Il existe ces
nuits
où ton flingue
chargé,
cran de sureté
ôté, devient
ton meilleur
ami, la promesse
qu’il te
délivrera de toi
nuits couleur goudron
où
tu
laisses
courir la lame effilée du couteau
le
long d’une veine au bleu apparent
sans prétendre
ignorer que l’acier tranche
nuits
infâmantes sans illusoires
espoirs
où tu glisses en silence
sur
le fil du rasoir
avec
presque rien qui
retient
cette main
qui
veut
te voler à ta vie, t’assassiner jusqu’à
ce que
disparaisse la
faim d’aimer
qui noue tes
tripes jusqu’à pleurer
Il existe ces jours
Où personne ne vient
Sinon les acides
souvenir de tout
Ce que tu as
raté en vain
Ô mon amour
Est-ce que toi aussi tu crèves
à si petit feu, seule
dans d’autre bras,
fourvoyée
Dans
d’inavouables étreintes sans personne
Pour lécher tes
blessures
sans un rire
pour habiller
Ton visage, laissant
à de malhabiles
doigts le divin
droit de retirer
tes vêtements et
tout ce qui te
protège de la folie ou juste
Fais tu
semblant ? feindre le bonheur
De peur qu’il ne
te sauve ?
Est ce que toi
aussi, parfois, tu te retrouves seule
Et que tu en profites pour
crier ?
Juste parce que
ça te soulage
Est-ce que tu réveilles
La nuit auprès de
quelqu’un d’étranger
Alors que tu connais si bien
Chaque recoin de
sa peau ?
Toi, si loin
De mes coupables
épanchements
as-tu un
nom ? un sourire ? quelque
chose de vert
dans les yeux ?
Je
t’imagine si belle quand
caché dans l’ombre
je
saigne des yeux, tâtonne, rampe
et
trébuche
dans mon
labyrinthe interne, cette sombre
part de moi ou
déambulent en liberté
tous mes échecs et mat depuis
qu’un fou ou un
autre a pris ma reine
pour l’enfermer dans sa tour
d’ivoire
Nulle salvation,
des fuites et rien de plus
mes suicides sont
restés
Lettres d’amour
mortes
je suis
dangereux pour
mon équilibre mental
L’amour
est aveugle
L’amour
est ailleurs
L’amour
est à chier
L’absence me laisse vide d’essence
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