jeudi 21 janvier 2016

Péché original

Une nuit après l’autre, je me sens comme si
La vie avait sucé jusqu’à l’os toute ma substance
Même la boxe deux soirs par semaine
ne m’aide plus à lutter contre
Les K.O. debout.
            Mauvais écrivain, poète de misère
            moitié de pornographe aux fantasmes étranges
Il m’a toujours manqué ce petit quelque chose
Qui fait la différence entre les dieux et le perdant
            Gros bide chauve sur pattes
Sans amour
            Abandonné par les femmes
Envie de fumer, envie de boire
ou de m’allonger et d’attendre une mort lente
            Comme un chien qui n’aurait plus la force
                        De mordre la main de son maitre
            L’imposteur en moi sait bien pourquoi
Adam a baisé Eve
            Et je saisis au viol l’évidence
                           Je ne serais jamais libre

samedi 16 janvier 2016

Lettre à l’enfant colérique qui vit en moi

Apprends à t’asseoir
            à lâcher prise l’espace
De quelques instants, à aimer le vert
De l’herbe, le bleu du ciel

            comprends que l’orage,
C’est de l’eau et de la lumière
Et l’eau et la lumière
C’est la vie

            Souviens-toi que satan fut un ange
Et qu’il eut sa chance
Avant que sa folie ne le dévore

Apprend à dire non
            au désespoir

Essaye de pardonner au monde
            Et aussi
                        Pardonne toi

Laisse toi l’espoir de croire
                        En toi

Donne toi quelques minutes
                        Pour respirer

Libre
            De ces chaines que tu as
Forgé
            Avant de t’enrouler dedans


Laisse s’apaiser
                        Le feu de la colère

Ne fais pas de ta vie
            Le combat de trop

vendredi 15 janvier 2016

Les gens

Ils te disent fou quand tu n’es pas comme eux
Et effectivement, il faut l’être
Pour oser ta différence, oser les affronter

mardi 12 janvier 2016

Variations diverses

J’écoute « Spark » de Tori Amos en boucle
            Ok ça parle de fausse couche
Je ne suis pas trop concerné
Mais j’aime sa voix et la mélodie
Et cette ligne, « si le divin master plan
Est la perfection, peut-être que la prochaine
Fois je donnerai une chance à Judas »
Je pourrai tuer pour en être l’auteur

J’aime bien Tori, elle a dit un truc genre
            « J’ai fait une pipe à Dieu »
Je me demande souvent si c’était avant ou après
            Qu’Il nous la mette bien profond

Il y a tous ces gens qui tuent en son nom
            Depuis si longtemps, tous ces gens
Qui meurent de ne pas le trouver dans le sourire
D’une fleur, Dieu t’es bien trop silencieux pour
Ton fan club terrien !

Ne me traitez plus de fou
Ce sont les autres qui sont fous
Ceux qui prennent le métro et acceptent
Les chaines sans pleurer, ceux qui assassinent
Ceux qui volent, ceux qui exploitent
Sans honte,
En terme de rapine, nos politiciens sont plus
Efficaces que nos voleurs, mais ils craignent
La prison, nos politiciens sont plus
Lâches que nos voleurs, nos politiciens
aiment nos racines chrétiennes, c’est toujours
Bon
D’être pardonné de son vivant tout en bouffant
Une hostie
           
Ne me traitez plus de fou
Coupable pêcheur
J’ai déjà voulu mourir
J’ai déjà voulu partir
                                                De ma propre main sale

Et ce dimanche, dans ma voiture
J’ai dit à l’asiatique folle qui me sert
De meilleure amie de temps à autres
Que j’envisageai de me suicider
Cette année,
Je sais bien que c’est une connerie
Mais il faut bien prendre des résolutions
Pour la nouvelle année
Je sais bien qu’en dessous on veut
Juste
VIVRE
            VIVRE
                        VIVRE À EN CREVER
Je l’ai appris dans le temps en avalant
Trop de cachets, en vrai perdant je rate
                                    Jusqu’à mes suicides

Ce monde est fou
            Ce monde se fout de Dieu
Et il le lui rend bien
Ce monde ne veut pas crever
mais nous arriverons surement à le tuer
                                    à ce rythme
                        sans trop d’effort

