dimanche 29 octobre 2023

Une heure de plus à piccoler

changement d'heure, une heure de plus à dormir ou clairement, à picoler,
ça devait être un comptoir rapide, mais la brûlure est dans mes veines, chope le cœur
les tripes, le cerveau, l'âme, je ne sais pas que je fais là, je devrais être ailleurs
seul
avec le chien à tenter de calmer ma folie, mais ce soir, le démon rit, je pars en vadrouille avec un ami
comme au bon vieux de temps de la déchéance
on s'arrête à plein de comptoir pour boire ou manger un truc
dans un bar la serveuse rit, fini par nous offrir à boire, 
autre endroit, la serveuse à lunettes ne m'apprécie pas, je m'en fous, elle ne provoque rien en moi
je parle avec une brune, une blonde
on parle de l'amour et des relations humaines, les filles disent que j'ai raison mais oublié la teneur
de mon discours, sans doute ai-je encore préché que le gentil perd toujours, 
la brune me dit faut changer ta manière de
voir les choses, 
peut-être suis-je devenu vieux et triste, peut-être que je vois le monde sans
ses artifices
étrangeté de la nuit, partout des gens trop jeunes pour moi, trop pris dans façon leur d'être
tout ça me fait comprendre que mon temps est passé,
je devrais être ailleurs, mais partout je suis seul, alors ici aussi, ça fait l'affaire
la blonde et la brune sont douces et gentilles, je les aime bien, elles portent une douceur infinie dans
leur yeux
à un moment, un groupe rentre, une brune frisée soutient me regard, je lis une folie qui
colle à la mienne, d'instinct, je sais qu'elle est cinglée, et sans doute a-t-elle le
mème jugement sur moi
 je suis heureux d'être trop vieux
avec encore des cheveux et le ventre plat, c'est avec qu'elle que j'aurai voulu repartir et 
en cas de succès cela
aurait été brulant et dingue
je suis malheureux trop vieux 
avec encore des cheveux et le ventre plat, c'est avec qu'elle que j'aurai voulu repartir et 
en cas de succès cela
aurait été brulant et dingue
putain, trop vieux pour approcher les barges, pas assez pour ne pas le désirer
quand tu as chevauché l'incendie, tu rêves jusqu'au bout d'un nouveau tour de piste

