la baise et mon chien sont mes seules joies
(la poésie aussi mais je l'avoue rarement à haute voix)
je suis revenu et tu es à nouveau à genoux, à sucer ma queue en gémissant
j'aime venir jusqu'à toi
sur ton lit, à quatre pattes, offerte et je te prends
je griffe ton dos, tu gémis,
avec l'ongle de mon pouce
sur ta peau blanche
j'écris VINCE,
l'artiste doit toujours signer son oeuvre
après, tu dis
"c'est vraiment bon d'être ta pute"
en souriant, je laisse courir ma langue sur ton épaule, je lèche ta peau et la sueur due à l'étreinte
plus nous avançons dans l'âge, plus tu deviens chienne et moins je baise bien, la vie
est injuste et le temps sans pitié
tu rallumes l'ordinateur à 14 heures, nous pourrions être libres si nous étions riches
mais nous ne sommes qu'esclaves
le monde des humains invente des maisons, des voitures, des vêtements, des téléphones, des ordinateurs
des docteurs, des prostituées, des institutions publiques, des mécaniciens, un milliard
de petite choses plus ou moins inutiles...
le travail est la chaine qui nous relie à l'argent qui permet de se payer
tout ou partie de ces choses et nous empêche de baiser jusqu'au soir
heureusement il y a ta chatte, ta bouche, tes seins, tes longues jambes et ton cul pour fuir toute
cette réalité sordide
heureusement il y a toi, resplendissante, sourires à foisons et chaleur animale entre tes cuisses
je fais une photo de ton cul, "pour illustrer le poème que j'écrirai" je précise
tu te marres.
Mon cul est moche dis-tu
je me permets de ne pas partager cette avis
A nouveau,
Je bouffe tes barres au chocolat et les bonbecs que tu as acheté par seaux pour les gosses
qui vont venir frapper à ta porte le soir d'halloween.
puis, je te laisse bosser,
je reprends la route
au drive du fast-food, je souris à la borne en commandant de la malbouffe
je souris à la caissière
je souris à celle qui prépare ma commande
quand j'ouvre le sac, je m'aperçois que j'ai eu droit à un sachet supplémentaire de frites
l'humanité dans son ensemble sous-estime la force du sourire mais je ne commets pas cette erreur
je mange sur un parking en bord de route nationale,
le temps est gris mais mes yeux sont verts comme la liberté de l'âme
près des arbres
un type aux cheveux blancs arrête sa voiture en catastrophe, sort et pisse à trois mètres de moi
je m'aperçois que la dashcam collée à mon pare-brise tourne encore
je me dis que je pourrais poster la video sur des sites de porno gratuit
de nouveau seul, je mastique tout en pensant à ta chatte et à ma queue à l'intérieur
la chair conduit à l'enfer dites-vous,
concentré sur ma damnation
je vous laisse vos croyances, vos guerres et vos massacres
la fin du monde est proche et rien ni personne ne semble en mesure de l'empêcher
mais je voudrais continuer à baiser jusqu'au bout, la baise me parait plus nécessaire
que la religion, que l'économie, que la littérature, que la haine, que la folie, que les viols,
que les coups, que les insultes, que les pains au chocolats, que la réforme des retraites
que la paranoïa, que dénoncer son voisin... que l'humanité
les gens sont devenus fous et ce monde brûle
le monde brûle et je pense à baiser
le monde brûle et je me dis que je n'ai plus beaucoup de temps
pour une fois je ne me mens pas à moi-même, nous n'avons jamais le temps
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