lundi 28 décembre 2020

La guerre de l'immonde

La guerre de l'immonde fait rage
je dois rester loin des armes à feu pour éviter un carnage
alors je m'évapore

c'est une de ces nuits où je suis né pour régner sur l'enfer
dans la rue, je titube, j'ai bu
 
                                    trop 
 
je bois toujours trop, de l'ivresse aussi, j'ai peur de manquer

j'en cherche une qui soit du bois où on fait des pipes
 
j'ai beau passer mes jours à avaler mes brûlures
quand se lève mon amie la lune, la seule chaleur en moi se nomme vodka
je la mélange à du cola dans le vain espoir de réconcilier l'Amérique et la Russie
on tente de rendre ce monde meilleur comme on peut
 
les mecs m'ont jaugé, ont hésité, je suis passé, ça tombait bien, j'avais envie de pisser, pas
de combattre
je croise une fille, 
beaucoup trop jeune, peut-être que j'ai baisé avec sa mère dans le temps
peut-être que j'ai joui dans sa bouche, ou dans sa chatte ou dans son cul
sans doute que non, 
mais j'aime bien croire à l'idée que oui et qu'elle a aimé à vouloir quitter son mari pour moi
 
avant, je n'étais jamais celui qu'on invitait
je n'étais jamais celui que les filles voulaient
et rien n'a changé
le soleil brille et l'orgueil est un ballon de baudruche, je m'invente des victoires passées
pour oublier les défaites présentes
 
autre endroit, autre jeunesse

une des plus dingues m'a demandé ce que j'allais faire à Paris, j'ai dit "je vais tuer quelqu'un"

- tu n'es pas un tueur a-t-elle répondu le plus sérieusement du monde.
Elle s'y connaissait mieux que moi en assassin
 
exclusive et castratrice elle était
j'aimais ses yeux noirs et je savais qu'elle était si folle qu'elle en était dangereuse,
putain je la voulais comme on veut tenir le feu entre ses mains, avec les barges
comme elles, tout est toujours plus chaud et ses seins étaient énormes et son petit cul,
tout rond
 
(peu importe leurs blessures, les cinglées vivent plus forts, elles
n'ont jamais arrêté de se battre contre le destin 
ou les hommes)
 
la russe aux yeux verts, 
je l'aimais de toute ma vérité, elle n'a pas voulu que je la lèche et
Je lui ai planté ma queue de 20 cm profond, vite, fort, elle a crié longtemps et au matin elle a dit, 
"tu es un tueur"
et la blonde canon qui surveillait l'étage de l'hôtel nous avait entendu toute la nuit et elle si froide la veille,
maintenant
me souriait de toutes ses dents si blanches, peut-être qu'elle avait mouillé et qu'elle
s'était caressée pendant qu'on baisait, il y avait un intérêt nouveau pour moi dans ses yeux
c'est là que j'ai compris les effets positifs du marketing
 
Une autre très belle blonde à un comptoir me montre un type bizarre, "lui là bas, une copine est sorti
avec
son truc c'était de jouir dans un verre rempli de glaçon et de lui faire boire, je ne l'ai jamais senti
il a un truc qui cloche, il fait pervers"
 
je prends une seconde pour oublier mon propre visage de pervers et me souvenir de deux de mes doigts dans la chatte de la blonde et autant dans son cul le tout lié dans un fébrile va-et-vient puis j'en profite
pour me prétendre à peu près
sain
bien que si j'étais suivi par une psychiatre, je pourrais sans doute jouir rien qu'en m'imaginant 
renifler ses petites culottes sales

Si vous deviez vous définir en tant qu'être humain ?
                                 "toxico du cul en manque égaré dans ses très mauvais poèmes"
                                  



 
 



 
 
 



 
 
 

samedi 26 décembre 2020

Alice in Bordel-land

j'ai refusé bien des combats qui manquaient de style mais je n'avais jamais baissé ma garde 
avant toi
je ne savais pas ô combien j'étais faible, moi j'étais laid et tu étais toute l'aide dont j'avais besoin
pour devenir beau
 