autre endroit, autre lieu, je revois des visages connus, des gens qui sourient en me voyant
une fille que je connais vient me parler, ses yeux sont bleus et ses cheveux châtains
j'entrevois une autre fille très belle, je croyais qu'elle avait quitté la ville, peut-être
n'est-elle que de passage, elle est grande, fine, les visage ovales et les pommettes hautes,
il y a quelques années, j'étais à son boulot et j'avais voulu l'inviter à un plan à trois avec mon
plan cul, son collègue qui
est aussi un ami n'a pas passé le message et quand je lui en ai parlé, elle avait dit :
- je serais venu, j'aurai bu avant de venir parce que je n'ai jamais fait ça, mais je serais venu
mème si j'avais bien conscience que sa venue aurait été plus lié à la brune d'un mètre 77 qui
était la tierce partie de l'histoire, plus qu'à moi, chauve et ventru, j'avais pris ça pour une
victoire sur le quotidien
elle est là et j'aime sa nouvelle coupe de cheveux, mais trop loin, elle ne me voit pas 
et j'en pleure. j'aurais tant besoin d'une jolie petite chienne comme elle au bout d'une laisse, mais
soyons réaliste, cela m'aurait évité de me faire ridiculiser une fois de plus par une petit jeune, en ce qui me
concerne elles font preuve d'une science du râteau sidérante, 
au moins, je rentrerai sans défaite et ce, mème
maintenant elle doit approcher les 30 ans et un jour elle m'a affirmé qu'elle aimait (peut-être)
les vieux un peu pervers, ceci pour expliquer les tonnes de regrets qui noient mon cœur angélique
quand je quitte la place
on change de boite, autre ancien lieu de perdition que je fréquentais avec la ferme
intention d'y trouver quelque chose, moi ou un être aimant, parfois sa propre utopie est l'excuse
pour toutes les défonces
une brune qui était tout le temps explosés quand on la croisait il y a dix ans fait la bise
à mon  pote mais ne me reconnait pas, un quart d'heure après elle vient
me dire bonjour, je note qu'elle ne m'embrasse plus sur la bouche, plus aucune ne m'embrasse
sur la bouche alors que je les embrassais toutes ou presque à l'époque
désolé je ne t'avais pas reconnu dit-elle, tu es toujours aussi belle je réponds, elle
arbore toujours un décolleté plongeant, comme avant, vu merveilleuse sur sa poitrine opulente
- arrête !
- non c'est vrai 
et je le pense
elle disparait, on boit un verre, encore un, on a bu des litres d'alcool, je ne sais mème pas comment
je tiens debout, je devrais être tombé, trop longtemps que je n'ai pas avalé la foudre liquide, je
n'ai plus l'habitude mais
c'est comme si tout ça n'avait aucun effet sur moi, comme si j'étais blindé, un foie en kevlar
et des veines en titane
je suis le plus vieux de la boite, j'étouffe, la ville est remplie de gens qui boivent, prennent de la drogue, baisent, se font du mal, se frappent, rient, pleurent, le monde est en train de mourir mais pas ici
pas ce soir
pas comme ça
je finis ma vodka, je pars, ici comme ailleurs j'ai toujours été un étranger, je n'ai jamais eu ma place
et quelqu'un s'est octroyé ma part du butin
je rentre à pied et personne ne fait chier mes 100kg de détresse chauve
le chien est heureux de me revoir, pisse dans le jardin
au matin, je me réveille
pisse à mon tour mais dans le chiotte
retourne me coucher
me branle en pensant à des trucs bien tordu
jouis
me rendors sans penser que je vais passer la journée à chier mou
me rendors en sachant qu'il n'y a aucun sens à tout ce cirque
Dieu s'est bien foutu de notre gueule

vendredi 27 octobre 2023

Traitre

l'après midi se pointe et je suis le monstre qui hante
ton paradis intérieur

bébé l'amour c'est pour ceux qui veulent vivre avec quelque chose à perdre

ciel gris surplombant l'étreinte et quand je te laisse épanouie
le monde ordinaire me guette et l'avenir me déchire
faut que je trouve une ruse pour ne pas retomber dans les entrepôts

ma poésie tapine mais ne rapporte rien

arrache mon âme de mon corps que disparaisse le poids de mes péchés
manque une peau à lécher
quand tu tournes en rond quelque chose finit toujours par te rattraper
dixit le roi de la fuite en avant que je suis

nul héroïsme dans ma défaite
il aurait fallut se lever et tenir debout contre le vent pour pouvoir tomber
dans la boue je me noie depuis le commencement

petite pute que je suis, j'ai trahi jusqu'à mes rêves





mardi 24 octobre 2023

la baise et mon chien sont mes seules joies

la baise et mon chien sont mes seules joies
(la poésie aussi mais je l'avoue rarement à haute voix)

je suis revenu et tu es à nouveau à genoux, à sucer ma queue en gémissant
j'aime venir jusqu'à toi

sur ton lit, à quatre pattes, offerte et je te prends
je griffe ton dos, tu gémis, 
avec l'ongle de mon pouce
sur ta peau blanche
j'écris VINCE, 
l'artiste doit toujours signer son oeuvre

après, tu dis
"c'est vraiment bon d'être ta pute"

en souriant, je laisse courir ma langue sur ton épaule, je lèche ta peau et la sueur due à l'étreinte
plus nous avançons dans l'âge, plus tu deviens chienne et moins je baise bien, la vie
est injuste et le temps sans pitié

tu rallumes l'ordinateur à 14 heures, nous pourrions être libres si nous étions riches
mais nous ne sommes qu'esclaves
le monde des humains invente des maisons, des voitures, des vêtements, des téléphones, des ordinateurs
des docteurs, des prostituées, des institutions publiques, des mécaniciens, un milliard
de petite choses plus ou moins inutiles...
le travail est la chaine qui nous relie à l'argent qui permet de se payer
tout ou partie de ces choses et nous empêche de baiser jusqu'au soir

