom sur ton corps et te caresse
que te fasse gémir la libération de ton désir jusqu'au moment où, sous tes doigts, l'éclair blanc te prendra
et je me fous de le savoir
de lire tes confessions coupables ou de recevoir les photos de ton corps nu, enfin
comprenons-nous bien, j'adore ça, mais si tu veux me garder comme un secret honteux
au fond de ton âme, au chaud dans l'étoffe de ta petite culotte trempée
ça me va aussi !
si tu joues le jeu
tu me donnes plus de prix que certaines qui ont prétendu tout me donner, pouvoir mourir pour moi
bien sur, c'est trop cher payé de ta part
je suis laid, je suis dingue et souvent je m'apitoie sur ma petite personne
le jour est mon ennemi, la nuit n'est plus mon alliée, je n'existe qu'entre chien et loup
vous voyez ma solitude comme un échec alors que j'en ai fait une armure
mais je ne suis pas si différent de vous que vous le prétendez, hélas,
nous voulons des jolies choses
des histoires dingues, des rendez vous étranges dans des endroits insolites, nous voulons tenir des mains
pour nous protéger du monde qui s'écroule
nous voulons le feu mais nous avons peur de brûler
nous voulons la vie mais la peur de la mort nous retient
c'est à ça que je pense quand je sors de chez moi
et ça noue mes tripes, de là nait l'incendie qui me dévore
alors j'affiche un sourire mauvais, et je cherche un regard où se reflèteraient mes déviances assumées
nous n'obtenons jamais ce qu'on mérite, que ce qu'on gagne
et j'aspire encore à poser ma bouche avide sur une jolie chatte dans une ruelle
à dire des je t'aime passionnés à quelque chose de plus tangible qu'un de ces désuets fantômes
qui subsistent encore dans mon coeur mou
je veux desserrer les poings pour griffer un épiderme frissonnant
et que des lèvres sur ma peau résonnent comme une divine récompense
dans mon imaginaire collectif, il faut que l'histoire soit belle et incendiaire
                         lèche mes couille chienne et dis que tu m'aimes à en crever
ça me fait bander de te dire ça, mais entends bien cette vérité derrière les bravades du cul
je peux te soumettre et être esclave de ton parfum, enchainé à tes sourires de connivence
et si tu manques de foi en moi regardes tout le mal que t'ont fait les types normaux, 
beaux et bien dans leur peau de
salauds, ils ont tous prononcé les mots que tu voulais entendre avant de te laisser sur le carreau, la
pique planté dans le dos jusqu'au coeur
souviens toi que tu as tout donné et que la plupart d'entre eux t'ont mal baisée mais que tous
t'ont bien niquée !
et dans le miroir quand personne ne te voit,
tu ne t'aimes pas, 
il est beau le résultat de s'être laissé allé à croire
et tu dis plus jamais, 
mais tu sais bien que tu te mens
on finit toujours par redonner la clef de la forteresse où on abrite ses peurs
on perd juste du temps en attendant d'être à nouveau prêt
alors qu'en vérité on n'est jamais prêt
on se fait juste emporter par la vague
peut-être que tout de suite
ça peut te paraitre difficile à croire
mais tu mérites de t'aimer, 
tu mérites tout l'amour du monde
tu mérites d'être désirée plus que tout au monde
tu mérites que les hommes s'immolent pour toi sous tes fenêtres en hurlant ton nom
alors arrête de te faire du mal
soit libre
soit toi
donne-toi si tu le désires
mais
que ce soit pour une nuit ou pour une vie
donne toi à quelque chose qui te rende vivante
il faut que tu relèves tes prétentions, que tes cuisses s'écartent pour des désirs plus profonds
que l'atavique besoin
il faut
que ton coeur batte
devant des discours moins convenus
et tu redeviendras la plus belle chose sur terre
souviens toi
les promesses d'éternité sont le vent de la défaite, 
les actes doivent te clouer au mur dans des cris orgasmiques
le bonheur ne se ressent que la seconde ou on le vit, 
tant de choses inutiles nous éloignent des choses simples qui nous rendent heureux
une caresse, un regard, un rire, la fugacité de l'instant précieux, cela est de l'or
et cela
suffit
bien sur

bébé, un jour tu seras un visage en moi
et
je sais bien que je ne t'inspirerais jamais confiance, je fais ça parce que je suis persuadé
que quand une femme doute d'un homme, elle ne cesse jamais de le regarder
bébé rapproche-toi et réchauffe-moi, je joue pour que jamais tu ne puisses réaliser à quel point
je suis mort de trouille, 
bébé je veux que tu jouisses, avec ou sans moi s'il le faut, mais réserve moi la dernière danse
que tu sois collée à moi quand les lumières se rallumeront

bébé 

je ne suis rien mais
je sais tout de la vie
je sais tout de l'amour 
depuis le jour où j'ai compris qu'il faut en dévorer chaque seconde
comme une victoire


samedi 26 novembre 2022

vieillir revient à enfiler un costume d'halloween

Je porte les années qui passent comme un costume d'halloween
me voila de plus en plus, moitié repoussant, moitié risible

mais ça roule, j'ai repris la boxe et je me fais humilier par les jeunes
et au comptoir
je tiens encore la route
et je fais avec ça
avec mon esprit tordu

le ventre qui avance, les cheveux qui tombent
en effraient beaucoup
mais de n'avoir jamais été beau, j'étais prêt

j'ai toujours aspiré à la beauté des filles afin de noyer ma laideur dans leurs bras chauds

je vais parfois dans le petit bar pas loin de chez moi,
et il arrive que je boive
et qu'une petite partie de la folie ancienne ressuscite
là, les gens ne savent rien de moi
les serveuses me sourient et me prennent pour un original
mais aucune d'elle ne peut imaginer à quel point j'étais barge
avant

un océan d'alcool n'a jamais réussit à combler le vide de mon âme

j'ai une chouette queue et une couleur de regard intéressante
voilà tout l'étendue de ma séduction physique
un jour une fille a dit qu'il était rare de rencontrer une personne aussi intense que moi
j'ai trouvé la formule intéressante, mais j'étais soul
donc
fou, le reste du temps
je suis souvent abattu
à lire des livres pour m'évader de moi
chaque bataille que je mène contre mon enfer intérieur laisse un champ de ruines jusqu'à la prochaine

je devrais aller chercher une fille qui veut baiser plutôt que d'attendre qu'une d'elle me
trouve
la rue est un masque grisâtre, la majorité d'entre nous ne tombent pas là, c'est presque toujours
derrière des murs que l'on crève, et trop
souvent
à petit feu, 
pour beaucoup, vivre longtemps c'est mourir lentement
et chaque leçon de vie nous amène à ça
comprendre
que rien
ne
dure

