Ce n’est pas
qu’une histoire de souffrance
Il arrive que crier
nécessite de la volonté
parfois
Je leste mes
paupières pour ne plus voir le monde
Cela me soulage
quelques heures
D’autres nuit
j’abandonne les nuisances physiques
Au profit des
larmes mais je hais les sanglots monotones
et je divague
et mes vagues à
l’âme
me rappellent que dans
le passé j’ai su
déposer les armes
mes défaites
m’ont laissé des cicatrices amères
mes victoires
aussi
ouai mec,
mes victoires
aussi
chaque mouvement
sur l’échiquier engendre un prix à payer
tout se résume
aux sacrifices et à ce que tu es prêt à perdre
pour ne récolter
que de l’indifférence, ou pire
ou pire
ou vraiment pire
la plupart du
temps
c’est comme ça
la tranquillité
d’esprit est une illusion
la guerre
patiente devant ta porte
tu ferais mieux
de rester chez toi
et de ne laisser
entrer personne
et même ainsi,
je vis dos au mur
avec une lame
dans la manche
de ma chemise
cela me rassure
cela me rassure
mais mon regard reste sur ses gardes
Peu importe la
prison, il n’y a qu’une seule porte
de sortie je
murmure au silence qui ne s’émeut guère
de mes états
d’âmes
Et la où je
meurs trop vite
Seul le révolver posé sur ma tempe
émet le désir amical de me libérer