heureusement il y a ta chatte, ta bouche, tes seins, tes longues jambes et ton cul pour fuir toute
cette réalité sordide
heureusement il y a toi, resplendissante, sourires à foisons et chaleur animale entre tes cuisses

je fais une photo de ton cul, "pour illustrer le poème que j'écrirai" je précise

tu te marres. 
Mon cul est moche dis-tu
je me permets de ne pas partager cette avis

A nouveau,
Je bouffe tes barres au chocolat et les bonbecs que tu as acheté par seaux pour les gosses
qui vont venir frapper à ta porte le soir d'halloween.

puis, je te laisse bosser,
je reprends la route
au drive du fast-food, je souris à la borne en commandant de la malbouffe
je souris à la caissière
je souris à celle qui prépare ma commande
quand j'ouvre le sac, je m'aperçois que j'ai eu droit à un sachet supplémentaire de frites
l'humanité dans son ensemble sous-estime la force du sourire mais je ne commets pas cette erreur

je mange sur un parking en bord de route nationale,
le temps est gris mais mes yeux sont verts comme la liberté de l'âme
près des arbres
un type aux cheveux blancs arrête sa voiture en catastrophe, sort et pisse à trois mètres de moi
je m'aperçois que la dashcam collée à mon pare-brise tourne encore
je me dis que je pourrais poster la video sur des sites de porno gratuit

de nouveau seul, je mastique tout en pensant à ta chatte et à ma queue à l'intérieur
la chair conduit à l'enfer dites-vous, 
concentré sur ma damnation
je vous laisse vos croyances, vos guerres et vos massacres

la fin du monde est proche et rien ni personne ne semble en mesure de l'empêcher
mais je voudrais continuer à baiser jusqu'au bout, la baise me parait plus nécessaire
que la religion, que l'économie, que la littérature, que la haine, que la folie, que les viols,
que les coups, que les insultes, que les pains au chocolats, que la réforme des retraites
que la paranoïa, que dénoncer son voisin... que l'humanité

les gens sont devenus fous et ce monde brûle

le monde brûle et je pense à baiser
le monde brûle et je me dis que je n'ai plus beaucoup de temps

pour une fois je ne me mens pas à moi-même, nous n'avons jamais le temps







mardi 17 octobre 2023

Souffle court collé à ton corps nu

gluant de sueur, collé à ton corps nu et provoquant
positions diverses, insultes et trace de coups sur ton cul de pute sublime
je t'ai baisée
comme un mec de 53 ans, avec des hauts et des bas, avec le coeur qui s'emballe
et les poumons qui manquent de souffle, 
mais ça va encore,
pour un type de mon âge

tu as l'air contente, tu me files tes codes Netflix et tu ne veux pas que je participe
aux paiements, si je promet de revenir te défoncer plusieurs fois par mois
ça me fait marrer, me voici élevé officiellement au rang de pute

et je bouffe tes barres chocolatés et boit ton eau pétillante
j'ai aimé, te donner des coups de cravaches et le reste, 
il semble loin le temps, où je voulais me tuer
je suis un type sans avenir et sans talent, il me reste encore ta chatte pour croire
que la tendance peut s'inverser
déclaré looser jusque dans les cieux, je me sens en veine dès que tu m'embrasses et écartes
tes cuisses de divine salope

ce soir, j'étais à la boxe thaï, j'ai jamais été bon et j'ai pris de bons coups, je n'ai plus l'âge, mais
ça garde intact
une certaine vivacité, limite l'évolution de l'obésité mais ne fait pas repousser les cheveux
le monde entier part en couille
apocalypse en perspective, je trouve que je ne baise pas assez au vu de ma disparition future

dès fois je croise des femmes, je sais que je pourrais les aimer, mais je suis trop vieux
pour les sentiments, trop vieux pour me tuer à coup de coeur brisé, trop vieux pour mourir

