dimanche 4 octobre 2020

les héros du rock n'roll meurent les uns après les autres

alors docteur,
les héros du rock n'roll meurent les uns après les autres
je ne sais pas d'où vient le mal être
j'ai juste passé ma vie, toute ma vie
à n'être pas assez
 
                          pas assez beau
                                                pas assez costaud
                         pas assez friqué
 
et ce depuis le début
 
cette sensation de n'être chez moi nulle part
cette sensation de ne pas être à ma place
de n'être pas fait pour ce monde
je l'ai depuis toujours

trop sensible,
                                              empathe dans un monde de psychopathe
mal barré quoi

j'ai grandi et j'ai rencontré un million de fils de pute
dont le but était de me baiser dans les grandes largeurs
et un million de filles de pute dont le but était de NE PAS me baiser
au sens propre (mais de me baiser dans les grands largeurs au sens figuré, le reste du monde
est ton ennemi)
 
Monde d'enculés égoïstes
il m'en a fallut du temps pour devenir comme vous
il y a des ombres dans vos sourires, de l'obscurité sournoise derrière vos regards amicaux
 
On prend on jette on oublie
ne me dites pas que c'est de l'amour
ne me parlez pas de la stabilité financière, de la perfection physique
mais jugez moi de ne pas parler aux moches et relisez la phrase ci-dessus (il m'en a fallut du temps etc...)
Les filles ne tombent pas amoureuses du paysan charmant
les garçons ne tombent pas amoureux de cendrillon avant son nez refait, ses seins gonflés et une jolie
robe noire moulant son petit cul de pute
 
la salope qui vit en moi est une lesbienne
le connard qui vit en moi est un homme
 
épiphanie quand j'ai joui dans ton cul
épiphanie quand ta langue léchait mes couilles (et ton regard lubrique était le joyaux de la couronne)
je suis tellement cassé, tellement brisé je ne bande plus que pour un passé révoqué
je cherche la souffrance pour ressentir, croire que je suis vivant, souviens toi fils de chien tu aimais
tellement la vie me dis-je
                                         la beauté pour capter les regards, les mots pour dérober un cœur,
je ne joue pas selon ces règles là, je suis déclassé, hors concours et je roule seul, à force
d'être laid finirai-je par tomber amoureux de moi ?
 
je buvais toute la nuit, parfois toutes les nuits, juste pour tuer ce qui m’empêchait
de parler à la moindre chevelure (moi), je buvais et j'en devenais dingue et effrayant
et quand je rentrais, c'était à genoux que je venais vers toi, mais tu n'étais jamais là
et cette absence était un clou dans ma croix
et parfois je pense à la fille avec ses cheveux blonds
elle valait sans doute plus le coup que toi, mais je n'ai pas su la saisir au vol
et je ne sais  si ses sourires sont devenus factices, on ne devrait jamais vivre
avec quelqu'un qu'on n'aime plus vraiment
Il n'y aurait donc eu qu'une seule fille aux cheveux blonds ? je ne crois pas non
 
La nuit me nuit
ma nuit me nuit
quelque chose me guette derrière mes fenêtre et je dors avec un couteau sous l'oreiller
ce monde serait plus simple si je savais tuer sans états d'âme
 
je me voyais bien dans une suite d’hôtel dans une capitale étrangère,
serti dans un costume de prix, attendant les interviews et les jolies chienne en chaleur avides de 
ma queue de génie littéraire éventuel
ça ne s'est pas passé comme ça et
toi tu as bien vu ce que j'étais, ce que je suis, peu importera le déguisement 
à tout jamais,
je resterai ce perdant là et rien ne me sauvera plus de ton jugement partial
 
et quand je m'(h)ai(s)me, je joue à me faire mal, je joue à me clouer et je coule
des jours heureux à coups de canons au plus profond de l'océan sombre que sont mes vaines interrogations
l'érectile et sentimental passé n'est plus qu'un éternel silence qui meuble les soirées
d'hiver
il faut bien l'accepter
et je ferme les yeux et je rêve d'une cascade de longs cheveux dont je ne connaitrais ni le prénom 
ni ses chaines fussent-elles de velours
et j'aspire à une avalanche de caresses que nulle promesse ne viendrait ternir
 
je suis coupable de n'avoir jamais appris à vivre sans peur
 






 
 
 
 
 
 
 




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