Nous n'avions cure du monde et sur ta bouche il y avait
mes lèvres
pour sceller les promesses et maintenant, c'est l'hiver, il neige
j'ai un chien et, éphémères sont les étreintes mais le plaisir ne recèle nul danger,
j'ai besoin d'histoires de cul
pour à nouveau
écrire des choses sales qui font mouiller les autres
comme mes choses sales te faisaient mouiller

le jour 
il y a les gens pour me prouver que le fiel n'attend pas
je trouve des fuites
je suis Alice in Bordel-land, je vis dans un monde imaginaire où se déforme la réalité
sans pour autant que les choses changent, je reste
à vendre mon âme et à donner mon cul à la vie qui s'en donne à cœur joie
pour défoncer par l'arrière
rêves, idées reçues et mon goût inné pour les rires et le cul gratuit
 
La nuit 
je pense à toutes les âmes tombées sur le champ de bataille
la où j'erre le vent ne chante jamais
et pour tenir debout il faut se battre contre soi
il y a des immensités de cendres froides qui recouvrent les cadavres de mes amours
tu y gis toi aussi, quelque part, je ne sais plus où 

je ne veux plus d'amour, je le sais, je suis né libre, en cage je meurs
laisse moi sale dis-je à la pute qui vit en moi 

avant, je me levais et me mêlais à la foule pour rejoindre des usines
la folie est parfois si raisonnée qu'elle en oublie de nous effrayer
jour après jour, nous courbons l'échine en rêvant du soleil
nos murs ne nous protègent pas, ils nous enferment
âmes solitaires, nous avançons dans un monde où
nous croyons vivre mais où simplement, nous ne nous sentons pas mourir
 
 
 


jeudi 17 décembre 2020

Rénovation mentale

les humains sont si cruels et fourbes qu'ils se sont inventés des Dieux pour se pardonner
et ils se sont crées un monde à eux qu'ils prétendent parfait pour ne pas affronter leurs actes
et c'est ici que je déambule en attendant la mort
en me noyant dans le quotidien que d'autres ont créé pour moi
et je tiens en me persuadant que
chaque moment apporte son lot de surprises, 
et il y a ce jour, au matin
je reçois une lettre pour le dépistage du cancer colorectal et cela me rappelle que j'ai 50 ans
fait chier de vieillir
et en fin d'après midi, je boucle le boulot, l'heure est venu d'aller promener le chien
et dans l'immeuble en face, un gars à organisé un set photo sur son balcon
et je tombe sur une blonde canon en string
et soutien gorge de dos, et dieu que ce pétard est magnifique, parfait, j'en suis tout retourné
mais j'arrive à me contrôler et à ne pas me branler tout de suite, je garde cette image pour
le soir
et cela me rappelle aussi que j'ai 50 ans
que des culs comme ce cul là appartiennent à (et sont pour) une autre génération
fait chier de vieillir
et puis je prends la voiture on part dans les bois avec le chien un peu foufou
                                           et j'en ai marre, marre d'être un perdant
marre d'osciller sur le fil du rasoir, entre dépression et joie de vivre monumentale
entre désir de douceur et besoin de douleur
marre de ma folie
marre de ma laideur
et je me souviens à quel point j'aimais vivre et je me souviens quand je bougeais
comme si ce monde devait m'appartenir
et je crie, c'est dans ma tête mais les voix hurlent et je sers les poings comme pour étrangler
le vent
et reviennent d'un coup la rage et la colère et le désir
et je pourrais lécher ta chatte, claquer ton cul, je grifferais ta peau pour que jamais
elle n'oublie mon prénom
et de penser dingueries en tout genre, me revoilà fort et enfiévré, prêt à m'affronter sur le ring
je pense à cette fille qui ne méritait pas une once de mon amour et à elle, je lui dis, ne m'approche pas sinon
je t extorquerai tellement de larmes que je serai riche de ta souffrance pour plusieurs générations
je pense à voler une banque
je pense à m'offrir en sacrifice à une sainte nymphomane
je pense à rouler vite
je pense à brûler pour trouer mon obscurité
je pense à t'arracher tes vêtements
je pense à tant d'échecs qu'il me faut un coupable et que Dieu ou quelque chose comme ça
fait très bien l'affaire
j'ai envie de boire, j'ai envie d'être soul, de me défoncer à mort juste parce que
ce serait stupide de le refaire
et le feu renait des mes cendres et l'incendie me tort les tripes, je ne ressemble à rien mais 
je ne ressemble à personne
et les voix se taisent
et je souris
et je plante mes dents dans la chair de la vie et voilà qu'elle gémit de plaisir
 
