mercredi 25 janvier 2023

horizon morne

J'ouvre les yeux et je pense à une autre
une autre fille
une autre fois
une autre fête
il me faut toujours quelque chose d'autre
je fais des doigts d'honneur quand je passe devant un cimetière
j'veux pas finir là, y a trop de monde pour moi
désespoir c est tout ce qu'il me reste à étreindre
je voudrais que coule le maquillage sur tes joues de princesse
mais ne pleure pas pour moi, offre tes larmes à d'autres
en ce qui me concerne
je préfère que tu me détestes
y a des soleils morts dans tous les regards
t'étais en croix sur mon lit à barreaux, perforée par ma lance de soldat 
et tu disais, vas y, défonce moi
je me disais "j'ai volé le feu dans les mains
                                                           de Dieu"
et je te l'offrais
hier
je buvais au comptoir avec une fille magnifique et trop gentille
elle perdait aux jeux à gratter et me racontait quel fils de pute est son ex
elle a jamais su choisir ses mecs, mais sans doute dis-je ça car elle n'a jamais
voulu
de
moi
samedi, 
plan cul à la maison peut-être
de la baise pour oublier le mal être
se sentir moins seul
certaines nuits, j'ai reçu des caresses qui égalent les promesses
ça m'aide à relativiser nos moments
allongé sur mon lit, tu grimpais sur mon visage et je devais bouffer ce rose jusqu'à ce que tu cries
rien à cirer de plus baiser avec toi mais j'aimais bien quand tu épluchais une orange pour moi
pendant qu'on matait un film sur la télévision
le jour est une cicatrice qui courre le long de mon obscurité
étrange de ne plus être en manque
bizarre sensation, celle du vide en moi, mais on s'habitue à vivre dans un
endroit trop grand, malgré le froid
d'accord, d'accord, ça fait un point pour toi beauté perverse
je suis le fou qui écrit sur les murs de l'égout où se déverse toute la merde du monde
une fille m'envoie un message, elle a aimé mon dernier poème mais pourquoi toujours parler de baise ?
moi, je pensais qu'il était facile de comprendre que le foot ne m'intéresse pas
elles veulent de la beauté dans les mots
et de la passion dans les actes
moi je suis doué pour la crasse et les griffures
bébé, je suis quelque chose d'horrible et je ne sais surtout pas aimer comme dans les livres
horizon morne
si j'étais un vieux peintre,
je n'aurais qu'une seule oreille





vendredi 20 janvier 2023

Poème à lire en comprenant bien que la plupart des femmes que j'ai désiré ont refusé mes avances

