Lui et mon, nous étions potes
à l’époque
Il avait fini à l’hôpital psy
Avec
l’interdiction de porter son propre pyjama
pour un temps indéterminé
pour un temps indéterminé
Parce qu’il
avait voulu se foutre en l’air pour
La fille qui l’avait quitté
Aussi, quand
vint mon tour de rater miraculeusement le grand
Saut
Pour le joli cul d’une tueuse
J’ai préféré
fermer ma gueule, je me sentais
Pas prêt pour le
grand déballage
Sur le divan en
cuir souple d’un type qui
devait sans doute avoir fini
par devenir aussi
fou que ceux qu'il étudiait depuis tant d'années
devait sans doute avoir fini
par devenir aussi
fou que ceux qu'il étudiait depuis tant d'années
Ceux que je croisais qui revenaient
Des chambres
matelassées avaient les yeux
Troués
Etaient plus shootés qu’un punk laché
dans un open bar à l'intérieur d'un coffee shop d’Amsterdam
en temps normal
je les fuyais comme la peste.
voilà que je devenais comme eux, mais je ne voulais
voilà que je devenais comme eux, mais je ne voulais
Pas être l’un deux.
Je vais te dire,
je ne sais pas comment je m’en suis sorti
Comment j’ai
tenu, malgré des décilitres de vodka
Versé sur la
plaie ouverte dans ma poitrine
Mon gout prononcé pour
l’autodestruction
Et ma vie en
prise direct avec le vide et la solitude
Pas plus que je
ne peux expliquer pourquoi, ni comment
Je n’ai pas rendu mon dernier
souffle
rempli de
cachets jusqu’à la gueule
Dans cet hôtel à La Rochelle où
j’étais venu
Pour crever
ni dans ce lit à barreaux ou j’avais
Si souvent
attaché l’objet même de ma folie
Au cours de nos
jeux sexuels, la cinquième fois
J’avais
tellement avalé de pilules blanches
que je n’ai même
pas eu la force de céder à l'idée
De me branler avant de m’écrouler
sur le
Matelas. Pourquoi me branler ? ne me demande pas.
Aujourd'hui ça me semble incompatible avec l'acte et l'instant
de se supprimer, mais j'étais noyé dans la souffrance,
J'ai vu ça comme un étrange adieu à la vie,
une façon personnelle de me résumer
Aujourd'hui ça me semble incompatible avec l'acte et l'instant
de se supprimer, mais j'étais noyé dans la souffrance,
J'ai vu ça comme un étrange adieu à la vie,
une façon personnelle de me résumer
Et si je ne sais
pas pourquoi moi plus qu’un autre
J’ai eu droit à un sursis, un peu de
temps
En plus à
gigoter sur le grill avant le déhanchement final
Et si je n’ai pas tout réglé, les
manques et les démons
voilent chacun de mes pas,
voilent chacun de mes pas,
Il existe des
regards et des instants, des rencontres et des nuits
Qui me laissent croire que j’aime toujours autant les jours où je souris
Et si, éternel
regret, je me refuse à croire en l’amour,
je
sais que les lèvres peintes d’une jolie fille
sur les miennes
ne sont en rien
un aller simple pour le suicide, mais une
récompense, la délicate promesse
d’une rédemption
… la certitude d’un miracle de plus sur la route
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