jeudi 28 juin 2012

Si jamais l’idée saugrenue de me sauver devait t’effleurer l’esprit


Je ne sais pas vraiment quoi te dire
Je ne sais pas du tout où je vais
Encore moins
Comment
y aller,

Tout de suite,
c’est monter des films porno
La semaine
Et le restaurant les vendredi et samedi
soirs,
Bosser tous les jours,
Parce que,
   Bordel,
faut bien
payer la bouffe et
la vodka,
le loyer
L’essence en constante augmentation
L’épilation de mon torse,
Les croquettes du chien
les préservatifs et plein d’autres
trucs tout aussi onéreux et le plus souvent
inutiles...

Alors poupée,

si jamais
Tu cherchais à te dégotter
Un mec
Avec un plan de carrière,
Un avenir,
Une stabilité
Je préfère t’annoncer
que pour ma part,
c’est plutôt mal barré
il vaudrait mieux
jeter ton dévolu
sur un quelconque péquin
aux dents plus blanches que les
                                                miennes

la Poésie ne paye pas,
            ou plus
Depuis
Rimbaud,
Ou Baudelaire
Ou un autre

Il n’y a pas de hordes
De jeunes filles
à poil
Et affamées
Sous mes fenêtres,
Pas la moindre petite culotte
abandonnée
Dans ma boite aux lettres
Ou accrochée à la poignée
De ma voiture grise
Pas même un email
Contenant les photos
dénudées de
Groupies cinglées
désireuses
de se faire baiser
juste parce que mon
improbable
“génie”
aurait transcendé leurs si charnels
désirs

Autant être franc et accepter
L’inéluctable réalité

j’ai tout
Du
looser intégral,
Et à part crever comme un chien
Sur la route
peut-être de ma propre main
Je ne vois pas bien de quoi
Demain
(comme un mensonge fabriqué de toute pièces)
sera fait
ou défait

Il faut rester lucide, 
Bonnes ou mauvaises,
Mes intentions n’ont jamais doré
À l’or
fin
Les pavés de mon enfer personnel

bien tortueux est mon chemin
Et tout
autre
Itinéraire (imprévisible retournement
de situation)
ne serait
Qu’un incroyable miracle
Dans cette putain de vie,

Un peu comme si Dieu
dans son immense mansuétude
décidait soudain de retirer sa queue souveraine
de mon trou du cul pour se mettre
à quatre pattes devant moi
tout en me disant, son divin
Sourire
aux
lèvres en guise de vérité,

allez vas-y ! C’est ton tour !
                                    Prend ton pied ma poule,
Tape au fond !

mercredi 27 juin 2012

Merde ou l’histoire d’un type qui n’a plus l’habitude (en pensant à celle que je n’ai pas encore embrassé)


merde
J’ai les yeux qui s’ouvrent
Et je croyais bien que ce
putain de coeur, enfin
ce qu’il en restait, en
avait fini avec tout ça
et
qu’ad vitam aeternam,
il ne battrait plus
L’amour c’est pour les types qui aiment se suicider

Merde,
Il est 2H35 du matin
J’ai passé la journée et la soirée
plus solitaire qu’un clown
à monter
des films pornos sur l’ordinateur
pour payer le loyer et la vodka,
à faire mon ménage en me jurant
que c’était uniquement pour
laisser
s’exprimer ma part de féminité,
et pas un instant
La délicieuse sensation de cette
Brune aux yeux noirs ne m’a
quitté
Et putain ! je me demande bien
Ce que je fous là,
Comme un gosse, planté
Dans un rêve tout rose
Je vis depuis bien trop longtemps
sans que rien ne vienne frapper
à ma porte,
meme les huissiers semblaient
decidés
à me laisser en paix,

merde
c’est jamais bon de se laisser aller

...Et la foudre et les nuages et la pluie avec le soleil après aussi...