soul
a nouveau de la vodka dans le sang
ça fait si longtemps et c'est toujours aussi bon
c'est comme toutes ces fois où j'étais dingue, où
la nuit naissait, vivait, mourrait, pour moi
et on ne se rappellera pas de ma vie, mais si on devait s'en rappeler
on dirait
il a bu et il a aimé
puis
il a aimé et il a bu
les gens ne voient que ce qui les encourage à boire
on oubliera le sang versé, on oubliera que je n'étais juste pas fait pour ce monde
et que sans l'écriture et beaucoup de chance
je serais mort ailleurs seul et abandonné, peu importe le trottoir où la pute achève sa misère, il est 
toujours gris
et soyons clair, rien n'est encore joué pour ma faim, c'est étrange pour moi
de tenir a peu près debout
sans
trop
tituber, alors il m'arrive encore de vouloir le monde
comme je veux la jolie fille aux bas noirs croisée dans la rue
je ne suis seul que pour peu de raisons, comme n'avoir jamais gagné à la loterie
ou manqué de volonté pour escalader les marches jusqu'au podium
je me souviens que des fois des gens m'ont dit "trouve-toi un éditeur" mais je
préférais espérer me faire lécher les couilles par une éditrice aux yeux verts rendue folle de désir par
la teneur parfois hautement érotique de mes écrits, c'est te dire la hauteur de mes ambitions littéraires
de tout ça ne ressort qu'une morale, l'amour ne vous sauve pas, l'alcool ne tient qu'une promessse, il finit
toujours
par
vous
tu-
-er
donc, ne pariez ni sur l'un, ni sur l'autre, contentez vous de trouver un plan
pour faire du pognon,
de ne dépendre de personne, encore moins de substances fussent-elles licites
baisez autant que vous pouvez mais ne violez pas
si vous devez mentir, mentez, la plupart des réussites sont bâties sur un mensonge, si vous
ne me croyez pas, penchez-vous sur les religions avec un oeil athée
un jour quelqu'un m'a demandé : il y a vraiment des femmes qui t'envoie des photos d'elles nues ?
(l'avantage de parler principalement de cul dans mes poèmes)
j'aurai pu répondre que tant que ça arrive, ça veut dire que je sais encore poser
une phrase sur le papier, parce que les éditeurs n'aiment que ce qui se vend, jamais le risque, tandis
que le désir d'une femme
s'il nait entre ses reins doit quand mème être gagné si tu veux qu'elles s'abandonnent pour toi
mais je n'ai jamais aimé developper ma façon de penser ailleurs que dans des poèmes trop longs
donc
à cette personne j'ai juste répondu, oui
et maintenant, sur mon canapé, la bave aux lèvres, j'attends des photos osées
des paroles provocatrices
l'attente est une illusion
une façon de masquer mon désespoir
il arrive que je
songe à blonde aux yeux bleus comme le bonheur
ou à la fille au cul rond parce que j'aurai pu les aimer et que les femmes que
j'aurai
pu
aimer
sont devenues rares,
mais pas aussi rares que celles qui pourraient m'aimer
étrange délicatesse du fou dont le coeur ne bat jamais et accepte avec resignation
qu'aucun ne batte pour lui, il ne m'en faut pas plus pour comprendre
que j'ai déjà perdu le combat de l'existence
d'autres nuits, je me souviens de corps avec lesquels j'ai baisé pendant des heures, des jours, plus rarement,
des mois
je bandais tel un Dieu lubrique et elles trouvaient toujours quelque chose de beau en moi
je fuyais avant que la laideur de mon âme apparaisse et voile leur regard
peu importe que je les ai aimées ou juste désirées, le sexe possède sa propre existence en dehors
des sentiments, j'aimais griffer, mordre, rougir la peau de leur fesses fragiles, lécher, et me repaitre
de leur parfum
tout ça est loin,  en ce moment, je vois cette fille, depuis des années on baise quand elle a envie
c'est une baiseuse, la cérébralité n'est pas son truc
il faut la défoncer, le reste, les mots, les claques sur le cul, ça ne la dérange pas, mais il faut
bien qu'elle sente la queue dans sa chatte, sinon
elle passe à autre chose. A une époque, dans son répertoire téléphonique, elle nommait bob tous
les hommes avec qui elle couchait. Il y avait, bob, bob1, bob2 etc... Quand elle changeait de téléphone,
elle jetait les numéros et recommençait avec les suivants. A nouveau Bob, bob 1, bob2... 
et puisque j'aime me la péter, arrogance de l'écrivain raté, notons que j'ai
survécu à des dizaines de bob et pas mal de répertoire téléphonique dans 
lequel mon numéro était toujours associé
à mon prénom
j'aime les âmes libres et elle pense que je suis fou, cela et notre désir commun de n'imposer
aucune règle ou chaine à l'autre suffit à poser les bases d'une relation durable, saine, équilibrée
(je ris en écrivant ces mots)
quand elle veut me voir, elle appelle. 
quand on se voit, si elle veut baiser, on baise, si elle ne veut pas on ne baise pas
mais je ne suis pas qu'un sextoy pour elle, elle me considère comme un ami
et je suis fier de ça aussi
l'époque est bizarre
il faut laisser les femmes approcher les hommes et non l'inverse, ça m'arrange car ça me fait une excuse
pour ne pas réussir à coucher 
ou à
aimer
ce genre d'attitude finit par me faire apprécier la solitude, voilà où je m'enferme pour un trop longue peine
je n'ai jamais vraiment cru qu'une femme puisse me donner de l'amour longtemps
je n'ai jamais vraiment été intéressé par une carrière, mème littéraire
je voulais un ou deux jackpot
un cul un peu plus parfait que celui que baise le voisin, quelques millions d'euros
sur un compte en banque...
je n'avais pas forcement tort, mais je composais peu avec la réalité
derrière l'étincelle d'un regard se cache souvent des plaies profondes
des désirs sombres et inavouables
tout le monde joue le jeu de la lumière,  mais l'obscurité refait toujours surface
j'embrassais des paupières et buvais des larmes de sang
vous étiez si belles mes amantes, je n'étais juste pas l'homme qu'il vous fallait
et vous le saviez, vous aviez soif d'une normalité qui n'a jamais vécu
en moi
les années passent et tout ça n'a plus de signification
si tu es un homme
le temps t'offre du bide en échange de tes cheveux et de tes érections,
(Il se montre encore plus cruel envers les femmes à qui il vole presque tout leur pouvoir)
c'est un mauvais deal mais on ne peut rien changer à l'ordre des choses
avec le temps j'ai appris que
la laideur prépare à la vieillesse, les deux te rendent invisibles aux yeux de la beauté
monde étrange, 
je connais des putes qui ont fait plus de pognon en suçant la queue sale de violeurs
que Van Gogh de son vivant en mélangeant d'apocalyptiques couleurs
je pense que les putes ont fait le bon choix,
si elles ont eu le choix  et pu garder l'argent
(je ne parierais pas la-dessus, nous sommes dans un monde régit par le masculin)
nous voyons la main de dieu dans un coucher de soleil
sans doute pour nous convaincre d'oublier que le
diable joue à cache-cache derrière nos prunelles d'adultes responsables
voici les rues où je marche, les trottoirs où je tapine, là où je dois survivre