j'ai eu beau me convaincre du contraire
jouir dans une bouche avide de foutre ne rend jamais l'instant éternel














mardi 15 novembre 2022

Nous n'avons pas d'âmes

je viens de terminer un bouquin à la mode
c'était moins pire que d'habitude

au moins ça disait des trucs vrais et ça tapait vraiment fort
mais j'avais déjà entendu tout le discours et ça n'apportait aucune solution nouvelle
c'était écrit mieux que je n'écrirais jamais
mais ça parlait encore des problèmes de gens qui avaient réussi
qui avaient une jolie vie et qui du coup avaient des problèmes de riches

quand tu dois te lever à quatre heures du matin pour aller décharger les camions en étant
payé au salaire minimum, récupérer tes gosses à l'école le soir, faire les courses, la bouffe
le ménage, le repassage... quand on est le 15 du mois et que tu ne sais pas comment tu vas nourrir
ta famille jusqu'au 31... quand tu dois composer avec tes collègues cons, tes chefs sadiques et si en plus tu es une femme
qui doit résister à la noyade du harcèlement et du machisme... tout ça restreint le champ de tes réflexions philosophiques, la priorité est de survivre
et si tu dois poser des mots, faut le faire vite, avec la rage et la vivacité qu'engendre la souffrance
quotidienne

le problème
des écrivains célèbres, c'est qu'il ont laissé la souffrance ordinaire derrière eux
maintenant, ils ont trop de temps pour penser
ça nuit à l'intensité de leur oeuvre

faut boire du mauvais vin et de l'alcool de supermarché pour voir le vrai visage 
de l'alcoolisme et tu ne connais la réalité de la drogue et de la pauvreté que le jour où tu dois sucer
ton dealer pour obtenir ta dose

tu pourras t'assoir à ton bureau, t'écouter réfléchir, tourner de jolies phrases, noircir les pages
blanches
et tu pourras vendre tout ça à un éditeur, et tu pourras voir tes livres dans les rayons
assoir ton cul sur les confortables canapés des émissions de télé, donner ton avis éclairé
sur tout ce que tu veux, vivre à paris, te faire sucer ou lécher dans les alcôves des salons littéraires
tu pourras contempler les chiffres de ventes avec la satisfaction de celui qui voit grossir
son
compte
en
banque, et tu t'habilleras mieux, et tu mangeras mieux, et tu boiras un meilleur alcool
et tu baiseras avec de plus beaux physiques
et tu mentiras au monde
avec aisance
et tu seras peut-être un grand écrivain, doué, 
mais tu ne seras jamais un
vrai
écrivain
avant d'avoir ouvert ton ventre pour jeter tes tripes sur le papier
avant d'avoir repeint les murs de ta prison mentale avec ton propre sang

les meilleurs hurlent
les meilleurs brûlent
et la douleur les mène à la folie et voila ce qu'ils racontent la bave aux lèvres

j'ai toujours eu une préférence pour les boxeurs
ceux qui vous mettent KO en une phrase

ceux là
savent
que la mort, le sang et le foutre n'ont rien de romantique
et que
peu importe de tenir ou non la distance, chaque round est une guerre
qu'il faut gagner sous peine de tomber

pour eux comme pour moi, le constat est simple,
Dieu et les anges et le diable te chient jour et nuit sur la gueule
et tu dois avancer coute que coute sous un déluge de merde chaude,
dans le miroir, nous sommes tous des cadavres,
nous n'avons pas d'âmes, nous n'avons que la souffrance




samedi 12 novembre 2022

tout est question de vibrations

jeudi j'ai picolé
on était dans ce bar minuscule entre amis
j'étais fou comme avant
et mon visage dans la glace m'a effrayé
sans doute que c'est pour ça qu'on boit, pour oublier le moment où on ne se ressemble plus

maintenant
que tout ça s'en est allé, les cunnilingus interminables, les pipes gourmande sur le canapé,
la dépression et les tentatives de suicides
je sais que les femmes sont folles et que chacune d'elle détient le pouvoir de tuer au moins dix hommes
(heureusement, la plupart l'ignorent)

et j'essaie de penser à ça
quand me vient le désir de retomber amoureux
et j'essaie de penser à ça
quand je crois que ce ne sera pas le mème cirque à l'arrivée
et je veux me convaincre que si je veux l'amour, c'est que je ne vais pas
si bien
que
ça

merde souviens toi,
elles ont besoin de choses que je ne possède pas
elles peuvent tenir
sans la tendresse ou une queue qui les conduit à l'orgasme à chaque fois
mais il leur faut des mensonges
pour croire que tu correspond à l'histoire dont elles rêvent, les mensonges que tu prononces
et les autres, ceux qu'ont t'enseigne être le bonheur,  une maison, une carrière, la stabilité et les vacances à la plage... 

derrière le vernis, je ne trouve que des rêves déçus
des parties de baises convenues
si peu de rires

bébé, il aurait fallu que des tornades de gloire me laissent nu et suppliant dans la paume de ta main

tant de regards rieurs
tant de bouches embrassées et presque toujours la certitude que cela ne mènera à rien

tout est question de vibrations
j'ai besoin que ton sourire brûle mes rétines
et que tes lèvres me guérissent du poison

de cette maison, je fais un palais où mourir seul
et je me branle sur du porno gratuit ou sur des photos  et vidéos que m'ont envoyé des jolies femmes
je me branle sur un passé compliqué, tant d'années à se défoncé la gueule pour oublier
que je saigne de tous les trous
et je bois du thé et je lis et je pisse et je chie et je promène le chien et
je savais que ça finirait ainsi avec la folie comme compagne
on s'enferme derrière des murs blancs
mais chacun d'entre nous est une prison d'où il est impossible de s'évader






















samedi 5 novembre 2022

le clitoris n'est pas une énigme pour moi !

la fille rentre dans le bar, métisse aux yeux bleus, dans les 25 ans
c 'est une des femmes les plus belle que j'ai jamais vu
je suis trop vieux
étrange qu'on vieillisse et qu'on continue de regarder des choses magnifiques qui sont
faites pour d'autres

je bois un verre ou deux
j'ai rendez vous pour un cam2cam avec une jolie fille
besoin de montrer ma bite
envie de mater une chatte
ça vous parait sale, mais je préfère ça plutôt qu'ouvrir le programme télé

longtemps j'ai cherché un truc simple
rire, jouir, sans mensonge, être la l'un pour l'autre 
rien de plus
m'assoir devant une fille dans un bar et ne plus avoir envie de me relever
j'ai eu ça une fois
mais ça a fini par devenir compliqué
à ce moment là, j'aurai du la tromper. elle m'aimerait encore !

