vendredi 18 mars 2022

C'est aussi ton âme que je baise

J'étais bon quand je buvais, je tenais la route et mes yeux étaient dingues
j'alignais les vodkas et les blagues cons comme tout alcoolique de comptoir
mais j'étais poli, je laissais un pourboire pour le prouver
et j'avais un sens de l'humour qui souvent me sauvait
par exemple quand la fille m'annonçait qu'elle avait un mec,
je ne sortais pas la vieille blagué éculée depuis deux siècles : je ne suis pas jaloux
mais : cool pour toi, deux hommes dans la mème soirée
ou
je préfère les femmes mariées, elles rentrent chez elles après
l'important étant TOUJOURS le sourire qui accompagne la phrase

je disais à la serveuse  : hey la pute remets-nous une tournée s'il te plait !
elle répondait en gueulant : ta gueule connard !
mais elle remplissait les verres et personne ne comprenait pourquoi elle ne me faisait pas virer
par les videurs
pourquoi elle m'embrassait sur la bouche quand j'arrivais et que je repartais
et personne ne comprenait pourquoi c'était comme ça ailleurs aussi
avec d'autres jolies filles tout aussi canons, toutes habillées aussi sexy, qui se tenaient 
fièrement derrière le comptoir et à qui je parlais bien sur
tout aussi mal
des filles à qui on disait que j'étais fou et qu'il ne fallait ni me fréquenter, ni me parler
mais elles n'en faisaient qu'à leur tête
ces filles indomptables qui m'aimaient bien malgré
toute ma dinguerie dégueulasse
 
ces filles que je ne baisais pas plus que les autres qui me croisaient au comptoir

j'avais compris le truc mais je buvais trop pour donner envie

les femmes aiment les flambeurs
les mecs qui marchent comme s'ils n'en avaient rien à foutre de rien
et n'ont aucune préférence prédéfinie entre les baiser à mort ou briser leur cœur de cristal
Il faut parfois en regarder une autre pour accrocher celle que tu veux

et en étant comme ça, nous ne sommes pas plus fort qu'elles
parce que malgré toute notre prétention
elles savent bien qu'elles nous cassent en petits morceaux comme elles veulent
d'un claquement de doigts
elles savent bien qu'on se pendra pour leur joli cul
à l'instant précis où ELLES décideront que plus jamais on ne le prendra

notre unique chance étant que parfois, elles ne le décident pas
et se
laissent
avoir

et j'ai laissé partir les meilleures et je dirais qu'une fois, contre mon gré,
on m'a laissé partir alors que J'ETAIS le meilleur
                
l'amour on en revient jamais vraiment indemne
c'est la vie, c'est l'amour, c'est la mort, c'est le jeu sans règles qui nous mène
par le bout du nez
et je suis tombé comme tout un chacun, je n'étais pas habitué au bonheur
c'est une drogue addictive
et rare
 
que je n'ai pu offrir à personne
 
mais, putain 
avec ma sale gueule
j'ai touché au sublime, tenu entre mes mains des visages parfaitement écrits dans lesquels
se nichaient
des yeux remplis d'un monde de flammes derrière lesquels s'abritaient la folie et un absolu
besoin d'amour
je me suis couché sur des corps à la déchirante beauté qui appelait à l'étreinte
de toute leur humidité et des ongles longs ont griffé jusqu'au sang rouge ma peau pâle d'imposteur
 
et souvent l'été, nu et transpirant sur mon lit défait, la nuit
j'y pense et je me souviens, ça m'aide à tenir debout contre le moi qui veut me flinguer
je me raccroche à ça
à mes putes perverses, mes tueuses patentées, mes salopes brûlantes, mes menteuses 
qui ne se donnaient pas
mais qu'il fallait prendre
 
toutes dignes d'être adulées

j'ai eu des femmes extraordinaires,
et je leur disais des mots sales pendant l'étreinte et des trucs prétentieux dans la lumière 
des trucs destinés à les faire fuir,

tu as un corps merveilleux jolie fille et tout ce qui crie sa solitude en dedans mérite d'être aimé jusqu'à
en mourir, mais 
si tu m'approches de trop près, c'est aussi ton âme que je baise
 
je suis la lame qui s'enfonce dans ton dos
 
et malgré tout, malgré moi, elles...
ne me repoussaient pas, 
et parfois voulaient

plus
 
et ça, c'est pas donné à tout le monde, 
  
entendre des mots d'amour et
se faire lécher les couilles par des langues qui en ont conduit d'autres au suicide


mercredi 16 mars 2022

la reine du bal

On se protège du succès et de l'amour comme on peut
tant que je continuerai à utiliser les mots putain, salope, chienne etc...
pour parler des femmes et de leur beauté
editeur ou futur épouse potentiels, personne ne pariera sur moi
et ça me va

