lundi 30 septembre 2019

la violence n'est pas sublime mais elle est en nous

et lorsque
cette vie t'étouffait, je me faisais caresse du vent chaud sur ta peau effrayée
ligne d'horizon quand tu ne savais plus où tourner ton regard

ivre de toi
je t'offrais mes battements de cœur comme autant de mots d'amour

la violence n'est pas sublime mais elle est en nous
mon ange

dimanche 29 septembre 2019

survivre

ils ne te donneront rien
ni amour
ni gloire
ni respect
ni quoi que ce soit

leurs mains tendues
leurs sourires
leurs serments

autant de mensonges savoureux dans la bouche
de personnages sans visages

et tu devras tout leur prendre

l'amour
la gloire
le respect

quoi que ce soit

et garde à l'esprit que tourner le dos c'est
                                   s'offrir au poignard

jeudi 26 septembre 2019

Il suffit de peu de choses pour qu'un homme se sente moins seul

La brune très belle qui habite loin m'écrit qu'elle garde tout dans la bouche
si l'homme lui demande et aussi si elle est habillée
parce que sinon, ça colle aux cheveux ou ça sent sur les vêtements
les femmes sentent ça parfois, les hommes, elle ne sait pas

et je vois ça comme une forme de supériorité du genre féminin

La brune très belle qui habite loin aime qu'on lui dise le mot pute
au bout d'un moment elle le demande à ses amants
Je me dis c'est cool
il existe encore de vrais femmes, avec leurs désirs ancrés au creux de leurs reins

je baiserais bien avec la brune très belle qui habite loin

problème, je ne sais pas si la brune très belle est vraiment une femme
ou un homme déguisé
j'attends d'entendre sa voix
ou de voir son visage en cam to cam
mais si c'est une arnaque, c'est beaucoup mieux fait que toutes
les vaines et stupides tentatives précédentes alors
je décide qu'elle est une femme parce qu'elle parle comme une femme

et les photos qu'elle m'envoie
montrent entre autre un cul magnifique
à tomber à genoux
pour l'embrasser
On peut se branler sur ce cul là
on peut tuer pour ce cul là

Parce qu'il faut toujours donne à une femme ce qu'elle désire et
dans le feu de la conversation
je dis à la brune très belle qui habite loin que je veux qu'elle soit ma pute

et je vois ça comme une forme certaine de romantisme









































vendredi 20 septembre 2019

La plus bonne pute de toutes les plus bonnes putes qui existent

la laideur du monde fait que je ne cherche pas à écrire beau
ni même à parler beau
alors je dis à l'asiatique folle, moulée dans sa robe courte
qui laisse entrevoir sa culotte lorsqu'elle croise et décroise ses jambes

- tu es la plus bonne pute de toutes les plus bonnes putes qui existent
- inutile d'être gentil, je ne te sucerai pas répond-elle

nous sommes bourrés et
juste avant, je lui disais tu es tellement belle, ça fait combien de temps
qu'on ne t'as pas dit à quelle point tu es belle, je veux dire vraiment belle

(et dans ses yeux des flammes qui viennent de si profond, de la beauté comme de l'or en fusion
que je sais trouver là car je suis celui qui voit le divin et la lumière oubliée tout au fond
des trous les plus sombres qui affleurent à la surface des âmes)

Sublimation d'un physique créé pour l'étreinte passionnée
Elle a dans les yeux quelque chose qui compte
(l'éclat fragile de pureté qui teinte les prunelles des êtres avides d'absolu)

cette terre, les humains,
c est comme si nous souffrions tous des mêmes maux
et qu'aucun de nous ne sois capable de nous guérir
comme si toute notre cruauté ordinaire, notre égoïsme fourbe
finissait par nous peser et ternir le moindre bonheur simple

La plupart d'entre nous sont déjà à terre avant
d'avoir compris les règles du jeu
et en grandissant
tu redeviens poussière bien avant de bouffer
les pissenlits par la racine

(âmes essoufflées en quête d'une fuite
à chaque lever de paupières)

Souvent
J'envie le fauve qui dévore la biche sans culpabilité
mais habituellement
c'est contre moi
que je dirige ma colère

j'imagine qu'elle connait ce principe là, elle aussi









samedi 14 septembre 2019

Théorie du salaud

On passe devant cette maison, ma pote et moi
et je me souviens qu'on avait débarqué ici, moi et d'autres un matin d'été
il y a pas mal d'années
et nous étions soul et
le mec qui vivait là avait raccompagné à sa voiture
une amie et la blonde qui vivait là m'avait montré sa chatte en écartant
son string sous la jupe, assise sur le canapé  et j'avais sortie ma queue
et elle avait dit, "tu es comme ça" et elle l'avait pris dans sa bouche et
j'avais bandé malgré l'alcool et elle avait dit stop, il risque de revenir
et leur couple me semblait étrange, ils avaient l'air de faire ce qu'ils voulaient
chacun de leur côté mais personne n'en était sur et moi j'aimais bien le type, mais
c'était après ma tueuse
et je n'avais plus de morale, ce qui était bon était mort en moi, je l'avais tué et
je ne voulais plus aimer alors c'était mieux ainsi, je préférais être dans la bouche
de celle qu'un autre aime plutôt qu'imaginer un autre dans la bouche de celle
que j'aimais encore trop