je regarde ce monde s'étouffer dans la haine et la cupidité
la poésie et une jolie chatte à lécher me suffisent pour tenir
j'aime te baiser parce que tu n'as pas besoin de plus, tu dis i love you, mais tu me parles aussi
de cette italien qui t'a fait jouir trois fois avec ton sextoy connecté et qui t'a invitée chez lui
c'est cool
de ne pas être impliqué plus que ça
d'être pote
et de baiser,
ça dure plus longtemps que l'amour
ça dure plus longtemps que les mensonges promis et le quotidien qui use les regards et le désir

je ne prétends pas détenir la solution, le moindre souffle de vent me déséquilibre
mais je ne ressent plus le besoin de boire et de sortir jusqu'au petit matin, plus besoin de noyer
mon âme dans la folie brûlante des nuits dingues
je ne regrette rien, j'avais des amis, et si nous n'avons pas rendu ce monde meilleur tout au moins
avons nous fait en sorte qu'il ne soit pas pire
mais c'est mieux, la quiétude, à taper des poèmes merdiques sur le clavier noir
à regarder le chien sur le canapé, à me branler sur du porno gratuit
bien sur, j'aimerais que tu sois plus souvent près de moi, à me lécher les couilles avec
ta jolie langue de chienne en chaleur

ou peut-être

que j'aimerais être amoureux, sentir encore en moi le danger d'un coeur qui bat
(après tout
je suis un homme
qui n'apprend rien)

je cesse de réfléchir vu que
rien n'a d'importance, la poussière prendra nos os sans se soucier de nos dieux ou de la couleur
de notre peau
quand viendra l'heure, jetez mon corps dans la fosse commune
et d'ici là,
laissez vos femmes m'envoyer des nudes et des poèmes de cul
laissez mes nuits brûler mon âme
laissez la folie guider mes doigts sur le clavier
l'adrenaline est la meilleur des drogues
la poésie est pure mème quand ce sont mes doigts impurs qui la caressent entre deux portes

tous
nous aspirons au ciel mais c'est la nuit qui nous prend

















samedi 14 octobre 2023

De la baise sale et des sourires

il y a eu des femmes et des désirs, il n'y a plus que toi
en ce moment, tu dis que c'est parce que je n'essaye plus
peut-être que je m'en fous, que rien ne batte ni ne brûle en moi
la baise sale avec toi, c'est bien, pas d'implications, pas de pertes d'équilibre

tu m'appelles un matin, tu veux du cul, c'est ce que tu m'écris
tous les jours, 
tu es une des plus chaudes, j'aime cette vie qui coule
entre tes cuisses

je dis ok, je viens, 
une heure de route
j'arrive du temps de midi, non, je ne désire rien boire, je préfère t'attirer contre moi

ta peau, l'embrasser, la gouter

tu porte robe noire courte, bas résille qui font jarretelles,
tu es excitante, debout, le cul collé contre ma queue, la main dans ta culotte sexy de petite chienne
qui veut se faire baiser
je branle ton clito et
tu jouis
vi
te

sur ton lit
je te baise, tu cries, je claque ton cul, mes mots
sales
les tiens en réponse
tu dis que tu tapinerais pour moi, qu'il me suffirait de t'amener des clients

tu serais une divine putain, dieu ferait la queue pour te baiser
dieu paierait pour te baiser

je suis chanceux de t'avoir te dis-je en enfonçant ma queue dans ta bouche de suceuse
chanceux d'avoir dans mon quotidien une baiseuse telle que toi, 
avec tes longs cheveux noirs et cette faim de cul
chevillée dans ton ventre blanc

tu m'apportes ta cravache, tu apprécie de plus en plus ça maintenant, les coups
petite pute masochiste qui répète "tout ce que tu veux, fais moi tout ce que tu veux" quand je la baise

pendant de longues minutes, je fesse, je cravache ton cul, ta chatte
tu cries, tu aimes ça, la peau rougie, ça me plait
salope

tu dois reprendre le travail, te pencher à nouveau sur le clavier dans ton bureau
mais tu t'en fous, alors on baise encore, 
sur le canapé
sale pute dis-je essoufflé
grosse pute corriges-tu
je souris, ça me va aussi

"ta queue est faite pour ma chatte et il n'y a que toi qui comprenne et accepte mon esprit tordu"
(que dire du mien ?)

