mercredi 28 novembre 2018

Au nom du Pervers

Les mots ne sont pas invincibles
Les héros tombent aussi sous les balles

Il me faudrait une amante de 19 ans
beauté couchée dans mon pieu aux draps sales,
dessous chics et chocs, attirance pour mes déviances

Merde, je me prétends poète, je dois agrémenter la légende pour mes biographes
- ce vieux porc se fait sucer la queue
par une âme égarée, pauvre innocente à qui il a retourné le cerveau
Il crie « Au nom du pervers !!! » quand il lâche dans sa bouche peinte
Son foutre au goût dégueulasse, il paraît que ça l’aide à jouir–

Voilà de quoi nourrir la pourriture de l’âme des critiques littéraires
Faire vomir les adeptes de la technique, les amoureux de la poésie éthérée

A quoi croyons nous, sinon aux rumeurs et aux vérités tronqués ?
Je suis là, solitaire mais tout est éphémère et je tape sur le clavier noir
est-ce que j’ai l’air d’un boxeur ?
Tout ce qu’il a fallut encaisser pour réussir à sortir un jour une phrase qui ne soit pas
larmoyante
Pathétique
Une sur cent mille ? Néanmoins, penchants salaud maso-chie-stes,
je cloue mes couilles sur l’écran blanc de l’ordinateur

les cœurs sont de verre et
votre Dieu n’existe pas
pour le mien, j’ai encore quelques doutes

si les visages sans cicatrices attisent ma méfiance
une jolie chatte chaude et humide est un bon remède
à la dépression
à la mort lente
à l’antédiluvien chagrin d’amour,
le retour d’une femme étouffe le retour de flammes
mais
je n’ai même plus de chien pour repousser la folie
et pas de petite culotte déjà portée au courrier 

quelqu’un connaît-il une jeune fille de 19 ans et un bon dealer de viagra ?

Résonne le son de mes amours passés


Je te dit
- Je veux jouir sur tes lèvres-
Tu fermes ta brulante bouche
Je me branle et, opportuniste malfaiteur
De quelques giclées de foutre tiède
Souillant ton rouge,
                                                Je signe
L’œuvre magnifique de Dieu, ton visage
Comme ça aussi, je t’aime
Comme ça aussi, tellement belle

Met de la passion dans chacune de tes élucubrations




Me branler sur toi cette nuit
T’imaginer là, et moi, me dire que tu es ma pute
C’est un semblant d’amour
L’illusion d’être moins seul et non immondice et rebut

Nous passons nos vies à poursuivre de sombres fantômes
Mais c’est la mort que nous attrapons
Et elle nous emporte vers d’autres nuits toutes aussi solitaires
Il nous faut tant d’années pour comprendre
Que saigner n’est rien

                        Et la douleur est un bracelet de diamants
                        Pour celui qui sait en jouer, sinon
                        Du venin dans les veines et du poison dans les yeux
Je te regarde et je vois le Christ en toi, cadavre anonyme parmi d’autres flottants
                                                                                                            dans ton regard
Sa lumière, éteinte, il arrive que
Je me demande si lui aussi, à la toute dernière seconde,
Il s’est senti trahi
Ou si sa foi lui a permis de baisser les paupières et de sourire
Alors que tout était perdu

Je croise une vieille femme aux cheveux blancs, devenu laide
et sans défense, et je songe que Dieu incarné aurait pris cette forme
Et je lui souris mais elle m’ignore, elle est donc surement Dieu

Et nous avançons, désireux de tenir jusqu’au lever de rideau final quand
Les comédiens dévoilent leurs noms et leur vrai sourire

J’ai besoin d’une femme trop jeune pour un type de mon âge
Une femme qui n’aurait pas de plaie, juste du désir
Et une certaine forme de violence dans la pratique du sexe

Petit à petit tout devient une chaine,
les rêves sont alors, la vanité de l’esclave

