Ok, bébé,
Tu veux voir mon âme
Savoir qui je fuis
Et un peu de ce que je suis
Mais chacune des mes caches
secrètes
Et ce qu’elles contiennent
sont nantis d’une odeur nauséabonde
les fleurs ont fini par crever et
mon cœur est sale comme tous les
cadavres
pourrissants sur la morne plaine où
se déroule ce merdique combat : l’existence
et tu dis que tu as peur de moi, que quelque chose
t’effraie, toutes ces ombres
que tu sens quelque part à l’intérieur
alors
je songe qu’il serait mieux pour tous
mes
déséquilibres mentaux
que tu te barres loin de moi,
que tu retournes chez ta mère
ou chez ton ex, celui qui te rendait si malheureuse ou
chez
le premier fils de pute qui
voudra bien te baiser
et crois moi, avec ton joli cul et ta petite gueule
angélique, ils sont un
paquet à attendre ce moment
la bave aux lèvres, les crocs en avant
et ne t’en fait pas pour moi, j’ai mon sang
sur les mains et mon manque
d’innocence fait
de moi un coupable idéal, tu
pourras raconter
toutes mes saloperies, pas la peine
d’en rajouter, d’en
inventer, j’ai bien
fait de ne pas te confier
mes fantasmes les plus tordus
mais je fais confiance à ton sens
de l’à propos pour dresser
un subtil portrait de la bête
immonde que je suis
et je prétendrai avec toute
la candeur dont je suis capable
que tout est vrai
et que je suis pire
que tout ce que tu racontes
parce-que cela
m’amuseras de lire la surprise
dans leurs yeux avides de meurtres
et
ils ne comprendront pas puisqu’ils
ignorent
que tout poète n’ignore pas qu’il a déjà perdu
sauf mauvaise surprise bien sur, (la victoire rend
confiant
la vérité réside dans le doute de soi)
et si je poétise furieusement la folie, je m’autorise
aussi
l’aphorisme dans la défaite :
écrire c’est
avaler à pleine bouche
la
merde de chacun des jours
jusqu’à
vomir la lumière
ouhhhh ouhhhh ouhhhh ouhhhhh
ouhhhh ouhhhh ouhhhh ouhhhhh
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