jeudi 30 novembre 2023

L'oeuvre de la nuit

peu m'importe la couleur de tes yeux, je réalise que
tu ne viendras jamais 

ou alors avec prudence et réserves
et alors
il sera trop tard
mon temps sera derrière moi, mes bras jadis vifs seront faibles et tremblants

je te dirai "mon amour je suis mort depuis longtemps, je n'attendais plus que de renaitre"

et peut-être que tout ce que je serai devenu ne t'effraiera pas
parce-que la peur aura chassé de mes yeux le danger qui vivait là
peut-être me croiras-tu quand je te jurerais que ce sang sur mes mains n'appartient qu'à moi
et dans tes regards rédempteurs se trouvera mon absolution où quelque chose qui lui ressemblera

quand tu voudras la connaitre, mon âme déchirée dévoilera son essence
je suis seul depuis toujours, nous fabriquons
des croix pour clouer dessus nos rêves d'enfant, j'ai livré toutes les guerres
et je les ai toutes perdues, il ne tient qu'à toi de me brûler 
te dira-t-elle

et tu n'auras besoin de rien de plus tandis que maladroitement j'esquisserai un pas de danse

mais toi aussi je trahirai tes attentes
mais
toi
au
ssi
je te ferai fuir

tout ce qui restera de celui que je suis
suffira à t'éloigner de ma peau flétrie, la folie et ses conséquences ne disparaissent jamais vraiment
avant le dernier battement du coeur

ainsi sombrent les
solitaires, étouffés dans la défaite et sans baroud d'honneur, sans une main pour tenir la leur, 
ils partent avec leur rage et le dégoût de soi qu'engendre l'absence de chaleur, 
sans aucun dieu pour donner un sens au vide de leur existence

tu fuiras, 
une fois encore, je me forcerai à en rire

et la nuit pourra finir son oeuvre

vendredi 24 novembre 2023

Arrache mon coeur avec tes dents puis recrache les morceaux

j'ai dans les yeux des défaites auréolées de désespoir
recroquevillé, j'ai froid, toutes les peaux qui ont comptées sont loin de moi
j'attends demain prisonnier de mon corps
cette vie exige de moi des choses que je semble incapable de lui offrir
je me dis que je devrais me trouver une divinité à vénérer
je prierais
pour que revienne la rage et la colère
pour des érections qui ne disparaissent jamais
pour une petite pute au cul brulant qui aurait pour moi des regards sans mensonges
je me dis écris des trucs qui te rapportent du fric mais j'aime tant baiser avec la poésie

je regarde mon avenir et je lis le mot suicide sur le prospectus publicitaire qu'il me tend
trouve une solution pour inverser la donne, fais les mentir hurlent les voix dans ma tête
je ne pensais pas qu'il deviendrait si difficile de serrer les poings

je n'ai pas fini de repeindre mes meubles en bleu Aubusson
je me suis branlé ce matin,
je passe une soirée de merde, sans femme ni flamme pour mettre le feu aux poudres
je songe que le paradis et l'enfer ont le mème problème, c'est rempli de gens

cette brune aux yeux verts voulait quelque chose de doux, elle voulait
que je la lèche comme un femme le ferait et je m'appliquais, j'avais dit que j'en étais capable
ma langue goutait sa mouille et s'enroulait autour de son clitoris,
tout d'un coup,
elle a pris ma tête entre ses mains et l'a éloignée de l'humide fournaise
"ok, a-t-elle fait, maintenant tu peux me frapper"

je me demande où sont passées les cinglées comme elle ?
celles qui voulaient du cul violent et des passions dévorantes
elles ne faisaient aucune promesse, cette honnêteté me manque cruellement dans la vie
de tous les jours

et merde,
au bout d'un moment, il faut cesser de se voir comme un génie incompris 
de croire qu'on a un coeur pur, une âme immaculée, qu'on peut s'améliorer, devenir
quelqu'un de meilleur 
tout ça c'est une barre de merde qu'on s'enfonce dans la bouche en s'imaginant que c'est
de la barbe à papa
faut aller au coeur des choses et se voir tel que l'on est, une tapineuse comme une autre
une fois que c'est fait, on peut repartir sur de bonnes bases et s'inventer un nouveau
mensonge pour briller en société

je suis barge
j'aime ma douleur, porter de jolies montres, conduire vite et boire trop
mais je suis devenu trop calme, ça m'engourdit et m'aide à me haïr
il devient urgent qu'une femme me demande de lui lécher les seins dans la rue

j'accepte ma défaite, mais la normalité me rend dingue










mardi 14 novembre 2023

Drogués

j'ai dis non non touche pas ça, mais mes potes lui en ont filé un morceau pendant que je pissais
on a les amitiés qu'on mérite
Lorsque je suis revenu dans le salon, j'ai capté, "et merde" ai-je pensé
je connaissais mes amis, le space cake était chargé, elle n'avait pas l'habitude et
on devait se taper 300 bornes de route de nuit
j'imagine que chaque couple se doit d'affronter ensemble ses problèmes de quotidien

j'en ai pris à peine a-t-elle dit
elle jouait tellement bien le rôle de la petite fille innocente

