jeudi 27 décembre 2018

putain j'suis là à écrire de la merde alors qu'en fait...


la France est en jaune et botte le cul de la petite pute de la finance
Noël est passé et les vendeurs de cadeaux se frottent les mains
je me présente je m'appelle 20/100 et je voudrais bien réussir ... laisse tomber on s'en fout
j'ai du sang sur les mains mais j'ai frappé personne
J'ai arrête de boire depuis hier, je pense rechuter demain
je claque mon pognon plus facilement que les culs
et pourtant
j'suis pas riche
j'ai des amis qui sont des couteaux sous l'omoplate
ouaip, l'homo plate en fait partie, je disais toi ma sœur
elle disait toi mon frère, comme quoi, même de cœur la famille c'est surfait
quelle merde de ne plus croire en rien, les couilles pleines, la tête remplie de voix
pour le reste, je t'explique, je suis une coquille vide
où résonne le vent quand il souffle
Je connais cette fille, elle vit avec son mec, dieu sait qu'il l'aime, elle n'a plus de libido
je connais cette autre fille, elle disait qu'elle m'aimait à tout jamais, elle vit avec son mec
je suis la lesbienne pâle dont rêve ta femme quand elle te tourne le dos dans le lit
je suis la folie transparente de la vodka dans ton coca
bordel, c'est si facile d'écrire n'importe quoi,
laisser courir les mot en espérant qu'ils t'ouvrent des cuisses
des fois je sais faire
mais la plupart du temps, je ferais mieux de me taire
putain, c'est la frime
voilà que je fais des rimes
pour masquer la dissolution chronique de mes expectations
dans le vide abyssal d'expériences transcendantales
rien ne vaut l'anal dit le pornographe, ceci dit, il est toujours derrière
je m'évide par la porte arrière de la poésie et
quand je m'évade, c'est toujours en solitaire
l'onanisme sentimental, ça casse pas des barres, faut faire avec
je rêve de de mots crus adressés à de longs cheveux qui caresserait un joli cul 
allongé dans mon plumard noir,
en attendant
J'évite les questions existentielles, mais il arrive que je m'interroge, genre, quelle espèce de fils de pute suis-je donc ? 
et parfois, j'aime bien mes réponses
j'ai repensé à cette fille, on avait baisé derrière une butte, près d'un chemin
et tandis que ma queue s'enfonçait en elle, je voyais passer
le haut du crâne des marcheuses du jeudi
et je les entendais dire  en riant "ils y en a qui s'amusent pas loin"
le lendemain elle m'a quitté pour la première fois
il n'y a pas de morale à cette histoire
sinon peut-être
les gens ne te veulent pas tous du mal
et
peu importe la longueur de ta queue ou ta manière de sucer
ceux qui t'aiment finissent par te laisser
alors
prépare toi

je n'ai rien à te dire
sinon peut-être
essaye de vivre mais ne tue pas
mème s'il est plus important de réussir sa mort
ça dure plus longtemps
il parait

putain j'suis là à écrire de la merde alors qu'en fait
                                                         j'ai juste envie de baiser

c'est dingue, cette sensation sournoise d'être déjà mort

samedi 15 décembre 2018

Ecrire revient à répondre à des questions que les autres ne se posent pas


Tous debout au comptoir
J’ai passé ma main dans les cheveux rose de celle qui a les cheveux rose
Juste comme j’aurais juré qu’elle aime
Et elle s’est cambrée et elle a dit oh putain
et maintenant elle sait qui je suis
                                    (trop singulier pour avoir été créé à l’image d’un Dieu pluriel)



j’ai besoin d’une salope allumée une qui morde
Une qui parte avant le lever du soleil
Mais
Reste loin de moi mon amour, il ne me manque rien de toi

Kovacs s’est fait tatouer « cheap smell » sur la peau parce qu’elle
Voulait nommer ainsi son album et qu’elle pensait que c’était le meilleur moyen
Pour que la maison de disque ne refuse pas le titre
Nous avons tous notre propre logique
Elle dit - je suis comme ce parfum bon marché, je ne dure jamais longtemps
On me quitte toujours -
Je saisis parfaitement sa folie et l’étendue de son propos

Les groupies n’inondent plus ma boite de photos d’elles nues
Plus de cam qui s’allument, plus de doigts qui s’enfoncent
Nous aurons toute la mort pour ressasser nos larmes
D’ici là
Donnez moi encore des seins superbes sur papier glacé à lécher