j'ai passé trop de temps à écouter ce que j'aurais du tenir en laisse


 

mardi 15 décembre 2020

Chienne d'envie

il y a des sourires qui nous enchainent
j'ai passé des nuits à hurler un prénom dans chaque recoin de la moindre de mes respirations
 
ce matin
je me souviens des mensonges, une infâme seringue dans la carotide de cet amour
et je voudrais une main neuve
sur mon visage pour en déceler chaque cassure
chaque irrégularité,
 
je regarde la fille aux yeux verts, je devrais l'inviter, lui parler de ce paradis que je ne suis pas
 
je me sens malhabile, engoncé dans mon propre corps
je ne m'évaderai jamais de ma timidité et je porterai toujours l'armure du manque d'estime
on a commencé à m'aimer trop tard
il y a  des crevasses et des engelures tout le long de mon cœur

chienne d'envie me dis-je en remontant dans la voiture
de virevoltants traits d'obscurité vrillent mon regards
j'aspire à la renaissance et aux flammes 
qu'elles ravivent ma colère 

je
frotte une allumette et la jette sans regrets sur l'essence de mon âme



samedi 12 décembre 2020

Des fois, il faut tirer la chasse et laisser s'évacuer le passé

j'ai dis à ma tueuse, tu m'aurais quitté hier si j'avais gagné 3, 4 ou 5000 euros par mois et si j'avais eu une maison avec piscine ? En la regardant dans les yeux parce que sinon la réponse ne compte pas et elle a répondu, non, je ne crois pas et la réalité a rattrapé le monde de licornes et de nuages roses où je vivais en la contemplant comme le clébard amoureux dingue que j'étais et une autre fois j'ai prétendu qu'elle serait malheureuse dans le futur imparfait qu'elle allait se créer puisqu'elle me quittait pour de mauvaises raisons et j'ai osé ajouter que penser comme ça, c'était penser comme une pute et je crois bien que c'est après cette discussion qu'elle a commencé à raconter que j'étais un manipulateur pervers etc... entendons nous bien, je suis un manipulateur pervers doublé d'un salaud, je ne remets pas en cause cette vision de moi, mais elle a fait partie des gens avec qui je suis a peu près droit, et putain, quand mème, c'est la seule que je n'ai pas trompé alors que j'avais eu le temps et l'occasion, merde, si ça ce n'est pas une preuve de ma bonne foi que vous faut-il bande d'enfoirés et aujourd'hui avec le recul, ça m'aide d'oublier que je lui ai offert une vie matérielle de merde, de croire que l'amour est une chose pure qui survit dans la misère et  de me convaincre simplement, que je fais partie de groupe de ceux qui tombent amoureux d'une pute et qui finissent éclatés sur le goudron gris du trottoir où elle tapine, mais tu vois, le pire dans tout ça, ce n'est mème pas que je n'ai aucun regret, c'est que malgré tout l'enfer que j'ai du vivre pour arracher de sous ma peau tout ce qu'elle avait tatoué là, son parfum, ses rires, ses caresses et son gout immodéré pour le sexe avec moi, c'est que tout cet amour inconditionnel que je nourrissais pour elle et les étoiles dans ses yeux reste la plus merveilleuse et délicate façon que j'ai eu de courir à ma perte et je ne sais pas pourquoi ce texte a voulu sortir de moi, maintenant, alors que mon désir du jour le plus viscéral était d'allumer mon ordinateur pour me branler sur du porno, cracher mon foutre dans un mouchoir en papier blanc en regardant une fille magnifique qui jamais ne me mentira parce que jamais elle ne m'aimera et encore moins me sucera, une fille qui ressemblerait à tout, du paradis à l'enfer,
à tout sauf à elle.

jeudi 10 décembre 2020

ZOB-scène

ma poésie donne son cul
une fois de plus
c'est gratuit et plein de mots sales
des mots beaux tout le monde peut en trouver, en répéter
je me méfie de ce qui est beau est pur
il y a tant de mensonges derrière la beauté
la beauté, c'est le mensonge du temps qui laisse croire que tout est éternel
et la beauté des mots c'est bien souvent la traitrise à venir et tu connais ça
bien sur,
je ne suis pas le premier type souriant à qui tu parles
 
