derrière la vitrine, j’ai vu
tes yeux verts et leurs
flammes en premier
et tu es rentrée et tu as bu
un verre au comptoir
Putain, tu t’es mise au
sport depuis la dernière
fois qu’on s’est vu,
quelques années en arrière
Et tu es franchement canon
Et moi, merde je me souviens
d’une soirée
De dingues parmi toutes nos
soirées de dingues
à boire toute la nuit avec
toi et les amis
c’était à l’époque ou
j’étais encore rongé jusqu’à
la moelle
par le souvenir d’un amour mort
on avait fini chez toi et je t’avais
embrassé dans la chambre du
bébé endormi
et tu avais dit non non arrête !!!
on était soul et je n’avais
pas arrêté
j’ai aimé le gout de ta bouche
puis plus tard, il faisait jour
ton mec avait raccompagné
une fille à sa voiture
et je ne savais rien d’un
éventuel arrangement entre toi
et lui, mais, assise sur la
canapé, dans l’urgence de l’instant
juste avant son retour
tu m’avais montré tes seins énormes et
ta petite chatte
délicieusement rose
et j’avais sorti ma bite
pour que tu la suces et tu
m’avais jugé trop direct
mais le deuxième coup tu l’avais mise
dans ta jolie bouche et
j’avais bandé malgré
tout l’alcool, et je me
souviens qu’on m’avait
téléphoné pour m’inviter à
une partouze du petit matin
ou un truc
dans ce genre bien que je
n’ai rien d’un partouzeur
bordel, c’était vraiment une soirée de dingues
avec des gens qui
s’embrassaient de partout et
des flammes qui éclairaient la nuit
jusqu’au paradis, et
maintenant tu es là
avec ta chaleur, brulée par
l’envie de cul
tu bois ton whisky et dans la rue
je pose ma bouche sur la
tienne et tu dis
« merde tu embrasses bien, j’avais oublié »
et je dis « non j’ai
tout perdu, je ne fais plus autant de bêtises
qu’avant » , du coup on
retente l’expérience une
fois ou dix et tu disparais
fais semblant de trébucher
et tes yeux verts sont des rires et des sourires
plantés dans le noir de la
folie, et je me dis que je te baiserai
bien là dans la rue sans
m’emmerder des gens qui passent
et tu disparais retrouver tes amies
m’abandonnant avec la vague promesse
de
se recroiser peut-être dans la nuit
et tes yeux sont verts, verts, verts
et ton corps chaud et on dirait bien que je n’aime plus que les
filles
comme toi, celles,
enflammées, qui se donnent avant de se
reprendre
et
de
me laisser seul dans ma nuit
avec ma folie comme seul titre de gloire
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