Il est trop tard pour ça
 
quand

je regarde le soleil caché derrière les nuages gris comme les murailles du paradis

lui et moi

n'avons pas besoin d'échanger des mots
pour savoir que j'aurai bien besoin de retrouver une pute à la beauté sublime et
À l’esprit dérangé histoire d'en faire ma muse pour embellir ma vie et mes textes sales
Jusqu’au moment fatidique où elle me brisera d’un claquement de doigts
En un million de morceaux poussiérieux
mème si

lui  et moi

nous savons qu'il ne faudrait pas que je devienne trop doué
à jouer de la beauté
sur
mon clavier blanc,
 
c'est un coup à se retrouver un jour assis à une table à écouter parler des gens qui auront
une idée tellement intellectuelle et préconçue de
l'écriture
qu'ils voudront à tout prix m'expliquer tout le processus qui m'a conduit à choisir
la poésie plutôt
que
le
suicide

les gens qui n'ont jamais souffert ont une idée tellement tronquée de la souffrance
en tant que force créatrice que ça en devient risible
la douleur n'a rien de romantique, on ne crie de plaisir que pendant le sexe
Ou la victoire

Tout le contraire de la folie

Ceux qui n’ont jamais expérimenté la folie en parlent  avec aisance
Mais la réalité est qu’aucun d’eux ne sait ce que c’est que d’affronter
Son reflet dans le miroir et ne rencontrer là que sa
Propre
Mort

De
Sa propre
main,

Et cela n’a rien à voir avec la fibre artistique

ceux qui se sont affrontés dans la glace et le racontent avec un tant soit peu de justesse
Et bien, ils savent juste…. raconter la
La douleur qui nous tue et s’ils sont un tantinet honnête avec eux-mèmes
Ils n’ignorent pas que la création ne sauve pas toujours le créateur

Le pire dans tout ça, c’est que ces personnes qui idéalisent  la souffrance en profitent régulièrement
Pour justifier diverses méthodes d’autodestructions comme la drogue,
l’alcool,
La sureté d’un emploi de fonctionnaire
Les réseaux sociaux
La croyance en la politique…

Merde, la souffrance ne se comprend pas
Au pire elle se subit
Au mieux elle disparait
(À partir de quoi il incombe à chacun de trouver le solitaire chemin de sa guérison)

Néammoins, je l'avoue, de temps à autres, mon ego surdimensionné et moi-mème
Nous ne verrions  rien de déplaisant à me faire lécher mes boules blanches
et mon trou du cul sale
par la langue agile de quelques suceurs de salons littéraires
qui mouilleraient pour le poème mais
m'auraient détesté s'ils m'avaient croisé ivre et barge au comptoir du bar de leur quartier
en train d'expliquer à la jolie serveuse que je vais lécher ses seins
avant de la baiser à mort en la traitant de salope
Le tout sans qu’elle n’ait d’autre réaction que d’éclater de rire
Alors qu’avec eux à ma place, elle  n’aurait pas attendu la fin de la phrase pour leur éclater une bouteille
sur le crâne
Avant de leur enfoncer le tesson dans l’oeil droit

Je n’ai rien contre l’idée être traité comme un roi
et
Tu as beau les détester,
Tu es un roi quand les courtisans s’agenouillent pour te baiser les pieds

mais à trop fréquenter ce genre de personnes
ce serait un coup à se ramollir de la plume, à prendre confiance et à imaginer que je serais
doué
d'un
quelconque talent et au final
à
finir par vouloir écrire ce qu’ils veulent lire sous prétexte que ça pourrait se vendre
 
et ainsi,
Me perdre

Je ne dois jamais
oublier que ma poésie n'est qu'une imposture, le syndrome de cendrillon
L’art de
déguiser ma déchéance en reine du bal
 