sur un site de cul, j' assiste à une discussion tellement étrange
une fille qui dit que les mecs ont du mal à lécher les chattes
moi, j'ai toujours pensé que si tu ne lèches pas ta copine, tu auras toujours
ton meilleur pote pour le faire à ta place...
dans ton dos.
et ce ne sera pas une injustice, c'est à toi d'être bon et tu auras eu ta chance avant lui

chacun fait son choix mais je considère que pour être un bon baiseur
il faut apprendre ce qui rend une femme dingue pendant la baise
de par mon expérience, un bon cunni se trouve en haut de liste très très souvent
mais il se peut qu'elles m'aient induit en erreur, à vous de voir les mecs !

je déteste être un perdant, mais je n'ai jamais vraiment eu envie d'être un gagnant
enfin si, mais à la loterie nationale un jour de gros lot
l'argent ne me rendra pas heureux me diront les plus pauvres d'entre vous
mais il ne me rendra pas plus malheureux que je ne suis (diront les plus riches d'entre vous)

le clitoris n'est pas une énigme pour moi
et par la je veux dire que j'arrive à le trouver sans tâtonner deux fois sur trois, mème soul
(9 fois sur dix serait un réel talent)
je vois ça comme une des rares réussites de ma vie

un jour je roulais vite en voiture, une fille me suçait, on aurait pu mourir
je me sentais vivant
elle aussi
c'était important que ça marche dans les deux sens
c'est pour ce genre de détails qu'elles repensent à moi, parfois, quand d'autres les baisent

la fille en cam est plus perverse que moi, ça fait du bien
de pas être le plus dingue
pour une fois
ce qui ne veut pas dire que je suis sain
mais que ça me plait de trouver une folie similaire dans un autre corps

si j'étais un animal, je serais de ceux que vous clouez sur la porte d'une grange













dimanche 30 octobre 2022

L'art de se rendre beau

par la fenêtre, je l'ai regardée partir au travail un matin
elle avait les deux mains sur le volant, une clope allumée entre les lèvres
je lui ai trouvé un air vulgaire, et ça aussi, ça m'a donné envie d'elle
mais le plus étrange pour moi,
c'était que je voulais qu'elle revienne le soir
je veux dire que je le désirais vraiment, elle me manquait déjà
elle était vitale et je n'étais pas habitué à ça, qu'en moi, quelqu'un compte plus que moi 

tout ça est si loin,
en vérité, quoi qu'elle puisse raconter pour se faire plaindre, elle n'a jamais versé de larmes
par ma faute
j'ai joui dans sa chatte avec le désir partagé de lui faire un enfant
j'ai joui dans sa bouche avec le désir qu'elle soit ma chienne
j'ai prononcé des mots sales et d'autres plus beaux qu'une caresse divine

mais si je devais évoquer l'amour aujourd'hui
je vous parlerais de la fille avec la bouche en forme de cœur qu'il aurait été si stupide pour moi
d'aimer, elle était faite pour un autre
je vous parlerais de la blonde aux yeux bleus de Prague, qui était mon âme soeur, nous avions
tout en commun, mais elle devait en épouser un autre et a tenu sa parole sans jamais fauter

et si je devais vous raconter l'amour, je terminerais en disant qu'il ne reste que la dévastation
quand il meurt

j'ai eu les plus belles,
mais j'ai aussi eu les plus dingues et j'ai survécu
j'en ai connu des capable de tuer pour un minuscule regard jeté à une autre dans la rue

j'ai toujours été un type égoïste
sans doute parce qu'il m'a fallut trop de temps pour qu'on me dise qu'on m'aime
les amis sont venus tard
les femmes sont venues encore plus tard
amis ou amours, ils finissent toujours par partir et le trou dans le coeur s'agrandit jusqu'à
envahir le regard

le plus souvent je suis seul avec un chien et il arrive que je supporte ma compagnie

je n'ai jamais cherché à rendre ce monde meilleur
la mort des inconnus m'indiffère
j'ai toujours considéré la baise comme plus honnête que les sentiments
alors j'entrainais mon corps dans le but d'être un bon baiseur
ça peut paraitre stupide mais ça a donné de bons résultats, avec les femmes
des autres assez souvent

je me sens vide et longtemps j'ai cru que l'alcool remplirait l'espace
a jeun, je suis lâche et timide, 

je vis avec la certitude qu'il n'y a
d'autre sens à la vie que de perpétuer l'espèce
mais j'imagine que la raison de mon incapacité à faire carrière dans quoi que ce soit
se trouve quelque part à l'intérieur de ma tête

Lorsque je me souviens d'une femme, je peux évoquer un parfum
la couleur de ses sous-vêtements un jour donné, le gout de son rouge à lèvres
je revois un sourire, une étincelle dans le regard, sa façon de me lécher les couilles
accroupie devant mon canapé
un milliard d'instants magiques  vivent en moi
et tout cela me rend riche de quelque chose de précieux,
comme si je détenais tous les secrets du monde au fond de ma mémoire

je suis coupable d'un million de péchés et je n'ai été fait à l'image d'aucun dieu
si vous deviez nager dans l'océan obscur que j'appelle mon âme
vous finiriez par croiser le cadavre de chaque espoir que vous auriez placé en moi

gardez toujours à l'esprit que
ceux qui écrivent sont souvent les pires
ils ont l'art de se rendre beaux sur le papier
et vous succombez à ce mensonge, la beauté













jeudi 27 octobre 2022

Que vos femmes mouillent pour moi !