Elle s’est pointée en sortant des chiottes,
                                    Je ne la connaissais pas

tu m’offres un verre ? elle a demandé

et il a bien fallu que je lui réponde.

désolé ma puce, je n’offre plus rien aux femmes
avant d’avoir couché avec, ça n’a rien à voir
avec toi, seulement, j’ai appris avec les pires,
on devient prudent en vieillissant

elle est partie en me traitant de connard
comme si j’allais m’en vouloir de ne pas
être
le
pigeon
parfait.

Peut-être me serais-je laissé avoir si
Elle
Avait
Été
Plus
Belle
Je
Veux
Dire
Vraiment
Belle,
Mais même,
Il
y
a
peu
de chances
que ça  ait marché
la beauté aussi n’aime que ce qu’elle
ne peut
avoir

Peut-être me serais-je laissé avoir si
Si
            Elle
Avait
Été
Celle que j’attendais,
Mais
Soyons clairs

Je n’attends
Plus rien
            Il y a longtemps que je laisse les éclairs à l’orage

les héros meurent en premier


c’est à l’heure où la nuit
noie le jour que compte chacune
des secondes
gaspillée
la mort est là pour chacun d’entre nous
sans qu’un seul de nos sourires
retienne sa main,
                        perdu dans la tempête
                                    cruel destin
ceux qui jamais ne trahissent
apprendront
bien assez tôt
que les héros
meurent en premier

mardi 26 juin 2012

J’ai eu l’amour


J’ai eu l’amour
Et les chiens ont dépecé
Mon cadavre,
Maintenant je gis
au quatre coins du
monde
et les cicatrices ne
cessent de murmurer
les arbres auraient du
me confier le
secret
Les flammes dévorent
Bien après que les yeux
aient fini d’escalader la fumée

lundi 25 juin 2012

Les premières heures de l’été, la nuit, tes lèvres


Tes lèvres parfaites n’ont fait qu’effleurer
Les miennes
Mais déjà, et meme avant, je savais
Que le soldat rendrait les armes
Et je ne sais si je pourrai
te parler de mes poumons
Brulés
Par l’amour,
De la douleur à chaque inspiration
Mais sache que mes larmes sont mortes
mes yeux sont secs
Et si mon âme erre encore la nuit
Dans la démence
je te le jure
Je n’attends pas de toi que tu
me
Sauves, mais si
Une nouvelle fois, l’envie
te prenait
De t’approcher plus près
Alors sans doute que je laisserai
Se déployer
mes ailes

L’éternelle question

L’éternelle question, une hésitation !

            Suis-je dingue parce que je suis seul
ou
            Suis-je seul parce je suis dingue ?

Je n’en sais rien et de toute façon la réponse ne serait
pas la solution,

il y a deux soirs,
les flammes m’avaient pris et
            cette fois encore, je me doutais bien que je ne rattraperai pas la vie
mais je n’ai pas baissé les bras

j’étais soul une fois de plus et il y avait
Deux filles en train de s’embrasser contre la porte
Blanche
d’un parking privé, et je crois bien que j’avais
Offert l’une à l’autre pour son anniversaire,
Mais le cadeau était réticent ,
            prétextant un vague truc  en rapport avec la tacite obligation morale
de nos sociétés modernes,
 “surtout
ne pas
            Être trop facile”
du coup, l’autre a riposté, passant sous sa robe d’été
pour
Lui mettre
Un doigt
Tout en lui enjoignant de fermer sa gueule d’un trés sec :
Tais-toi !
Soudain, l’expression dans le regard de
du cadeau a changé...
Quand le désir parle, il est courant que la morale aille
 se faire foutre

ma main caressait doucement le cul de celle qui prenait
un
an
de
plus
et je me suis dit
Wow, deux filles aux seins énormes
avec du vert et du feu dans les yeux,
en train de se dévorer juste devant moi, la classe !

