dimanche 29 octobre 2023

Une heure de plus à piccoler

changement d'heure, une heure de plus à dormir ou clairement, à picoler,
ça devait être un comptoir rapide, mais la brûlure est dans mes veines, chope le cœur
les tripes, le cerveau, l'âme, je ne sais pas que je fais là, je devrais être ailleurs
seul
avec le chien à tenter de calmer ma folie, mais ce soir, le démon rit, je pars en vadrouille avec un ami
comme au bon vieux de temps de la déchéance
on s'arrête à plein de comptoir pour boire ou manger un truc
dans un bar la serveuse rit, fini par nous offrir à boire, 
autre endroit, la serveuse à lunettes ne m'apprécie pas, je m'en fous, elle ne provoque rien en moi
je parle avec une brune, une blonde
on parle de l'amour et des relations humaines, les filles disent que j'ai raison mais oublié la teneur
de mon discours, sans doute ai-je encore préché que le gentil perd toujours, 
la brune me dit faut changer ta manière de
voir les choses, 
peut-être suis-je devenu vieux et triste, peut-être que je vois le monde sans
ses artifices
étrangeté de la nuit, partout des gens trop jeunes pour moi, trop pris dans façon leur d'être
tout ça me fait comprendre que mon temps est passé,
je devrais être ailleurs, mais partout je suis seul, alors ici aussi, ça fait l'affaire
la blonde et la brune sont douces et gentilles, je les aime bien, elles portent une douceur infinie dans
leur yeux
à un moment, un groupe rentre, une brune frisée soutient me regard, je lis une folie qui
colle à la mienne, d'instinct, je sais qu'elle est cinglée, et sans doute a-t-elle le
mème jugement sur moi
 je suis heureux d'être trop vieux
avec encore des cheveux et le ventre plat, c'est avec qu'elle que j'aurai voulu repartir et 
en cas de succès cela
aurait été brulant et dingue
je suis malheureux trop vieux 
avec encore des cheveux et le ventre plat, c'est avec qu'elle que j'aurai voulu repartir et 
en cas de succès cela
aurait été brulant et dingue
putain, trop vieux pour approcher les barges, pas assez pour ne pas le désirer
quand tu as chevauché l'incendie, tu rêves jusqu'au bout d'un nouveau tour de piste

autre endroit, autre lieu, je revois des visages connus, des gens qui sourient en me voyant
une fille que je connais vient me parler, ses yeux sont bleus et ses cheveux châtains
j'entrevois une autre fille très belle, je croyais qu'elle avait quitté la ville, peut-être
n'est-elle que de passage, elle est grande, fine, les visage ovales et les pommettes hautes,
il y a quelques années, j'étais à son boulot et j'avais voulu l'inviter à un plan à trois avec mon
plan cul, son collègue qui
est aussi un ami n'a pas passé le message et quand je lui en ai parlé, elle avait dit :
- je serais venu, j'aurai bu avant de venir parce que je n'ai jamais fait ça, mais je serais venu
mème si j'avais bien conscience que sa venue aurait été plus lié à la brune d'un mètre 77 qui
était la tierce partie de l'histoire, plus qu'à moi, chauve et ventru, j'avais pris ça pour une
victoire sur le quotidien
elle est là et j'aime sa nouvelle coupe de cheveux, mais trop loin, elle ne me voit pas 
et j'en pleure. j'aurais tant besoin d'une jolie petite chienne comme elle au bout d'une laisse, mais
soyons réaliste, cela m'aurait évité de me faire ridiculiser une fois de plus par une petit jeune, en ce qui me
concerne elles font preuve d'une science du râteau sidérante, 
au moins, je rentrerai sans défaite et ce, mème
maintenant elle doit approcher les 30 ans et un jour elle m'a affirmé qu'elle aimait (peut-être)
les vieux un peu pervers, ceci pour expliquer les tonnes de regrets qui noient mon cœur angélique
quand je quitte la place
on change de boite, autre ancien lieu de perdition que je fréquentais avec la ferme
intention d'y trouver quelque chose, moi ou un être aimant, parfois sa propre utopie est l'excuse
pour toutes les défonces
une brune qui était tout le temps explosés quand on la croisait il y a dix ans fait la bise
à mon  pote mais ne me reconnait pas, un quart d'heure après elle vient
me dire bonjour, je note qu'elle ne m'embrasse plus sur la bouche, plus aucune ne m'embrasse
sur la bouche alors que je les embrassais toutes ou presque à l'époque
désolé je ne t'avais pas reconnu dit-elle, tu es toujours aussi belle je réponds, elle
arbore toujours un décolleté plongeant, comme avant, vu merveilleuse sur sa poitrine opulente
- arrête !
- non c'est vrai 
et je le pense
elle disparait, on boit un verre, encore un, on a bu des litres d'alcool, je ne sais mème pas comment
je tiens debout, je devrais être tombé, trop longtemps que je n'ai pas avalé la foudre liquide, je
n'ai plus l'habitude mais
c'est comme si tout ça n'avait aucun effet sur moi, comme si j'étais blindé, un foie en kevlar
et des veines en titane
je suis le plus vieux de la boite, j'étouffe, la ville est remplie de gens qui boivent, prennent de la drogue, baisent, se font du mal, se frappent, rient, pleurent, le monde est en train de mourir mais pas ici
pas ce soir
pas comme ça
je finis ma vodka, je pars, ici comme ailleurs j'ai toujours été un étranger, je n'ai jamais eu ma place
et quelqu'un s'est octroyé ma part du butin
je rentre à pied et personne ne fait chier mes 100kg de détresse chauve
le chien est heureux de me revoir, pisse dans le jardin
au matin, je me réveille
pisse à mon tour mais dans le chiotte
retourne me coucher
me branle en pensant à des trucs bien tordu
jouis
me rendors sans penser que je vais passer la journée à chier mou
me rendors en sachant qu'il n'y a aucun sens à tout ce cirque
Dieu s'est bien foutu de notre gueule

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