lundi 16 janvier 2023

La fille qui aime les coups de cravache

un soir en rentrant, il s'est arrêté sur un parking et il m'a offert à un homme
d'autres sont venus regarder pendant qu'il me baisait et je flippais un peu de ce qui risquait
d'arriver, une autre fois il est venu avec un ami,  ils se sont occupés de moi, j'avais les yeux bandés et 
je ne savais pas qui faisait quoi, c'était très excitant

c'est une fille étrange et magnifique, qui aime les coups de cravache
qui est fière d'avoir eu un orgasme dans la douleur de ses seins qu'un homme pinçait

devant sa cam, elle se caresse et je savais quelle passerait sa langue sur les lèvres
en le faisant

je n'ai pas besoin de voir ton corps juste tes yeux dis-je
mais sur le dos ou à quatre pattes,
elle s'offre à l'objectif et me montre tout

c'est la nuit
et elle protège nos âmes impures de votre normalité
je  m'imagine lécher sa chatte que ses doigts effleurent à sa guise
elle veut voir ma queue et pendant qu'elle se donne son plaisir comme elle le désire,
prenant bien son temps
je me branle pour elle et ses yeux enflammés

elle veut des mots aussi
alors je parle pendant qu'elle gémit
des choses sales jaillissent de ma bouche, la couvre d'avilissants diamants

elle est belle
tellement belle

c'était inattendu dira-t-elle

et 
brulante berceuse
je m'endormirai enveloppé dans la musique de son corps, 

a elle aussi, j'ai volé un peu de sa lumière






dimanche 8 janvier 2023

Paranoïa du dimanche soir

les femmes intéressantes sont amoureuses de types totalement inintéressants
il faut le savoir
et faire avec
une grosse queue ne fait pas tout, une grosse voiture c'est parfois mieux
moi, j'ai eu ma sale gueule pour jouer contre moi,
ma sensibilité aussi, sans oublier mon incapacité à m'intégrer dans la course à la réussite
le statut d'outsider ne tient que si tu finis placé
et maintenant que les groupies ne m'envoient plus de photos d'elles nues
il me reste la paranoia et les jeux d'argents
depuis le début je sais que la poésie ne rend ni riche ni célèbre
mais quand j'ai lancé cette folie là,
je voulais juste écrire à ma façon, je voulais que ça ressemble à un ring de boxe
à une partie de baise déchainée
je me foutais que ça plaise, je ne voulais surtout pas qu'on dise que j'écrivais
comme truc,
ou bidule
je voulais qu'on voit que c'était ma paire de couilles à moi sur le papier
et je n'ai pas changé d'avis depuis, chacune de mes faciales littéraires doit porter
ma signature en filigrane
histoire que ta jolie gueule se souvienne de moi !