dimanche 8 septembre 2019

Frustration Ethylique et cheveux bleus

j'ai proposé un plan à trois à la brune
mais elle aurait préféré avec deux jolies bombasses
plutôt qu'avec deux mecs
et au final, un autre a baisé avec elle au petit matin, mais
de toute façon, frustration éthylique, j'étais déjà trop soul mème pour un plan avec moi tout seul
et aux chiottes une fille qui sourit beaucoup m'a dit, j'essaye de savoir
quel âge tu as
et j'ai dix 68 parce que j'étais trop bourré pour prononcer 49  et elle a dit quand mème pas et je
me suis dit que je pouvais boire
encore puisque je n'avais pas l'air si vieux que ça
et elle a parlé du fils que je devais avoir mais je l'ai informée que je n'ai qu'un chien et
elle m'imaginait avec un chien genre ragnoles à la mode et j'ai dit je ne suis pas gay
et au-delà du caractère discriminatoire de ma réponse, elle s'est marrée
et puis son copain super jaloux est arrivée et mes deux copines, cheveux bleus et cheveux blonds,
sont sortis des chiottes et on est retourné boire et deux heures avant
l'asiatique folle (cheveux bleus) était assise à califourchon sur moi, ses bras autour de son cou
et elle disait à quel point elle m'aimait et combien je l'avais aidé dans sa vie car
je vois chez les gens la perle en eux qu'ils ne voient pas
et je lui disais non, tu as décidé de t'aider, j'ai parlé à tellement de gens tellement de fois
qui jamais ne tentaient de changer et l'asiatique folle a dit non et m'a embrassé sur la bouche
et elle voulait m'aider car elle sait que je vais mal, mais j'ai dit ça va, c'est juste le bordel
t'inquiètes, je relativise, mon pote d'enfance lutte à mort contre un cancer la-bas près de la mer
alors moi, c est pas grave, je vais bien et elle m'a encore embrassé sur la bouche et elle a dit
tu sais si je peux faire quelque chose pour toi etc... et j'ai tenté ma chance, une petite pipe si tu veux
et elle a dit non car on est juste amis et on s'est marré car on sait bien qu'on est amis mais
j'ai dit, putain dire que j'aurai pu te baiser quand je t'ai emmenée à la mer au tout début
et elle a dit, je t'aurais fait vivre un enfer tu sais bien à quel point je peux être chiante
et j'ai fait, mais non, je t'aurais juste baisée et on aurait été pote quand mème je suis resté amis
avec toutes mes ex à part ma tueuse, la seule avec qui j'ai été bien (et il y a aussi la hongroise qui me déteste parce que je l'ai quittée le jour de son anniversaire en me tapant une russe sous ses yeux mais
j'oublie d'en parler, elle était plus infidèle que moi et je déteste perdre au score) et j'ai dit tu es
tellement sérieuse ce soir on devrait faire les fous (ou un truc qui voulait dire ça) et elle a acquiescé et à un moment la blonde m'a embrassé sur la bouche elle aussi, les
filles aiment
bien
m'embrasser sur la bouche, sans doute parce que je le laisse faire et que mes lèvres sont douces et
soyeuses
et quand je suis parti de la discothèque, j'ai marché dans les rues, pissé sur des murs
et j'ai fini par rentrer et me coucher et aujourd'hui je sais pourquoi j'ai ce mal de crâne
mais rien ne peux expliquer l'autre douleur tapie au fond de moi, ni mon goût pour
l'autodestruction qui vient gâcher mon appétit pour la vie, j'aurai pu n'aimer qu'une seule femme
et écrire des histoires de science-fiction et j'aurai été heureux, mais je n'ai jamais su qu'avancer
à cloche pied ou en boitant et je m'endors en rêvant de lécher des seins et des femmes, blondes ou brunes m'envoient parfois des photos de leur cul et disent c'est excitant ce que tu écris
et j'aime bien ça, leur cul et ce qu'elles pensent de mes mots, et je vis en me disant qu'une mort
rapide ne devrait pas m'apparaitre comme une délivrance et je ne déteste pas Dieu autant que
je le dis et je ne pense pas qu'il m'aime autant que le prétendent les prêtres et j'ai envie de me branler et je me souviens que je me suis branlé il y a peu et ce souvenir m'offre un sourire de contentement et quelqu'un lira ce texte et dira qu'est-ce qu'il est graveleux et une femme lira ce texte et songera
à moi avec des mots doux car elle verra la souffrance derrière la folie et  je réalise que ça fait
trop
trop
trop
longtemps que je n'ai pas couché avec une fille alors j'envoie un message à 1M77 de chair brulante
qui dit
j'écris un poème, je vais balader le chien, j'ai mal au crâne et j'ai envie de baiser avec toi
et maintenant j'envie les gens normaux car
la plupart ont toujours su quoi faire de leur vie et ils baisent plus souvent que moi
et soit-dit en passant,
ceux qui trouvent la douleur romantique n'ont jamais vraiment souffert
à partir de quoi,
ne soyez pas fascinés par la mort, rendez votre vie fascinante

