mercredi 30 octobre 2019

je sais qui tu hais

Je suis ce que je suis
ça ne va pas pisser loin

je sais qui tu hais me dis-je dans le miroir
(je suis la réponse à ma haine)

je ne suis pas nait à un si mauvais endroit que ça, il en existe plein d'autres où, enfant
on m'aurait violé.

disons que j'ai fait un départ en milieu de peloton

et à part moi en tant qu'être vivant
je n'ai pas trop d'explication, ni même d'excuse pour la longue liste de
mes échecs

les gens qui m'aiment me semblent étranges, il y a mieux à faire
et je déplore quand ceux qui me détestent le fassent pour de mauvaises raisons
alors qu'ils pourraient en trouver tant de valables

le silence aussi est une armure

(prière égoïste)
Dieu, je ne demande pas grand chose,
une petite pute à baiser dans mon lit ce samedi soir
un gain important à la loterie
la santé physique et mentale pour moi et mes proches
ce serait une semaine sympa et
vous pouvez laisser crever les inconnus à l'autre bout du monde
si ça vous fait moins de boulot

ce monde de psychopathes colle une étiquette sur le cul des filles, libre à elles d'y coller un prix
la plupart se donnent pour rien
quelques-une préfèrent se vendre
vie et mort dans un monde d'homme de violence masculine
peu de ces dernières obtiennent une somme honnête en échange

philosophie de merde que la mienne
poésie de merde que la mienne

c'est moi la pute qui saigne de tous les trous de s'être trop faite baiser
mais ceci est l'image que se donne le pervers autolâtre

le silence aussi est une armure

stupidité de l'allitération
stupidité de l'absence d'allitération
je ne suis pas fait pour les figures de style

Putain d'envie de crier qui vrille dans la tête
putain de douleur qui pousse à s'ouvrir le ventre sur une feuille de papier
transcender les peurs  et
la lâcheté comme mode de survie

Pas de photos de son cul dans ma messagerie mais
meme si on aime baiser, on a besoin de rencontrer une belle âme me dit en substance la jolie blonde
et bien sur
elle n'a pas tort

c'est peut-être ça qui nous ruine du cœur au cerveau
                        la baise qui ne suffit plus et
                        une soif inextinguible d'absolue pureté
























jeudi 24 octobre 2019

nous sommes ce qui nous brûle

Danser sous la pluie
quand tes jours deviennent une prison
creuser une tombe
où trouver le repos du vampire

j'étais assis au fond de la classe
et à chaque fois je comprenais bien que j'étais seul
que je n'étais pas comme eux
et je ne voulais rien sinon qu'on m'aime un peu
mais j'étais déjà différent et ils le sentaient
et je n'avais pas les bras assez fort pour tenir contre la violence
alors j'avais la répartie
et le temps a passé et encore, je ne suis pas comme eux
pas comme vous
et je laisse couler, mais pas eux, mais pas vous

et nous sommes ce qui nous brûle
et nous sommes ce qui nous tue

j'aurais du apprendre à jouer de la guitare
quand la rue me prendra je n'aurais rien sinon tendre la main
oh je préfère la mort
oh je préfère ne plus affronter mes échecs
et quelque part je pourrirai
et quelques parts de moi resteront en témoignage
puis tout s'effacera

et nous renierons nos serments devant l'inutilité des prières
nous pourrions nous sauver mais cela demande quelques sacrifices
nous pourrions nous élever mais cela réclame quelques artifices

si facile d'aimer, impossibilité de se faire aimer
des parties de baises endiablées pour oublier l'impossible et divin sentiment
des peaux griffées, sanglants drapeaux et la folie en guise d'armure
il faut trouver un moyen de tenir
et un endroit pour se cacher
ce qui brille, vole-le

donne moi de la chaleur
donne moi de la chaleur
je m'en irai tout à l'heure
tout doucement et sans plus de bruit
que le bruissement des feuilles sous le léger vent d'été
et plus rien n'effraiera ton sourire

Nous sommes ce qui nous brûle
des cendres froides en devenir

samedi 19 octobre 2019

Lorsque nous étions fous

La blonde est assise en face de moi dans le restaurant
des yeux bleus et des gros seins, du rire dans le regard
38 balais, un mec et deux gamines
et quand un bébé se met à pleurer, elle dit
"ahhh putain, j'ai pas laissé les miens pour entendre chialer des mômes"
et elle se marre
V'la ma pote