 



 
 
 

mardi 15 mars 2022

Les femmes disent que je suis dingue

Les femmes disent que je suis dingue

généralement,
elles le disent pour ne pas coucher avec moi
mais il est arrivé que ce soit aussi 
avant, pendant et après avoir couché avec moi

dans tous les cas

ce sont toujours ces hommes "normaux" qu'elles ont recherchés et préférés qui
les ont
brisées,
          leur ont piqué du fric
du temps
leur amour propre
des morceaux d'âme et de cœur

j'aime prétendre que je suis un salaud honnête,
ce qui signifie en gros que,
je ne mens pas et dis quand je les trompe
ce qui ne fait pas de moi un homme bien ou mème un homme tout court
simplement
je me contente de chercher à être un peu moins pire que la plupart des autres
que ce soit dans leur cœur ou dans leur lit aux draps roses
et quelques fois, j'y suis parvenu
 
cela n'a jamais suffit pour faire la différence sur le long terme
 
avec le temps
j'ai appris deux ou trois petites choses sur les gens, ils tombent facilement amoureux d'un mensonge
et
au
ssi
ils craignent la solitude
mais 
très vite, 
avec ou sans raisons
                  ils cherchent à fuir ceux qu'ils ont
eux-mêmes
choisi pour leur tenir compagnie
quoi
qu'il faille bien reconnaitre
que très souvent, quand vient le moment de claquer la porte
sur le nez de l'autre
ils n'ont pas le courage de briser la chaine qu'ils ont eux-mêmes passé
au
tour
de
leur
cou
fragile

il convient aussi que je modère ton enthousiasme joli demoiselle
ou femme mariée
bien évidemment
au quotidien
je suis un fils de pute comme les autres
menteur
voleur
tricheur
manipulateur
capable de m'affaler sur le canapé gris du salon pour mater
un film
américain débile
alors que j'ai tant de livres à portée de main sur mes rayonnages
en fin de journée, mes sous-vêtements, comme ceux des types normaux, 
sont tachés par mes pets foireux 
et je me couche en maudissant le monde avec l'habituelle mauvaise foi du perdant

quand j'écris
il est aisé de me donner le beau rôle
très souvent, la peinture contemporaine est une arnaque
tout comme ma poésie 
 
il est commun que le poète remplisse ses vers de la proximité de sa disparition physique
or
mentir devient anodin quand on se sent proche de la mort
(dire la vérité l'est tout autant)
 
quand je serai mort, souvenez-vous que j'avais une joli bite
bien proportionnée
et de taille plus que convenable semble-t-il d'après les retours que j'en ai eu

si vous préférez vous souvenir de mes poèmes
aucun 
souci
ça me donnera un air intelligent et cultivé que je n'ai encore jamais eu de mon vivant
 
dans les deux cas, mon instinct me souffle que j'en aurais un tantinet rien à foutre


dimanche 13 mars 2022

les femmes ont quelque chose de supérieur au yoga

c'est la nuit, j 'ai bu et mon corps est rempli de flammes
alors j'appelle des femmes qui ont autre chose à faire, comme boire ou dormir
certaines que j'aurai pu aimer
des femmes avec
une âme et un cœur, et moi je n'ai plus rien de tout ça
et je me fous d'aimer
comme je me fous qu'on m'aime

une fois ou deux seulement,
j'ai su aimé
et je voulais qu'on m'aime
il parait que c'est beaucoup pour toute une vie, cela m'a semblé si court
  
vie et mort de l'infamie dans mon sourire
L'amour était un point de rupture sur un cœur qui nécessitait des points de sutures

Un jour,  je me suis mis à écrire, mais depuis, je ne baise pas plus 
peut-être que c'est du au fait que je me fous complètement de devenir écrivain ou non
souvent les éditeurs cassent les couilles et j'aime la liberté
 
