mardi 17 octobre 2023

Souffle court collé à ton corps nu

gluant de sueur, collé à ton corps nu et provoquant
positions diverses, insultes et trace de coups sur ton cul de pute sublime
je t'ai baisée
comme un mec de 53 ans, avec des hauts et des bas, avec le coeur qui s'emballe
et les poumons qui manquent de souffle, 
mais ça va encore,
pour un type de mon âge

tu as l'air contente, tu me files tes codes Netflix et tu ne veux pas que je participe
aux paiements, si je promet de revenir te défoncer plusieurs fois par mois
ça me fait marrer, me voici élevé officiellement au rang de pute

et je bouffe tes barres chocolatés et boit ton eau pétillante
j'ai aimé, te donner des coups de cravaches et le reste, 
il semble loin le temps, où je voulais me tuer
je suis un type sans avenir et sans talent, il me reste encore ta chatte pour croire
que la tendance peut s'inverser
déclaré looser jusque dans les cieux, je me sens en veine dès que tu m'embrasses et écartes
tes cuisses de divine salope

ce soir, j'étais à la boxe thaï, j'ai jamais été bon et j'ai pris de bons coups, je n'ai plus l'âge, mais
ça garde intact
une certaine vivacité, limite l'évolution de l'obésité mais ne fait pas repousser les cheveux
le monde entier part en couille
apocalypse en perspective, je trouve que je ne baise pas assez au vu de ma disparition future

dès fois je croise des femmes, je sais que je pourrais les aimer, mais je suis trop vieux
pour les sentiments, trop vieux pour me tuer à coup de coeur brisé, trop vieux pour mourir

je regarde ce monde s'étouffer dans la haine et la cupidité
la poésie et une jolie chatte à lécher me suffisent pour tenir
j'aime te baiser parce que tu n'as pas besoin de plus, tu dis i love you, mais tu me parles aussi
de cette italien qui t'a fait jouir trois fois avec ton sextoy connecté et qui t'a invitée chez lui
c'est cool
de ne pas être impliqué plus que ça
d'être pote
et de baiser,
ça dure plus longtemps que l'amour
ça dure plus longtemps que les mensonges promis et le quotidien qui use les regards et le désir

je ne prétends pas détenir la solution, le moindre souffle de vent me déséquilibre
mais je ne ressent plus le besoin de boire et de sortir jusqu'au petit matin, plus besoin de noyer
mon âme dans la folie brûlante des nuits dingues
je ne regrette rien, j'avais des amis, et si nous n'avons pas rendu ce monde meilleur tout au moins
avons nous fait en sorte qu'il ne soit pas pire
mais c'est mieux, la quiétude, à taper des poèmes merdiques sur le clavier noir
à regarder le chien sur le canapé, à me branler sur du porno gratuit
bien sur, j'aimerais que tu sois plus souvent près de moi, à me lécher les couilles avec
ta jolie langue de chienne en chaleur

ou peut-être

que j'aimerais être amoureux, sentir encore en moi le danger d'un coeur qui bat
(après tout
je suis un homme
qui n'apprend rien)

je cesse de réfléchir vu que
rien n'a d'importance, la poussière prendra nos os sans se soucier de nos dieux ou de la couleur
de notre peau
quand viendra l'heure, jetez mon corps dans la fosse commune
et d'ici là,
laissez vos femmes m'envoyer des nudes et des poèmes de cul
laissez mes nuits brûler mon âme
laissez la folie guider mes doigts sur le clavier
l'adrenaline est la meilleur des drogues
la poésie est pure mème quand ce sont mes doigts impurs qui la caressent entre deux portes

tous
nous aspirons au ciel mais c'est la nuit qui nous prend

















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