vendredi 24 janvier 2025

Ou plus

un matin à l'arrière d'une voiture remplis de gens, nous étions souls et
tu as voulu voir une photo de ma queue
c'était une jolie photo qui la mettait bien en valeur, me rendait très sur de moi sur le bien-fondé de te laisser la
contempler
et quand tu l'as vue, tu as dit : nooon c'est pas ta bite ÇA !
(avec des mots où en photo, les femmes ne me croient jamais quand je ne leur mens pas)
consterné je t'ai répondu : hein ? tu crois que je suis du genre à avoir la photo de la bite d'autres hommes dans
mon téléphone ?

Avant et à chaque fois ou presque, au comptoir de la discothèque, toi et moi de l'alcool dans le rouge de notre sang
ta petite langue agile léchait mes lèvres
je voulais te caresser et te faire jouir, tu refusais de laisser agir ma main habile et magique

cela t'effrayait
mais te faisait rire, donc
ne me décourageait
pas

aujourd'hui, je pense à toi
à ton petit cul merveilleux, à la douceur de tes baisers, petite pute brûlante et rieuse
derrière ce que requiert le jeu, je voyais déjà ce qu'ils ne voient toujours pas, ce qui est si beau
et

je ne sais pas pourquoi on n'a jamais baisé
ou plus

j'imagine que j'ai passé trop de temps à te regarder en laisser d'autres 
                                                                                                  te briser








jeudi 23 janvier 2025

la bête n'est jamais belle

tu pouvais venir et m'avoir
avec tes cheveux courts et ton petit cul merveilleux
tu pouvais m'avoir et me garder ou me tromper ou me jeter
et l'autre jour, celui est comme mon frère me dit, je ne sais pas pourquoi vous n'avez jamais... toi et elle...

mon dieu, tu embrasses si bien, je me souviens, ta langue, tes lèvres, leur goût
moi non plus, je ne sais pas pourquoi on n'a jamais baisé
pourquoi tu ne m'as jamais blessé, ni griffé
je ne t'ai jamais fait de mal, c'est peut-être pour ça

hier, c'était ton anniversaire et hier c'était la saint vincent
-que les amoureux des signes restent silencieux-
et ce matin sur les réseaux sociaux, tu m'écris apéro bientôt

et je ne sais plus embrasser mais je n'ai pas oublié comment caresser
en moi, ce truc ne cesse de brûler et réclame du sang, des âmes, des coeurs
en moi, la bête n'est jamais belle

si tu savais combien de nuits j'ai rêvé que quelqu'un comme toi me tue avec la simple
douceur de ses baisers,
si tu savais, cela ne changerait rien, je le sais bien








le monde et mon divin sur mon divan

encore un curé accusé d'agression sexuelle

je lis ça
et
ça ne me gène plus d'être pornographe 
ça ne me gene plus d'etre fou
voir mème malsain

les gens sains et normaux, ce sont eux qui laisseront ce monde bruler jusqu'à sa destruction. 

allongé dans la nuit loin des étoiles
je vois bien que ce
monde est froid et je me demande ce que je fais encore ici
sinon prendre soin de mon chien
et sourire aux gens pour éviter qu'ils me voient

d'ici
je vois des guerres et des carrières pour grimper tout en haut pisser sur ceux du bas
je cherche l'amour mais l'amour trop souvent cherche un confort matériel
pense à toi crie la voix dans ma tête et n'oublie pas :

Nous sommes fait à l'image d'un dieu égoïste et laid

le gagnant est toujours le nombre
et le chef n'est jamais un ange
Nous sommes fait à l'image de Dieu, lui aussi détourne les yeux quand une femme se fait agresser dans
le metro,
dieu n'intervient jamais
dieu semble être du genre à se branler quand il regarde un père violer sa fille de quatre ans

voila...

 

mercredi 8 janvier 2025

La faim de mon monde

En ce temps là
la fille qui traine dans mon cœur

- c'est le genre d'ange qui préfère qu'on lui brise les ailes - 

fait l'erreur classique, souffrance égale passion
- je dois apprendre qu'il existe des errances que je ne peux guérir -

cette beauté brulante qui s'imprime sur ma peau nue, rend les hommes fous

allongé quelque part
je l'attends

elle est comme un rêve trop grand, on aime tellement s'abriter à l'intérieur

j'attend sa bouche et ses mots qui dévastent les landes des conventions
tout ça va venir et moi aussi, elle ne me laissera pas quitter la couche avant

Dans les méandres du désir, noyer les chaines rouillées de l'esclavage moderne
libre dans l'étreinte, nous voila exsangues vampires démarrant le festin 

- branle ta chatte, pendant que je te baise -

oh bébé,
la faim est là
il faut nourrir le monstre dans nos ventres
petite pute vient donc tapiner sur ma queue, j'ai du liquide pour toi
l'amour c'est pour plus tard. Pour le petit matin, quand tout le reste a séché

sciant les barreaux de ma prison existentielle, elle est la liberté qui s'ouvre à moi

plus tard, j'aimerai l'idée qu'elle aime que ça ressemble à un viol







mardi 24 décembre 2024

Trop vieux pour ces conneries !