Je repars en milieu d'après midi, après avoir bu de l'eau pétillante avec de la menthe
déglingué au passage le paquet de barres chocolatées 

tu souris quand je pars, je me sens bien moins bon qu'avant dans le plumard avec toi, 
putain de temps qui passe et n'épargne rien, vieillir c'est se faire écorcher vif bande de peau
par bande de peau
mais puisque tu souris
je décide que je ne suis pas encore tout à fait mort,  après tout,
être chauve évite les cheveux blancs et donc les interrogations dans le miroir

je m'arrête au fast-food, mange sur le bord de la route nationale, il fait beau, 
arrivé chez moi, je prend le chien et l'amène courir dans les bois,
de retour, j'allume l'ordi, je bosse, il faut payer les factures et souscrire aux règles du système

tu m'écris dans la soirée, des trucs cochons bien sur
tu as encore envie
moi aussi

chacun chez soi
on se branle

dimanche 8 octobre 2023

dimanche et pensées assassines

l'amour ne sauve rien ni personne, les hommes et les femmes au cœur brûlé le savent bien
pour l'amour, il convient toujours d'être un peu pute pour tirer son épingle de ce jeu de dupes
je pisse sur les relations à long terme, je prie pour en avoir une, je vis dans un tempo décalé
j'ai besoin d'une femme pour oublier que je suis un homme

il y a différentes sortes de rage, souvent je baisais fort pour me rappeler que j'étais vivant
pour oublier les regards éteints où je lisais la certitude de ma mort à venir

vivre plus fort est un besoin auquel je m'abandonne
envoie une photo de ton cul rond, je veux lécher tes seins et tes lèvres peintes

je connais des pas de danse qui rendent jaloux de professionnels boxeurs
sur le clavier blanc, droite gauche, uppercut, ma main glisse dans ta culotte de petite salope excitée
traite moi donc comme un chien que cela ravive le désir de mordre ta peau de pécheresse folle
ils nous prendront tout, la beauté et l'union de nos mains, il nous ôteront toute forme de justification
et dans l'immoralité dont ils nous parerons, nous renaitrons pour finir brûlants et épuisés par la fièvre

j'ai besoin de crier ton prénom dans le plaisir, je suis là où tu m'as laissé, assis sur le mème fauteuil
en ce dimanche ensoleillé la solitude est un manteau de granit posé sur mes épaules frêles

j'erre en moi mème tel un taulard dans sa cellule

 je pourrais être une pute, je pourrais baiser ta pute, je voudrais être quelqu'un d'autre
comment rendre sa folie invisible ?...

je suis si seul et je dois tenir debout
comment font ceux qui défient le vent et l'usure ?
cela me demande tant d'effort pour simuler l'appartenance au groupe
je reste sous les radars pour ne pas me faire repérer
mais vivre solitaire me rend suspect
je sais bien que la foule n'attend qu'un prétexte pour me mettre en pièces
j'imagine que la femme qui voudra me sauver arrivera trop tard, au mieux je me serais
déjà branlé
au pire, je ne banderais plus
karma et destin ne sont que deux mots à poser sur la merde qui nous noie jour après jour

certains trouvent le réconfort dans la religion et l'espoir d'un divin amour, je les envie
pour ma part, j'ai tendance à voir les choses sous l'angle noir de la déception
nos âmes ne sont destinés qu'au trottoir et tôt ou tard nous finissons par aimer tapiner  
le plan divin est une partie de poker jouée en fin de semaine, le pétard à la bouche
le reste du temps, dieu préfère se branler et quand il jouit
la réalité hurle sa vérité :