Lorsque nous étions fous, elle et moi (et d'autres)
nous démarrions tôt et nous buvions encore après le lever du soleil
souvent je l'abandonnais sur la route
parce qu'elle était ingérable
souvent elle me laissait
parce que j'étais ingérable

un jour, je l'ai oubliée dans une boite de nuit
et lorsque je m'en suis souvenu et que j'ai voulu revenir la chercher
la boite était fermée, ça se battait dans la rue, il y avait des flics
et son portable était coupé
inquiet, je suis rentré chez moi avec une brune, mais j'ai cessé
de me poser des questions lorsqu'on à commencer à se tripoter avec la fille
et j'ai oublié pour de bon quand j'ai commencé à lécher la fille
à moins que ce ne soit quand elle s'est mise à me sucer, ma mémoire est un peu flou
nous étions souls, nous aussi
et le lendemain  la blonde m'a appelé pour me dire que tout allait bien
et j'ai dit tant mieux
et je le pensais
ce qui ne fait pas de moi un type bien, juste un type qui s'est plus ou moins inquiété

Lorsqu'on débarquait quelque part
les mecs me disait qu'est-ce qu'elle est belle, c'est ta copine ?
je répondais non pour pas casser ses plans mais aussi parce que ce n'était pas ma copine
mais une de mes amies les plus proches et ils étaient tous comme
des clébards sur elle
et les autre filles étaient jalouses et me regardaient bizarrement
certaines acceptaient de me parler, la blonde canon était un bon plan marketing

Un jour , jalousie et médisance sont saints chez les salauds
on m'a demandé si c'était une pute, peut-être simplement pour la salir
peut-être parce-qu'on disait parfois de moi
que j'étais un proxénète, (principalement parce que je trainais avec des filles terriblement belles
sans qu'on comprenne ce qu'elles foutaient avec moi),
mais pute, elle ne l'était pas (et maquereau je ne l'étais pas)
elle aurait du faire payer, elle aurait  fait de l'argent
mais elle aimait s'éclater plus que l'idée mème de s'enrichir

une autre fois, soule bien sur
elle s'est précipitée sur une serveuse qui sortait de son boulot
et elle a essayé de lui lever se jupe courte, va savoir pourquoi
c'est la seule fois où je l'ai vue faire ça
et j'ai dit "et merde, non pas elle s'il te plait"
car il s'agissait de ma tueuse
et le lendemain, la lesbienne têtue, qui est la sœur de ma tueuse
et qui à l'époque était mon amie la plus intime, m'a appelé
en hurlant car elle voulait, "tuer la pute qui s'en est pris à sa sœur"
et c'était un scandale de plus qu'on m'a foutu sur le dos
comme si j'avais prémédité tout ça,
et quand quelque semaines plus tard j'ai parlé à ma tueuse
elle a dit que c'était pas grave, c est juste qu'elle ne voulait pas
que je vois que ses sous vêtements n'étaient pas sexy ce soir-là
et je me suis dit qu'elle avait beau s'être barrée des années avant, elle n'avait pas tout réglé
en ce qui me concernait
et la lesbienne têtue a fini par se calmer avec le temps
et moi j'ai mis tout ça sur le compte de ma malchance,
pourquoi de toutes les serveuses de cette putain de ville
avait-il fallut que la blonde choisisse celle la ?
Le Destin ?
Le doigt de Dieu dans mon cul ?

Il y a eu aussi cette fois ou je squattais à Barcelone
et elle est venue avec une autre amie à nous
et elle a vécue une mini romance avec un pote
ce qui incluait le fait de partir chez lui en me laissant
ses bagages, la brune aux beaux yeux bleus et sa chienne
qui grognait et refusait de nous laisser aller pisser...

avec le temps, la blonde s'est plus ou moins assagie
elle a perdu certaines de ses mauvaises habitudes
comme de cracher sur les gens
ou de plaquer ses seins sur les vitrines des magasins la nuit
et elle a aussi fini par s'en sortir
trouver un bon boulot
et un mec avec qui ça roule bien

et quand je repense à ce temps là,
Lorsque nous étions fous
quoi que nous fassions, c'était toujours une aventure
et on adorait ça

bien sur, il y avait quelque chose en nous, un besoin étrange de se faire mal
en prétendant
que c'était génial
et je ne suis pas sur que nous pourrions expliquer d'ou ça venait