 ... tu vois, un jour j'en ai eu marre des lire des mensonges dans les regards, marre d'entendre des phrases qui sonnaient creux, marre de les voir démolies, réduites en miettes, d'affronter des façades qui dissimulaient des âmes en ruine, marre se savoir que quoi qu'elles affirment, elles pleuraient encore pour des types qui n'en avaient rien à foutre, qui les avaient détruites, mises en pièces, juste parce qu'elles les avaient laissés faire.  Sur la route, derrière elle, les cadavres d'un million de types gentils, d'un millier d'histoires saines, mais elles avaient préféré celui qui ne rentrait pas dans le cadre, celui dont elles savaient que c'était une erreur, celui qu'elles avaient appris à connaitre. Ses masques, un à un, étaient tombés et elles n'avaient pas fui, ni au premier, ni au dernier. C'était comme si quelqu'un les avaient prévenues que le feu brûlait et que le truc le plus intelligent qu'elles aient trouvé à faire en premier avait été de verser un litre d'essence sur leur table basse avant de frotter et jeter dessus une allumette pour plonger les mains dans les flammes jusqu'a ce leurs doigts ne soient plus que des moignons carbonisés. 
C'en était arrivé à ce point là. 

Elles étaient détruites et elles continuaient à se lamenter pour un type qui ne leur avait jamais octroyé une seule once de bonheur. Ils leur promettaient des rires, elles n'avaient jamais récolté que des larmes, mais elles continuaient de croire aux serments du début avec une foi stupide et entêtée.
Je pourrais appeler ça le syndrome de Jésus. Lui aussi savait qu'un proche allait le trahir et que ça ne serait pas bon pour lui, au lieu de quoi, au lieu de partir en courant se planquer loin du malheur, il est resté et s'est retrouvé cloué sur une croix. 
Comme elles.

Et moi, quand elles se pointaient avec leurs yeux troués jusqu'au coeur, je devais les reconstruire, recoller les morceaux un à un, leur apprendre à s'aimer elles-mème comme elles auraient voulu qu'ils les aiment. Il me fallait leur enseigner que ce n'était pas leur faute, qu'on a le droit de se tromper, qu'elles étaient belles, plus belles que la lumière, qu'elles valaient vraiment le coup et que le perdant était l'autre et qu'il finirait par regretter. 

Et quand je réussissais à les réparer, quand elles se sentaient de nouveaux magnifiques, intouchables, elles y retournaient... 
Parfois avec un nouvel enfant de pute, mais le plus souvent, avec le mème. Une ou deux fois, elles ont réussi à le mettre à terre. Alors elles pouvaient avancer et donc, dans la plupart des cas, se trouver un nouveau connard qui abuserait d'elle. Mais le plus souvent, elles revenaient me voir, en miettes une fois de plus. Quoi que je puisse dire, celles-là n'apprenaient jamais. Il leur fallait aller au bout du truc, atteindre le moment où elles avaient tant encaissé, encore et encore, qu'elles finissaient par casser le cercle et enfin passer à autre chose.

Et moi, la plupart du temps, je ne me faisais mème pas fait sucer. 
Ce qui n'était pas vraiment compatible avec mon état d'esprit vu qu'en bon pervers qui se respecte, j'avais toujours envie de baiser. 

C'est pour ça qu'est venu ce moment où j'ai commencé à m'interroger sur ce qui accrochait les femmes.  À force de les voir donner de l'importance à des types immondes, ça me donnait a réfléchir.
Si je rajoute que ça a toujours mieux marché pour moi quand je leur disais, de manière fort prétentieuse je l'avoue - ne m'approche pas, je vais te baiser en te jetant contre les murs, tu vas tomber amoureuse, je vais te quitter et tu pleureras -  j'ai finit par me dire, non pas que quelque chose ne tournait pas rond comme l'aurait fait toute personne doté d'un fond de bonté, mais que je devrais peut-être, moi aussi, me comporter comme un enfoiré sans âme. Après tout, si jamais j'avais le malheur de me montrer gentil, de prendre du temps pour tenter de les aider, je me réveillais dans la peau d'un cadavre de plus allongé sur la route derrière elle. Croyez moi sur parole, la légende est fausse, les femmes ne couchent pas avec leur psy. Enfin dans mon cas. Peut-être était-ce du au fait que je ne porte ni chemise blanche, ni costume haut de gamme et que mon canapé pue le chien. Mais une chose est sure, on n obtient jamais ce qu'on mérite, uniquement ce que l'on gagne. 
Et le gentil perd toujours.