nous ne sommes rien d'autre qu'une giclée d'amour sale collée aux doigts de dieu



vendredi 6 octobre 2023

Visqueuse certitude

une nouvelle fois, j'ouvre les yeux noyé dans la folie qu'engendre
la  visqueuse certitude de l'échec

désillusions et auto-dépréciation arpentent les ruelles obscures de mon cerveau malade

lorsque je m'évade, les villes sont autant de cimetières

derrière les murs des maisons closes, les masques tombent
Mes larmes ensanglantent le sol de mon chez moi

ce qui hurle derrière mes sourires de circonstances n'offre nulle absolution

jeudi 5 octobre 2023

AVALAGE

joie et bonheur du quotidien, je me suis si souvent levé pour aller gagner tout juste de quoi bouffer
dès le début, il était clair que je n'allais pas faire carrière
putain de perdant en division 1 de la loose internationale
en vertu de  quoi faut-il prétendre l 'amour du travail bien fait, le nez dans la crasse, 
les mains dans la merde ? qui sont les enculé qui fixent les règles de ce jeu de dupes ?
je me suis déchiré le cul en m'asseyant tout à la fois sur mes principes et mes rêves de liberté
putréfaction de l'amour propre, je connais
quand le destin jouit dans ma bouche, j'avale en grimaçant

mardi 3 octobre 2023

Péripatéticien malsain

en ce moment, péripatéticien malsain
je couche avec une femme dingue, avide de queues et de choses sales

on est pas un couple mais on aime baiser ensemble
elle préfère recevoir des coups de cravache sur sa chatte à la vie à deux, je
ne peux l'en blâmer

d'autre fois, je laisse une chance à la normalité qu'exige l'immonde bien pensance et
dans le restaurant, lors du tête-à-tête, préliminaire éventuel au tête-à-queue
j'écoute toujours la fille parler et c'est souvent ennuyeux
le travail
les ex mesquins
les rêves pavillonnaires dans une cité dortoir

tout ce par quoi il faut passer pour pouvoir baiser
montrer patte planche et carte bleue approvisionnée, laisser croire à son besoin de stabilité
laisser croire qu'ON EST LA STABILITÉ qui manque à son jeu d'équilibriste, tenir debout sur le fil du mensonge prise entre ses désirs de chienne et la nécessité qu'impose la société d'arborer une auréole

je n'ai jamais su jouer à ce jeu, jamais été ce qu'elles recherchent
d'autres baisent donc plus facilement et plus souvent que moi

quand on se prostitue, on couche

Dans tes yeux de bitch

soleil étrange dans tes yeux de bitch égarée dans mon plumard
tu disais que j'étais différent, 
la différence engendre le massacre par la masse
tu m'as vite jugé et condamné

soleil étrange dans tes yeux de bitch
j"aimais bouffer ta chatte, avaler ta brûlante lave
j'aimais quand tu léchais mes couilles avec application
le cul collait encore nos peaux même quand tu rêvais de lâcher ma main

soleil étrange dans mes yeux de pute
soleil étrange dans tes yeux de bitch
tout ça n'était qu'un coup de foutre, un amour de caniveau
nous étions fait pour nous oublier






lundi 2 octobre 2023

une musique triste jouée sur un piano rose

ce soir j'deal avec ma colère et ma haine de moi
j'ai le cul tendu pour ma tournante, dieu et le destin s'en donnent  coeur joie
le plan divin me parait toujours aussi impénétrable
perdu pour perdu, j'ai tombé les remparts, 
bébé, t'es pas là, t'en a choisi un autre que moi pour te briser
la lumière dans mes yeux, elle brûle brûle brûle
j'suis dans la rue, j'cherche des regards, je perds le nord perdu dans mes remords
on veut toujours vivre comme si demain n'existait pas et quand demain
soudain
existe
il ne nous reste que les larmes pour meubler la solitude à laquelle, fous parmi les fous, nous nous
sommes
condamnés