et aujourd'hui
elle vomit après deux cocktails et moi j'ai arrêté la vodka
et on se dit qu'on a passé de bons moments
des nuits à coller des flammes au ciel étoilé
                                       on s'est bien marré
et quand on y pense, c'est un peu un miracle qu'on soit encore là
à tenir debout, mais c'était un sacré chemin rempli de dingueries
et de rires qui étaient autant de défis jetés à tout ce qui nous brise
et aujourd'hui dans nos yeux, reste une lueur tapie
une lueur qui dit qu'il n'en faudrait pas beaucoup
pour rallumer l'incendie qui nous dévorait
et tout recommencer
parce que putain
faut dire ce qui est
c'était sacrement bon
quand nous étions
fous
(et tous ces souvenirs, de la chaleur pour l'hiver à venir)


jeudi 17 octobre 2019

j'envie l'animal

la blonde dans le bar est jeune et canon
il parait que son ex la tabassait
et maintenant elle sort avec un vieux chauve
et elle jette un oeil vers moi qui suis avec deux filles
mais n'en baise aucune
et dans ses yeux je vois la folie qu'elle tente de dissimuler derrière les sourires
et je me dis merde, elle aurait pu choisir un autre vieux et chauve
mais je n'ai rien à lui apporter qui ralentirait sa chute
et le reste du monde tourne autour de nous
et je crois bien que je m'en fous
je préfèrerais m'enfuir
soirée étrange
je dilue ma bière dans de la grenadine et de la limonade
le chien m'attend dans la voiture
l'autre jour
j'ai ressorti l'appareil photo
vieux pervers chauve cherche modèle déluré
je vise des objectifs moins dangereux pour ma santé mentale
et l'idée m'amuse tant
je suis salement amoché en dedans
mon esprit est fait de venin
et mon sang ne demande qu'à couler hors des blessures
parfois, je tiens debout et
j'envie l'animal qui ignore l'existence de Dieu
et s'endort affranchi de la crainte du jugement

vendredi 4 octobre 2019

Ce qui brille me brûle

Ce qui brille me brûle
Je passe devant l'immeuble sur mon Dax ST 70 modèle 1983
et je me souviens que celle que j'aimais d'amour à mort à mordre
et moi
nous étions venus là, invités à une fête et que j'avais émis l''envie de baiser dans l'escalier
mais elle avait peur  qu'on nous surprenne car il faisait encore jour
et on était aussi super en retard par ma faute car je suis toujours en retard
et j'ai dit "rapide, qu'on dise qu'on l'a fait"
et elle s'est penché contre la rambarde et j'ai fait quelque aller retour en elle
et elle a gémit
et devant la porte, elle a sonné, contrarié à cause du retard ou
peut-être à l'idée que les autres  se rendent compte qu'on avait baisé juste là
qu'ils sentent l'odeur de sa mouille entre ses cuisses blanches
et j'ai débandé et on est rentré et on a passé une bonne soirée pour autant que je me souvienne
et là,
sur ma vieille bécane, je songe que c'était bien d'être amoureux
d'être fou à deux et
d'avoir un truc chaud en dedans pour affronter le vent
mais elle ne me manque plus depuis longtemps
et j'ai appris à vivre seul avec moi-même avec en filigrane l'idée
que nulle mort n'est délicate et deux nuits avant aujourd'hui
1M77 de chair brulante m'appelle vers 3 heures du matin
et je réponds, je me dis soit elle a une merde qui vient de tomber sur
sa magnifique gueule de chienne indomptable, soit elle est bourrée
et entre les deux,
 elle râle car le mec qu'elle a ramené vient de partir sans l'avoir baisée
et elle dit, "putain, il a pris peur, il m'a respecté, pourquoi il m'a respecté ?
putain toi au moins tu m'aurais déboité dans tous les sens "
et je me dis que je n'ai plus 20 ans
mais oui, bien sur, te retrouver en pleine nuit dans l'appart d'une fille canon comme elle
chaude comme elle
allumée comme elle
bien sur que j'aurais donné tout ce que j'avais, avec la folie volcanique chevillée au creux du ventre
après, tu perds,  tu gagnes, le cul ça se fait à deux mais dans les deux cas,
tu as tenté de faire crier comme un vrai mec
et je me dis aussi, que le type ne sait pas ce qu'il vient de perdre car dans un plumard
on fait difficilement mieux  qu'1m77 de chair brûlante quand elle a vraiment envie
et je raccroche avec le désir pour elle en moi et je me branle comme un salaud
et lorsque je m'endors je souris plus que ne devrait le faire un vieux type qui avance sans bagages
et seuls mes rêves infectés veillent sur mon sommeil
et lorsque je me réveille je songe au paradis mais je sais la vérité
                                             Dieu est un cœur de glace et ici
                                             le monde est en feu
                                             nous avons eu notre chance mais nous créons l'enfer
                                             où se calcineront nos âmes égoïstes