Un jour, un déclic s'est produit et j'ai réalisé que j'étais différent de celles-là. Je m'étais moi aussi répandu sur le sol gris, mais moi, j'avais été heureux.  
Alors, je me suis mis à penser à moi et j'ai arrêté d'être le confident, le docteur des cœur brisé, le type bien sous ses dehors complètement dingues. 
J'ai laissé libre ma double personnalité, Docteur Vincent, Mr Vicelard, et ça faisait sacrement du bien !
Ça m'a laissé du temps pour promener le chien, me branler et me souler dans les bars et les discothèques. C'était beaucoup plus drôle. 
De temps à autres, j'en ramenais une qui me laissait faire ce que je voulais. Presqu'à chaque fois, j'étais soul et je le faisais mal. L'alcool tue l'érection. Heureusement et bien que ce ne soit pas suffisant, mes mains sont magiques et je lèche bien parait-il. 
Le lendemain, seul de nouveau, je me branlais en pensant à ce que j'avais raté.
Ça peut sembler pathétique et oui, ça l'était !

Certains diront que la leçon a tiré de cette étrange période de ma vie c'est qu'on ne peut pas lutter contre la nature des gens.  mais je laisse ce genre de conclusion aux plus philosophes d'entre vous.
Personnellement, je me contenterais de souligner que quand les femmes sont absentes de son chez soi, on se branle, et quand l'alcool est absent de son sang, on se branle encore mieux !

Vu qu'il est quatre heures du matin que nous sommes un 24 décembre, je songe maintenant à conclure cette brillante démonstration de mauvaise foi sur l'inanité des relations sentimentales à jeun comme sous l'emprise de substance avec une ou deux phrases toute faites du style "la réalité n'est jamais belle, alors quitte à souffrir, faites vous du mal tout seul, ne cessez jamais d'être fou/peu importe de trouver l'équilibre ce qui compte c'est la chute" mais j'avoue que j'ai depuis longtemps abandonné l'idée de plaire à un quelconque enfant de pute d'éditeur fusse-t-il une éditrice et je vais donc me contenter de répondre à la question simple que ne peut manquer de se poser la gent féminine en ce jour de partage : 
                        
    oui, je me suis déjà branlé mais si vous avez plus de dix-huit ans les filles, vous pouvez malgré tout m'envoyer une photos de vos seins ou de votre cul ou de votre jolie foufoune, pour me rappeler tout ce que j'ai raté ou pour me souhaiter un joyeux Noël, comme vous préférez !
Je vous aurai bien demandé vos yeux, mais ce sont les regards qui m'asservissent et je préfère éviter les chaines. Je suis trop vieux pour mourir.

samedi 30 novembre 2024

Journée parfaite !

Je picole avec deux filles  de 13 à 16 heures,
à la boulangerie, un type s'entrave par accident sur un gamin que ses parents ne tenaient pas
ce n'était pas mérité, mais ça me fait rire car je suis un connard à moitié soul qui
passe une journée parfaite

vincent, tu n'as jamais songé à aller en turquie ? me demande la fille qui voulait se bourrer la gueule
et qui a atteint son objectif en milieu d'après midi
je comprends que je serais moins moche avec des cheveux
J'essaie de lui expliquer que je n'ai jamais été beau mais que j'ai eu des femmes magnifiques
que pour ça, je n'ai pas appris à compter sur le physique et que...
vu qu'elle est soule, elle ne saisit pas bien ce que j'explique, je finis par simplifier mon discours
- quand
on a une grosse bite, on s'en fout d'avoir des cheveux"

morale de l'histoire : il faut savoir mentir aux femmes

au pmu, le soir, encore des verres, une autre fille aux cheveux courts, elle ne suce pas de bite,
bouffe des chattes
ça nous fait un point commun

j'envoie un message à la fille aux yeux noirs, "viens, je bois avec une lesbienne
on fera des blagues homophobes",
bien sur, je le dis à la lesbienne, sinon ce ne serait pas drôle et véritablement homophobe
elle fait "j'ai appris à te connaitre, je sais que tu dis des trucs comme ça mais que c'est sans intention
derrière"
le pmu ferme, elle me traine dans un bar de bobo, la lesbienne n'est pas rancunière
on boit
du vin pour moi, des pintes de blonde pour elle, 
un gars que je connais est fin soul
C'est la merde dit-il en grimaçant, mais il part en riant