ô 
 
la beauté ne décrit jamais l'intensité des griffures, la profondeur des crevasses
 
la beauté est un masque
et à la croire de trop, je casque
 
oui des fois je fais des rimes
 
mais à tout prendre dans la gueule, je préfère disserter sur le 69
(le 69 illustre parfaitement la différence, la réciprocité et l'égalité que je
juge nécessaire à tout relation équilibrée fusse-t-elle destinée à ne pas passer
le cap de la première nuit), 
 
les corps ne s'offrent plus et mon destin est de me retrouver à poil devant
les vers d'un ou deux poète maudits que tu n'as jamais lu
puisqu'ils sont maudits
 
et une fois que j'en suis là et contre toutes mes attentes, j'hésite à te dire que j'envisage
ton regard comme
un symbole étrange, une sorcellerie à terroriser un pape pédophile
que les courbes de ton corps me donnent envie de marcher droit
 
bien sur tu es trop belle pour que tout tourne rond
pour que quelque chose ne soit pas cassé quelque part
je ne me vois pas t'approcher sans retour de bâton
 
ô
 
je suis obscène quand je parle
 
quand j'écris
 
je pense ZOB-scène pour ma poésie de peep-show
j'ai la branlette facile et je dégaine l'instrument sur le clavier
ta jolie petite gueule
me fait réaliser à quel point je suis un
poète perdu, en manque de vers érectile
 
j'aime bien m'appeler poète, ça m'aide à m'aimer et c'est pas simple
j'y arrive un peu quand je perds de vue la voix dans ma tête,
celle qui hurle
que je suis le type qui chante faux même quand il écrit
 
j'évoque l'idée de mon foutre sur ton visage et deviens
la nuit qui obscurcit les milles soleils de tes prunelles
 
ô

je devrais apprendre à fermer ma sale gueule

 
 
 
 
 

 


mercredi 9 décembre 2020

encore une injustice que les féministes ne prennent pas en compte dans leurs revendications égalitaires

Mon pote trouve injuste qu'on chausse tous les deux du 42 mais
que ma bite soit plus grosse que la sienne et depuis qu'il m'a dit ça
je ne cesse de m'interroger pour savoir où, quand et comment il a pu comparer
notre anatomie
 
donnez moi une salope au cœur de pierre à baiser
une salope qui aime la queue et ne demande rien de plus
une qui pense que je suis un connard mais qui viendrait quand mème
parce-qu'elle trouverait quelque chose au fond de mes yeux
quelque chose qu'elle n'a jamais tenu entre ses doigts experts et elle ne se préoccuperait 
pas de savoir que seule la folie est pure en moi
 
Ne m'appelez pas si vous voulez me briser
Ne m'appelez pas si vous n'avez pas une étoile brillante planquée quelque part
sous vos vêtements
ne venez pas me voir, je ne bois plus que de la bière premier prix et pas tous les jours fériés
ne parlez pas de moi, je suis pire que tout ce que vous racontez
je suis un mensonge qui pisse debout destiné à effrayer les plus prudes d'entre vous
les femmes ne m'approchent plus et je n'ai plus l'esprit à dérober ce
que je n'ai plus à offrir
 
mes ex sucent des queues plus facilement que je bouffe des chattes
encore une injustice que les féministes ne prennent pas en compte dans leurs revendications égalitaires
mais mème si elles le faisaient, il en faudrait plus pour rétablir l'équilibre
et ça perdurera sans doute longtemps, au moins tant qu'on préférera apprendre aux petites filles
à jouer à la poupée plutôt qu'à taper fort dans les couilles en utilisant indifféremment le pied
ou le genou

Nous vivons dans un monde violent, ils veulent te faire croire le contraire pour que tu continues
à alimenter le système avec ton travail, tes impôts et une imbécile docilité, mais tu devrais
regarder la mort en face, le sang coule derrière les façades comme dans les rues sales
les époux étranglent leurs femmes
les policiers frappent
les voyous violent
les soldats tuent
les religieux oublient les messages d'amour
l'âme humaine est cupide
l'âme humaine est sombre
je ne décèle que peu de lueurs d'espoir depuis que les femmes se sont mises à aimer le foot