je suis sorti avec quelques putes, mais je n'ai rien d'un maquereau, ça n'a pas marché longtemps
entre elles et moi
j'avais juste en vie de coucher cette phrase sur le papier blanc à défaut d'une femme dans mon lit 
aux draps noirs

là,
je repensais aux nuits dingues
on buvait comme des fous, je pensais plus à me défoncer qu'à baiser,
la vodka, c était un rodéo sauvage, je regardais les filles, et quand elles me plaisaient
                          je parlais de les caresser sous la jupe au comptoir
parfois,
rarement
elles m'ont laissé faire
je déclarais vouloir les baiser en les traitants de chienne ou de pute, en claquant leur cul,
elles disaient qu'elles pourraient aimer ça,
(mais pas avec moi)
                                            bizarrement
celles qui voulaient de ma folie étaient toujours les plus belles
j'étais le pornographe dingue, alcoolique et ça m'allait très bien, personne ne pourrait
aimer un type comme moi et je prétendais ne plus vouloir qu'on m'aime pour masquer ma
vérité lâche, je ne voulais plus aimer
j'avais payé le prix fort et sentimentalement parlant, je vivais à découvert
j'embrassais les serveuses sur la bouche et certaines me refilaient des verres et des verres à l'oeil
ça rendait fou de rage tous les blaireaux désireux d'attirer leur attention sans jamais y parvenir
quand aux femmes que je voulais aimer, elles rêvaient d'un autre mec, qu'elles ont eu, qui les ont brisées
ou juste trompées
ce genre d'histoire à la con
et je les regardais se faire avoir encore et encore, à l'arrivée, je ne voulais plus d'elles, elles
me décevaient, voilà comment je ne suis jamais retombé amoureux
bien sur beaucoup de femmes me détestaient, mais ça ne me dérangeait pas, 
beaucoup d'hommes aussi me détestaient et je voyais là une certaine forme de réussite, tout est
mieux que l'indifférence
je sombrais dans mes dingueries quand il aurait suffit d'une main sur mon cœur
pour me tenir en laisse
mes potes, filles ou mecs étaient aussi barges que moi et dans nos virées folles, on se marrait
tellement. 
on n'avait peu de limites, on cherchait les rires et on les trouvait tellement facilement, beaucoup 
nous jugeaint mais on les emmerdaient, nous étions comme ça, rien ne devait nous empêcher
de voir le soleil
je faisais et disais des choses que d'autres ne peuvent pas faire ou dire, mais ça
passait
on me pardonnait, on en riait, c était étrange mais j'étais libre et ça comptait pour moi, 
je ne trainais qu'avec des jolies filles et peu importait que leurs ailes soient en flammes ou non, toutes
avaient une âme, 
quand on me
demandait mon secret, je répondais - je ne parle pas aux moches -
les gens croyaient que je plaisantais... ah ah ah
putain tout ça, c'était l'errance d'une existence  sans but et vide de sens mais
c'était aussi sauter à pieds joints à travers un cerceau enflammé
je voulais quelque chose qui me brûle, une étreinte à faire mouiller les anges
un amour pour lequel je pourrais mourir mais qui me condamnerait à vivre
ce genre de trucs éphémères qui ne te laisse qu'un gout amer et des cicatrices sur le palpitant
je suis comme ça et c'est une tare
merde, j'avance en me cognant sur les meubles, en me cassant les poings sur les murs
mon destin me chie sur la gueule et ma gloire se résume à boire
mais je m' en fous carrément t
quand je prends le clavier c'est comme si j'étais armé, j'écris pour dessouder les fantômes
qui rodent dans les tréfonds de mon âme
et quand je crèverais, sans doute que tout disparaitra avec moi, je ne suis pas vincent van gogh
je sais qu'une catin ne se paye pas avec une oreille et personne ne va me découvrir un
quelconque talent
c'est bien ainsi
faut savoir regarder les choses en face, je n'ai pas grand chose à dire, sinon que j'aime
bien me faire sucer et branler ton clitoris en meme temps, ce qui n'est pas grand chose à opposer
à tous ces fils de pute d'intellectuels chiants comme la mort qui ont un avis éclairé sur tout 
et n'hésitent pas à le partager 
mais, désolé de briser le mythe les gars, je n'ai jamais
vu une femme jouir parce que tu lui expliques une de ces putains de théories de la vie avec
laquelle ces personnes là se gargarisent un peu partout, dès que possible
alors oui, mes histoires de branlettes et de chattes trempées, ne vont pas changer le monde
mais si on ramène ça au réchauffement climatique et à l'incapacité de nos gouvernants
de l'enrayer, à la menace nucléaire qui plane au dessus de nos crânes d'esclaves du
capitalisme ambiant
je trouve un intérêt certain quoiqu'un tantinet égoïste à recentrer mes activités cognitives sur
le manque flagrant de relations sexuelles
de ma vie actuelle, (merde, ça fait des lustres qu'une groupie ne m'a pas envoyé une photo de ses seins ou
de sa jolie chatte, alors imagine dans ma vraie vie) et je me fous un peu de savoir que machin, écrivain à la mode, invité à la télé
nous explique sa longue réflexion sur le sens de l'existence, carpe diem et cocaïne au kilo, la vie est
tellement dure pour le bobo parisien
je chie sur la gueule de tous ces types, appelons ça de la jalousie professionnelle si vous voulez, mais
n'oubliez pas,
je suis de ceux qui s'ouvrent le ventre et se repaissent de leurs tripes répandues sur le carrelage blanc
de cet asile psychiatrique qu'on appelle le monde
quand j'écris, c'est avec un couteau de boucher entre les dents
et je n'hésite pas à m'en servir
qu'on se le tienne pour dit et que vos femmes mouillent pour moi !






lundi 24 octobre 2022

j'ai toujours des phrase pathétiques qui jaillissent dans mon esprit malade

n étions nous pas fait pour se retrouver dans les bras l'un de l'autre plutôt
que de penser l'un à l'autre quand nous nous endormons dans les bras de quelqu'un d'autre ?

j'ai toujours des phrase pathétiques qui jaillissent dans mon esprit malade

moi je suis le plus seul de tous
mais une amie repeint ma maison, elle ne veut pas d'argent, elle dit qu'elle m'adore, je suis son pote
alors je ne suis pas si seul et
j'ai des amis que je ne mérite pas
et ces amis donnent tort à toutes celles qui détournent les yeux

oh, j'ai envie qu'une femme me fasse du mal, juste pour me souvenir que je suis vivant
de la douleur, comme un manteau pour me tenir chaud l'hiver
tout plutôt que de regarder passer les jours jusqu'à ce que la mort pointe le bout de son nez

je dois nourrir le feu en moi
donc
je dois mourir un peu en toi

tu sais c'est parfois dur de fermer les yeux et de ne plus voir ton visage
et c'est encore pire si je t'avoue que je ne vois plus aucun visage
des fois je fais comme si j'aimais encore juste pour avoir une émotion à l'intérieur
l'infinie tristesse mes désespère moins que le vide qui a pris ta place

j'ai toujours des phrase pathétiques qui jaillissent dans mon esprit malade

et la rage et le désir dur et violent pour tout ce qui brûle
comme lécher sous l'orage la jolie chatte d'une fille qui ne serait surtout pas faite pour moi
prenez moi et oubliez moi dis-je
je suis une défaite et une tempête
le chien enragé au bout de la laisse

quelque part vit une femme qui ne verse pas de larmes pour moi
et je ne pense ni à elle, ni à sa petite culotte trempée d'amertume







