mardi 24 novembre 2020

Mes mots sales contre toutes les trahisons

Allongée, elle raconte
tout ce qu'il lui a fait,
pas le plaisir, la jouissance, 
non elle parle
de sa méchanceté, de son côté radin et aussi de son talent inné pour la manipulation

c'est étrange, je songe, elles ne me dévoilent jamais d'indécentes parties de baises interminables
elle ne me racontent pas des larmes de bonheur dans des bras forts et aimants
elles disent les tromperies, les mensonges, les crevasses entre elles et eux

comme si on ne devait jamais se rappeler que les douleurs
comme si le bonheur était une chimère qui ne se rencontre qu'à travers de subtils mensonges
une fausse vérité si bien ficelé derrière lequel se cachent d'immondes réalités qui jamais ne
montrent leur visage

allongée elle raconte
moi j'écoute
je me dis, ne fais pas ses erreurs à lui, il avait sa chance et il a eu peur ou peut-être n'était-il que
toxique, 
soit ce qu'elle n'a jamais trouvé
ne mens pas
soit différent
trouve ce qui ouvre son corps
soit toi, espère que cela enchainera son cœur
 
ô combien de fois l'ai je prise ?
ô combien de fois lui ai-je dis je veux te lécher ?
ô combien d'entre elles,  toujours le mème discours ? combien
d'entre elles toujours tenues à un passé par des liens fait de souffrance ?

avec elle et les autres,
mes doigts dans leur bouche pendant l'amour
est-ce que tu aimerais sucer une queue pendant que je te baise ?
des mots comme ça
du désir
ivre d'elles j'étais
ivre d'elles à tomber
et tant d'elles n'ont jamais rien vu de moi dans un monde ou le charbon de mon cœur
serait un diamant, la réalité, ce qu'elles ont vu de moi leur à suffit

ma peau contre des peaux
des parfums capiteux dans le creux du cou, poser là mes lèvres
et
dévorer
me repaitre de leur chair, de leur mouille
 
chienne 
je t'aime dis-je
ô encore une fois rejouer la passion
dire, je veux te lécher contre ce mur blanc
sentir sous mes mains l'humidité jaillir
que les gémissements s'évadent de ton corps, soient ma récompense
quand je te prends c'est pour que tu cries 
quand je te prends tu deviens à moi seul, je suis le démon qui te possède

je me nourris d'un passé de salaud encré sur mon âme
et d'un présent solitaire fait de visages dont je ne connais pas le nom
je me nourris de tordus désirs et de fantasmes inavouables, 
je murmure des mots sales à des passantes aux cheveux magnifiques qui
ne les entendent jamais
faire de toi ma pute parce que ça m'exciterais que tu suces une queue si je te l'ordonnais
griffe moi, bébé,
griffe moi quand je te baise 
je veux que tu mouilles comme jamais,
que tu me supplies de ne jamais arrêter de te baiser,
que tu m'implores de te défoncer, de déchirer ta chatte avec ma queue
 
mes mots sales contre toutes les trahisons
mes mots sales contres tous les désespoirs de l'Amour
mes mots sales sont une parure d'or et de rubis sur ton insolent corps de divine salope

lundi 23 novembre 2020

Bon anniversaire à tes jolis yeux verts

Souvent c'était dingue et chaud
mais il y a eu des cris, des assiettes qui volent
des coups donnés dans les murs et les portes car il fallait casser un truc
le bois ou mes doigts
et un million de rêves démolis à coup de mensonges et de traitrises
alors j'ai tourné le dos à tout ça, peu importe les coups supplémentaires reçus
je devrais sans doute arrêter de tomber amoureux de filles dont le style de mec
c'est la carte postale du latino ardent, tout mon contraire
 