Mais des gens sont arrivés
Alors, elles se sont séparées et on est retourné boire de trop
La nuit était jeune, elles avaient le temps

TRACTION-BRABANT

Patrice Maltaverne me fait encore l'honneur de publier un peu de moi dans le numéro 46 de TRACTION BRABANT

Vous en saurez un peu plus ici

 http://traction-brabant.blogspot.fr/

Comme toujours, y a du beau monde !!!!

vendredi 22 juin 2012

Dans les flammes mais en musique

Il est tard,
La nuit se termine
Et j’ai encore bu
            C est une evidence

La fille aux yeux noirs,
S’est pointée, et elle a trinquée
Avec nous,

elle m’a dit, qu’elle pouvait
Tout faire
Pour un peu de pain et de fromage
            J’ai couru à la cuisine
Et quand son mec est venu
La chercher en hurlant,
Ses lèvres avaient déjà
Effleuré
les miennes

et cela fait deux filles
aux
yeux noirs coup sur coup,
et ce qu’elles donnent
sont comme des
crochets au menton,
j’en ressors sonné

Decidemment,
aussi éphémères
Soient les baisers,
Juin est un mois
de victoires,

maintenant j’écoute my way
De calvin russel
Et les poemes de Hank
Et ceux de Dan
et le gout des baisers volés violent
            délicatement
ma bouche
et mon âme

L’amour
Est
Mort
Calvin
Est mort
Hank
Est mort
Mon Coeur est mort

Dan fait la course en tête

Je pourrai tuer pour les lèvres parfaites
De ces
Deux
Filles
Aux
Yeux
Noirs,
Ouvrir en deux leurs jolis corps
Quelque part au niveau de la
poitrine
            Et
 dévorer
                        Ce palpitant morceau
de
                                    chair
                                    rouge

Sacré mois de Juin, je suis encore de ceux qui brûlent
debout

lundi 18 juin 2012

De l’inutilité de l’espoir


            On ne devrait jamais laisser personne
nous bouffer le Coeur
Et l’âme, mais les règles sont les mêmes pour
Chacun d’entre nous
Et à ce jeu, j’ai déjà perdu les batailles
Et toutes les guerres
et c’est dimanche
Et j’ai mal de l’alcool des derniers jours
et la jolie fille n’est pas venu, et une autre
a souri
seulement,
je suis dingue et je n’ai rien à offrir

hier,
maladroite
marionnette,

je dansais accroché au corps
glacé d’un verre rempli
d’une Mort cruelle,
et ce soir je sais à nouveau
la vérité
           
qu’importe sa folie,
on prend gout à la solitude à rester allongé
dans le silence,

j’observe le vent et la nuit à la dérobée
et
le vent est comme
un peu d’amour et
la nuit
est comme une amie,

Puis je pense à cette bouche aux lèvres pâles
je pourrai plaquer le corps qui la porte
                                                            contre
un mur de béton sale et laisser les flammes dévorer
sa peau et son regard, mais l’espoir
est inutile,
le refrain jamais
ne change, seules
les ombres nous rattrapent et nous
enlacent

            dans les ténèbres brûlent les damnés
de chaque brûlure nait un cri,

samedi 16 juin 2012

Rêve d’alcoolique


Je rêve d’un grand lit où serait allongé
à m’attendre, une superbe
Pute
qui n’appartiendrait qu’à moi
et je me pencherai sur ce corps de déesse
et je lui parlerai des jours et des nuits
qui à chaque fois ont eu
ma peau
et le reste
et elle répondrait,
je voudrais que tu me baises, mais je préfère
quand on dit “faire l’amour”

vendredi 15 juin 2012

Chaines


Les âmes libres arborent les chaines de la solitude

mercredi 13 juin 2012

Au bout de l’hameçon


voilà ca y est,
Tu pointes ton joli cul  un peu
Trop
Près
De
Moi
et
déjà
je te sens t’insinuer en moi
je te sens glisser sous ma peau
ramper dans ma poitrine et l’angoisse
et la peur
m’étreignent
je n’ai plus l’habitude du danger

voilà, ca y est,
ta morsure marque ma chair
Et ta bouche en forme de Coeur esquisse
Un rire

Je ne partage pas mais on doit me partager dis-tu

C’est en moi et ça me flingue

On pourrait croire
que
la plupart d’entre nous
se détruisent pour nourrir
l'Écriture,        