lundi 17 octobre 2022

la vie est une laisse

c'est samedi, la nuit, et je suis cuité
en moi, encore le feu
les jeunes filles passent dans la rue, la culotte légère, 
les garçons chassent aussi, la bite en avant
je suis dépassé, d'une autre époque
les regards sont parfois craintifs, gueule cassée et regard fou effraient la jupe courte
le monde aussi brûle
mais j'espère qu'il me survivra
je n'arrive pas à me poser
je vis en déséquilibre et j'adore ça, j'ai la rage du boxeur qui nie le combat de trop
toujours besoin de plus
il ne faudrait pas que je touche encore à l'alcool mais je l'ai fait, alors
j'ai encore soif
ce soir
des rires, 
et aucune mouille à avaler d'une langue avide
en moi coulent des rivières d'amour, des fleuves de désir, tout ça
pour remplir des océans de folie
société étrange où je n'existe pour personne, seul, je vois vos vrais visages sous vos masques
chien fou désespéré
la vie est une laisse, le destin un collier, je suis sur que quelque part, la beauté vit encore
je dois y croire pour faire taire le désir de tuer
la règles du jeu est simple, nous perdons tous la vie
les mots sont la délivrance de l'âme
mais rien ne surpasse ma main entre de jolies cuisses humides
je songe à te supplier de me montrer ta jolie chatte pour oublier que
Dieu a joui dans mon cul, ainsi ai-je appris cette vérité : l'existence est le viol de l'innocence
j'ai fini par me prendre d'affection pour cette obscurité qui me noie,
inutile de regarder en arrière
sur le visage de l'amour, mon foutre a séché depuis longtemps

samedi 15 octobre 2022

Quelque chose de brûlant

tu es entrée dans le bar tabac pas loin de chez moi
et j'étais là, à boire un chocolat chaud, alcoolo dingue en quête de rédemption
et comme il y a 20 ans dans la discothèque sur la petite place,
quand je draguais la fille du vestiaire et que tu l'as effacée pour toujours
en te pointant à côté de moi, juste comme ça, sourires ironique et ton regard...
... ton regard qui dit vit et meurs pour moi, tu auras la chaleur et la souffrance !
là, dans ton manteau noir et blanc, aussi facilement que la première fois,
ta beauté a happé toute mon essence, et je ne sais meme pas
si c'était vraiment toi, mais je sais bien que ça ne pouvait être que toi
et ton pouvoir sur moi
et tous les souvenirs de cette nuit là, tes rires et la folie qui brulait dans tes yeux noirs
tes cheveux coiffés en nattes indiennes
et voix chaude comme le désir 
tout m'est revenu en plein face, comme si Dieu venait de me gifler pour me réveiller
et tout m'est revenu
merde, j'étais à nouveau dans ma voiture pourrie, glissant ma langue d'idiot du village dans ta
bouche de feu
c'est pour des filles belle comme toi que je suis resté barge et seul, pour qu'elles puissent
m'emporter quand elles passent près de mon âme
et j'écris sur ces nuits là et j'ai
cette haine de moi, manquant trop de confiance pour te rappeler une fois le jour levé
merde, tout ce temps à me flinguer dans l'alcool, diverses dépressions et rejet de moi
avec tout ces conneries,  j'ai oublié ton prénom, mais je sais encore comment tu embrasses
le gout de tes baisers... un morceau de paradis sur mes lèvres
et tu parlais, cambriolages de pharmacie et autres moyens de survie, 
et tu parlais de ton enfant que tu protégeais comme une louve
et ta voix disant que tout ça devenait chaud, trop chaud
tu es cette lave qui coule dans mon coeur pour le réchauffer
tu es une justification de ces flammes qui me dévorent
tu es une aventure et un océan furieux
tu m'es précieuse et pour toi je ne suis rien
et tu as dit bonjour et je ne sais mème pas si tu m'as reconnu
et putain
t'es toujours aussi belle, déesse à l'attraction magnétique 
tu le sais si bien, les hommes sont tes jouets et t'appartiennent
et en moi
toujours le mème désir viscéral pour ton joli petit cul
(te lécher de haut en bas dans tous les sens, et tout le reste)
et tu as disparu dans ta voiture noire
et quatre jours après
l'envie de toi refuse de s'éteindre
le prix à payer pour avoir laissé passer la chance incroyable que tu m'avais offerte
en riant
tu m'aurais sans doute brisé, j'aurais du te laisser faire

mardi 11 octobre 2022

Immonde parodie du divin

Il était une fois une meilleure façon de mourir
il était une fois une folie douce lovée dans des bras chauds
il était, une fois, mais depuis il n'est plus rien
et voilà comment je me couche, brisé en deux par ce cerveau qui tourne en boucle
oh, tu voulais crier
oh, tu voulais hurler
et ta main a effleuré les étoiles et tes doigts ont plongé dans des chattes merveilleuses et brûlantes
je me souviens de moi debout dans un couloir en train de dire à la brune à genoux
"lèche mes couilles"
et elle s'exécutait, la bave aux lèvres
oh, tu voulais danser
et les putains n'étaient jamais assez belles
et tu étais une ordure et un lâche
et maintenant les putains dorment près d'autres salauds et tu es seul
mais il existe un soleil qui ne brûle que pour toi
quand bien mème tu t'obstines à t'enrober d'ombres
tout ça c'est de la peur
et un soupçon d'amertume
et tous les mecs autour de moi pourraient se taper n'importe qui quand il s'agit de baiser
mais moi, il me faut toujours un truc en plus, mème s'il devait s'agir de
déflorer un cul 10 minutes contre un mur gris dans une nuit sale
                                                    de la beauté physique et une étincelle dans les yeux et le
sourire
          quelque chose qui m'enflamme
ça ne me rend pas plus classe, ou quoi que ce soit de mieux, juste plus seul
et donc étrangement anormal aux yeux d'une société de mensonges
oh, ma poésie n'est que de la frime, trop timide, je manque tellement de confiance en moi
je n'ai nulle affinité avec la réalité
les relations humaines sont un brin complexes je l'avoue et
c'est con, je ne bande pas si je dois payer pour l'étreinte
mais souvent, j'ai du réglé un prix après l'étreinte, la cicatrice que laisse l'amour n'est jamais gratuite
nous ne sommes jamais que des fous destinés à disparaitre ce qui
explique mon dégout du raisonnable
immonde parodie du divin, mon âme est corrompue et mon coeur est impur,
Nul Dieu ne mérite de mourir pour mes péchés

jeudi 6 octobre 2022

l'esclave se prétend libre car survivre nécessite de croire qu'il existe une issue de secours

bien sur que je suis fou, les gens normaux sont tellement tristes

Je les approche parfois, ils sont tous engoncés dans leur petits soucis du quotidien
la baguette de pain à acheter, les enfants à récupérer à l'école, la collègue de travail tellement
hypocrite...