Mon regard supplie en vain
Que renaisse en son Sein
            L’étincelle qui mettra le feu
                        aux poudres

mais Dieu reste muet
tandis que j’enfonce un clou de plus
            dans le poignet de son fils

peut-etre n'en pense-t-il pas moins
peut-être pas

samedi 9 janvier 2016

on pourrait presque croire qu’il s’agit d’un poème sexiste

Après réflexion et sans savoir si je suis pour ou contre l’amour
Je m’aperçois que
Ça fait bien longtemps qu’une jolie pute
Ne s’est pas pointée pour foutre en l’air
Ma vie
Et mes habitudes
Avec la sérénité de celles qui connaissent
                                                Leur pouvoir

Pas une jolie salope à l’horizon
Avec un but caché au fond de son string
                        Comme
                        Danser sur mes couilles en hauts-talons
                        Boire ma vodka et m’arracher l’âme
            en sifflotant
                        Après m’avoir cassé le palpitant pendant
                        mon sommeil

Et par moments, la solitude me laisse respirer
Et je pourrais presque me croire
            En équilibre
            Sauvé in-extremis de la démence pure

Je pourrais presque arrêter la chute éthylique du weekend
Et espérer avoir emmagasiné assez de folie
Pour poser des mots un bon bout de temps
Sans prendre d’autres risques que lâcher mes tripes
Sur le papier

            Mais mon instinct n’est pas dupe
c’est l’œil du cyclone, le moment d’ouvrir l’œil
            et d’inspirer à plein poumons, l’instant
où il faut se tenir prêt à courir vite
tel un chien fou pris entre deux feux
                        noyé dans la panique

            les Dieux ne sont jamais tendres
et s’ils vous oublient, c’est l’amour qui vous baise
                        ou un truc dans le genre
à l’arrivée, on simule au jour le jour et
on saigne par un trou ou deux

je me souviens, il y avait cette lumière aux yeux noirs
            dans mon cœur et je lui ai dit
« de tout ce qui peut me tuer, je préfère encore
                                    que ce soit toi qui le fasse »

et depuis
                                                je suis mort
                                                et ouais…

vendredi 8 janvier 2016

imposteur à bout de souffle (poème avec une phrase de fin à double lecture)

Alors voilà,
Je n’ai jamais plongé dans la lumière
Je ne suis qu’une ombre de plus dans l’obscurité
des jours, sac de douleurs sur pattes
Les chiens comme moi, faut les tenir en laisse
Tu sais bien que si tu laisses trainer une lame
Je finirai par me scarifier l’âme

J’ai vraiment cru qu’un jour je pourrais m’en sortir
Niquer le système avant qu’il me nique
Finir en haut de l’affiche, ou juste libre
Loin d’ici
Ou quelque part, dans les bras d’un amour dingue

J’ai vraiment avalé la couleuvre
Accroché mes espoirs à la certitude de ma fuite
            Clamant haut et fort que je finirai bien par
casser les chaines, c’est le sourire aux lèvres que
J’ai donné mon cul à cette pute d’existence
            Tout ça pour perdre mon innocence, ma virginité                   
     mentale,
            dans un recoin sombre de ce monde gris
La raison éclatée sur un de ces murs sales que la vie
Te jette au visage les uns après les autres

le ventre ouvert, les intestins à l’air et la folie en roue libre
J’ai couru tête baissée et
à chaque virage, j’ai dérapé dans une flaque
de mon propre sang et maintenant,
redescendu sur terre avec la réalité qui me chie
dans la bouche à chaque hoquet
quand je croise ma gueule
Dans le miroir, chaque matin, je réalise
Que je ne sauverai jamais la face
            ni dans la douceur froide de ma salle de bain
            ni face à la foule
            imposteur à bout de souffle,
je (é)crie parce que le silence me hait   

Un seul amour

Elle est moi on a un peu fricoté dans le temps
            Enfin c’est pas si vieux et elle m’envoie une photo
D’elle en sous-vêtements et je réponds
-       Putain t’es bonne salope !!!
Ce qui est tout juste en deça de la vérité.
Des longs cheveux noirs, un corps de liane
Et je connais son appétit pour la queue et les jeux. Ça fait mal
à ma solitude

            Merci qu’elle répond, je voulais juste savoir si j’étais encore
                        Baisable !!!