et ce matin une jolie fille aux yeux verts répond à un message d'anniversaire
par un  "c'est mon anniversaire à chaque fois que tu postes un texte, alors continue"
voilà qu'on dirait que finalement, ça sert à quelque chose,
toute
cette
douleur
tapie derrière le jade de mes yeux
et voici un nouveau et un poil frimeur, "bon anniversaire à tes jolis yeux verts" car
j'ai envie d'écrire ce soir,
des trucs sombres nagent dans mon lac d'obscurité intérieur  et crient pour sortir
l'heure est venue de vomir de nouveaux immondices de mon moi "profond"

oh oh oh
j'agite sous mon nez de manipulateur toxique quelques certitudes nouvelles,

il existe des chagrins qui ne sont jamais répertoriés dans les manuels psychiatriques/
 
dans les cœurs on trouve des fissures où se diluent nos âmes/
 
Aimer la solitude nécessite de vivre dans une maison sans miroir/

vivre avec la rage du loup apporte une mort rapide/
 
vivre avec la douceur du mouton apporte l'ennui des jours qui trépassent/
 
dingue comme j'aime m'entendre écrire/
 
Pour avoir cru que la mise à nu était une mise amor
me voilà ce soir seul et enfermé avec un chien qui m'aime plus que mon amour,
c'est bien ainsi
me voilà saccagé mais assis paisible sur un fauteuil en cuir bleu
c'est bien ainsi

ô Déesses et Dieux, je veux encore bander et je veux encore baiser et je ne veux surtout pas
croire que cela est péché mortel
ô j'ai été celui qui aurait pu violer la sainte vierge s'il avait été sur qu'elle puisse jouir ainsi
ô il faut être dingue pour écrire d'inutiles blasphèmes
ô je crois surtout qu'il faut être bien seul pour réussir à s'imaginer meilleur que l'on est
 
ça va faire éclater de rire la diablesse qui vit en toi,
tu n'aimerais pas l'être que je suis vraiment
(je solde mon personnage depuis que mon âme ne vaut plus rien)
mais je voudrais être beau dans tes yeux
plus beau que tout ceux qui ont brisé ton cœur (tout comme
j'espère que quelqu'un te lèche jusqu'à l'instant où le monde devient un instantané blanc et lumineux)
 
rêve optimiste d'un homme qui devient transparent sous le soleil
 








 

samedi 21 novembre 2020

ceux qui partent emmènent toujours une part de ceux qui restent

 il s'est pointé il y a 40 ans
avec sa gueule d'ange roublard
et ses immenses yeux bleus à l'air trop innocent
le cul posé sur un vélo jaune
Le mien posé sur un vélo noir
et c'est comme ça que tout a démarré
Un samedi après midi
jusque là
Nous étions tous les deux seuls dans notre rue
et maintenant, on l'a mis dans une caisse marron
et il est partout
dans les photos, dans nos larmes, dans les fleurs jaunes
mais pas dans cette caisse marron
et avec d'autres on s'est promis de revenir boire des bières devant sa tombe
et de voler les fleurs des voisins pour décorer
putain, la mort c'est moche
et la vie n'est pas bien belle et l'est encore moins sans lui
j'ai perdu mon frère de cœur
et vos mots et vos caresses ne changeront rien
ceux qui partent emmènent toujours une part de ceux qui restent
quelque chose voile mon regard et c'est une absence
quelque chose manque en moi et c'est une absence
je pleure mon ami
et toutes mes larmes peuvent couler le long de mes joues pâles
elles ne le ramèneront pas
mais je les offre quand mème au vent froid
tandis que la glace enserre mon cœur

vendredi 20 novembre 2020

2012 (Ils ne savent rien de cet amour qui aurait pu être le notre)

Cette nuit là,
sur cette piste de danse bleue
 
ta beauté était une ode à la création divine
quand seule la folie m’ôtait un peu de laideur

nos corps bougeaient et tes hanches se collaient aux miennes
les flammes du désir tapies dans chacun de nos gestes
 
et nos regards...
 