le monde est violent, terriblement violent, mais on dirait que leur vie se résume
aux trajets maison/travail avec  un crochet par le supermarché, par chez la nounou
et en dessous,
bien sur que les désirs vibrent, chacun rêve d'une autre femme, chacune rêve
d'un autre mari

si on gratte, tout n'est que vernis

je ne suis pas différent d'eux, sauf que dans bien des cas je suis ce qu'ils n'osent pas être
et j'imagine que c'est pour cette raison que la plupart d'entre eux me déteste

en tout cas, c'est pour cette mème raison que je n'ai jamais souhaité leur ressembler

je suis un esclave
-comme eux-
mais dans le miroir, je prétends être libre, 

et parfois, je me crois

jeudi 29 septembre 2022

Ne conduit pas bourré et si tu écris, relis toi à jeun sans te demander pourquoi je ne prend pas la peine de le faire

J'ai picolé aujourd'hui, et c'était comme avant,
j'avais la  folie dans le regard et le désir de retourner la ville
J'ai commencé à midi avec un vrai ami, et la serveuse que je connais à peine, 
est venu boire ses verres de rosé piscine avec nous, et m'a raconté ses trucs, son mec
dont elle est raide dingue et comment la jalousie tue leur couple
les femmes,
elles me racontent toujours tout, les viols et les coups ou bien leurs orgasmes les plus sales, tout
ce qu'elle ne disent
pas aux autres, elles se vident dans ma bouche de salope avide d'histoires
et parfois j'en fais des poèmes ou leur nom n'apparait jamais
des poèmes ou je déplore souvent de ne pas les avoir baisé, car je suis un salaud, gardons ceci
à l'esprit
et ce soir aussi, j'ai bu
j'avais envie de sentir la flamme
et il manque une petite pute pour sucer ma queue maintenant que je suis sur le canapé gris,
mais je vais me branler
faire comme si une jolie catin était là pour vider mes couilles et piétiner mon coeur et
mon âme avec ses hauts talons noirs, j'oublie ma solitude comme je peux
les femmes ne viennent plus, je prétend qu'elles pourraient tout avoir, mais elles savent bien
qu'il ne reste plus rien, d'autres ont tout emporté 
je pourrais sans doute sucer dieu pour me retrouver 25 ans plus tôt
à jouir dans la chatte d'une actrice porno aux yeux verts
ou pour me perdre encore dans une histoire d'amour rempli de flammes
histoire de bander encore comme un dingue et cracher mon foutre au gout dégueulasse,
sur le visage angélique d'une fille trop belle pour moi
et je regarde le clavier
et je vois bien que dès que je bois, j'ai encore des trucs à dire
des trucs sales qui rongent la feuille blanche
la vérité est que je me fous de trouver l'équilibre tant que mes déséquilibres me permettent
d'écrire
je me fous d'être seul dans la misère sentimentale la plus totale
je me fous que quelqu'un d'autre se finisse dans la bouche de celle que j'appelais mon amour au sombre
regard noir
je me fous que mon âme soeur, blonde aux magnifiques yeux bleus, ait épousé un homme
qui ne savait déjà plus lui parler de sa beauté il y a plus d'une décennie
comme je me fous des amis perdus et des coups de couteaux dans mon sourire, des lances
dans mon dos
et de mes lâchetés
écrire compte et
ce qui me tue, c'est la sérénité, parce que lorsqu'elle vient, je n'écris plus
je montre sur mon vélo et je grimpe des côtes, 
je vais boxer, 
je fais des analyses qui sont dans les normes
et quand je baise, j'enfile des capotes 
et le clavier m'appelle, il a faim, mais je n'ai rien pour le nourrir
merde, je tiens debout envers et contre moi car
je suis fait pour la dinguerie et la nuit, vampire assoiffé d'aventures interlopes
créé pour rouler bourré sur l'autoroute de mon enfer personnel
pour hurler à la lune quand on te demande de te taire sous le soleil
pour glisser ma main dans la culotte trempée d'innombrables désirs violents d'épouses 
infidèles -leur première tentation du fist-
et quand je mourrais, je ne veux pas de tombe
mais je veux que des femmes se caressent et s'enfoncent des doigts en pensant à moi
peu importe qu'elle soient jeunes
ou vieilles
qu'elles m'ait aimé ou non, sucé ou non,
je veux juste qu'elles jouissent
et qu'on ne souvienne de rien, sinon que j'étais un bel enfant de pute
et que certains de mes poèmes de merde
ont fait mouillé des filles incroyablement belles
(la vérité est inutile, je ne suis que ce que les mots font de moi)





mardi 13 septembre 2022

un jour j'avais une femme et je pensais que je pourrais tuer pour elle

Tu m'as quitté mais nous nous sommes vus
tu es avec un autre, et tu prends ma main
tu la colle à ta chatte et je la caresse par dessus ton jean
tu dis - je n'ai jamais trompé, c'est dingue que je puisse le faire
et prendre du plaisir -

autre jour

j'ai baisé avec une fille et je suis sorti de chez elle
j'ai ce truc, je n'aime pas dormir chez les autres
j'ai aimé léché ses seins, et tout le reste
mais quelque chose en moi me poussait à fuir

on n'a qu'une vie mais un million de rêves
alors ils nous en faut toujours plus
plus d'instants à graver sur la pierre de nos coeurs égoïstes

des nuits où je suis seul,
j'évite les souvenirs, 
dans des rues, je vois des femmes, d'autres que moi voudraient les violer
mais je ne vois pas l'intérêt de détruire l'autre

des fois je bois trop, ça m'évite de penser trop
c'est une erreur
on peut lutter contre son cerveau, enfin je crois

je ne cherche plus rien
de toute façon, ce qui me poursuit me trouvera
je me tiens au bord d'une route, et je tapine là
le monde est ainsi fait qu'il faudrait toujours porter un couteau
mais le plus souvent, j'oublie

ce n'est jamais bon de baisser sa garde

on s'en souvient au premier coup reçu

j'avance en enjambant les cadavres
je pisse sur les préjugés,
je chie sur la morale
je suis immonde, au moins vous me fuyez, c'est toujours ça de pris

et tout autour
tout est mort
j'en veux pour preuve le vide qui résonne au fond des regards que je croise