Et moi je me dis qu’à 15 ans je rêvais d’un seul amour
Et aujourd’hui, je sais qu’un seul amour
                                                     n’a pas suffit

mercredi 6 janvier 2016

Les types comme Marc Levy sont trop propres sur eux pour vomir sur leurs complets-vestons

Il est sacrement tard
Et  sans raison, je repense à toi et à ta petite gueule de pute
Comme j’ai pensé plus tôt à celle qui m’appellait
Bête de sexe en riant, un soir on a baisé tellement fort que je lui
ai fait une hémorragie à la chatte
Ou un truc dans le genre qui a fini par l’expédier
Chez le gyneco, voilà pour la petite histoire
Et dans l’aprem, j’ai pensé à la fille aux yeux noirs
Celle que j’aimais en silence il n’y a pas si longtemps
 et qui n’a jamais voulu
De moi, un jour on a parlé un peu de moi et elle a dit, je comprends
mieux pourquoi tu es comme ça et elle avait de la chance, parce que
moi j’aimerai bien comprendre pourquoi je suis comme ça
mais de toute façon il était trop tard
Pour que je la laisse approcher, elle ou une autre
Parce que
Et merde, je n’aurai plus jamais vingt ans,
L’amour c’est pour les adolescents, les adultes connaissent
La raison
Et
Les compromis
De bien tristes mots pour illustrer l’infidélité et la solitude
Du couple, la réalité la voici, les sentiments sont un cimetière fleuri
Perso, j’ai fini le cœur explosé sur le trottoir à compter les malchances
Qu’il me reste, crois-moi je ne crois plus en rien et surtout pas en moi
la vie est une putain brisée qu’il faudrait traiter comme une princesse
De contes de fées, ah ah ah !!! Je porte la marque de la folie
                        Juste derrière les flammes qui nagent dans mes yeux égarés
Mais je connais la vérité :
La vie est une putain au dents carriés qui fait payer le prix fort
            Et il est bien rare qu’on en ait pour son argent
Et je suis fatigué de toujours,
Toujours
Parier sur le mauvais cheval
            Tu sais  j’ai joué comme tous ces mecs qui savent
            Déjà qu’ils vont perdre, mais qui donnent tout
            En fanfaronnant
            C’est pas que je ne sache pas faire profil bas
C’est que la défaite me débecte, il faut avoir au moins essayé
                        Pour que j’ai une chance de l’accepter
Et même là, je crois que je préférais m’empaler
                        Sur un javelot olympique en chantonnant du
Pascal Obispo
Plutôt que de renoncer, (fanfaronnades) même si crois moi, je devrais plutôt
Songer à ma retraite au soleil et trouver un truc… rémunérateur
Plutôt que d’être encore debout à écrire de la poésie merdique
A cette heure plus que tardive
            Et me demander si tu as finit par vivre avec un type blindé
            Et si tu l’aimes parce que oui, tu es capable d’aimer même les riches
            Et en fait, je m’en fous, j’ai depuis longtemps
Cessés de me détester par ta faute, j’arrive très bien à me haïr tout seul
Si la vie ne m’avait pas déjà fait cadeau de la laideur, il y bien longtemps
Que je me serais défiguré le visage pour ne plus me croiser dans le miroir
Mais aujourd’hui, mes cicatrices sont mon armure
Et j’ai oublié tout ça, en bon perdant, j’ai autre chose à penser
                        Comme trouver une raison de survivre jusqu’à demain
                                                            Et écrire et aimer à la folie me permettent
de me pardonner après tout
            les rêves impossibles justifient les échecs, c’est bon pour me voiler
ma face de dingue et tant pis
Si c’est comme sauter à pieds joints en se disant qu’on va décrocher la lune
Je finirais bien par apprivoiser mes dépressions chroniques et mon alcoolisme
récurrent, tout ce qui en résulte
                        Les types comme Marc Levy sont trop propres sur eux
Pour vomir sur leurs complets-vestons, moi je m’en fous, je ne porte pas
                        De costume
Ça me laisse le champ libre pour libérer mes tripes
                                                                        Comme je veux