Par la fenêtre
je regarder passer une jolie fille dans la rue
si elle voulait baiser avec un poète de basse catégorie
il lui suffirait de pousser ma porte
mais elle n'aime surement pas la poésie et quitte à baiser un inconnu
je suis sur qu'elle préférerait qu'il soit beau
tout ça pour dire qu'aussi laid que je sois, ça ne me rend pas pire que vous
ni meilleur
non
plus
mais
parfois 
j'accepte que la laideur soit un don
(j'ai eu un cœur à sacrifier et après ça, il ne m'est plus resté que ma laideur pour me protéger de vous)
 
D'autres fois, plus souvent,
je ne sais pas comment exprimer mon amour, alors j'utilise le mot pute
vu de l'extérieur, c'est souvent mal perçu
  
Je ne sais pourquoi je parle ainsi
je ne sais pourquoi je pense ainsi
je ne sais pourquoi j'écris ainsi
 
mais une à deux fois par jour,
quand je me branle, j'imagine une fille qui n'existe pas
 
les plus tordus des psychiatres de prison pourraient trouver dans cet aveu
un début de réponse
 
 


 
 

mardi 8 décembre 2020

Les éditrices portent-elles des petites culottes roses ?

on est lundi et Dieu s'amuse à me montrer sa bite depuis la fenêtre du paradis
et je dis ok, encore un matin, pas de souci, je pense à une petite chatte rose pour chasser
les démons du passé, merde, depuis que j'ai hérité, j'ai remboursé
mon crédit immobilier
et voilà, 50 balais, propriétaire et toujours pas bon à marier,  l'aisance financière que procure
la fin des mensualités m'autorise à ne pas revendre ma voiture pour une
plus économique, yepee j'ai réussi le rêve de tout écrivain raté crédible, ne pas céder aux sirènes de la
réussite sociale

10 heures du lundi matin et j'ai envie d'éjaculer sur un visage aux lèvres peintes
mais j'ai rendez vous chez le chiropracteur, qui pense que je suis crésus, il existe des types qui gagnent
50 euros en dix minutes, ça me laisse rêveur quand à mes mauvais choix d'étudiants
dites à vos enfant de ne pas faire de BTS commerciaux surtout, il existe de meilleurs plans
pour dépouiller le quidam lambda
                 le type me fait craquer d'un peu partout puis, je m'pointe chez ikea et bien sur
la fille  du SAV au téléphone était une menteuse de plus sur une route pavé de bonnes intentions, ma façade
de lave vaisselle n'est pas arrivée, putain on a tous nos problèmes de quotidien et je saisis parfaitement le processus qui fait que ce genre d'accumulations
sordides pousse un comptable bien sous tout rapport à prendre un flingue et à tirer sur la foule, heureusement, je ne suis pas comptable et la foule devrait me pendre avant que je trouve un gun,
dans la rue que des filles moches alors je pense à toi petite pute 
le trottoir était à toi et tous te voulaient et aucun d'entre eux
n'a jamais su t'aimer sauf moi bien sur, un jour tu auras mal comme moi,
la souffrance fait partie du jeu, 
et je n'ai jamais fait aucun projet sinon qu'un jour j'écrirai
mais à ma décharge, c'était surtout pour frimer, je pensais mourir avant d'arriver à poser une phrase, 
la poésie
c'est un truc de drogué en mal d'amour et si j'ai eu sombré dans l'alcool
je ne fraye pas avec la poudre ni le pétard mais
je suis doué comme personne pour manquer d'amour
oh bébé je pense à une autre quand je m'endors, elle est belle et douce, tu l'aurais adorée
l'après midi est là, je bouffe un sandwich à la viande rouge sans penser que c'est mauvais
pour ma prostate pendant que le chien court dans la neige puis
je rentre bosser, faire ses horaires c'est bien mais faudrait songer à gagner de quoi payer les croquettes
de la bestiole hé ho, plus de photos de filles nues dans ma boite mail, plus aucune ne veut voir ma queue
ni mes yeux rougis par les marées du destin
beautiful
beautiful
beautiful
j'américanise ma prose depuis que je bande moins bien
pour la vision rock n'roll de l'oeuvre
j'aime bien parler comme si j'étais un géant, mais je n'ai pas d'éditeur dirons les médisants
ce à quoi je rétorque avec ma mauvaise foi habituelle que
ça me laisse le côté rebelle et me permet de prétendre que le monde n'est pas prêt pour moi, mais
il faut quand mème remettre les choses en perspective,
    ça date de quelques mois, mais le dernier éditeur qui m'a parlé était du genre à éditer pour oublier
qu'il ne sait pas écrire et sans que je ne lui demande rien, il est venu
me casser
les couilles un soir où j'aurai préféré à coup sur baiser sa mère ou me branler,  à m'expliquer que l'écrivain n'est rien sans l'éditeur, ce qui soyons clair démontre
qu'en plus d'être un connard imbu de sa propre personne il n'avait rien compris à la logique du truc puisqu'un éditeur
sans auteur(s) termine en faillite presqu'aussi vite qu'il éjacule précocement et se retrouve à tailler des pipes à l'agence pour l'emploi alors que l'absence d'éditeur(s) n'a jamais empêché
personne d'écrire, quitte à le faire sur les murs d'un squat pourri avec son propre sang ou celui d'une vierge égorgée lors d'une soirée un peu trop satanique pour être honnête
et là fils de pute, c'est qui qui n'est rien sans l'autre ??? ah ah ah littéraire ou non tu peux t'enfiler
ta boucherie bien profond dans l'cul mec !!!