Lorsqu'on a commencé à tracer la route, elle ne pouvait déjà plus s'empêcher de rire
moi je n'avais rien pris, ça me faisait bizarre d'être la personne raisonnable dans le couple

Sur l'autoroute, on s'est arrêté à une station service.
Je me disait que boire un café et la faire manger pouvait arranger le truc
j'avais le droit de rêver mais
j'ai évité de dire un truc drôle et elle a pris sur elle pour se tenir à carreau
une fois ou deux, elle a commencé à rire mais elle a réussi à se retenir
on avait vraiment l'air bizarre

"j'ai l'impression que tout le monde me regarde"

25 ans, des yeux noirs, des cheveux longs et bruns
une petite gueule de chienne sublime et un corps parfait, petit cul et bonnet c
pour ses seins que j'adorais lécher, cerise sur le gateau au shit, elle avait le feu au cul et
c'était une mega baiseuse mais le
mieux c'est qu'il me semblait qu'elle avait un cœur ainsi qu'une âme 
et elle murmurait des je t'aime langoureux à mon oreille

Je ne savais pas bien comment j'avais pu accrocher une telle bombe, je me sentais comme le type
qui a trouvé par terre le ticket gagnant du gros lot à la loterie, inutile de se poser des questions,
faut se tirer avec le pactole

dans la station, il y avait trois ou quatre êtres humains et je ne savais pas bien s'il la matait
à cause de sa beauté incroyable ou à cause de ses yeux  qui criaient "je suis complètement foncedée"
on aurait dit qu'ils avaient doublé de volume, j'avais l'impression de trimbaler une chouette
bon, une chouette magnifique que 
t'aurais plus envie de clouer dans un plumard avec ta queue que contre une
porte de grange avec des clous, mais une chouette quand mème.

pendant le trajet, on s'est vraiment bien tripoté,
mes doigts dans sa chatte, j'ai bien branlé son clito, elle m'a sucé, c'était vraiment une bonne suceuse
avant moi, personne ne lui avait jamais fourré un seul doigt sur un trajet en voiture
la première fois que je l'ai fait, sur un trajet aller, quand l'air de rien
j'ai commencé à la toucher entre ses cuisses
surprise, elle m'a demandé ce que je faisais
Pendant le retour elle a pris ma main et ouvert la braguette de son jean tout en précisant
"j'ai bien aimé ce que tu m'as fait"
Depuis, nous étions devenus coutumier du fait. faut juste bien anticiper le passage des vitesses
quand tu conduis une boite manuelle, mais on prend vite le coup

après l'autoroute on a décidé de baiser en conduisant
c'était mon trip mais son côté joueuse m'avait donné son accord pour qu'on teste le concept un jour ou
l'autre et c'était donc maintenant, inutile de reculer pour mieux sauter

elle s'est foutue complètement à poil et je bandais dur, j'avais toujours envie d'elle
chaque seconde de ma vie, je la voulais collée à moi

J'ai trouvé une aire de repos et elle est montée sur moi. 1m68 de désir empalée sur ma queue de clébard
Elle était un peu tordue, mais a fini par trouver une position qui lui permettais de s'activer sur moi
sans que j'ai à lui couper la tête
j'ai redémarré
c'était inconfortable, mais on baisait
il faisait nuit, c'était l'hiver, il faisait froid, on avait chaud de partout et on BAISAIT tout
en roulant et oui m'sieur !!!

C'était bien pour le jeu et la légende, mais ce n'était pas la panacée non plus
J'ai trouvé une autre aire de repos et on s'est garé
je suis sorti de la voiture, j'ai ouvert sa portière, je l'ai attrapée par la main,
pour l'emmener à l'arrière, nue.
Je l'ai positionnée à 4 pattes sur la banquette arrière et je l'ai prise comme ça
moi debout dehors, le pantalon sur les chevilles
elle s'est mise à crier, ça pouvait être autant la drogue que moi, mais je me laissais le bénéfice du doute
(j'ai l'égo très développé)
des voitures et des camions passaient sur la nationale, la lueur des phares éclairait son cul blanc
ça m'excitait
je lui claquais les fesses en la traitant de pute et de salope
nous étions si vivant à cet instant

