vendredi 6 octobre 2017

si jamais je devenais beau à force d’être si laid

J’adore ta jolie petite gueule
Et ton joli ptit cul et tes seins
Seraient un délice pour ma bouche
Et je passe sous silence toutes les idées
Salaces, éclairs hallucinés,
Qui traversent mon
Cerveau malade,
quand je pense
à ce petit truc rose et humide caché juste
sous le string rouge que je suppute
que tu portes

alors
Si jamais
L’idée de m’approcher te prenait
Fait en sorte de ne pas rester
Fait en sorte de ne pas m’aimer
Et surtout ne me laisse pas t’aimer
Pas même une seule seconde

Je suis vide
Vide
Vide
Et je ne veux plus qu’on me remplisse
Et surtout pas
D’étoiles et de lumières
Et la chaleur, je la laisse à d’autres
Le froid anesthésie la douleur
Et tous les feux…
Tous les feux finissent par mourir

J’imagine bien tout ce qu’une fille
Comme toi pourrait changer
Recoller
Arranger
maquiller
Dans les méandres crâniens d’un sale type
Comme moi
Moi
Moi
Mais
Putain je préfère qu’on me tue
D’une balle dans le dos à bout portant
Alors même que j’aurai entendu
Approcher l’assassin
ou
Qu’on m’ouvre en deux du pubis à la gorge
Au katana et au réveil et qu’on prenne tout ce qui se trouve
Sous ma vieille peau
Pour le jeter aux chiens errants
Et aux rats
surtout le cœur
Surtout le cœur
Plutôt que de replonger
Dans les mièvreries
les soirées à deux devant la télé
Le romantisme à la con au restaurant
Sourires de circonstances/vin rouge/Fleurs/capotes dans la poche revolver
Et tout ce qui va avec
Tout ce qui va avec

Parce que bordel, j’ai déjà payé
Le prix pour tout ça
Et c’est pas donné crois moi
C’est comme :
a) bouffer un caniveau
Dans la tronche après avoir sauté
D’un immeuble de 120 étages
La tête la première et sans sourire
b) Récupérer une syphilis incurable après
avoir été abusé par un prêtre pédophile dans un confessionnal
c) Croire en l’amour divin pour un comptable athée
qui aurait vu toute sa famille trucidée sous ses yeux
par un serial killer qui aurait épargné
son enculé de voisin, celui qu’il aimerait
voir crever salement depuis plus de 20 ans
parce qu’il a baisé sa femme à l’époque et possède une maison
et une bite plus grande que les siennes

Et la musique rock, la vodka glacée, les culs serrés
Des filles qu’on n’aimera jamais mais qu’on veut toujours
baiser ne peuvent rien
Rien
Rien
pour me sauver comme ils ne sauveraient pas plus
l’inconscient(e) qui ne saurait se protéger
des sentiments, quand on sombre dans l’océan
Glacé de la solitude
les souvenirs des moments heureux
Sont les électrochocs qui vrillent notre raison
Les clous qui nous maintiennent sur une croix
de bois pourri, le poison qui court dans nos veines fragiles
de junkies drogués à l’amour
Les hurlement d’un être dérangé qui nous ressemble mais
n’est déjà plus nous

si jamais, dans un moment
De faiblesse, je te laissais m’approcher
Si j’abandonnais ma folie, ma grande gueule
Et ma manière de tout gâcher sciemment
Souviens toi quand même
Que je finirais sans doute par te trahir parce que
quand se réalise le miracle de ma fidélité
Je deviens chiant comme la mort, amoureux sirupeux
Se complaisant dans une éventuelle rédemption sentimentale
alors, je préfère souvent tout foutre en l’air
Et cela ramène des cris de rage, des larmes de dépit et des assiettes brisées
Dans mon salon blanc, mais c’est toujours mieux
Que la souffrance qui m’attend
Si je ne le fais pas,
je fuis par avance les marées noirâtres
De la dépression

et c est pour ça que je m’obstine à rester
fils du manque et de la frustration
poète de la misère corporelle et de l’abstinence sexuelle forcée
la flamme sous le soleil d’été, la glace dans la nuit froide
la colère et la haine des hommes qui ronge le cœur
de la femme violée, la chagrin qui noie son âme
l’enfant que les putains abandonnent
avec l’espoir que sa vie sera meilleure, mais la vie n’est jamais
jamais
jamais
meilleure
pour aucun
des deux
et la haine finit toujours par gagner
et
L’amour c’est toujours,
Toujours
ce qui meurt en premier,
des incendies, des visites en enfer, nous ne ramenons que
brûlures, cicatrices et cendres

en conclusion
de toi à moi
si jamais
quelque chose devait se passer
si une traitresse lueur devait naitre dans la pénombre
de tes yeux quand tu penses à moi
si jamais je devenais beau à force d’être si laid
que tu me laisses une chance de réussir enfin
quelque chose de beau dans ma vie de déglingué du bulbe
et que je me tienne bien, tu sais, le genre french lover
qui ne pète ni au lit, ni à table et qui ne parle pas sodomie
la première nuit sauf si tu réclames, il faudrait
vraiment que tu fasses quelque chose pour éviter
que les choses ne dégénèrent, pour que ni l’un ni l’autre
ne se retrouve avec des morceaux de soi éparpillés
un peu partout sur des kilomètres à la ronde
suite à l’explosion nucléaire qui finirait par détruire son monde
intérieur
si nous devions lier nos cœurs au lieu de nous contenter
de mélanger nos corps, nous attacher l’un à l’autre
plutôt qu’aux barreaux de mon lit noir…
fais ça pour moi trésor
tue moi avant que je ne redevienne vivant

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