bilan de fin de journée :
il y a des lundis où je m'aime et où je me la pète grave

et pour conclure j'aimerais ajouter que je n'ai rien contre les éditrices, la seule
qui m'a parlé dans ma vie de clown toxique n'a absolument pas adhéré aux textes ni à l'univers, ce que je peux absolument comprendre (par exemple j'ai beaucoup de mal à survivre dans mon univers)
et si elle m'avait rencontré en vrai, en plus du reste, elle n'aurait surement pas adhéré à l'auteur
de toute cette merde autocentrée que je pollue, pardon, publie sur internet et c'est sans doute à cause
de ce que je qualifie sans honte être son manque de gout certain que je suis toujours dans l'incapacité 
de répondre à la question existentielle suivante :
les éditrices portent-elles des petites culottes roses ?





dimanche 6 décembre 2020

C'est pas grand chose, mais c'est toujours ça de pris

Ce soir tu seras encore une raison de muscler ma queue à deux mains
une bonne branlette
c'est pas grand chose mais c'est toujours ça de pris
face à la mort froide et à la vie sans émoi
 
et le matin j'ouvre les yeux et
ce sera encore un combat contre moi-même pour baisser mon taux de glycémie
et résister à l'idée d'acheter un flingue et des balles
et oublier que
c'est le doigt divin qui contrôle l'état de ma prostate
et la profondeur de mon colon
il faudrait que je finisse par comprendre que
d'autres ont de vrais problème plus grave que les régulières défections de mon équilibre mental
des vrais trucs qui font mal et qui me poussent dans le mur de la honte si je compare
 
si au moins je savais avancer avec style,
comme mon pote d'enfance qui s'est acheté une Porsche 15 jours avant de mourir alors
mème qu'il savait depuis des mois que la partie était jouée
jusqu'au bout il a été lui, à faire ce qu'il voulait comme il le voulait
et il a fini avec classe et plus de courage que bien des héros

Putain la route n'est jamais droite et ne mène jamais à la plage
à chaque lever de paupières
je dois trouver un truc nouveau pour tenir jusqu'au soir
c'est peut-être du à l'absence d'une peau contre la mienne
c'est peut-être du à mon gout pour l'errance et à un manque de bravoure
mes larmes sont du sang mâtiné de lâcheté
 
putain, je pense à ton cul parfait
et c'est un vaccin contre la folie
 
m'en veux pas,
c'est juste que c'est jamais évident de passer entre les gouttes quand Dieu s'obstine à éjaculer de la merde 