Peu nous importait leur mesquine jalousie d'esclaves
toi et moi
 
nous étions sublimes

vendredi 13 novembre 2020

Après toi il n’y a rien eu

Après toi il n’y a rien eu
sinon d’autres peaux, d’autres voix
différentes textures, différentes tessitures
des prétendantes et des prétentieuses
et quelques gagnantes aux corps de lave
 
après toi je pouvais tout encaisser
moi si fort pour tout foirer, 
je me déplace sur le ring en pas chassés
Dur à attraper, dur à cadrer dans un coin

Personne n’a rien su de ces nuits où je n’ai pas pensé à toi
ils n'ont vu que mon goût pour la destruction
et ne savaient rien de ma douleur
il en a fallut du feu pour brûler tout ce qui était toi en moi

Après toi il n’y a rien eu
Mes anges sont devenus silencieux
Et je marchais en crabe et dans l’obscurité
je boxais en shadow pour que mon cœur se souvienne combien il aime battre vite
et tout ça jusqu'à ce que le soleil se lève à nouveau pour illuminer mes yeux

J’ai tellement  bu et cela n’a servi à rien
Je t’ai oublié et c’était mieux qu’un fusil sous le menton
Le doigt sur la gâchette
Le doigt sur la gâchette
 
J’étais toxico de toi
Drogué un jour drogué toujours dis-ton
si tu restes une putain de seringue planté dans mes veines bleues
tu n'es plus qu'une seringue vide
j'ai pris dans mes nervures tout ce que tu avais à donner
et j'ai fini de planer et j'ai survécu au crash
quand je regarde le ciel, il est de la couleur que je décide
 
c'est la vie, c'est la nuit, le chemin sur laquelle je titube pour rentrer chez moi
J’ai voyagé dans d’autres pays car j’étais sur que tu n’y serais pas
j'ai pris plus de coup que j'en ai tiré
dans ma tête des trucs vécus, parfois tordus, des lesbiennes sublimes qui se lèchent sur un parquet marron
ma main sous une jupe courte dans une discothèque bondée
des petits culs et des jolis chattes, joli régime, mieux que tous les cachets du doc
tu aimais jouir avec ma langue entre tes cuisses
tu n'es pas la seule
et tombe le manteau de la solitude et tout ça n'est pas grave
un million de sourires ont effacé le goût de ton rouge à lèvres
 
Après toi il n’y a rien eu sinon toute une vie
et la volonté de tenir debout sans tenir une main
 
 



jeudi 12 novembre 2020

j'ai partagé si longtemps le lit de ma propre mort

tristesse du fou, ma poésie n'est pas amnésique
nous avions des paysages sauvages au fonds de nos yeux apeurés par l'autre
des océans intérieurs où nul n'avait jamais navigué
il a fallu nous trouver pour enfin nous tenir debout
et à l'arrivée du vent insaisissable
 
j'ai partagé si longtemps le lit de ma propre mort
 
rien à foutre
les morts ne se relèvent pas mais les zombies parfois ressuscitent

je monte dans la voiture
j'met la musique à fond
j'trace la route
mon passé ne m’empêche plus de passer à autre chose 
mon passé ne m'empêche plus de laisser mon cœur de battre la mesure du chemin
qui reste à parcourir

ouais j'ai pas grandi
j'ai pas suivi le cours de mes placements boursiers
j'ai pas suivi la courbe de la fin du monde
j'ai pas joui sur le visage de la voisine pendant que son mari était au boulot
ou plongé dans la chatte de sa maitresse fonctionnaire
mais je pense à une petite culotte que j'ai connu trempée et ça m'excite
et quand j'ai craché mon besoin physique
je pense à la russe aux yeux verts qui vend des tickets à gratter avec lesquels
je ne gagne jamais, là aussi
 
au fil du temps j'ai compris que ceux qui se coupent du genre humain
sont les plus lucides
mais si je vis seul, disons que c'est le genre humain qui s'est
coupé de moi, lucidité de la populace
lucidité des filles à gros seins
lucidité des filles à petits seins
 
n'abandonne pas
n'abandonne pas
et j'éjacule sur une page blanche
foutre sang et merde
foutre sang et merde
on pourrait s'y méprendre
foutre sang et merde ressemblent à des larmes au gout sale et amer de la défaite

j'ai léché  les seins de la vie
mais elle ne m'a pas laissé la fourrer très souvent
 

mercredi 4 novembre 2020

J'aurai préféré écrire un poème qui ne parle que de cul

- Elle a dit qu'on ne serait plus amis car je ne m'intéresse pas au cœur des gens, seulement à leur plastique...
- toi ? elle a rien compris elle ! répond ma meilleure pote
 
C'est à ça que servent les meilleur(e)s potes,  à voir en vous des trucs que d'autres
ne voient pas pour vous réconforter, non ?
 