Je les vois venir, démons montés sur des destriers de feu
Et les villes brûleront et nos âmes seront chagrins  et blessures
Et nous seront pardonnés
Et nous marcherons, enfant du divin, peau de lumière

Mais en attendant
la paperasse administrative rend fou
Tout comme
les chattes régulièrement entretenues par
Un gynécologue conventionné et une esthéticienne diplômée

et
Les cimetières sont remplis de gens qui ont oublié de vivre



jeudi 22 novembre 2018

Ah putain la cuite !!! (comment se faire tripoter le fion par une petite jeune au concert de Therapy Taxi)

Mercredi 21 Novembre 2018,
Ah putain, la cuite !!!
tout a commencé simplement, l’asiatique folle et moi,
On avait rendez-vous tranquille à 12H30 pour une petit bouffe sans aucune
arrière pensée alcoolique planquée derrière
et donc je débarque vers 12H47 environ
et elle est déjà à la bière et j’attaque aussi et on mange
et tout va bien, même que je me tiens, je ne bois rien d’autre sinon du café
mais elle a un peu soif
et après, innocemment, on va voir son chat qu’elle veut me présenter
 car elle prétend que je suis son oncle
(tu comprends pourquoi je rajoute folle quand je parle d’elle)
et je lui dis tu viens me conseiller pour
mes cadeaux de Noël et on se retrouve devant une parfumerie où
nous n’entrons pas car arrive par hasard un pote
qui nous emmène boire un verre prétend-il mais commande tournée sur tournée
et c’est comme ça, qu’à 17H j’emmène l’asiatique folle chez le médecin et elle me dit
-       J’ai jamais été chez le médecin bourrée
-       Bizarre que ça coïncide avec la première fois où je t’y emmène
Et la bas elle m’appelle ma puce devant sa doctoresse qui me prend sans doute
Pour son ami gay, et j’avoue que ça ne me gène pas de passer pour un gay
Ou un salaud, ou un type lourd tant que ce n’est pas pour un type bien,
Sauf que la doctoresse est jolie et mariée, et vu que les femmes mariées sont quand
Même plus facile que les femmes célibataires et qu’en plus elles rentrent chez elles
(la règle marche aussi avec l’homme, marié ou non)
J’ai l’impression d’avoir raté un éventuel coup, mais je n’en veux pas à ma pote
Parce que c’est ma pote et on va acheter mes cadeaux de Noël
Puis on dégotte deux places pour le concert de Therapy Taxi
Que nous revend une fille magnifique, dans le temps je lui ai mis ma langue dans la bouche, mais elle  regrette car elle pense que je suis fou et vulgaire, et
oui, je suis fou et vulgaire, indélicat et un salopard parce que sinon les filles
ne m’enverraient jamais de photos d’elles nues, au pire, elles m’épouseraient
Et on va à la pharmacie vers chez moi où je vais depuis 20 ans
Et on rigole tellement avec les vendeuses que je ne vais plus oser revenir avant 20 ans
Et on rejoint mon pote qui peint mais qui préfère miser une carrière de commercial et qui a une tête de queutard, enfin c’est Ingrid qui dit ça (pour la tête de queutard) et
On débarque chez lui, il nous présente sa copine qui est rouquine et on ne s’excuse pas
D’être bourré (déjà) pas parce qu’on est mal poli, mais parce qu’on n’y pense pas
Et on part au concert  ensemble et il y a que des jeunes, je suis parmi les plus vieux
Je regarde les jeunes filles et je
me sens comme un curé au marché de l’enfant de chœur avec la culpabilité en plus
Et on est bourré et la jeunesse est vachement coincée, au début, et l’asiatique folle
Demande à tous les mecs de me tripoter le cul et ils me tripotent tous le cul
Pas parce que j’ai un beau cul (8/10 d’après la jolie black, autre copine de cuite)
Mais parce qu’ils veulent tous niquer l’asiatique folle parce l’asiatique folle
