Elle m’envoie un message
Elle est à Deauville avec
une
Copine à elle
Que je ne connais pas mais
Qui est censée avoir des
seins
Enormes.
Elle dit qu’elle veut baiser
Avec moi
Elle aussi est folle
Mais les folles sont les
meilleures
Pour baiser et pour rire
Elles sont dangereuses
Peuvent vous poignarder
durant
Votre sommeil, mais elles
sont libres
Et n’ont peur de rien
Les femmes normales sont
différentes
Elles ne méprisent pas le
pouvoir
De l’argent et croient aux
petites vies
aux maisons à crédits
à un travail sur dans la
fonction publique
elles acceptent
Les chaines de l’esclavage
Moderne et semblent parfois
Trouver là un certain
bonheur
Question :
Au bout de tant d’années,
tant d’alcool et
de folies, mon boulot dans
le porno, une vie sentimentale
frustre et chaotique alliée
à
quelques tentatives de suicides,
Comment puis-je croire qu’il
existe des femmes
Normales ?
merde, en ce qui concerne
l’amour, dieu
a tendu un doigt bien haut
dans ma direction
le majeur !
J’avoue
J’en ai plus ou moins aimé
une, qui savait ce qu’elle voulait
et se donnait les moyens
d’atteindre son but. Elle
Ne buvait pas, ne se
droguait pas, n’était pas dépressive,
N’avait pas été cassé par la
vie ou un homme, ni violée
Ni battue, ni mise en
morceaux, ni rien. Elle était belle
Et tenait debout
d’un seul tenant, elle avait
vingt ans et moi vingt ans de trop
mais j’aimais tellement le gout de ses lèvres
et le dessin parfait de sa
jolie fente
j’ai adoré me noyer dans ses rires
Celle de Deauville utilise son joli minois et son corps
d’un mètre 77
Comme une armure contre la
vie
Elle s’ennuie vite et aime
le sexe comme d’autre les gâteaux
au chocolat
Il serait suicidaire de
vouloir la capturer, ce qui la brûle
peut s’apaiser, en aucun cas s’enfermer
Mais sans doute qu’elle
m’aime quelque part
Pas vraiment d’amour, cela
sous entendrait une certaine exclusivité
relationnelle
Qui n’est pas notre
Mais de quelque chose de solide, de différent
Ou peut-être que l’amour
revêt différentes formes
Quand on a trop souffert,
trop donné, trop reçu
De coups
En retour
Elle a des phrases que
j’aime bien :
« j’aime ta bite »
ou « je peux rester 24 heures à te sucer »
J’en ai connu qui disaient
moins de mots doux
Qui ne connaissaient de la passion que les caresses tristes
D’une étreinte convenue et
nécessaire plutôt qu’enflammée
Et désirée
Parfois elle me dit je
t’aime
Parfois je lui dit je t’aime
Mais quand nous utilisons
ces mots là
Nous savons bien que nous ne
parlons pas
De la même chose que vous
Quand bien même ne serait-ce pas
Une forme de mensonge dans vos bouches
Maintenant elle est sur la
plage
Et elle m’envoie une photo
d’elle
En train de bronzer, seins
nus.
J’ai pas mal de photos d’elle
Nue, avec ou sans godemichet
dans sa chatte
J’aime bien quand les femmes m’envoient
Des photos d’elles nues,
elle le sait, elle le fait
C’est une manière de prendre soin de moi
Et de mon âme douloureuse
Quand on ne croit plus en l’Amour,
il nous reste le cul
Et je me demande bien pourquoi
Celles qui veulent baiser
avec moi un samedi après midi
Sont toujours à Deauville ou
dans les bras d’un autre
Quand moi je crève de solitude sur mon canapé gris
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