La lesbienne rippe dans un bar gay, me propose de la suivre mais je rentre, j'ai du taf, un chien à sortir et
personne qui m'attend, donc rien à fuir

je me connais
si je la suis, le feu va renaitre,

je suis trop con
le feu est toujours là

12H56 environ
la fille aux yeux noirs, je lui dis, putain, je suis toujours sur le fil, je suis à deux doigts de replonger
dans les conneries
elle dit un truc qui veut dire pareil
on est
fait
pour picoler et se marrer
comme d'autres pour faire médecin

22h15, je suis raisonnable, je retourne à la maison en me traitant de petite bite
(je mérite mon opprobre)

et en moi, 
toujours autant de mots d'amour pour personne
"bébé, je vais lécher tes plaies jusqu'à ce qu'elles se referment, t'enfermer dans mes bras jusqu'à ce
que tu te sentes enfin
libre" et d'autres conneries vraiment belles (mais inutiles)

et partout sur le net comme aux tables des bars, je les entends pleurer sur l'amour qui n'existe pas
sur les hommes qu'elles ont choisi et laissé faire et celui qui ne vient pas
(en oubliant celui qui a fait le chemin et qu'elles ont repoussé)

elle sont toutes abimées me dis-je, et jamais elle ne te laisseront approcher, mème pour les réparer, et 
c'est peut-être simplement
parce que tu es trop
gentil, elles pourraient peut-être te pardonner ta laideur, mais pas ta gentillesse
(dans leur esprit la souffrance, souvent, revêt le masque de la passion)

la nuit est là et l'obscurité est si belle
la route m'appelle, et je songe à un visage qui n'existe pas pour me sentir moins seul
à des caresses éphémères, à des étreintes coupables aux yeux des saints
oh oh oh
emmène moi avec toi jolie fille et je promets de t'aimer jusqu'à ce que ton
coeur batte plus fort que le rythme de la vie
emmène moi avec toi, et si tu as besoin d'un menteur de plus, sache que je serai le meilleur
de tous
(et donc le pire)

écrire me dévore et me vole ma folie
tout ça finira mal, mais le plus triste reste que tout ça finira



dimanche 24 novembre 2024

Le jour où j'ai appris la mort de Charles Bukowski

la poésie parfois ressemble à jouer  du violon sous une pluie battante
elle rend l'adversité sublime

de l'alcool dans le sang,
noyé dans des mots et des souvenirs
tu sais ce qui brûle finit obligatoirement en cendres, c'est une loi de la physique
qui prévaut aussi, pour l'existence
mais les rires de l'incendie défient la mort
et les flammes gardent le coeur au chaud
bébé, je suis l'étrangeté qui singularise l'instant que tu vis près de moi
quand bien mème, 
je suis à jamais la cinquième roue du carrosse que tu mènes à la chute du haut de la falaise de ton orgueil

des corps virevoltent dans de mornes étreintes masquées par la nuit qui tombe de fatigue
des verres se remplissent, des bouteilles se vident, rien ne se crée, tout se perd, tout se déforme
au comptoir, je parle photographie avec une lesbienne qui a déjà sucé des queues
rien ne me semble incompatible
tout me parait indestructible
c'est ainsi quand je bois tandis que mes lâches démons soudain réveillés se succèdent les uns après les 
autres dans
mes yeux verts comme
l'éternité sous le soleil printanier

Le jour où j'ai appris la mort de Charles Bukowski
était la première journée de mon premier vrai boulot, après les études, après les sévices militaires
je devais démarcher sourire aux lèvres
porte après porte pour vendre à des innocents des
abonnements aux chaines câblées
Milieu de matinée, à la pause dans le bar en face la société d'esclavage moderne, 
j'ai vu l'article à la une du journal, le roi avait rendu l'âme alors que tant d'autres avaient préféré 
vendre la leur bien avant leur disparition physique
et là, j'ai réalisé froidement
que j'étais en train de rater ma vie 
dès le début, j'ai su
je n'étais fait ni pour vendre, ni pour porter une cravate

Deux jours après la fin de la période d'essai, je suis rentré dans le bureau du chef des ventes
et je lui ai demandé pourquoi il ne m'avait pas viré ?
la raison était qu'il n'était pas doué dans son job lui aussi, pas plus qu'il n'était doué pour reconnaitre ses
erreurs
mème quand celle-ci mesurait 1M80 pesait dans les 70kg et se tenait devant lui la bite coincée dans
un costume de commercial

j'ai arrêté là l'expérience mais ces premières semaines à baigner dans la réalité professionnelle ne 
furent que les prémices  d'une longue série d'échecs et de déconvenues

je n'ai jamais marché sur le bon chemin

(et je n'ai guère fait mieux question accouplement et sentiments mêlés)

Pourquoi je pense à ceci au milieu de la nuit ?

je ne sais

la poésie est tout ce qu'il te reste le jour où tu comprends que tu n'y arriveras pas