Mais la plupart de ceux
que les flammes
dévorent
n’écrivent
pas,
Et ceux qui effleurent la folie,
            (Couchant sur le blanc papier
            Les brûlures et le sang)
se contenterait surement
de trouver
la paix

et cette necessité,
(il faut que ça sorte, cris de souffrance et amour de
la démence)
c’est en moi et ça me flingue
mais c’est la meilleure des morts,  bébé,
la meilleure des morts

mardi 12 juin 2012

Juste ça…


Je m’assoie entre les jambes de celle qui voit
tout
ce qu’on a en nous
Sans que nous ne puissions rien
lui cacher,
(ombre
ou éclat de lumière)
et elle masse mon dos abrité
sous
une noire chemise

Tu es fatigué dit-elle et
Je ne sais pas pourquoi je t’aime beaucoup, beaucoup,
mais je me souviens de ce que tu as dit une fois
où tu étais ivre, qu’il ne fallait pas t’aimer.

Je suis souvent ivre, mais je
ne t’ai pas menti, je tombe toujours
amoureux
de celles qu’il ne faut pas

C’est peut-être ÇA ton erreur…
aimer les mauvaises…
                                    Juste ça...

lundi 11 juin 2012

Nous ne serons jamais que des jouets entre leurs mains de tueuses


Vingt ans dans trente six jours,
 ses yeux sont sombres et rieurs
elle assure ne pas aimer la douceur et
on tuerait facilement pour sa beauté

elle m’envoie des messages depuis
plusieurs mois
parfois le jour,
parfois la nuit
des messages où
Elle rit, provoque et  joue un peu
sans que je ne fasse rien pour attirer
son attention plus que ça, sinon être moi,
fou et sur le fil au dessus
des flammes

Et dans cette soirée il y a cette longue chevelure brune qui me mange
du regard et elle l’empêche de m’approcher jusqu’à ce qu’elle lâche
l’affaire (moi) et parte,
alors je me demande ce qu’elle
veut vraiment, mais lorsque j’essaie de l’embrasser
elle se dérobe en riant
non non non tu ne m’auras pas Vincent, tu sais
mon père n’a que quelques années de plus que toi,
et je lui réponds
je m'en doute mais tu es ambigüe et je devais
savoir, quant à la morale et ce qu'on peut faire ou ne pas faire, ça ne m’intéresse
pas, tu sais ce que tu fais tu n’es pas une enfant mais au moins
tout est clair maintenant
et elle rit encore plus
et me questionne avec une feinte
                                                innocence
ah bon je suis ambigüe ??? Moi  ???

et je la laisse disparaitre au volant de sa voiture verte
et elle ne m’appelle pas pendant trois ou quatre semaines
et hier elle vient me chercher au restaurant où je travaille
et dans la discothèque garçons et demoiselles me font
qu’est-ce qu’elle est belle, elle te veux !
et des filles s’approchent et je les embrasse sur la bouche
juste parce que je suis ainsi

puis elle s’assoit sur moi et remue son magnifique cul
sur mon entrejambe
comme si de rien n’était, mais elle et moi savons
que ce n’est pas comme si de rien n’était
et après
elle m’emmène danser,
et la piste s’enflamme et s’érotise,
et les regards sont rivés sur nous
(sur elle), elle bouge en jetant des étincelles
tout autour et me laisse approcher
si près de sa bouche avant de se dérober encore
et encore  avec son sempiternel :
non non non Vincent tu ne m’auras pas
et je réponds
            je fais et je prends ce que je veux, je suis une âme libre
ce qui l’amuse beaucoup

mais dans les lavabos ses lèvres en forme de cœur
s’ouvrent et nos langues se trouvent et tout s’affole
et la nuit est une pluie d’étoiles
et un peu après elle me dit
d’accord tu as eu un peu de moi, mais
non non non Vincent tu n’auras pas tout,

et ce matin elle m’envoie des messages
qui me réveillent et font
c’est moi qui parle, c’est moi qui décide
amène moi un pain au chocolat,
et c’est sous la pluie
que je pars récupérer ma voiture abandonné
à l'aube
quelque part au cœur de
la ville loin,
bien loin de chez moi,
tout en me demandant où trouver
une boulangerie qui soit ouverte un
dimanche