samedi 27 mars 2021

Love is a war

L'amour est une maladie vénéneuse
et
un million de baisers ont suffit pour oublier une peau de pêche
pas plus
pas moins
 
j'ai lu des maux écrits avec le sang des vaincus
sculpté des étreintes qui avaient la beauté de statues antiques
j'ai aimé chaque bouche où je me suis noyé
à ma façon
et
avec la sidération de celui qui n'ose croire à sa chance
 
quoi qu'il en soit, 
peu importe le cœur au combat, peu importe l'expérience de la lutte

                       L'amour aussi est une guerre
                       et je l'ai toujours perdue
 
j'ai perdu le goût pour la défaite et je n'éprouve plus le désir sournois du flingue chargé
sur ma tempe aguichante

Thérapie de vieux pervers chauve,

je préfère

                      écrire des mots sales sur un écran blanc
 
mais
peu de gens savent que j'écris autour de moi
 
et personne ne sait ce que je ressens bien que certains d'entre eux ne s'en foutraient pas
 
et ils ne connaissent rien de la lave en fusion qui court dans mes veines bleues
 
À défaut d'équilibre
je trouve une certaine sécurité dans cette manière d'être
peu importe son sourire et ses intentions
l'âme qui s'approche jusqu'à coller la tienne ne vient jamais sans armes

j'ai expérimenté le sport, l'alcool, la guerre, le haschich, le sexe, l'amour, la dépression, les
tentatives de suicides et d'autres trucs moins cools comme les usines et divers boulots
de merde salissants et
très mal payés
avec l'innocence du fils de pute arrogant
 
résultat
je n'ai rien de meilleur que d'autres mais,
pour la plupart d'entre vous,
il me reste assez de colère pour haïr vos dieux, vos voitures neuves à crédits, vos maisons cadenassés
vos opinions toutes faites, vos luttes égoïstes
et les taches de merde sur vos caleçons blancs qui ressemblent étrangement à ce qui rampe au fond
de vos regards

Aussi
je voudrais trouver du fric pour me casser loin mais loin sera toujours trop près de trop d'entre vous

Alors je me concentre sur des problèmes existentiels simples comme : 
 
est-ce que la fille aux cheveux courts qui veut venir prendre l'apéro à la maison
un samedi ou un dimanche 
a aussi dans l'idée de me laisser jouir sur son visage d'ange ?
 
 




 

 
 
 


dimanche 21 mars 2021

En mode furtif

Voila c'est la nuit, nous sommes dimanche
putain je ne bois plus mais j'ai bu trois verres (des jolis) et soudain la chaleur
et comme avant, ça monte et les flammes en moi se raniment,
retour de l'ancienne folie, ça tangue et ça danse, les couleurs qui teintent mon âme
sont autant de cris
 
putain, je songeais à arrêter d'écrire
(je ne vis plus rien de dingue et j'ai déjà trop dit que l'amour est un mensonge éphémère)
 
je bouffe bio, presque plus de viande, je suis scanné, fibré, radiographé par divers médecins aux indécents
honoraires de spécialistes et
les promesses de touchers rectaux ne proviennent plus de jolies filles

je vis d'étranges moments
je me mets à aimer les blondes platines
je me fous que les yeux ne soient pas verts
 
devant le clavier
rien à raconter, rien à coucher sur le papier, je ne veux plus écrire
je voudrais finir ...
 
apaisé

mais...

3 verres, l'incendie est là,
retour en mode furtif, dans la rue personne, je me sens libre
je me sens fou
enfin, encore, à nouveau, 
je pourrais dévorer le monde ou ta chatte humide et nos yeux brilleraient du feu divin

De chez moi,
j'écris à la fille aux yeux noirs, j'avais inventé le retour en mode furtif avec elle
(c'est à dire rentrer bourrés comme une pucelle en gangbang, tous les deux sur mon dax juste après un lever de soleil,
elle porte mon casque, je suis tête nue, on grille les feux rouges pour ne pas se faire calculer par les flics,
logique d'alcooliques, la vraie vie d'adulte)

elle a changé toute son existence, et elle dit : et toi, tu fais quoi de tes journées ?
 
"je travaille, je ballade le chien 45 minutes, je fais 45 minutes de sport, je cherche une raison
de ne pas m'ouvrir les veines avec les dents, je me penche sur la poésie, je bois de l'eau gazeuse,
je pleure, je songe à me pendre puis je vais dormir"
 
et avant de dormir, je me branle mais je passe ceci sous silence, j'ai tellement changé depuis
que je ne bois plus assez

ô, 
la fille aux yeux noirs, je la trouvais si belle
 
ô 
si seulement elle pouvait voir ce que je vois d'elle
(elle n'a aucune idée de sa beauté)
une fois ou deux, j'ai effleuré ses lèvres et c'était un cadeau du ciel
 
mais elle aussi, elle cherchait un truc qui n'avait ni mon visage, ni ce qui me déchire 
dommage, (moi le chien trop fou) elle m'aurait  tenu debout avec son sourire
tenu en laisse d'une seule caresse sur le visage

et je me fous de tout ça
la foule ne voulait pas de moi
depuis le début
je le sais
et ils le sentent bien
stupide, la foule ne m'aime jamais qu'au moment où je cesse de vouloir en faire partie
 
et les femmes ont besoin de choses que je suis incapable de leur offrir
comme de la stabilité, un futur et la pâle certitude que les mensonges n'en sont pas

moi je croyais que j'avais quelque chose de beau en moi
mais non
alors
j'ai tué ce qui vivait là
et je m'entête à l’enterrer dans une grotte où on ne ressuscite pas
 