 

samedi 5 décembre 2020

chaque jour charrie son lot de sang

la nuit tombe et j'roule vers personne
Marilyn Manson sur la radio
les morts sont morts et rien ne rachète le présent
il y a des musiques qui apaisent les colères et d'autres qui font serrer les poings
c'est si facile de se dire qu'on a des choses à dire
si facile de s'imaginer incroyable
la poétesse magique aux yeux bleus hypnotiques dis " continue d'écrire quoi qu'il arrive...
... les voix vraies sont rares et la tienne l'est...
... on fait ce qu'on veut, on fait ce qu'on aime.." et je pleure en lisant ces mots
des fois des gens m'offrent plus que ce que je mérite
tous ces mots sur l'écran ne sont-ils pas pour moi une vaine tentative de remplir mon vide intérieur ???
 
la nuit est là, je devrais chercher des activités apaisantes
mais tout en moi veut crier
je voudrais encore me détruire, encore sentir la brûlure de la folie des nuits alcooliques
marcher à reculons sur le fil de l'existence ne permet pas vraiment d'envisager l'avenir
mais quitte à tomber autant choisir son précipice
je me souviens avoir eu besoin de quelqu'un à aimer et la seule chute que j'imaginais
était celle de ses reins dans mon lit
mais les choses ne sont jamais aussi simples
et rien n'est jamais facile pour les types comme moi et surtout pas les femmes
il a fallu que je me casse en morceaux pour comprendre à quel point j'aimais vivre
tout ce chemin, tous ces faux pas pour comprendre à quel point il est bon de courir sous le soleil
 
tu sais des fois je plonge tout au fond d'un lac d'obscurité et c'est là que je trouve mon vrai visage
et je comprends la cruauté, les meurtres et les viols, si nous sommes créés
à son image, Dieu est si laid 
et la voix dans ma tête me crie reste libre, tu n'es pas assez fort pour tout le reste
reste fou tu n'es pas assez intelligent pour faire mieux
alors j'roule vers personne
et j'roule pour personne
tu sais si c'était à refaire, sans doute aimerais-je savoir tuer
bien que  je ne suis pas sur que cela m'aiderait à me sentir en sécurité
et j'imagine une fille aux longs cheveux jouant une mélodie triste sur un piano en feu
versatiles partitions sont mes états d'âmes
et je crois bien que je ne suis plus à la hauteur de ton désir physique
mais sans doute pourrais-je encore griffer ta peau de l'omoplate jusqu'à la subtile perfection de ton cul
mais cela n'arrivera pas ce soir, je reste seul avec mon besoin de douleur
 
il y a si peu de vérité et les matins sont autant d'incendies aux noires fumées
chaque jour charrie son lot de sang
et je lèche les larmes de chaque ange qui finit au sol pour me prétendre meilleur
alors que je n'ai bien que de la laideur et une longue litanie d'échecs à offrir

avoir l'âme d'une pute m'a toujours laissé croire que je pourrais fixer mon prix

 
 



mercredi 2 décembre 2020

Pas de frein que des chiens (Quelqu'un d'autre boit ma vodka)

quelqu'un d'autre bois ma vodka, quelqu'un d'autre drague la serveuse
mais il boit moins vite que moi
et la serveuse ne rit pas aussi fort qu'avec moi
 
plus de jolies filles pour me dire baise moi à mort
il n'y en a pas eu tant que ça, mais dieu qu'elles aimaient ça
j'écris comme on erre dans un désert sentimental
écrire c'est éclairer ma nuit à la bougie
 
quelqu'un d'autre boit ma vodka
et coule le fleuve du temps
et court la folie dans les veines bleus et tombent les héros sur les trottoirs gris
La vie est une pute mais hélas, ce n'est pas MA pute
je dois payer cash chacun de ses sacrements
 
quelqu'un d'autre boit ma vodka
et moi je bande moins bien qu'avant
et j'courre moins vite
mais je boxe toujours dans le vide de mon être intérieur
 
et je m'entête dans le mème délire inutile qui mène à la solitude
et je maintiens
 
pas de chaines que des chiennes
 
et j'en veux une qui dise
 
pas de frein que des chiens
 
et tous les deux nous ferions la paire
 
et parfois elle me laisserait la violer
pour que je puisse me raccrocher à l'illusion d'un certain pouvoir
les femmes savent faire ça, vous laisser croire meilleur que vous n'êtes
les femmes savent faire ça et d'autres choses, un million de petits trucs que les hommes ne voient pas
mais qui leur sont nécessaire pour tenir debout dans un monde qu'ils ont construit pour eux seuls