dimanche 16 juin 2019

toutes les douleurs sont inutiles

Je tombe sur un vieux poème de moi (narcissisme quand tu nous tiens)
qui parle d'une fille qui m'envoie un message car elle m'attend depuis 1h30 pour me sucer
et moi, je préfère boire
et quand j'arrive si longtemps après son désir, princesse magnanime et chienne sublime
elle ouvre quand mème la porte et me suce sur son matelas blanc

c'est dingue comme l'alcool nous tiens quand il nous prend
c'est dingue le mal que l'on aime faire à soi et aux autres
c'est dingue que les femmes nous pardonnent l'alcool et le mal qu'on leur fait

je vis dans une cage mais je m'évade sans fracas sur le net
ici il se passe des choses, loin des censeurs et de ceux qui croient détenir la vérité
nous écrivons et nous touchons, filles et garçons boxent sur le mème ring
et ce n'est pas toujours beau et éthéré, la poésie aime mouiller sa petite culotte

et tout à l'heure je vais au cinema avec une fille
et je ne sais pas si on va baiser pendant ou après le film ou pas du tout
elle doit amener des photos d'elle et moi enfant
et plus j'y pense plus je me dis qu'on ne va pas baiser
- on n'a jamais baisé depuis tout ce temps -
mais dans le doute, je ne me branle pas
avec les femmes, on a tout à gagner à retarder son plaisir

Le soleil brille et nous savons qu'il va tuer le monde plus tôt que prévu
simplement parce-que nous sommes fous
et dangereux

j'ai vu mourir ma mère et après la vie à repris son cours
j'ai taché mes caleçons avec de la merde, de la pisse et du foutre
et d'autres caleçons se tacheront quand mon tour sera passé
et que tout continuera jusqu'à l'écroulement final

et la fille aux yeux noirs me fait une réflexion quand elle voit
une photo de moi, ancienne avec une blonde aux seins naturels énormes
et je ne comprends pas la fille aux yeux noirs, elle agit parfois comme si j'étais à elle mais
elle n'a jamais voulu de moi quand elle me ramenait chez moi, soul dans sa voiture grise,
             "hey beauté bien sur que je suis fou
                       mais souvent j'ai eu le désir de te confier la douleur que c'est d'être moi"

les rues ont changé, avant tout le monde avait l'air de s'en foutre
maintenant, le goudron respire la peur,
et je mettrais ma main au feu que cela enrichit quelqu'un quelque part

Il n'existe pas de femmes laides
Il n'y a que des yeux qui ne savent pas regarder
           je me promène souvent dans des endroits où l'on ne trouve pas âme qui vive
           ni la votre, ni la mienne






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