ô 
je voulais brûler près d'une peau pour la protéger du froid
et je n'ai fait que m'y réduire en cendres
de mes suicides ratés je suis revenu marié avec une obscurité poisseuse où s'abrite le spectre glacé
d'un cœur horrifié à la simple idée de battre 

ô
je ne veux plus écrire, je veux juste mourir plus tard au bord d'une rivière quelque secondes après mon chien
 
pas moins
pas plus
 
ma douleur ne m'a jamais rendu beau
ma douleur m'a rendu faible et solitaire
ma douleur ne soignera jamais la tienne
ma douleur ne se soignera pas 

mais ce qui ne changera pas,
c'est mon amour pour le vent qui attise les flammes qui me dévorent
 

 
 





vendredi 12 mars 2021

Enlacés nous voguions vers des rivages connus de nous seuls

 bien sur, certains dirons que la poésie c'est écrire des trucs comme 

                                       "enlacés
                                       nous voguions vers des rivages connus de nous seuls"
 
peut-être aurons-ils raison
mais j'avoue sans complexe m'en foutre
 
j'ai trop écouté les démons qui avaient pris leur quartiers sur mon auréole
pour penser papillons bleus et licornes violettes

sugar dandy... gentleman cabrioleur...
peu-importe les surnoms stupide que la prétention me pousse à me donner
je ne suis surement pas ça
 
le foutre et la mouille
nous en venons tous
et moi
je trouve l'étreinte belle quand elle est sale

mais j'ai connu des femmes qui livraient leur âme en un seul regard
 
et la plupart des nuits, j'étais trop soul pour les séduire
et la plupart des jours, elles cherchaient quelque chose qui ne me ressemble pas
 
j'ai des fantômes qui hantent ma carcasse, tu dois comprendre ça
 
ça veut dire qu'une partie de moi flotte dans l'obscurité

 
 




vendredi 5 mars 2021

définissons le destin puis oublions la réponse

Plus rien à faire de mes nuits
sinon lever des poids
branler ma queue
songer à ce qui est mort
ton visage est la tombe où reposent mes défunts amour
(éjaculations faciales en guise de feux follets)
mais sais-je encore à quoi tu ressembles ?
 
définissons le destin puis oublions la réponse
 
mieux vaut
apprendre à vivre dans l'instant présent tout en sachant que le prochain toucher rectal
sera administré par un médecin
et
non
une
jo
lie
demoiselle un peu trop entreprenante
 
des fois je bande sans raison
peut-être que c'est ça d'être un homme, après tout
(moi ça me suffit)
 
des fois je bande sans raison mais avec l'âge cela à tendance à s'estomper
et
je bénis ces millions d'années d'évolution qui ont abouti à l'invention du viagra
tout en temporisant avec le fait avéré que dans le mème temps,
l'humanité s'est révélé incapable de régler
le problème du viol
ni celui des guerres
ou de la souffrance
animal
 
si on y réfléchit bien
Permettre en premier à la gent masculine de bander passé soixante ans révèle un ordre des priorités
qu'on pourrait qualifier de bizarre (et pas seulement d'un point de vue féminin)

monde d'homme/patriarcat
diront celles qui veulent nous couper les couilles avec une lame émoussée et rouillée
je ne vais pas leur donner tort pour la conclusion
(mais je tiens à mes couilles, certes elles donnent un gout dégueulasse à mon foutre mais aussi
une certaine sensualité à ma voix pourrie)
 
monde d'homme/patriarcat 
diront celles plus mesurées qui penchent pour une utopique égalité
je ne vais pas leur donner tort
mais je reste persuadé qu'il n'y aura jamais d'égalité
parce que le monde est ainsi, peu importe qui tient la laisse
il y a toujours une laisse
un asservissement
je ne me sens pas responsable de cela, ce qui ne signifie en rien que je ne suis pas coupable
 
monde d'homme/patriarcat, nous n'avons que la force physique face aux femmes
mais cela nous a suffit pour triompher
(jusqu'à présent) 
dis-je
 
définissons le destin puis oublions la réponse
 
Les adolescentes ne me font plus bander depuis que je ne suis plus adolescent
mais déjà je recherchais un regard
toujours ce goût pour ce qui peut me tuer
(je suis la seule chose capable de me tuer que je n'aime pas)
 
Mes veines réclament une drogue pure
peu importe la couleur de tes yeux
courre en moi s'il te plait
définissons le destin puis oublions la réponse
éjaculations faciales en guise de feux follets
 
Il n'y a pas de combats de trop, il n'y a que des derniers rounds