vendredi 6 septembre 2019

99,99 %

Ça me prend comme ça, je devrais aller me foutre au lit, chier un coup
ou rejoindre des potes pour me souler,
mais c'est plus fort que tout, alors j'oublie ma vie en cours et je pose des mots sur le papier

La plupart des trucs que j'ai écrit, je dirais 99,99%, sont bons à jeter
et le reste aurait mérité d'être écrit par quelqu'un d'autre

c'est prétentieux, d'écrire

tu lis tous ces trucs où le plus souvent tu ne trouves ni flammes ni sang
ni foutre
et encore moins de mouille
juste des cœurs brisés incapables d'éprouver la moindre colère
juste des corps éthérés incapables de baiser salement
et tu penses pouvoir faire mieux

et tu lis ces quelques merveilles qui te tapent au cœur et remuent tes tripes jusqu'à en faire
une bouillie de merde et de sentiments désespérés mélangés
et tu penses pouvoir faire aussi bien

et tu tentes ta chance, persuadé que tu connais la folie mieux que personne et
que tu as assez de talent pour la dépeindre avec tellement de magie
que la foule t'acclamera avant de te jeter sa petite culotte et de t'offrir son cul à déflorer

FAUT VRAIMENT SE LA PÉTER POUR CROIRE À ÇA

sauf qu'on n'a pas vraiment le choix, peu importe les refus et les désillusions
                       l'écriture est en nous et c'est notre vampire
                       qui chaque jour réclame
                       sa dose de sang frais

et putain, je ne vois pas ce que je pourrai foutre de mieux sur un autre chemin
je ne suis pas le genre à m'épanouir en vendant de la téléphonie en supermarché où des armes à
l'Arabie Saoudite

chauve et ventru
aux mauvais endroits, aux mauvais moments, jamais à la hauteur,
vivante déception dans tant de regards,
méprisé plus souvent qu'à mon tour
je n'ai jamais su trouver d'issue à tout ce cirque mais

dans une vie d'esclavage, écrire reste la plus légère des chaines








mais la poésie ne suce pas la bite

Il y a donc ce moment
où tu saisis que tu ne gagneras pas
que tu as déjà perdu
l'instant où tu réalises avec effroi, rencontre brutale avec la réalité
- vieillir plus vite que prévu sans n'avoir rien fait
se retourner et savoir que tout ce temps passé n'était que gâchis
que tu crèveras seul, sans amour et sans joie -
le monde ignore ton nom et il l'ignorera encore
quand tu disparaitras et cela ne t'affecte pas
mais cela ne te rends pas fier non plus, si tu avais encore
un peu d'amour propre, tu te détesterais, heureusement
ce genre de préoccupation futile t'es étrangère

il te reste la poésie me dis-je, mais la poésie ne suce pas la bite
(des fois je voudrais quelqu'un près de moi, mais en règle générale,
je me souviens que j'ai déjà du mal à me supporter)

et le chien dort sur le plancher, hermétique à toutes mes pensées philosophiques

je lui envie sa capacité à exister dans l'instant présent

J'ai vécu trop près des flammes pour faire confiance à l'instant présent

dimanche 1 septembre 2019

Briller avant de brûler

ce n'est pas la solitude en elle-même qui rend l'instant propice à la création
c'est l'absence des autres

hier j'ai été rendre visite à un ami aux tendances psychopathes affirmées
mais non signalées à un quelconque docteur
il campait pour pêcher près d'un barrage
avec une machette sous son lit de camp, la base du au cas où
et devant ce paysage magnifique auréolé d'une quiétude de fin d'été
j'ai trouvé vains mes chagrins et toutes ces années d'alcoolisme de fin de semaine

conclusion :

la poésie n'a besoin d'aucun poète,
elle existe dans chaque centimètre carré d'une nature sauvage

les plus chanceux d'entre nous crèveront dans leur lit sans chagrin
et leurs chats se mettront à bouffer leur cadavre encore chaud
et en attendant nous feignons d'ignorer que les pire choses que ce monde
connaisse
sont tapies derrière nos paupières

briller avant de brûler me dis-je tout en grattant mes couilles sur mon canapé

c'est dingue comme je suis triste depuis qu'aucune femme
ne brosse ses longs cheveux dans la salle de bains
avant
de
me
re-
joindre
au
lit