on n'a qu'une vie, mais un million de rêves, 
et autant de cauchemars


lundi 12 septembre 2022

Je me souviens avoir respiré

Nue et vicieuse devant la webcam, elle glisse deux doigts dans sa chatte,
comme lui a dit de le faire l'inconnu en face sur l'écran,
s'exhiber, obéir, se fourrer son gode rose après l'avoir sucé en gros plan pour les faire bander et
les rendre dingues de son corps de déesse
elle adore ça
comme elle aime que je lui dise le mot pute quand je la baise 
comme elle aime que je la lèche longtemps avec un doigt dans son cul juste avant de la prendre
cette fille est une salope et putain, ça m'excite de la savoir libre dans ses désirs sales
et moi, planqué sur le coté, je la regarde jouer la queue à l'air
elle aime qu'on jouisse sur sa chatte et s'endormir ainsi, le foutre collé à ses lèvres
elle pourrait sucer des tonnes de bites à la queue leu leu, il lui suffirait d'avoir confiance
et moi, j'adore son côté salope, nul besoin de drogue pour entrer au paradis,
toucher sa peau, c'est en crocheter la porte d'entrée
c'est ma chienne et souvent, ma queue est la laisse qui la garde près de moi
ça et les mots que je murmure, des mots d'amour, des mots qui salissent et asservissent,
des mots qui glissent le long de sa carotide comme la lame effilée du couteau de l'assassin
des mots qui trouvent son coeur comme le poison
j'ai ma sale gueule et des gouffres sombres un peu partout en moi
mais quand elle est là, c'est comme si j'avais une chance de tenir debout sans boiter
et quand elle part
je brûle mais je n'irai pas enfer, car c'est mon âme que je perds
ô
je suis sans doute la dernière graine de folie qui a envahi son esprit
j'ai été fait à l'image de Dieu, alors Dieu et bien laid et ceci explique le Diable
je suis la lave, je suis la flamme, l'avenir ne me réserve qu'un destin de cendres
mais j'ai fini de pleurer, la vie commence le jour où tu réalises que tu es seul(e)
pour mener chaque combat,
(l'amour aussi est une lutte, amor)
ô, il est temps de mener cette guerre et de tendre à la victoire
ô mon amour, tu es si laide dans les bras d'un autre
et moi je suis si beau quand j'agonise sur le goudron dans une autre vie, dans
une autre ville ou dans celle-là
je vieillis mais je boxe encore les mots avec la rage du perdant
et je me souviens d'une fille qui montrait sa chatte, son cul, ses seins et sa petite gueule de
pute sublime
à des types qui se branlaient et crachaient leur venin pour sa beauté et la chaleur
qui dévorait son entrejambe
et de moi
qui bandais pour elle
comme on bande pour Dieu ou pour 100 milliards de dollars sur son compte en banque



samedi 27 août 2022

une fois ou deux j'ai été beau mais plus longtemps j'ai été alcoolique

Parfois cela devient dur, d'être celui que je suis
condamné à ma solitude
seul devant la télé, seul dans mes écrits
incapable de nouer la moindre relation
une fois ou deux j'ai été beau, mais plus longtemps, j'ai été alcoolique
j'ai essayé d'être gentil
j'ai essayé d'être méchant
j'ai essayé d'être quelqu'un que je n'étais pas
j'ai essayé d'être quelqu'un que j'étais
mais ce n'était jamais assez bien
et maintenant tout est joué, il n'y a pas d'amour pour moi
et mon maquillage se mélange à mes larmes de sang et coule sur mes joues roses
et la fille me dit, 
je voulais me prostituer et tu m'en as dissuadée, je serais peut-être folle aujourd'hui
mais blindée d'oseille
et pour le reste,
elle aussi, je l'ai tellement déçue et c'est la dernière nuit où je la vois disparaitre
elle est devenue plus dure et j'en suis heureux
et j'accepte l'idée de ma laideur et de mes échecs
je suis le problème
seuls les chiens m'aiment longtemps semblent ils, mais peut-être restent-ils car
ils ne savent pas ou aller
devient dur, devient fort, renverse la vapeur ou crève hurlent les voix
et ce ne sont pas celles de mes démons
une fois ou deux j'ai été beau mais plus longtemps j'ai été alcoolique
et cela n'excuse en rien
celui que je suis

mardi 23 août 2022

toutes les femmes n'aiment pas l'argent

toutes les femmes n'aiment pas l'argent, certaines préfèrent l'or
je dis ça dans le bar et la blonde se marre
faut toujours avoir l'air d'un salaud je songe,
et maintenant, 
je cherche un endroit ou fuir quelques jours
un endroit où se dire
que je ne suis pas le pire avec lequel vivre
une façon comme une autre, de finir par s'aimer
(je me supporte de mieux en mieux)
et j'en vois rire, et j'en pleurer et tout cela ne me touche plus
- tu es quelqu'un que j'estime beaucoup, j'ai beaucoup appris avec toi a dit la fille
l'autre nuit
et plus jamais je ne glisserais mes doigts dans sa chatte, quelque chose
s'est brisé
et l'histoire est morte
et nous ne serons plus que des amis et c'est déjà beaucoup
je suis quelque chose qui vit dans chacun de vos regrets
je suis quelque chose qui meurt dans chacune de vos ombres
ma solitude vous pousse à me confier la votre
mais jamais mon chaos ne remplit le vide de votre univers
instinctivement je vous évite
instinctivement,
vous me rejetez
rien n'est jamais plus beau que la paix que suscite l'oubli
alors
le soir
je me tourne sur le côté dans mon lit,
je ferme les yeux,
et je m'endors sans remords, la seconde précédente est déjà morte
et toute ma beauté a depuis longtemps été emporté par la tempête


mercredi 17 août 2022

tels des héros

et maintenant le vent et les cendres dans la bouche,
mais tout à l'heure, elle était là, ouverte sous mes doigts
ancienne amante et moi si mauvais
elle avait besoin de ça, pour se libérer, pour être sur d'elle et de son intuition,

elle a changé, sais ce qu'elle veut
depuis toujours, je la vois déplier ses ailes et
en ce qui me concerne, est venue l'heure de son envol

vu en panoramique de quelque chose qui meurt, 
nous ne serons jamais plus que des amis
quoi qu'il en soit
elle n'a jamais été aussi belle

ne réfléchis pas trop me dit-elle en partant

une fois chez moi,

- un homme doit savoir quand il est fini et qu'il est temps de s'assoir sur un fauteuil pour
parler au chien
et attendre la fin me dis-je

