dimanche 26 mars 2023

quelque chose de doux et chaud

une soirée sur le canapé, j'ai froid et je suis seul,
je pense à quelque chose de doux et chaud
viens le souvenir d'une fille brulante et belle qui pense que je suis fou et infidèle
un cul rond dans un short bleu, des rires et des sourires, des gémissements aussi
j'écris un poème
sur les moments magnifiques qu'elle m'a offert
je ne crois en rien, mais je n'oublie rien

quelques jours plus tard
concert de Devin Townsend,
1M77 de chair brulante est bourrée, elle râle sur tout
me murmure à l'oreille, si on part du concert, on peut aller baiser tout de suite
c'est elle qui voulait venir à ce concert

une fille qui fait des hots dogs me sourit
dehors, à côté de nous
une filles aux longs cheveux oranges, aux grands yeux, avec des bas résilles
fume, raconte
qu'elle fait des striptease, prends 150 euros en cinq minutes
elle parle vite comme si elle avait pris de la coke
elle est belle surement dingue, j'ai juste 30 ans de trop,
dans la salle de concert,  ell est à ma gauche, son téléphone affiche une photo
on dirait bien qu'il s'agit de son cul, 
je les aime comme ça, libre

plus tard au lit
complètement soule dans mon lit, 1M77 de chair brulante et moi
on baise
- tout ce que tu veux murmure-t-elle
autrement dit,
je peux faire tout ce que je veux de son corps, la prendre comme je veux,  par où je veux
c'est comme ça que je sais qu'elle est terriblement soule
elle ne me donne jamais son cul (par peur de notre frénésie quand on se mélange)

on s'endort trop vite
je me dis merde, je peux faire mieux

5H30, 
nue, elle se colle à moi, dans mon dos, elle branle ma queue
on baise pendant une heure, elle me suce, je la prends et on recommence et ainsi de suite
son cul est rouge
- tout ce que tu veux murmure-t-elle, je veux me marier avec ta bite

à 6H30 on se lève,
elle dit qu'elle n'a pas le temps de prendre une douche,
je l'amène à la gare avec 20 mn d'avance
elle prend le train comme ça, sentant la clope, l'alcool et le cul de la nuit
je l'adore et nous ne sommes pas un couple

le lendemain,
je bois de la bière avec la fille aux yeux noirs à un comptoir vers chez moi
- tu sexualises trop les choses dit-elle
je crois qu'elle veut dire que je parle trop de cul. 
- tu sais ce qui me fait marrer je dis, c'est qu'aucune de mes ex n'a jamais parlé
de moi comme toi tu parles mal de tes ex
je ne sais pas trop quoi lui dire,  je me demande pourquoi elle me garde comme ami
il y a longtemps, je voulais qu'elle m'approche, mais j'ai du tuer ce genre de désir
je la laisse penser toutes ces choses mesquines sur moi, je crois que cela la rassure

le jour d'après, 1M77 m'écrit - j'ai le cul bleu mais j'ai encore envie de toi
il n'y a plus qu'elle qui veut de moi
plus qu'elle qui croit en mes mots, les autres ne voient que ce qu'elles veulent
n'entendent rien
le soir, je bois une bière au bar, seul, 
ne sois pas triste, c'est une façon d'apprendre
à m'aimer

le samedi midi, barbecue chez des amis
des potes voudraient trouver de la coke, c'est leur envie de se faire mal, pas la mienne
étrange comme les gens aiment ce qui les rend esclaves,
dixit un poète qui n'a jamais réussi à s'évader

il y a des choses qui me renforcent
d'autres qui me brisent
tu trouveras mon sang sur les éclats de verre que tu piétines en riant
c'est ainsi que j'ai appris à rendre les coups

la vie est une chose cruelle et tout ce que nous créons n'est destiné qu'à nous faire oublier cette vérité
j'ai passé tant de temps à dormir les yeux ouverts pour ne pas céder  aux craintes qui me rongent

