J’ouvre les
yeux, le rock est mort à la radio
La musique est
sirupeuse et les paroles
vides, ils
veulent tuer la colère de la jeunesse
Le rap prend son
cash et la rébellion
n’est pas
électronique,
ne cherche pas à
comprendre pourquoi Bukowski buvait
rêve de grosses voitures et de bucoliques vacances
au fil de l’eau,
soit bien propre
sur toi, oublie de te révolter
et tu finiras
par prendre pour une caresse
la sensation du
collier et de la laisse
Je m’appelle
vincent car je verse mon sang en vain
si j’ai un
prénom, peu m’importe de me faire un nom
hé ma poule,
flippe pas je vais rien dire sur ta mère
tu sais, c’est
ta grande fille que je préfèrerais baiser
enfin si elle a
plus de 20 ans et si elle est plus belle
que les
promesses qu’hier distillait
sans compter,
c’est mon côté vieux pervers
ok, tout ça
n’est pas cool, je devrais te chanter
du Gilbert
Montagné les yeux fermés plutôt
que te souler
avec mes histoires
mais j’ai
l’hautaine arrogance de celui qui prétend
écrire, trouver
ses cicatrices et plaies fascinantes
pour le commun
des mortels, putain j’adore me la péter
alors même que j’ai
le souffle court
il y a des
années
la plus superbe
et magnifique pute de toutes les superbes et magnifiques putes
me disait « jet’aimeàencreverbaisemoifortfaismoiunenfantsitumeursjemeursaussi »
Je rêvais
éveillé et je n’étais pas surpris
Ma vie ne
pouvait être continuellement ce mauvais
cauchemar
De série B,
j’étais le zombie, elle était l’héroïne jaillissant
De l’aiguille
plantée dans le bleu
infini de mes
tortueuses veines, mais moi je suis le type
Capable de perdre
son tapis avec un full aux as dans la main
Gauche
Sur une Harley
je fais plus biquet que biker
Quitte à me
corrompre dans ma lâcheté
j’aurais du faire politichien plutôt que polichinelle
palper de l’or
plutôt que gaspiller mon palpitant
pour un
sentiment de pacotille, l’amour et ma poésie
sont des coups
de couteaux,
des larmes de
vodka enflammées sur un cœur
indécis quant à
son décés, ouais et ça c’est le fioul que verse le fou
dans le moteur
pour tracer le chemin,
la route est
cahoteuse et j’avance la bite à l’air
le crayon planté
dans le cul
ça effraie les
puritains, ça ne me dérange pas
dans ce monde,
les prêtres distillent la parole de Dieu
avant de
sodomiser leurs enfants de chœur
alors tu sais…
la belle image et la réputation virginale
c’est pas pour
moi,
la vie c’est pas
ça ma poule
pas ça du tout
j’aimerais bien
que mes mots soient des « je t’aime »
délicatement
posés sur des lèvres pleines
mais la vie
c’est des je t’haine
jetés sur des
murs sales, je me suis baigné
dans des fleuves
de merde, d’autres se noient
dans des océans,
survivre n’est pas simple
fécalement
parlant, y a toujours pire
plus nauséabond
est-ce que Dieu
consent quand il ne dit mot
devant les
débris du terroriste qui vient
de se faire
exploser au milieu de la foule ?
les cadavres réclament
plus
que des comptes
en banque
serre les dents,
serre les poings jusqu’à ce que
quelque chose
casse
on va toujours
nulle part toujours trop vite
sauf si la mort
change la donne
mais mourir ne
fera jamais de moi un type bien
et je reste
hébété telle la dernière des connes
devant le sac à
main Gucci qu’elle ne pourra
jamais s’offrir
à moins de vendre son cul
avec cette
philosophie de merde en guise
de morale
et une question
en suspens…
la vie c’est pas
ça et la mort c’est comme ça
est-ce que la fin
détend ?
Fuck!!!
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