Mercredi 21
Novembre 2018,
Ah putain, la
cuite !!!
tout a commencé
simplement, l’asiatique folle et moi,
On avait
rendez-vous tranquille à 12H30 pour une petit bouffe sans aucune
arrière
pensée alcoolique planquée derrière
et
donc je débarque vers 12H47 environ
et elle est déjà
à la bière et j’attaque aussi et on mange
et tout va bien,
même que je me tiens, je ne bois rien d’autre sinon du café
mais elle a un
peu soif
et après,
innocemment, on va voir son chat qu’elle veut me présenter
car elle prétend que je suis son oncle
(tu comprends
pourquoi je rajoute folle quand je parle d’elle)
et je lui dis tu viens me conseiller pour
mes cadeaux de
Noël et on se retrouve devant une parfumerie où
nous n’entrons
pas car arrive par hasard un pote
qui nous emmène
boire un verre prétend-il mais commande tournée sur tournée
et c’est comme
ça, qu’à 17H j’emmène l’asiatique folle chez le médecin et elle me dit
-
J’ai
jamais été chez le médecin bourrée
-
Bizarre
que ça coïncide avec la première fois où je t’y emmène
Et la bas elle
m’appelle ma puce devant sa doctoresse qui me prend sans doute
Pour son ami
gay, et j’avoue que ça ne me gène pas de passer pour un gay
Ou un salaud, ou
un type lourd tant que ce n’est pas pour un type bien,
Sauf que la
doctoresse est jolie et mariée, et vu que les femmes mariées sont quand
Même plus facile
que les femmes célibataires et qu’en plus elles rentrent chez elles
(la règle marche
aussi avec l’homme, marié ou non)
J’ai
l’impression d’avoir raté un éventuel coup, mais je n’en veux pas à ma pote
Parce que c’est
ma pote et on va acheter mes cadeaux de Noël
Puis on dégotte deux
places pour le concert de Therapy Taxi
Que nous revend
une fille magnifique, dans le temps je lui ai mis ma langue dans la bouche,
mais elle regrette car elle pense que je
suis fou et vulgaire, et
oui, je suis fou
et vulgaire, indélicat et un salopard parce que sinon les filles
ne m’enverraient
jamais de photos d’elles nues, au pire, elles m’épouseraient
Et on va à la
pharmacie vers chez moi où je vais depuis 20 ans
Et on rigole
tellement avec les vendeuses que je ne vais plus oser revenir avant 20 ans
Et on rejoint
mon pote qui peint mais qui préfère miser une carrière de commercial et qui a
une tête de queutard, enfin c’est Ingrid qui dit ça (pour la tête de queutard)
et
On débarque chez
lui, il nous présente sa copine qui est rouquine et on ne s’excuse pas
D’être bourré
(déjà) pas parce qu’on est mal poli, mais parce qu’on n’y pense pas
Et on part au
concert ensemble et il y a que des
jeunes, je suis parmi les plus vieux
Je regarde les
jeunes filles et je
me sens comme un
curé au marché de l’enfant de chœur avec la culpabilité en plus
Et on est bourré
et la jeunesse est vachement coincée, au début, et l’asiatique folle
Demande à tous
les mecs de me tripoter le cul et ils me tripotent tous le cul
Pas parce que
j’ai un beau cul (8/10 d’après la jolie black, autre copine de cuite)
Mais parce
qu’ils veulent tous niquer l’asiatique folle parce l’asiatique folle
est vachement
bonne bien qu’elle ait 33 ans (ça c’est une sentence d’enculé et de fils de
pute macho où je ne m’y connais pas) et puis elle demande à une fille, la
vingtaine pas plus, et la fille vient me toucher le cul et elle me dit
« j’y ai pris plaisir » et je lui
répond, « tu
peux te faire autant plaisir que tu veux », et je suis sincère parce que
je n’aime pas
trop quand les mecs me tripotent, par contre, les filles, c’est vachement
bien
et le groupe
fait le boulot et même plus, c’est vraiment un bon concert avec des textes qui
parlent de cul mais surtout
qui parlent à
une génération qui n’est plus la mienne, et ils foutent le feu et
les filles
autour qui faisaient
la gueule parce
qu’on est bourré et fou se détendent et dansent et nous on s’éclate et on boit
des bières
et des bières
et encore
des bières et
peut-être plus
et le concert se
termine et c’était un putain de bon moment
et la fille qui
m’a touché le cul me complimente sur la fermeté
de mon fessier
(a-t-elle sous entendu, pour mon âge ?)
du coup je lui
laisse retoucher et elle s’éloigne et on va se chercher à boire et la
souriante
tripoteuse de mon fion repasse, dit à sa copine en me montrant du doigt
« je lui ai
touché les fesses, c’était ferme », me les retouche et sa copine aussi me
les touche confirme que oui, c’est
ferme, je remercie le body pump et la
boxe thaïlandaise tout en prenant soin d’éviter de me rappeler que c’est
pas pareil
avec ma ceinture
abdos-minables et
je réalise,
positive attitude que même vieux
j’ai un cul à
faire de l’or en prison
et on boit avec
des gens qu’on connaît pas et je fais des blagues racistes sur l’asiatique
folle parce que si on ne fait pas des blagues racistes
à son amie
asiatique folle qui fait des blagues mesquines à son meilleur pote vieux,
chauve et pervers, à qui les fait-on ? ensuite je lui enjoins de nous
faire gagner un peu d’argent, (parce que je fais aussi des blagues pourries) mais
elle refuse mettant
ainsi fin à mon
éventuelle carrière de proxénète soul, et un rugbyman roux nous paye une
tournée (c’est dingue tous les roux qu’il y a ce soir, smiley clin d’oeil)
et on est les
derniers donc on ne boit plus parce que le bar est fermé et on rentre chez mon
pote à la gueule
de queutard
comme dit Ingrid et on fait pas de plan à 4, mais on boit encore un peu
du café,
du vin
et puis je
ramène l’asiatique folle et quand je rentre, je manque d’écraser un chat
que je trouve un
peu gros pour un chat, normal, c’est un blaireau
bordel que fout
un blaireau dans la rue, en pleine ville, à 2 heures du matin ?
et chez moi,
j’ai la connerie, le feu et la folie et j’écris ce poème d’une traite
et je songe à
une femme qui danserait avec moi sur une
musique rock
je visualise la
scène, la flamme de ses yeux, son corps chaud plaqué contre le mien
mais elle n’a
pas de visage
et j’imagine, ma
main dans sa petite culotte blanche et elle n’a pas de visage, toujours pas, et
sa chatte
que je branle
est une chatte nouvelle que je n’ai jamais branlé, sa mouille est nouvelle
et elle gémit
comme
une fille que je
n’ai jamais baisé et
c’est comme ça
que je sais
que je n’aime
plus personne,
putain je ne
sais pas où tu es toi la fille qui pourrait avoir un visage dans mes délires
d’obsédé sexuel
et textuel
mais tu prends
ton temps pour venir m’aimer malgré mon désespoir et ma rage mais
je ne veux pas
qu’on m’aime alors je te pardonne de ne pas être là
et cette vie va
me tuer,
c’est notre sort
à tous
mais là je
l’aime plus que jamais
et j’ai trop bu
pour me tirer sur la nouille mais je vais tenter ma chance et
putain, ce soir
encore, ivre et avec mes amis
nous avons
touché le ciel d’un coup de langue fébrile, cunnilingus de l’humain au divin
et je crois bien
que Dieu lui-même a eu une petite larme de tendresse à mon égard
tout en me caressant la joue
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