mardi 27 juin 2017

Au fruit du hasard

Au fruit du hasard je déambule
Dans de sombres lectures
Tant de cœurs brisés jalonnent le chemin
Moi, je vais mieux depuis que je ne désire
Plus l’éternité
Bien sur je rêve d’une peau collée
à la mienne pour me protéger
de mes faux mouvements, je n’aurai
pas du armer ma folie, c’était prendre
le risque de se blesser
Mais l’amour est une incorrigible
Petite salope qui remue son joli
Petit cul loin du vert de mes yeux usés
et je vois comme une victoire
chaque jour où je ne n’ouvre
ni mes veines ni la gorge innocente
de la jolie voisine croisée
dans la rue
 (dompter le désir de tirer à vue sur
un inconnu peut requérir plus de volonté
qu’on ne l’imagine)

j’aimais bien l’idée de Dieu
mais j’ai baissé les bras
quand j’ai vu ce que les hommes
faisaient de la religion, tout ces crimes
et ce sang versé pour l’éventualité d’un éternel salut
tu te demanderais presque ce qu’offre le diable
(bien mystérieuse m’apparait la voie du saigneur)
et chaque jour les esclaves ouvrent les yeux
secouent leurs chaines télévisées
avant de partir servir
oubliant les livres, les révoltes et les idées nobles
rien ne compte sauf
le fric et le chic qu’il t’offre
le rappeur roule dans sa voiture de sport rouge
l’ancien footballeur sniffe de la coke sur le cul
des putes
et le politicien véreux, donne des leçons et écarte
son cul pour les lobbies, leur réclame son ass to mouth
on devrait en écorcher un sur la place publique
pour donner à réfléchir à ses comparses
ça ne changerait rien, mais ça soulagerait un peu
je rencontre parfois des filles qui rêvent
de sucer des bites devant des caméras
et des mecs qui vendraient leurs âmes
pour être cette bite qu’elles suceraient
et à chaque fois
je me demande qui songe à sauver le monde

un type m’a dit récemment que la corrida est un art
où les hommes jouent avec leur vie, je me demande
s’il s’insurge quand un fils de pute poste une vidéo
de lui brûlant vif un chat pour le plaisir, où s’il compare
ça aussi à une forme d’expression artistique
autant te dire que je n’ai pas souscrit
à son opinion, quand un torero crève, je bois une bière
à la santé du taureau, parce que peu importe le cas
de figure, le taureau ne sort JAMAIS vivant
de là, et au cas ou je n’aurais pas été
assez clair, je dis et je maintien :

 j’encule les toreros et je pisse sur leurs cadavres

je n’attend rien d’une humanité capable de ça
et je me hais
d’être si semblable à chacun de ces tortionnaires

et dans ma tête je sais bien ce qui tourne et
me détourne
et des années d’analyses personnelles de mon moi caché
et autres formes
d’introspections plus ou moins poussées
m’offrent un semblant de
lucidité quand à mon avenir, rien de réjouissant
je te rassure, il faut voir les choses en face
la plus raisonnable des fuites nécessite un gros paquet de cash
rien à ajouter sinon,
prends garde qu’on ne te morde la main si tu ne la tends pas pour frapper

samedi 17 juin 2017

Wet Sand

Un jour j’irai m’allonger sur du sable mouillé
Et tu ne seras pas là et tu ne me parleras pas de tes ex
Et de tout ce que tu n’as jamais trouvé, tu ne me parleras
Pas des mois de prison avec sursis qu’a pris le père de ton enfant
Suite à ta plainte et de ton ennui au lit avec les hommes
auxquels tu t’es donnée, et tu ne me raconteras pas celui
Avec son micro pénis non plus, le sable mouillé
Sera mon royaume de solitude, comme d’habitude
Et je me gaverais de soleil et je ferais tout pour ne pas
Penser à tes seins qui ne tombent pas autant que tu le dis
Et je n’emporterai nul miroir afin d’oublier
que tu n’aimes ni les vieux ni les chauves
bien que sur photo, la taille de ma bite, ça va dis-tu, et je laisserai
Toutes nos cuites et nos rires derrière et mon besoin d’amour
Me dévorera comme le tien te dévore, et je ne marmonnerais pas
que le destin est cruel, il n’y avait pas de femmes
Comme toi sur ma route, juste des masques et des déguisements
à moins bien sur que le problème soit moi, que je sois la raison
Qui les a conduits à la folie, à tromper, à jalouser et à mentir
Et sans doute que dans la plupart des cas je dirais oui
je crois bien que je n’ai jamais fait d’effort à part une fois
il me semble, mais je n’en mettrais pas main au feu et
oublions, ce poème parle de toi, de tes cheveux faux-blonds
et de ta jolie bouche
Et de tout ce que je ne te dis pas,
des mots délicieux et sucrés, des trucs
Qui ressemblerait à une brioche aux pralines tout
En laissant courir des caresses et un océan
De douceur sur ta peau nue sans
Que tu ne craignes une griffure ou un coup de couteau
Et je voudrais t’avouer qu’il y tellement de beauté en toi
Quelque chose de naïf peut–être, cette innocence
Qui te pousse à espérer à croire que quelqu’un viendra
mais tu ne me croirais pas car les femmes ne me croient jamais
Lorsque je leur dis la vérité
Et si j’avais encore des cheveux et un ventre plat
Je voudrais être celui qui t’apprend le gout sauvage
De la passion, coller ton corps contre un mur
Embrasser ton cou, mordre sans blesser,
Faire ce que font deux amants liés par un pacte secret
Qui les pousse hors du monde jusque dans leur propre
Univers et il faudra bien que je m’allonge sur du sable
Mouillé et que je laisse la lumière me noyer
Pour me sauver de tout ça
oublier que j’ai rêvé de tes bras
et du reste aussi, laisser ta beauté s’estomper