c'est ici que je te laisse aller, sur le bord d'un trottoir gris
j'ai besoin des bois pour oublier le goudron qui coule de mes yeux
personne ne sera là pour me protéger quand je deviendrai trop faible pour lutter
quand je n'aurai plus la force de serrer le poing
j'laisse ici mes maux pour me souvenir que je suis seul mème dans des bras chauds
faut que je termine mes rêves, faut pas me laisser aller à croire que j'ai encore le temps
ouvre les yeux crie le monstre dans ma tête folle
je n'ai plus besoin d'amour, je ne désire plus que les corps, c'est comme ça depuis que j'ai
perdu mon âme d'enfant
on veut toujours vivre comme si demain n'existait pas et quand demain
soudain
existe
il ne nous reste que les larmes pour meubler la solitude à laquelle, fous parmi les fous, nous nous
sommes
condamnés

certains voudraient tout refaire pour corriger leurs erreurs, d'autres préfèrent s'effacer
pour ne plus en porter le poids, avant je voulais être invisible puis j'ai compris qu'il valait mieux
faire peur, regarde ailleurs quand je croise ton chemin, j'ai un as dans ma manche, un couteau dans ma 
botte, ne te fie pas à mon regard triste quand je baisse les bras, c'est la ruse de celui qui n'a personne
pour couvrir son flanc, putain si tu savais comme j'aime la vie, ce qui me tue, c'est de rester sur place
j'attendais le souffle du vent pour décoller, ah ah ah, on ne peut compter sur personne, la chance sourit
aux audacieux pas aux apeurés dans mon genre, il y avait cette fille, quand j'ôtais mon t-shirt, elle souriait
et léchait ma poitrine avec sa jolie langue rose et je me croyais immortel et invincible, on a tous
sa propre façon de se mentir à soi-mème, demain est là et parfois la nuit avant de m'endormir
j'entends
une musique triste jouée sur un piano rose et j'imagine alors, une pianiste avec des ongles peints
et une bague en or à chaque doigt, c'est étrange comme au bon moment, il suffit d'un rien pour
tuer la douleur








dimanche 1 octobre 2023

Quand se branler deux fois dans la journée ne m'aide pas vraiment à trouver le sommeil

