C’est aujourd’hui le
premier anniversaire de ma mère
sans ma mère, les maladies
ont emporté son sourire en
octobre jusqu’à un
monde où elle peut voler de
tout le blanc
de ses ailes
et je songe que
je vais faire brûler une
bougie à sa mémoire
et dire encore une fois à
Dieu que
je ne l’aime toujours plus mais
que je pourrai faire un
effort s’il prend bien soin
d’elle
J’allume l’ordinateur et j’ai
un message de
La fille aux yeux immenses
Je connais sa beauté mais on
ne se connaît pas
Elle a traduit certains de mes mauvais poèmes
Et elle les a fait publier
dans un journal libanais
Elle m’envoie le lien internet du site
Et ouais, mec je suis lu jusqu’au au Liban, moi
le perfect looser au regard
fou
La classe quoi !!! J’espère que ca fait mouiller
Les culottes des jolies filles !
J’ai toujours été le plus
dingue de la promo
Celui a qui on jetait des pierres
Celui que les filles
craignaient et ne regardaient pas
Et voilà que la folie paye, m’emmène plus loin
Que j’aurai pu en rêver
juste retour des choses
Me diras-tu dans un élan de
bonté
Et je t’objecterai que rien n’est jamais juste
dans ce monde. Il n’y a que la douleur du sang
Qui coule dans tes veines et
les succès de ceux qui le versent
Sans âme ni conscience,
Et puis, un sentiment de
justice… ce serait me voiler les yeux
prétendre que je n’ai rien de coupable
Je pense à tout ça avec
l’érection auto-satisfaite de l’arrogance
propre au poète qui oublie de redescendre sur terre.
(laisse moi ma minute de
prétention, l’esclavage reprendra ses
droits bien assez vite)
Puis l’asiatique folle
m’envoie une vidéo sur mon téléphone
D’un mec qui fourre sa queue
dans la bouche d’une carpe dans une rivière
« merde je réponds,
aujourd’hui un journal libanais a publié
trois de mes poèmes et ma meilleure pote m’a envoyé
la photo d’un type en train de se faire sucer
par un poisson mort
quelle vie étrange que la mienne »
« Génial dit-elle, mais
oui, étrange ! le poisson est vivant »
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