- les écrivains meurent à l'instant où nait dans leur cœur le désir de plaire à un éditeur
et les éditeurs... disons qu'il n'auraient jamais du commencer par souhaiter devenir écrivain -

un jour une femme dira quel salaud je suis
et vous l'écouterez
et vous oublierez que je ne fais pas parti du nombre de ceux qui l'ont brisée
et que contre mon gré, j'ai choisi le prénom de son enfant  (bien que je n'en soit pas le père)
et je vous laisserai me juger sur la base de ses mensonges
parce que de ça aussi, je me fous

dans cette hôtel parisien,
j'ai baisé avec cette brune aux yeux verts
et son cul était le plus parfait des culs qui s'est allongé pour moi
j'avais fumé un joint avec un pote juste avant
et je bandais comme un porc
pendant l'acte, je l'ai appelé deux fois par le mauvais prénom
et ce n'était pas la faute de la drogue
elle a pleuré au lieu de me traiter de fils de pute
ça m'a pris 20 minutes pour qu'elle accepte de sortir de la salle de bains
où elle s'était enfermée
on a repris là où on s'était arrêté
je me suis mis à l'appeler bébé
par sécurité et
on a baisé encore un bon moment
elle semblait aimer ma queue et ce que j'en faisais à l'intérieur de son corps
elle était si belle et je me noyais dans son regard avec la délectation du fou
qui sait que chaque femme peut se révéler être une façon de mourir
je ne sais pas pourquoi je te raconte cette histoire ici et maintenant,
simplement je pense à elle qui m'a oublié

et c'est toujours la nuit
et je n'appelle plus des sourires qui ne brillent pas pour moi
mais je dis je t'aime au chien
et il sourit d'aise
et je prend ça comme une récompense
j'ai trop bu pour me branler, je n'arriverai pas à jouir
je suis sans doute fini
mais je sais qu'il suffirait qu'une femme m'envoie une photo de ses seins
pour que j'ai envie de planter mes dents dedans
il y a pire méthode pour reprendre goût à la vie
pire méthode pour tenir debout
les femmes ont quelque chose de supérieur au yoga
j'en suis persuadé


 





 






lundi 7 mars 2022

L'artiste est une tapineuse comme les autres

le vent souffle et les guerres se rapprochent
j'entends les morts et les cris mais tout à l'heure
le chien et moi nous étions en haut d'une montagne
et nous faisions comme si nous n'allions jamais mourir
les hommes sont fous, me disais-je et malheureusement pour le monde, ils prolifèrent
et les femmes n'ont pas changé grand chose en moi
certaines m'ont rendu meilleur, mais pas longtemps
je sais peu de choses, mais elles peuvent servir,
la foule rejette la différence et ne comprend pas pourquoi on voudrait s'éloigner d'elle mais
parmi les plus seuls, ceux qui choisissent la solitude, sont parfois les moins pires
j'aurai pu me contenter d'écrire, mais il fallait gagner de quoi manger et j'avais cet absolu besoin,
- aimer à en crever -
tout ça fait de moi un candidat idéal pour l'exclusion sociale et la pauvreté
qu'elle soit matérielle ou sentimentale
mais je m'en fous, 
les autres ne veulent pas de moi et je ne leur en veux pas, eux aussi ne m'ont jamais donné
vraiment
envie
de les
fréquenter
et assis au comptoir du bar tabac pas loin de chez moi, je bois un café crème
sourit à la jolie serveuse
gagne 5 euros au grattage
me demande si je dois acheter ou non un camion pizza
longtemps j'ai cru qu'il y aurait une autre femme
mais pour le plus grand nombre, celles que j'ai croisé exigeaient quelqu'un que je ne suis pas
et les autres attendaient quelque chose de moi que je me suis révélé incapable de leur offrir
et je doute qu'il y ait une autre femme
souvent je trouve ça dommage, je pourrais lécher ses lèvres, sa chatte et ses seins sans rien
demander en échange
maintenant, celles qui ont enflammé mon cœur impur sucent d'autres queues, emmènent
leurs enfants à l'école
ont oublié le gout de mes baisers et la douceur de ma peau
et bien sur que je suis fou, mais pas comme elles ont dit
et hier je portais la solitude comme un manteau de plomb trop lourd pour mes épaules
et je me suis dit que j'allais bientôt m'écrouler mais j'ai tenu jusqu'au soir
sans savoir comment ni pourquoi
nous sommes lundi
encore un jour sans avoir trouvé une solution de fuite
avec le temps qui passe, trépasse la rage
je n'ai plus besoin de visages parfaits ni de mains sur le cœur
quand je regarde le soleil
je sais qu'il brille pour les vainqueurs
il me reste la nuit pour abriter ma défaite
et mes poèmes pour minimiser son ampleur
chaque matin sous la douche, je lave ma queue avec application et me couche le soir sans 
qu'aucune bouche n'en ait profité, je devrais peut-être faire plus d'efforts
et mes états d'âmes sont vains et dérisoires face à la violence du monde
personne ne m'a rien volé, je les ai juste laissés tout me prendre
la gloire est inutile
la renommée est inutile
l'artiste est une tapineuse comme les autres
une salope sans âme, son talent est de laisser croire le contraire
son cri n'est que le refus de réaliser qu'il est aussi vide que ceux qu'il déteste
je ne suis qu'un imposteur
j'écris pour tuer le temps et deux ou trois trucs malsains en moi
mais franchement,
je préférerais
baiser
merde, est-ce donc trop demander à la vie d'avoir une chatte à lécher un jour ou deux par semaine ?