Après, on a repris la route, 
elle est restée à poil et j'ai continué à lui fourrer des doigts, à me faire sucer
elle était vraiment chaude, moi aussi
on a fini par arrivée à destination. Elle s'était rhabillée juste avant et si
nous n'étions pas attendus, j'aurais sans doute fait quelques détours
j'aimais ce que nous étions en train de vivre

c'était la maison de mes grands parents, une ferme ancienne rénovée 
ma grand mère était décédée quelques mois auparavant
j'avais passé tellement de bons moments ici quand j'étais enfant mais maintenant il fallait vendre.
mes parents ainsi que mon oncle et ma tante étaient là pour la vider. C'était censé être
un weekend nostalgique mais ma copine shooté au space cake semblait en avoir décidé
autrement. ça m'allait ! Je ne crois pas à la mort même si je ne sais pas comment l'empêcher

Il était prévu qu'on dorme dans la chambre de mes grands-parents
ça m'a fait bizarre, j'avais dormi dans chaque chambre sauf celle là. l'endroit était
un peu sacré, gamin ou adolescent, je n'avais pas vraiment le droit d'y pénétrer. C'était le royaume privé
de mes grands parents

Une fois au pieu, elle avait encore envie

- baise-moi demandait-elle, baise-moi vincent

alors je l'ai baisée, c'était si gentiment demandé, il aurait fallut être dingue pour refuser

- défonce moi criait-elle pendant que je la prenais en postion de la cuillère
crois moi, je m'appliquais à le faire et sans oublier ces mots crus qui l'excitaient tant

j'étais dans le lit de mes grands parents en train de baiser avec une femme que la drogue et ma
queue dure transformaient en chienne encore plus lubrique que d'habitude
certains verront là un manque de respect pour les morts, d'autres un hymne à la vie
moi je crois que je m'en foutais
rien ne fait revenir les morts et l'amour est plus utile aux vivants, quand viendra mon heure
nul besoin de messe
jetez mon corps dans une fosse commune, puis tirez un coup ou deux
ça sera une bien belle oraison funèbre pour un salopard comme moi

Ensuite, on a dormi et contre moi et dans mes veines, les yeux clos, elle n'était plus que douceur,
ma drogue














mercredi 8 novembre 2023

Tout ce qui se lèche

dans le magasin jaune, tes sourires timides et tes yeux noirs
28 ans
ton joli petit cul et tes gros seins, ô je voudrais passer ma langue dessus
je me dis que je suis trop vieux, mais j'avoue m'en foutre
lécher ta peau et te dire des mots d'amour dingues me paraissent deux options particulièrement
attirantes

l'autre jour
la fille dit que je pourrais la mettre au bord d'une route quelque part et lui amener des clients que j'aurais
choisi
elle dit ça pour le jeu et parce que c'est moi
et je sais
qu'elle accepterait si je décidai de faire une réalité de ce fantasme

depuis toujours, j'ai accepté que ce monde est fou et rempli d'une haine destructrice
mais
une fille pourrait tapiner pour moi, 
et si
l'autre
est trop jeune pour m'occuper autant
l'esprit, 
tout ça m'évite de tourner en rond, évite que les voix stridentes dans ma tête de fou
se muent en une substance toxique

je manque de pertinence, je suis de la musique punk jouée en redingote sur un stradivarius
mais j'ai toujours su qu'
oublier les règles dictées par une morale quelconque apporte sa dose d'adrénaline

jour après jour
la routine s'enfonce en moi et je simule le plaisir pour m'intégrer au groupe
dissimule ma vérité, Dieu m'a baisé et s'est tiré sans payer pour la passe

assis sur le fauteuil bleu
bien branlé par moi même
j'ai envie de boire
j'ai envie de fumer
putain c'était bon de vivre comme si j'allais être éternel
bon de fusionner avec la nuit et la chaleur
et ce soir, seul comme jésus sur sa croix de bois
je décide de rire de tout, rire jusqu'au bout
et d'aimer à la folie encore une fois
me mentir encore un peu, affirmer que solitaire ne signifie par pour autant que je suis mort

tout s'arrache et se désagrège,
nous créons nos illusions et les maquillons d'espoir pour les prétendre réelles
longtemps je me suis raccroché à la futile idée qui disait
qu'avaler un océan d'alcool et
expulser ma lave dans des corps béants remplirait mon vide intérieur
c'était une solution moins drastique que l'autre qui consiste à
tirer sur une foule d'inconnus à la mitrailleuse pour en emporter
le plus possible avec moi de l'autre côté

les femmes étaient rares, mais elles étaient réelles, de la chair brulante
et de la fièvre au fond des regards, je voulais que leurs bouches me dévorent
hélas
mes épaules étaient trop frêles pour le monde qu'elles désiraient

ô mes sublimes et merveilleuses amantes
pardonnez mon ingratitude
tout ce qui se lèche n'empêche jamais que le coeur sèche