vendredi 28 mars 2025

Mangé ou être mangé !

l'ex de mon ex lui a piqué son téléphone, effacé ses conversations des réseaux sociaux
il m'envoie un pouce levé la nuit
je réponds une semaine après, elle m'appelle me dit, c'est pas moi, c'est lui
je me marre
je dis, comment tu as fait, merde pas après quelques mois avec moi, tu savais ce qui était bien pour toi
je t'ai montré
elle dit
j'étais enceinte quand son masque est tombé, il me traite de pute, me répète que j'ai fait la salope sur les magnifiques
photos que tu as faites de moi...

etc...
etc...
Les gens lui ont tourné le dos et elle s'est éloignée de la ville ou elle habitait

on dirait bien que
plus elles sont bien plus le père de leur enfant est un enfant de pute
ça me fait bizarre
je me souviens d'elle dans mes bras, tellement belle, passionnée dans l'étreinte et si douce dans la vie

je raccroche, son nouveau semble meilleur
je l'espère
elle vaut le coup, elle me dit qu'il le sait. tant mieux !

et dans un bar un ami me parle de sa femme qui est partie pour une femme
il l'a tellement aimée
des décennies
et soudain tout s'écroule, et ce soir il va mieux, mais c'est pas encore ça, et la femme ne me parle plus
parfois elles ont besoin de tout laisser derrière
et encore je songe que les femmes nous cassent les couilles quand elles sont là, nous brisent le
coeur quand elles partent

et dans un autre bar, l'été dernier et sans que je demande, un autre me raconte tous les échecs de celle qui 
m'a brisé parce que je n'étais
pas assez riche et trop gentil
et ça me fait bander, mon côté vicelard revanchard sans doute...

et quelque part, la blonde aux yeux bleus que j'aurai pu aimer à la folie ne doit sans doute
toujours pas croire les jolis mots que je lui murmurais dans la soirée où elle m'a donné en riant sa petite
culotte pour que je gagne un pari que j'avais fait avec un ami qui  a finit tristement quelques années
plus tard, criblé de balles et abandonné dans un fossé par
son associé
je me demande si elle pense à moi parfois, en s'endormant dans les bras d'un autre. 
sans doute que non et ce n'est pas plus mal pour elle

j'ai envie de fumer comme quand je croyais que j'étais éternel, voué à un destin
je n'ai pas envie de boire
j'ai envie de lécher le corps de feu d'une fille de 20 ans, bien sur elle serait cinglée et
moi aussi
j'aurai 20 ans
et une érection qui jamais ne trahit et nous aurions ce truc en commun, l'insouciance

Puis la fille qui aime les coups de fouet m'écrit, "j'ai bu sa pisse" et "il m'a bien enculé aussi"
et je suis persuadé que c'est elle qui le brisera s'il s'accroche
et ça me fait du bien,
et je me dis, ok tout n'est pas perdu, les femmes souffrent plus que les hommes mais
il en existe encore qui mènent le jeu et obtiennent ce qu'elles désirent



vendredi 7 mars 2025

Longtemps j'ai pleuré

la musique se fait discrète et le serpent revient à l'air libre
j'allume sans doute une cigarette pour chacun d'entre nous
j'ai oublié tellement d'instants
tellement de nuits
moi qui voulait graver chaque instant sur la pierre froide qu'était ma peau d'esclave

je me suis noyé dans un million d'overdoses
les poivrots et les drogués étaient mes chevaliers
sur des peaux pâles je me suis répandu
mais la plupart du temps, j'étais rejeté et d'autres se contentaient de les briser
ne creusez pas de tombe pour mon corps gras
je sais très bien m'enterrer tout seul

ô mes amis
je devrais être mort de honte ou de vodka ou de tabac ou de nanas
mais lundi dernier, j'ai fait 360 pompes par série de 12, chacune entre 30 rounds d'une minute de corde à sauter
ô mes amours
allez bien vous faire foutre, mais souvenez vous que je bosse encore mon cardio des fois
que vous voudriez que ce soit encore moi qui le fasse

on passe son temps à se préparer, à se renforcer, à lutter, à grimper et on se brise si vite

il y a cette fille qui m'écrit "baise mon cul jusqu'au sang"
ses seins et son culs
sont des oeuvres d'art
elle ne connait même pas la laideur de mon visage, vient pour mes mots et ce qui me dévore
il m'en aurait fallut plus des comme elles
des qui aiment la douleur physique et se foutent de l'extérieur de celui qui leur inflige

quand elle vient me chercher sur les réseaux
elle remplit mon vide et dans la nuit froide, c'est comme si j'avais chaud
et ça me rappelle à quoi ça ressemble
de ne plus
être
seul

Longtemps j'ai pleuré pour le paradis artificieux que m'avait offert une tueuse à la chatte jamais rassasiée
puis tout a fini par sécher
et ma langue voudrait lécher 
et ma bouche voudrait dévorer
et ma queue voudrait défoncer
et un jour je ne banderais plus du tout et ma poésie d'artiste sans talent disparaitra des radars
mais dans le vert de mes yeux, resteront
toujours
des flammes
et
sur mon visage
mon sourire des jours dingues







dimanche 2 mars 2025

hémophilie verbale

s'entrechoquent les mots, 
En moi le chaos 
la souffrance qui parfois me rend sublime

le mensonge nous vêt
la vérité nous déshabille, ôte nos armures obscures

je n'ai nulle excuse
nulle raison
pour expliquer la solitude, les échecs
sinon la frayeur de l'enfant face à un monde assassin
les regards qu'on me porte apportent leur lots de jugements en guise de sacrements
parfois je tente ma chance avec l'innocence du perdant
tout ce qui m'approche me décroche de mon piédestal
j'ai jeté au feu sacré mon ticket gagnant
c'est mon coeur qui se perce de part en part à tes pieds de vestale

c'est ainsi, pas d'amour, l'humour sauve la face en public
sur ta chair le satin asservissait mon âme de catin
pour toi je me prostituais
comme toutes les religions, tu voulais plus d'argent en échange du paradis

en moi le chaos
des mots en désordre, cruelles scarifications s'appropriant mon vide intérieur
d'infimes restes de l'idyllique auquel s'est substitué l'errance, la souffrance d'être ce que je fuis

des mots pour abattre les maux, 
hémophilie verbale, incurable maladie, je serre les poings en guise de vaccin
inutile de prétendre au divin si je m'abandonne à la colère
des rêves ne reste à jamais que le gout malsain de la désillusion

aucune trace de rouge à lèvres sur mes paupières closes pour surprendre le légiste