le miracle de l'écriture n'est pas grand chose
face au miracle d'une femme qui dit oui à ton désir
mais le vrai miracle de ma vie
fut un jour, de tenir dans mes bras une femme qui ne tentait pas de me changer.
résultat, c'est elle qui a finit par changer
et quand ce fut fait, elle me quitta

des fois je me regarde dans une glace et je me trouve vraiment barge, on n'a l'estime de soi qu'on s'offre

j'aime les filles faciles, celles qui ont la baise dans le sang
celles qui se laissent prendre dans une alcove ou sur un capot de voiture
merde, ne venez pas me dire que ces filles ne se respectent pas,
tout le monde masculin veut une de ces filles, personnes ne veut d'une vierge raide comme une bout de bois
qui ne sait pas sucer
on veut un corps brûlant qui nous colle au mur et griffe nos épaules
des parties de culs qui durent du soir au matin
de quoi s'évader de nos prisons quotidiennes
c'est ça ou la drogue mec, moi je veux une cinglée du cul  possédant le sens de l'humour
le genre qui me tient par la bite plutôt que par la main, rirait à mes blagues grasses et oublierait de 
me mentir
une qui mord la peau et jure que la poésie c'est de la merde

dans mes yeux milles soleils sont morts, mais il reste encore de quoi incendier ton monde

paranoïa du dimanche soir
Les rues ne sont jamais assez désertes et nul baiser n'est innocent

dimanche 1 janvier 2023

Premier poème de 2023

Premier poème de 2023
une fille qui ne sait pas que j'écris m'envoie une photo de sa chatte dans de la résille
elle dit,   tu es une belle personne, 
je décide d'approuver, ce sont toujours les femmes qui voient en moi
des trucs beaux

je n'ai pas bu pour fêter la nouvelle année
je n'ai pas trouvé ça triste

je songe que les filles qui veulent de moi,
le font souvent car elles me trouvent différent
mais toutes rêvent d'une vie normale, autant dire que c'est fichu d'avance

c'est devenu rare mais
j'aime bien quand mes mots poussent des femmes à m'envoyer des photos d'elles nues
j'aime encore plus quand elles dénudent leur âme et m'offrent tour à tour leur
lumière et leur obscurité
je suis toujours autant rempli de désir pour une langue agile sur mes couilles auréolée d'un regard
enflammé
mais rien ne vaut l'instant où elles m'offrent ce que d'autres n'ont pas déjà eu, leur secrets

trouve quelque chose qui ne te tue pas
bonne résolution de la nouvelle année

trouve le bonheur

et ne compte sur personne pour te l'offrir
il te faudra le voler
ça fait partie du jeu

étrange que des mots sur le papier puissent enflammer des coeurs et des culottes
mais pas tant que ça
je mens moins ici que dans votre réalité
et si on aime tout ce qui est tiré par les cheveux, on peut se dire que tous ces poèmes déjantés
c'est aussi ma langue qui s'enroule
autour de votre bouton rose

parfois aussi, on a besoin d'autre chose
si tu te sens seule
sache que je t'aime
et ne me pardonne pas de ne pas savoir l'écrire










2023

je vous souhaite, la santé, le bonheur, des aventures belles et merveilleuses, aimez, baisez, que la folie de ce monde ne vous empêche pas d'être dingue ! soyez ce qui rend votre vie belle et vous rendrez celle de vos proches brillante comme un diamant pur, je vous souhaite tout ça et un peu plus aussi :-)