samedi 2 janvier 2021

Sale ode

nous sommes ce matin et l'érection me flatte 
c'est la nature de l'homme que de se lever pour la femme
truc sombre de mec, désir sale qui tord en deux
je me réveille avec toi dans la tête
alors
pas vraiment désolé pour la délicatesse mais je n'ai d'autre choix que de me branler
tu sais bien ce que tu provoques dans le corps des mâles
les queues se dressent pour toi
et je suis un homme des moins subtils
 
te voilà devenir petite chienne perverse à la parfaite plastique
souveraine égérie de mes fantasmes déviants
j'imagine ma main dans ta petite culotte qui se trempe et tes yeux qui se teintent de flammes obscures
tu ne sais pas comme il devient vital à cet instant de savoir comment tu gémis
de connaitre le gout de ta mouille, cela manque à mon imaginaire
 
tu es une femme fascinante
divine héroïne de mon roman photo mental,
faut vraiment que je te baise, faire l'amour c'est pour ceux que la violence de l'étreinte effraie
j'ai toujours prétendu que les voiles de la pudeur sont les premiers vêtements à ôter

je n'ai nul doute sur toi, tu es toute à la fois pute et princesse, maniant avec autant d'aisance
innocence et perversité avec toutefois, une prédilection certaine pour cette dernière, 
 
je te sais 
capable de me donner sans fausse honte
de brûlants "j'aime la queue" en buvant un thé parfumé dans un endroit haut de gamme
                                        ou bien en prenant la mienne tout au fond
du creux de tes reins dans une rue déserte, la nuit, penchée sur le capot de ma vieille voiture, jupe relevée, la pièce de lingerie noire
baissée aux genoux

Quoi que j'imagine, quelle que soit l'obscurité de mon envie, as-tu idée du pouvoir que tu as sur moi ?
je t'admire dans l'ombre et je te lis
tu es tellement douée dans tout ce que tu fais,  je te jure tu me fascines
je ne tiendrais pas longtemps si tu décidais de faire de moi ta chose
je finirais par m'émietter entre tes mains, figurine d'argile qui retourne à la poussière
je ne suis pas si fort que ça, je me retrouve désarmé devant les femmes comme toi
l'intensité est un incendie

déesse infiniment libre qui s'accepte esclave le temps des caresses
on ne peut te posséder  mais si tu te donnes il faut te prendre 
on ne peut t'emprisonner mais si tu t'approches des barreaux il faut t'attacher
je connais aussi tes besoins d’exhibitionnisme et le plaisir exquis que tu ressens à l'idée
des conséquences de ton corps nu quand il s'imprime dans les prunelles avides
 
et quoi que tu prétendes sur l'inutilité de la beauté intérieure quand tu abordes le sujet du désir
moi, je crois que c'est les mots qui font
que tu t'ouvres
que, debout, sur le dos ou à quatre pattes, tu te rends femme objet de masculins assauts
c'est à dessein que
je suis vulgaire dans mes paroles et si nos corps devaient se lier dans la sueur
je te dirais que tu es une suceuse et salope deviendra ta louange
ma ceinture de cuir cinglera ta peau avant d'étrangler ton souffle
 
tu es belle
magnifique
c'est de ça que tout découle quand je veux que tout coule
quand
ton petit cul rond 
je le veux
tendu
pour laisser la trace de rouge de ma main, te marquer du sceau de mon désir royal
te lécher serait faire de ma langue l'épée d'une angélique justice
 
Si tu es de celle qui sanctifie le corps de son amant avec la trace sanglante de ses ongles
que ma peau blême soit le théâtre où s'affronteront griffures, baisers et morsures
j'ai en moi la tentation de ton corps fin, je voudrais jouir sur tes lèvres juste
pour connaitre l'or de ton regard à cet instant
 
bordel, s'il faut prendre cette pilule bleue pour te donner ce que tu mérites
pour être sur que tu jouisses
jusqu'à ce que tu m'implores de ne jamais arrêter
je n'hésiterais pas, peu importe la drogue ou que je doive vendre ce qu'il reste de mon âme
                                                                                             ce qui compte c'est toi et ta faim
je veux te baiser à m'en éclater le cœur
que tu finisses titubante, apaisée, repue, défoncée, suppliante, 
que l'infernal désir en moi laisse place à la vision de ton éternelle beauté
petite chose au doux sourire, enfin 
 
                                                         fragile

j'ai envie de toi, envie d'être en toi, 
en vie 
en toi  

Ceci est ton poème
ceci est une ode sale à ta perfection physique
 


 

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