Quand je partirai,
Je ne veux ni tombe ni larmes
brûle ma poésie, mais garde
tes poèmes et crie et ris et
courre et chante
(ni tombe ni
larmes)
et glisse une main dans la
culotte sale d’une fille facile
au petit matin et souviens-toi
que j’aurais aimé que cette
main
sois la mienne et
aussi
que la liberté, c’est refuser
jusqu’aux chaines qu’on
s’impose soi-même et que tu
peux
choisir la couleur du ciel
sous lequel tu marches
le bleu n’est qu’un nom de plus
qu’on t’a appris,
le bleu n’est que la couleur
que tu voies, l’âme
décide d’écouter ou non tes
yeux,
et puisqu’on parle de l’âme
garde en tête que toi seul(e)
possède le pouvoir d’emprisonner la
tienne
moi, rien ne m’empêche
de voir le soleil, sans doute que
je suis fou, j’aime la vodka
et les putes
et les cinglés
et les nymphomanes, toutes
celles qui ont la peau
du coeur couturée de plaies
purulentes et puantes, je pourrai
sans doute tuer pour certaines d’entre
elles malgré leurs regards
parfois plus troués que les
veines d’une junkie tombée
sur un trottoir de Bogota
et que je parte
fauché en plein vol ou courbé
et larmoyant, usé par la vie
rongé par la
folie,
ne m’accorde pas le bénéfice
du doute
quelle que soit
ma chute,
j’en aurai
aimé plus d’une
et
j’aurai
dévoré
chaque
seconde
les larmes
sont les chaines d’acier
qui te lient
aux souvenirs
les tombes
sont des prisons
où ne brille nulle lumière
brûle
mon corps et oublie les cendres
n’importe où
et si l’idée
de me perdre te terrifie
cesse de
trembler car
je suis
immortel
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