mardi 1 mars 2022

Divine salope, parfait salaud

souvent je suis perdu dans mes pensées et j'ai des trucs bizarres qui émergent
comme le fait que j'ai toujours voulu baiser avec une fille qui s'appellerait Astride
parce-que j'aime bien ce prénom
et que ça n'est jamais arrivé
enfin, ça aurait pu, mais la seule fois ou j'ai rencontré une Astride, ça m'aurait couté 300 euros
de baiser avec elle

C'était à paris et la fille racontait qu'elle s'était faite séquestré par un client chez lui.
elle s'était enfermée dans la salle de bain et avait réussi à appeler la police
qui l'avait délivrée après une intervention musclée
bénissons la téléphonie mobile qui sauve des vies, maudissons les ordures qui violentent les femmes
qu'elles soient prostitués ou non, car, qu'elles se vendent ou non, toutes méritent notre masculin
respect dis-je

Cette petite anecdote sur Astride la fille très belle qui vendait son cul 300 euros pour une heure
me fait réaliser que
je raconte souvent des histoires aussi étranges que mes pensées intimes
Sans doute est-ce du au fait que  je rencontre souvent des gens frappé du sceau de l'étrangeté
eux
aussi
et
que
le fou se lie plus facilement au fou
ou
peut-être que j'ai du mal, avec les gens normaux
ceux qui rêvent d'une carrière aux impôts, de vacances en bord de mer, 15 jours en aout
de retraite complémentaire
de pavillons à crédits en villes dortoirs
je n'ai rien contre eux, de manière générale je ressens assez peu de haine, et de toute façon, 
ces gens là aussi n'éprouvent
pas un immense désir de me fréquenter

En ce qui me concerne
j'ai toujours pensé que si j'avais été une fille incroyablement belle
avec mon manque de morale,
j'aurai été une divine salope, 
et peut-être une catin tout à fait honorable.
je n'ai jamais pensé que vendre son cul était vendre son âme
nous devons tous survivre
et si après l'avoir épousé j'avais du sucer un vieillard de 90 ans milliardaire avec un cancer généralisé et
pas d'enfants pour hériter de sa fortune
bon, disons que j'aurais appris à m'évader de la fellation pour me concentrer sur la liste des courses à venir
chez Gucci
parfois survivre dépend de sa capacité à dissocier

tout ça pour dire que si je préfère fréquenter les putes plutôt que les politiciens
et les docteurs
et les francs-maçons
entre autres,
payer pour baiser m'a toujours refroidi
ça va contre mes idées. A ce jour, je n'ai jamais rencontré personne qui m'ait dit en me
regardant dans le vert sensuel de mes yeux :
déjà enfant, je voulais faire pute.

Bon j'imagine que payer, ça viendra, je suis un homme vieillissant aux principes changeants, 
dis le parfait salaud  
qui, des années après, voyons ça comme de la prévoyance,
a toujours le numéro d'Astride la jolie pute dans son portable