48 ans en 2018
il devient vital d’avoir des buts dans la vie,
alors
sans payer parce que sinon ça ne compte pas
j’aimerais assez baiser avec une fille né en 2000

                                                            j’ai raconté, (histoire vraie)
                                                            au japon j’ai couché avec cette fille magnifique
                                                            son dos était entièrement tatoué
et on la voit dans le
                                                            générique d’un film de Steven Seagal
                                                            tu connais beaucoup de mecs qui se sont tapés le
                                                            générique d’un film de Steven Seagal ?
je n’ai pas osé avouer que j’aurai pu l’aimer

Ecrire revient à répondre à des questions que les autres ne se posent pas    
la poésie est l’imposture qui me permet de réfuter la culpabilité

jeudi 13 décembre 2018

Syndrome du type qui ne croit plus au Paradigme des sentiments


Syndrome du type qui ne croit plus au Paradigme des sentiments
Je crois bien que ça m’exciterait que tu aies fait la pute
Que des types t’aient filée du fric
Et que tu les ais laissé t’abimer en échange, te jouir du venin sur la peau

Faut pas m’en vouloir, j’ai ce truc vicié en moi, une
            Fascination pour la perversité
J’aime les visages parfaits et les âmes  aux contours déchirés
Je me lie aux ombres cachées dans le fond d’un regard
                        Les cassures me font bander

Des fois j’regarde tes yeux et
Je ne vois rien qui saigne
Des fois j’regarde tes veines et
Je ne vois que du bleu
Mais si je baisse les paupières, j’entends tout ce qui hurle à l’intérieur de  toi

mercredi 5 décembre 2018

Les princesses putes et les épouses pâles



Je suis tombé sur la vidéo de ton casting porno
Tu avais encore de vrais seins
Et tout ça m’a ramené deux décennies en arrière
Et tout m’est revenu, Budapest
Le gout de ta chatte et ton attrait pour la violence
Ce rire de psychopathe que tu dégainais à chaque phrase ou presque
Tes non qui étaient autant de oui
tes yeux verts avec à l’intérieur, cette folie pure qui vivait là comme dans un palais

tu savais ce que tu voulais de la vie et comment
l’obtenir
tu restes une des plus cinglées
et tu jouissais vite. Je voyais bien que
t’aimais sucer des bites et
tu m’avais réclamé de la douceur (au début)

et là, le réalisateur te demande si cela pourrait t’exciter
de te faire pisser dessus
et toi,
« ça dépend du garçon, n’oublie jamais… ça dépend du garçon »

j’ai croisé tant de gens en larmes parce qu’ils pensent
qu’aimer suffit alors que ça ne suffit jamais
            tout dépend de ce que tu es capable de provoquer et
                                                de ce que tu décides de provoquer
et toi
tu le savais
et tu me l’as appris

et c’est à cause de toi et de quelques autres dans ton style
toutes ces fois sauf une où j’ai refusé un de ces avenirs ternes à deux
parce que je n’aimais pas assez,
parce que je ne pouvais me résoudre à un rassurant équilibre quotidien et
            que j’ai préféré la morsure glacée de la solitude
plutôt qu’une morne et classique histoire d’amour reprenant tous les poncifs du genre
                        vie à deux avec 2,1 enfants dans
                        un pavillon de banlieue en échange de 35 ans de crédits                    
                        un amant facteur pour elle,
une maitresse secrétaire pour moi, les courses du vendredi en Peugeot
            la baise du samedi soir rapide et silencieuse
                                    pour ne pas réveiller les gosses
            le parfait et détestable cliché du rêve américain à Champigny/Marne

et 20 ans plus tard,
quand je parle avec cette blonde qui m’avoue adorer les claques dans la gueule
mais part baiser avec un autre à qui elle n’osera pas le dire
c’est encore toi et ta jolie petite face de salope merveilleuse
                        qui me disent de la lui laisser sans aucun regret et me rappellent
comment je les aime
à la fois putes vicieuses et princesses classieuses
celles qu’il faut aimer à la folie sans oublier de les baiser à mort
quitte à en crever noyé dans son propre sang
parce qu’elles sont du danger et un putain d’incendie sur pattes qui ne s’éteint jamais
parce-que, merde,
il arrive toujours un moment où les épouses ne veulent plus
que leur mari jouissent sur leur visage