            et tout ça
            le gout amer d’un rendez vous manqué
           

jeudi 15 juin 2017

Quand tendent à se desserrer les mâchoires du monstre qui t’as pris

Il y a des jours comme ça
Des jours où le soleil est ton ami
Où le sourire de la fille aux immenses yeux bleus
Derrière son comptoir et sa manière
De toujours te gueuler dessus par jeu
Rendent la lumière importante
Des jours où tu te contentes d’être bien
Même si tu as un boulot que tu n’aimes pas
Que tu n’es pas écrivain et que tu ne le seras
Sans doute jamais et
Que tu vis seul un peu comme un jésus
Sur une croix de bois planté de travers
sur un mont « galérien »
Des jours où ce n’est plus une blessure
D’ouvrir les yeux,
où tu ne saignes plus
à l’idée
Que  celles que tu as aimées à la folie
appartiennent à d’autres
Et ce même si elles devaient les
aimer moins qu’elles t’ont
- ou auraient pu t’ -
aimer,
Il y a des jours comme ça
Où tu n’as envie de tuer personne
Où tu pourrais sourire à ton voisin
même s’il était CRS,
Et peu importe qu’une voix au fond
De toi refuse de se taire, de croire
à l’apaisement, qu’elle s’entête
à te dire, que la guerre fait des ravages
que l’homme est moins qu’une bête
que la folie est tapie dans l’ombre
qu’elle te guette et 
que la mort te prendra
avec plus ou moins de cruauté
peu importe que pas une femme
ne se donne à toi et surtout pas
celle là, magnifique mais trop jeune
dans sa courte robe noire, qui t’a souri
plus par politesse que par réel intérêt
peu importe que ta vie ne soit qu’une
tache de sang sur un trottoir gris et usé
il y a des jours comme ça
où tu te sens presque vivant, être enfin quelque chose
de plus qu’un éhonté
mensonge doué d’une certaine forme de pensée
Des jours où tu te fous du mal qui te ronge
et de la douleur qui est en toi alors que tu
n’as rien subi pour la justifier
Des jours où tes yeux sont un fleuve de lave
                        Et tu te sens affamé
                        Et tu en veux encore plus
                        et tu déploies tes ailes

                        et peut-être que pour un court moment
                        l’obscurité et le froid ne t’effraient plus

samedi 10 juin 2017

Ma rolex et mon cœur sont en toc

Je rentre bourré parce que depuis le temps, ça me fatigue
d’être à jeun, il est 4 heures du matin
Sur le net
Une brune vraiment, mais alors vraiment magnifique
M’envoie un poke, aussitôt je change mon statut
            « quand on est aussi belle que toi, on ne me poke pas, on me parle »

mais c’est une autre brune qui vient me parler. On lui a dit de ne pas m’approcher
que ça ne collerait pas que je suis fou !!! les médisants sont ma meilleure campagne
de pub, qu’est-ce donc qu’elle fout là

elle me dit qu’elle n’écoute personne, je dis « tu as tort, ils ont raison »
elle répond ok, je relève en disant que je met un point d’honneur à mettre
la fessée plus fort que les autres, les femmes aiment les fanfarons
(vieille rengaine et vielle rengaine) et je m’assure d’être aussi
dingue qu’on lui a dit que j’étais, ça lui plait dirait-on

c’était une nuit une de plus où rien n’était prévu, alcool à foison
et sandwich en terrasse de bar à deux heures du matin. Je rêve de dormir
dans des bras chauds, mais la nuit c’est les flammes qui m’enlèvent
à la réalité

j’ai été rejoindre des amis, il y avait cette fille
qui me détestait. Elle disait que je n’étais pas un type bien
avec les femmes
ce que je peux comprendre et peut-être même confirmer
-La nécessité de savoir ce qu’on est devenu et pourquoi on l’est devenu-
mais ce qui me chagrinait plus ou moins c’est que j’étais à peu près sur
de ne l’avoir jamais rencontrée et qu’elle ne fréquente aucune des femmes
qui me fréquente. Verbale où non la violence me rebute et ce,
d’autant plus quand elle est gratuite. Il lui aurait suffit de m’approcher
pour avoir tant de bonnes raisons de me détester