tout s'achève et pour la plupart, nous ne partons pas tels des héros










mardi 2 août 2022

mes doigts dans sa petite culotte blanche

brûlures
c'est tout ce qui reste sur ma peau
de tout ce qui a coulé, de tout ce qui a séché
des incendies et de la folie
je me souviens d'elle dans robe de soirée penchée sur le capot de ma voiture grise
dans la nuit
elle voulait que je lui fasse des choses et des mots avilissants
elle voulait ma queue et tout le reste, un amour à faire bander les anges
et je valais un milliards de dollars entre ses mains aux ongles parfaitement manucurés

brûlures
je connais le mépris dans les regards, les jalousies et la méchanceté gratuite
tout à l'heure je vois une blonde magnifique
elle dit salut, tu vas bien, me fait la bise
elle aussi, l'amour l'a cassée
c'est une crème me dit ma pote, je réponds que j'en ferais bien une crème fouettée
je suis pas un type gentil
le gentil perd toujours
j'devrais faire du cash, vendre du shit, et m'introniser sugar daddy,
baiser une puce de 20 ans en échange de sacs Louis Vitton
je ne crois pas à l'innocence et l'idée de la justice divine permet de contrôler les foules
si j'avais un flingue, je pourrais tuer tous les jours

j'ai de l'espoir qui trône dans une pièce vide de mon coeur de pierre précieuse
ô mon coeur,
il faut bien que je le tue, les émotions, c'est ce qui vous ronge
j'aime la glace pour son manque d'empathie
je suis un coeur à pendre, quand enroulée dans la corde il cessera de battre,  je ne souffrirai plus
la violence tient le monde
on se nourrit de la mort, on s'enrichit dans le crime et l'exploitation
l'humanité goudronnera toujours un trottoir où prostituer son enfant

brûlures
brulures

faut que j'remplisse un coffre fort de billets verts et que je prenne la mer pour
enfin laisser derrière moi un océan de larmes
et ne me dite pas que l'oseille ne fera pas mon bonheur
j'ai déjà misé sur les gens
sur l'amour
tous et toutes, ils ont cousu mes lèvres, enchainé mes sourires

brûlures
brulures

à chaque pas de danse que j'esquisse,
des flammes mortes courent le long de ma peau
et dans ma main, mes doigts supplient pour une gâchette sur laquelle appuyer
si j'avais un flingue je pourrais me tuer les jours
je vis en sachant que la drogue faut la vendre sans jamais en prendre
pour planquer mes rêves d'évasion
j'veux des paradis fiscaux pas artificiels, 
le cash c'est la liberté

ce monde et cette vie sont mes brûlures
et pour barrer le feu
faut que je baise et que dans le petit matin,
je trace la route seul,
un milliard de dollars dans la valise noire sur le siège arrière

dans le miroir fêlé, le reflet de la brûlure du temps, mon visage vieillissant
chaque ride est une défaite, la vie m'a baisée et je me suis laissé faire
j'avais des rêves quand il m'aurait fallut des buts
mais j'ai l'esprit sale et revanchard,  tombe la nuit et 
coeur à pendre cherche cul à prendre
punchlineur, je défonce le clavier avec tous mes KO debouts
j'oublie la ponctuation pour taper du poing
et de toutes les brûlures
je fais des diamants,  
au grand dam de toutes les groupies de la pureté immaculée
je glisse ma main dans la petite culotte blanche de la poésie
je lui murmure à l'oreille mes saloperies, 
et sous mes doigts fous, elle mouille fort


mardi 26 juillet 2022

SUV

fin du monde sans extasy en prévision
exit la vieille BMW coupé, demain j'ramène un SUV à la maison
j'deviens monsieur tout le monde, chauve quinqua encore un peu dans le déni pour
son port de lunettes de vue
j'ai payé le crédit immobilier, et j'ai pas les flics au cul
ça fait bizarre de ressembler à un type normal
j'rentre plus beaucoup bourré
depression et désespoir, il ne s'est rien passé, mais ça aurait pu être pire
j'pensais pas vivre si vieux, j'pensais pas tenir
à peu près debout,  dixit ma tueuse j'ai la démarche chaloupée 
(mais mon âme boite dixit moi-même)
j'voulais être un tueur, mais j'étais une erreur
j'ai jamais eu la grande vie, mais j'ai jamais eu votre vie
je vais crever avant la fin programmée génétiquement,
faut qu'j'tienne pour le chien
planté sous les caméras de surveillance, 
j'voulais être un tueur, j'étais mème pas un dealer
j'ai jamais vendu du rêve, je préférais offrir
elle avait de jolis lèvres, j'voulais y lire mon avenir
elle a pris mes rêves pour en faire des avions de papier
comme une forme de diversion, je ne l'ai pas vu s'échapper
la nuit, personne ne pense à moi
et je m'étouffe à chercher un plan pour faire de l'oseille, 
j'ai plus l'âge pour changer la schnouf contre des billets verts
tout ça parce que la liberté s'achète
et l'amour se tache ça sert à rien que j'm'entête
chauve quinqua surement pas conçu pour se montrer sage, j'ai encore des trucs qui suintent
et faudra bien, que j'arrache les yeux de ces mensonges que vous prétendez être la vérité
ô tout ce qui brûle n'est pas mort
ô tout ce qui brûle, c'est toujours ce qui m'a rendu vivant
j'étais pas fait pour faire de l'oseille
35 heures par semaine
j'étais pas fait pour le cynisme de votre capitalisme
et ces images dans ma tête, ma queue dans une chatte, mon doigt dans un cul
y a rien de sain la dedans
mais tout ce que j'ai de malsain n'est pas ton sang sur mes mains
et vos regards assassins glissent sur ma peau de satin et laissent de marbre ce coeur mortel
j'voulais être la fureur, mais je n'étais que la peur
exit la vieille BMW coupé, demain j'ramène un suv
je n'ai jamais voulu vous ressembler et voila que ça arrive
je n'ai jamais voulu vous ressembler et vous me l'avez fait payer
faut toujours du cash dans les poches et une lame dans la manche
je me déplace dos au mur
ça m'évite de miser sur la confiance
et quand ma queue se dresse,
j'pense à une fille qui n'a jamais vécue ailleurs que dans ma tête
ça m'évite les désillusions
et dans la rue, les petits culs ronds s'éloignent toujours de moi
et l'autre jour au mariage, les yeux étaient verts
et c'était comme si j'avais oublié toutes les défaites
et quand j'ai pris la route, je souriais, enfin je ne voyais plus l'amour comme une revanche
et certains pourraient croire que je vais mieux
et pourtant
je me connais assez pour savoir que
je ne peux pas prétendre avoir renoncé à la vengeance