est vachement bonne bien qu’elle ait 33 ans (ça c’est une sentence d’enculé et de fils de pute macho où je ne m’y connais pas) et puis elle demande à une fille, la vingtaine pas plus, et la fille vient me toucher le cul et elle me dit « j’y ai pris plaisir » et je lui
répond, « tu peux te faire autant plaisir que tu veux », et  je suis sincère parce que
je n’aime pas trop quand les mecs me tripotent, par contre, les filles, c’est vachement
bien
et le groupe fait le boulot et même plus, c’est vraiment un bon concert avec des textes qui parlent de cul mais surtout
qui parlent à une génération qui n’est plus la mienne, et ils foutent le feu et
les filles autour qui faisaient
la gueule parce qu’on est bourré et fou se détendent et dansent et nous on s’éclate et on boit
des bières
et des bières
et encore
des bières et peut-être plus
et le concert se termine et c’était un putain de bon moment
et la fille qui m’a touché le cul me complimente sur la fermeté
de mon fessier (a-t-elle sous entendu, pour mon âge ?)
du coup je lui laisse retoucher et elle s’éloigne et on va se chercher à boire et la
souriante tripoteuse de mon fion repasse, dit à sa copine en me montrant du doigt
« je lui ai touché les fesses, c’était ferme », me les retouche et sa copine aussi me les touche  confirme que oui, c’est ferme, je remercie le body pump et la  boxe thaïlandaise tout en prenant soin d’éviter de me rappeler que c’est pas pareil
avec ma ceinture abdos-minables et
je réalise, positive attitude que même vieux
j’ai un cul à faire de l’or en prison
et on boit avec des gens qu’on connaît pas et je fais des blagues racistes sur l’asiatique folle parce que si on ne fait pas des blagues racistes
à son amie asiatique folle qui fait des blagues mesquines à son meilleur pote vieux, chauve et pervers, à qui les fait-on ? ensuite je lui enjoins de nous faire gagner un peu d’argent, (parce que je fais aussi des blagues pourries) mais elle refuse mettant
ainsi fin à mon éventuelle carrière de proxénète soul, et un rugbyman roux nous paye une tournée (c’est dingue tous les roux qu’il y a ce soir, smiley clin d’oeil)
et on est les derniers donc on ne boit plus parce que le bar est fermé et on rentre chez mon pote à la gueule
de queutard comme dit Ingrid et on fait pas de plan à 4, mais on boit encore un peu
du café,
du vin
et puis je ramène l’asiatique folle et quand je rentre, je manque d’écraser un chat
que je trouve un peu gros pour un chat, normal, c’est un blaireau
bordel que fout un blaireau dans la rue, en pleine ville, à 2 heures du matin ?
et chez moi, j’ai la connerie, le feu et la folie et j’écris ce poème d’une traite
et je songe à une femme qui danserait  avec moi sur une musique rock
je visualise la scène, la flamme de ses yeux, son corps chaud plaqué contre le mien
mais elle n’a pas de visage
et j’imagine, ma main dans sa petite culotte blanche et elle n’a pas de visage, toujours pas, et sa chatte
que je branle est une chatte nouvelle que je n’ai jamais branlé, sa mouille est nouvelle
et elle gémit comme
une fille que je n’ai jamais baisé et
c’est comme ça que je sais
que je n’aime plus personne,
putain je ne sais pas où tu es toi la fille qui pourrait avoir un visage dans mes délires
d’obsédé sexuel et textuel
mais tu prends ton temps pour venir m’aimer malgré mon désespoir et ma rage mais
je ne veux pas qu’on m’aime alors je te pardonne de ne pas être là
et cette vie va me tuer,
c’est notre sort à tous
mais là je l’aime plus que jamais
et j’ai trop bu pour me tirer sur la nouille mais je vais tenter ma chance et
putain, ce soir encore, ivre et avec mes amis
nous avons touché le ciel d’un coup de langue fébrile, cunnilingus de l’humain au divin
et je crois bien que Dieu lui-même a eu une petite larme de tendresse à mon égard
tout en me caressant la joue