Elle est la
fille du premier pas
autant que
possible jamais plus
elle espère ainsi se préserver
d’elle même
Si je devais
retenter quelque chose avec
Quelqu’un
dit-elle de sa jolie voix rieuse
Dans mon
téléphone noir, je ne pense pas que
Je vivrais avec,
je ne crois plus qu’on doive
TOUT vivre
ensemble
je l’écoute réfléchir,
Calculer,
prévoir, encore une manière
De ne laisser
personne l’approcher
Je la connais
par cœur
Moi, je songe
que chaque histoire
est différente,
qu’on ne peut rien
Calculer à
l’avance, il y a des peaux
Contre
lesquelles on veut s’endormir
Chaque nuit que
Dieu fait ou défait
Et quand l’une d’elle se colle
à nous, et bien…
voyons à ce moment là
Bien sur, je comprends
sa vision, la
peur que le quotidien
Chaussettes à
repriser et caleçon sales
Tue l’amour,
mais je la connais trop bien
Elle ne fuit
qu’elle même et ce qu’elle peut
Eprouver. La
routine ne peut pas l’effrayer
Elle possède ce
talent et cette force qui rendent
belles
La vaisselle et la télé réalité
Si elle le
décide
Elle est toujours ainsi, elle ne
peut
Envisager sa
route sans une montagne
à escalader ou contourner quand
il ne s’agit pas
de creuser un tunnel
pour la franchir, ça
l’aide
à rebrousser
chemin avant que ne survienne
le moment tant
redouté,
le second pas
et je voudrais
bien l’affranchir de
ces chaines
qu’elle se crée, (mille et
une raison de ne
pas vivre), lui
apprendre que
l’amour, la vie, le bonheur
ne sont pas qu’une lance enfoncée
profond
dans son flanc.
je sais bien
qu’ils lui ont brisée les rotules
Au début de la course
qu’elle avance
en boitant, mais
elle agit comme
si elle tenait le marteau
avec lequel ils ont frappé
Depuis, elle craint l’amour…
L’amour, elle ne
l’envisage que comme
Une faiblesse, la raison de sa chute
Dans la
poussière
Alors elle se
fait mal, très mal
sombre désir
se punir des
fautes des autres
Je pourrais lui
en parler pendant
Des heures mais
elle n’écouterait pas
Ça remettrait en cause
Son mode de
protection, elle construit
Des châteaux de
pierres froides
pour
se protéger de la lumière
et feint de ne
pas voir qu’elle étouffe dans
leur pénombre intérieur
elle
s’imagine
Etre forte en
rendant tout compliqué
Mais la
complication n’est qu’une
Fuite en avant
mathématiquement
Programmée,
s’éloigner d’elle
Semble être son
seul et unique but
Dans l’existence
Sans cesse je
lui rabâche le mantra
Qu’on rabâche à
celles et ceux qui refusent
D’être eux-mêmes
« Toute
l’énergie
Que tu dépenses
pour te rendre malheureuse,
si la consacrait
à chercher le bonheur, alors… »
Certes, je ne
peux nier que son destin
S’acharne et je
me dis que Dieu et son
Divin plan
devraient rendre des comptes
Mais entre Elle
et Lui, le match est
Serré, je dois
comptabiliser
toutes
les fois où elle a préféré
baisser ses bras
par peur de s’abandonner
dans d’autres
Tous ces jours à
déchirer son âme
En lambeaux de
ses propres mains
à griffer la beauté de son visage
avec ses ongles blancs
Je ne me fais
plus de mal prétend elle
Mais je continue de la voir faire
Et je me
souviens de ces nuits pas
Si lointaines où
Elle utilisait
le sexe et les hommes
Pour se salir, couvrir
De boue les
étoiles qui courraient
Sur son corps
De femme fidèle
à son désir de mort sure
Je connais une âme si belle
Qu’elle se veut
laide dans le vain
espoir
de se protéger de la folie
Et de la
brutalité des hommes
Mais la laideur n'est pas une armure
La laideur n’est
qu’une blessure
De plus qu’elle
s’inflige et je
La supplie
d’oublier, de laisser derrière
la douleur et le goudron des
souvenirs
Je lui montre le
soleil et je lui dis
Qu’il n’existe
nulle éthique sentimentale, mais
Qu’on peut guérir des flammes de
l’enfer
Comme on peut
guérir de soi et des autres
Elle se couvre
d’un manteau de peurs mais
il n’y a nulle vulnérabilité dans la
nudité
moi,
je lui jure que
Seule la chaleur
tue le froid,
(attention
harpes et violoncelles pour la conclusion,
jolies fleurs en
toile de fond)
Aime-toi et le ciel t’aimera lui
dis-je (ou un truc dans le genre car
s’aimer est toujours un
bon début) et
Cesse de te dévorer, c’est de vie que tu
as faim
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