« je suis venu avec un ami à toi dans ce restaurant où tu bosses
il m’a dit que travailles aussi
dans le porno et ta meilleure pote, l’asiatique (folle) trop belle, était avec toi
et je me suis dit que tu n’allais pas me regarder, que je n’étais pas assez bien
pour toi
alors je t’ai observé, j’aime
bien observer »
et quelque chose dans tout ça semblait l’avoir énervée, moi je pensais
que tout ça venait son ex qui bien qu’il me déteste s’entête à me sauter
dans les bras et à me faire la bise dès qu’il me croise, je relativise à chaque
fois, il n’est pas donné à tout le monde de connaître le vrai visage de l’hypocrisie
mais là, je me demande surtout pourquoi elle se dévalorise gratuitement
sans doute que pour la tenir enchainée quelqu’un lui a dit qu’elle n’était pas belle
et qu’elle a cru à ce mensonge
ou peut-être est-ce plus grave, il existe trop
de manipulateurs et au moins autant de violeurs, je devine quelque chose
qu’elle ne veut pas montrer, quelque chose
de sombre inscrit au burin dans la pierre noire tout au fond de ses yeux
là où personne ne regarde d’habitude
mais j’accepte de jouer selon les règles qu’elle impose :

ok, dis-je tu t’es arrêtée aux apparences, c’est pour ça que je ne t’aime pas
moi aussi, comment pouvais-tu penser
que je vais te montrer
quoi que ce soit de moi/vrai quand je bosse ?

finalement elle dit « je t’aime bien »
et à mon pote le beau gosse elle confirme, « je l’aime bien »
et il répond : « on aime tous Vince quand on le connaît »
mes potes sont des amis en or massif et je ne sais toujours
pas ce que je peux faire pour mériter des amis comme eux
et mon pote le beau gosse
qui est aussi
un enfoiré avec les femmes est fou d’elle  et elle est folle de lui
mais ils ne savent pas s’accorder, bordel, c’est tellement chiant l’amour
ils ont baisé ensemble tellement de fois qu’on devait les marier d’office
-       j’ai souffert pour lui tu sais
-       tu aurais du rendre coup pour coup dis-je
Puis :
-       le beau gosse veut me niquer encore une fois et son pote veut me niquer avant lui et le troisième veut avoir raison, et toi, tu n’en as absolument rien à foutre de tout ça
et son jugement me semble équitable
et
elle affirme ne pas vouloir baiser avec moi et je lui dis qu’elle devrait
arrêter de se la jouer, si j’avais voulu baiser avec elle, je n’aurai pas été
aussi sympa et elle ne se défend pas, tous les deux nous savons qui elle est
et merde, pourquoi c’est toujours la même histoire, l’amour
c’est un truc de roman, le mensonge des mots et des regards, derrière
le cul réclame une violence qui exclut
la mièvrerie des sentiments
et la fille qui ne me déteste plus va aller en boite
elle veut se taper un serveur bien qu’elle soit persuadée qu’il a une petite bite
et je me dis que finalement, la taille de ma bite ne m’aide en rien
mais c’est une réflexion personnelle et hors sujet
et ne crois pas que je frime, je n’ai pas 22 cm non plus
mais bon ça va et
ici à cet instant le sang ne coule pas, c’est juste que le bonheur est une chimère
                        la trace intangible du doigt de dieu dans le bleu inaccessible
                        du ciel, c’est comme embrasser le vent et avoir une érection
                         tout ce qui est irréel ne soulage pas
et je pense qu’on s’en fout qu’elle se tape le serveur ou pas, à 6 heures du matin
c’est mon pote le beau gosse qu’elle voudra, et peut-être qu’elle l’appellera
lui dit-elle pour confirmer mes pensées intimes, moi
je la regarde et je me demande encore ce qui l’a brisée, je n’ai aucun doute
que quelque chose l’a brisée, on dirait qu’elle vit avec un couteau
planqué dans la manche pour poignarder un dos, crever un regard, ouvrir
une gorge et elle semble capable de le faire pendant ton sommeil
et je bois comme
quand j’étais encore jeune il y a six mois
et quand je rentre je pense à celle qui a allumé quelque chose en divers endroits
de moi (poitrine ?)
cet après midi dans son supermarché,
je me répète comme un mantra bizarre que ma Rolex est en toc, j’encule Séguéla
et maintenant, la brune magnifique ne vient toujours pas me parler
Quelle aille se faire foutre avec son poke de merde
Elle aussi sait où me trouver !!!
et
Rien ne semble décidé à me sauver de tous ces sévices secrets que je m’inflige
mon venin coule encore dans mes veines mais lorsque j’ouvre les yeux
je suis celui qui entend le désespoir dans chaque rire