Il se souvient de lui comme d'un adolescent attardé regardant
en cachette depuis le couloir se maquiller dans la salle de bains, la fille incroyablement belle dont 
il était incroyablement fou amoureux
il se souvient de ça et d'un million de moments doux et dingues, il se souvient et oublie
les multiples rejets et les innombrables rebuffades d'autres filles parfois beaucoup plus laides
en dehors comme en dedans, parfois non
il n'a jamais été comme les autres et les autres le lui ont toujours fait payer
mais dire qu'ils ont tous les torts lui semble mensonger, il y a tant de choses
qu'il a mal faites ou mal dites, il pense à ça dans son salon en écoutant 
des musiques tristes, au fait ne n'être qu'un homme avec ses faiblesses et son immonde lâcheté
il pense à ça tandis qu'en lui vit encore cette sensation tenace,  cette brûlure qu'elles ont parfois
appelé sa magie quand elle les enflammait, toutes ces femmes pour qui 
il n'était pas le premier choix mais qui ne voulaient
plus se décoller ni de sa peau, ni de son cœur, ni de son âme, après avoir cédé à ses avances
à sa folie rieuse,
mais tout ça
c'était quand il avait encore tous ses cheveux et le ventre plat comme son compte en banque
aujourd'hui
il se sait vieux et usé, il pense à la fille aux yeux noirs qui pourraient être sa fille
et qui veut faire un tour sur sa mini moto, il pense qu'en lui vit toujours ce truc qui les rendait
dingue
il pense qu'il sait encore dire les mots, voir les choses et caresser entre les jambes avec un
certain talent
mais que tout ça ne sert plus à rien, que ça ne marche plus, surtout avec les filles trop jeunes
qui pourraient être sa fille
et
dans la soirée la fille qui couche avec lui depuis pas loin de deux décennies mais qui n'est
pas sa copine, elles et lui sont libres et sans chaines, celle là donc, lui a envoyé
des messages qui disent son envie de sale, d'être prise de partout, d'être défoncée
en d'autres temps, elle et lui, on les aurait noyé dans la rivière, brulé sur un bucher
mais elle est loin, dort chez ses parents, impossible pour elle de se caresser pour trouver le repos
et le sommeil, impossible pour lui de sauter dans sa voiture pour
la rejoindre et la baiser comme une chienne en chaleur,  une réflexion qui  au passage et paradoxalement
le soumet à un étrange constat, il s'est déjà branlé deux fois aujourd'hui et cela ne l'aide pas vraiment à trouver le sommeil
la nuit est venue pour masquer son obscurité personnelle se dit il et comme toujours
pour se garder vivant, il exprime son rejet du monde moderne en matant une comédie américaine
sur son écran plat, dire qu'il
s'imagine libéré de beaucoup de ces chaines qui vous maintiennent là où vous-êtes
avec vos crédits sur votre pavillon dans votre cité dortoir, dans ses rêves il se sent libéré mais dans sa
réalité il se sait seul
il n'attend plus personne, il se doute qu'il n'y aura plus personne, le vent a emporté
toutes les chances qu'il a laissé passées, si peu de combats livrés, et disons les choses clairement
personne
ne s'est battu pour 
lui,  "pardon pour tout ce que j'ai fait et pardon pour tout ce que je n'ai pas fait" lui a écrit un jour
celle qui l'a brisé en un million de morceaux, il était seul contre le monde jusque dans ce couple là
depuis, amour, famille ou amis,
il a réalisé que ce sont toujours celles et ceux qu'il laisse approcher qui le cassent en mille éclats sombres
le savoir,
ça l'aide à se murer dans un silence exaspérant quand il devrait hurler sa douleur
il pense à sa vie passée à courir après de l'argent qui ne rentre jamais
il pense q'il aurait du écrire plus et toujours, apprendre à faire des livres qui se vendent, tant pis pour 
la sincérité
e
t
l'authenticité
devenir une pute comme les autres, vendre son âme et son cul n'a rien de déshonorant en société
si ces ventes te permettent d'afficher une confortable aisance financière
et dans la glace, il ne regarde pas son visage de looser, les étoiles ne brillent pour personne prétend-il
ce qui vous rend vivant, comme la normalité et les carrières, c'est ce qui le tue
à petit feu
et lui, ne voulait se nourrir que de ce feu intérieur qui vous effraie, et lui, ne voulait que vous fuir
et dans la glace qui enrobe son cœur il se dit qu'il ne devrait pas écrire de poèmes qui parlent de lui à
la troisième personne, c'est prétentieux question style
il se dit ça mais il s'en fout, il avait en lui quelque chose qui aurait pu lui offrir le monde, peut-être,
mais on ne lui a jamais appris qu'à écouter ses peurs
et à fuir le danger
alors il a fait ce qu'il sait faire de mieux, perdre
et cela ne le met plus en colère 
contre lui
contre vous
"avant je savais tellement bien lécher les chattes"
voilà ce qu'il se dit histoire de remuer le couteau dans la blessure qui a remplacé son coeur de verre pilé
pour se faire du mal, il a toujours été doué
et la fille avec la bouche en forme de coeur lui écrit il y a peu qu'elle a passé ses meilleures soirées 
avec lui,
à l'époque
ça le réchauffe en dedans
elle était la meilleure, reste sa préférée mème s'il aurait aimé que la blonde aux yeux bleus qui vit
à Prague lui laisse une chance de lui apprendre à quoi ressemble le vrai Amour
et maintenant, 03H14 dans la nuit du samedi au dimanche, il tape sur son clavier noir tout en
acceptant l'inconcevable vérité,
il faudrait qu'il gagne plusieurs millions d'euros à la loterie, histoire de régler ses problèmes
de fins de mois, de futur, de retraite, et aussi
histoire de se reconstruire sentimentalement dans
une vie simple
de sugar daddy avec une ou deux, peut-être trois ou quatre, jeunes et jolies putes qui 
auraient en commun l'amour des sacs à main Louis Vuitton 
et 
d'immenses yeux d'un vert profond