oubliant l'essentiel,

parfois nos âmes volent dans des nuits scintillantes
et tout nous parait beau













samedi 18 mars 2023

J'ai vu ta beauté

tu t es pointée sur le net un après midi
ton joli cul rond dans un petit short bleu
tu t'es mise à m'envoyer des vidéos et des vocaux
la main dans ta culotte, gémissante
à me dire, je veux être ta pute vincent/ton gout dans ma bouche/soumets moi encore
tout ça était tellement divin, tellement hors du temps
ce putain de jour n'appartient qu'à nous, c'était toi et ta magie, je n'ai rien eu à voler
et après, quelques soirs, des photos de toi
des vidéos de ton rire 
et tu sais, ce n'est pas grave que tu n'aies jamais appelé, pas grave que je n'ai jamais vu
les flammes de tes yeux
tu avais donné ta parole mais ce n'est pas grave, je serai bien lâche de te le reprocher
d'autres m'ont trahi, d'autres m'ont brisé, toi tu m'as tout donné sans rien réclamer en échange
quand je pense à toi
je pense à un bonbon sucré fondant sous ma langue gourmande
je pense à la chaleur de ta voix, je pense à ta soif d'un amour passionnel et dingue
je pense à toi comme un cadeau d'un dieu miséricordieux
et s'il y a bien une seule chose que je regrette
c'est de ne pas t'avoir dit à quel point tu es magnifique
il y a en toi cette flamme qui te rend précieuse
je me souviens de toi un soir dansant sur la musique de serge
tellement envoutante
tellement fascinante
et je sais qu'ils ne verront jamais les ombres où tu dissimules tes peines
qu'ils n'entendront jamais les fêlures
derrière tes rires-  tu aimes tellement t'entêter à rire quand la vie voudrait te casser
tellement envoutante
tellement fascinante,
je suis ce que je suis mais je regarde toujours où personne ne regarde
je vois toujours ce que personne ne voit
et dans une autre vie
bien sur que ta peau contre la mienne, toi/collée à moi/tes lèvres roses courant sur mon cou
ça m'aurait suffit pour tenir face aux griffes qui déchirent nos rêves
des murmures passionnés, tes bras autour de moi rendant inutiles promesses et serments, tout ça
m'aurait
vraiment
                suffit
et dans cette vie, 
j'aimais tellement recevoir tes baisers pour me souhaiter de beaux rêves
sans doute que si tu m'avais approché, je me serai enfui pour ne jamais te décevoir
sans doute que je serai venu, et je t'aurai léchée, et je t'aurai mordue dans le creux de l'épaule
jusqu'à gouter ton sang avant de finir vampire réduit en cendre fumantes par ta lumière

tu sais, l'amour, c'est dans l'obscurité que j'ai appris à m'en préserver
c'est dans ma nuit que j'ai appris à le tuer
mais en cette fin de jour,
tu étais là dans ton short bleu et

                          je t'ai aimée comme le fou aime un soleil

et quand la nuit est venue, je savais qu'il fallait que je déchire ces chaines de velours
que tu tissais autour de mes poignets
Il le fallait avant que tu me laisses

tu as le truc beauté, et tu m'avais à tes pieds
c'est comme ça
c'est caché dans ton rire
et dans la lueur ironique de ton regard
j'ai toujours su ce que je cherchais, et c'était toujours ça
ce petit truc en plus que personne d'autre n'a
et je ne demande rien, et je n'attend rien, je ne fais que m'enfuir avant de te décevoir
mais quand ils voudront rogner tes ailes, t'empêcher de voler dans leur ciel, souviens toi de ça
souviens toi de mes mots,
ne laisse jamais personne te dire que tu n'es pas la plus belle
et quand ils t'auront tous trahi sache que mes baisers courront encore sur ta peau
que d'un souffle chaud, j'apaiserai ton coeur meurtri
toujours je serai ton secret, le musicien jouant une douce musique dans un recoin de toi
je n'aspire à rien de plus et c'est déjà tout

tu es une chose magnifique et libre

et je garde tes caresses sur mon âme, ton intensité offerte, mon désir pour tes lèvres
sur les miennes, à l'abri derrière la folie de mon regard, là où personne ne pourra jamais t'atteindre

tu sais,
tout ce qui brûle ne réchauffe pas
mais toi, si !
et c'est comme si toi aussi, tu m'avais aimé

j'ai vu ta beauté et tu es unique



dimanche 12 mars 2023

hégémonie nullement poétique

il arrive toujours un moment
où tu t'aperçois que tu n'as pas à t'excuser de ne pas être ce qu'ils désirent que tu sois
c'est là que tu découvres ta liberté
le droit de ne pas leur ressembler te laisse ouvert le champ des possibles
souviens-toi que dans le monde des opportunités qu'ils te laissent, tu restes libre de n'en saisir aucune

le fric m'aurait suffit
écrire m'aurait suffit
une fois aussi, une seule femme me suffisait
mais ça aussi je l'ai foiré,  elle était différente mais désirait des trucs normaux
une maison normale
une vie normale
un chien normal
un enfant normal
un autre enfant normal
une maison normale
un mari normal
je ne sais pas quelle idée lui a pris de m'intégrer dans ce schéma là
mais elle a fini par se rendre compte de son erreur
maintenant, je ne me demande plus si elle a eu tout ça
et si elle a compris
que les pires choses s'abritent derrière le concept de la normalité
le quotidien et la société ne sont que deux faces policées de la folie
les masques cachent les monstres, peu importe la durée du crédit immobilier
les cérémonies religieuses
les annuités de travail et le montant des impôts réglés

lorsque je mourrai, dites que j'étais fou et jetez mon cadavre quelque part loin
d'un cimetière,
les cimetières sont remplis de gens avec lesquels nous n'aurions pas voulu nous
fréquenter de notre vivant
autant ne pas nous côtoyer durant la mort, ça dure plus longtemps

vendredi, j'étais toujours laid et chauve
et la fille est entrée dans le bar tabac, cheveux noirs, peau cuivré
elle m'a dit bonjour en riant
et j'étais comme un adolescent 
je suis parti
mais j'aurai du l'attendre
la faire rire
laisser parler nos regards rieurs
lécher sa chatte
espérer que sa beauté me sauve de quelque chose qui porte mon visage

il existe une chose rare et puissante qui parfois colle deux être l'un à l'autre
peu importe que cela ne dure qu'une minute
ou
toute une vie, 
je ne vivais que pour ça
et je n'avais pas de plan B, l'incertitude que cela pourrait arriver me rendait si

vivant

Ce matin dans le miroir,
je parais tellement normal mais, hégémonie nullement poétique
derrière mon sourire de circonstance, le monstre hurle, affamé