Une autre conversation et une fille me dit qu'elle aime les mecs capables de lui
faire enlever et lécher sa propre petite culotte
j'adore cette fille et
je note l'idée et je m'en veux de ne pas avoir penser à ça plus tôt
qu'ai-je donc fait de ma perversité innée ?
 
elle s'est promis de coucher avec moi un jour, merde, attendre d'avoir 50 balais pour
devenir un objet de désir. 

et la, nous sommes entre chien et loups
je marche dans la nature et je ne pense pas à la fille qui ne veut mème plus être mon ami
je ne pense pas à elle, ni aux filles que j'ai écouté  parfois des heures et qui elles aussi
ne sont même plus mes amies et parce que le monde n'est jamais que blanc
que j'avance avec les âmes présentes à mes côtés
et que mes erreurs sont inscrites au fond de mes yeux avec mes cicatrices
je ne pense pas non plus à l'amour
pas à celles que j'ai aimé, pas à celle qui m'a brisé, ni à celles que J'AI  brisé
 
je regarde le chien, il court et sa joie me réchauffe le cœur
quand je suis là, loin de la ville et des gens
je me sens mieux, je sais le bonheur que procure la fuite
je pourrais finir par m'apprécier,
bien sur, il manque peut-être une fille qui aimerait que je lui fasse lécher la
petite culotte qu'elle porte
une fille qui se ficherait de ce que je dis, de mes blagues de cul et de  mes poèmes
elle n'aimerait que mes baisers et les rires qui nous uniraient

mais depuis longtemps, la vie me dit qu'il faut j'apprenne à me passer de
quelqu'un d'autre
 
les mots n'ont pas d'importance dis-je, ils habillent le mensonge aussi facilement
que la vérité.
les cœurs n'ont pas d’importance dis-je, ils sont trop peu remplis d'amour
trop souvent de fiel, de haine, d'hyprocisie. 
 
seules les âmes comptent, et c'est dans les yeux que je les lis
 
un autre matin maintenant,
je t'aime écrit 1M77 de chair brulante
et cela ne veut surement pas dire ce que vous pensez
ou pas de la façon dont vous l'envisageriez à ma place
 
elle non plus, je ne sais pas ce qu'elle voit en moi
 
et toi, c'est tes yeux que je suis venus  voir, 
et il n'y avait nul désir dedans
et il n'y avait nul amour
que de la tristesse, et j'espérais sécher une larme ou deux, 
une larme ou deux ce n'étais pas beaucoup
mais c'était toujours plus que la plupart des hommes qui eux, se sont contentés de les faire couler
mais à l'étendue de tes reproches, il semble que je suis passé à côté alors
je ne t'approcherai plus
je ne vois pas l'utilité de te faire du mal alors mème que je voulais ton bien
j'ai bien compris, trop d'ombres dans mon regard ne laisseront jamais ton cœur s'éclairer

je ne t'en veux pas de me détester, de baisser les bras
longtemps j'ai cru cacher quelque chose de beau aux yeux du monde
mais si ceci a vraiment pris vie, ce fut si facile de l'éliminer et c'était il y a si longtemps
et aujourd'hui je ne vois ma lumière intérieur que comme un effet marketing
un mensonge parfaitement conçu pour me rendre meilleur devant le miroir
miroir que je brise ce matin pour ne plus affronter les flammes noires qui me dévorent
le cœur 

ne me pardonne pas
ne me pardonne pas

je ne crois pas à la rédemption
je ne crois pas au salut
si la vie ne nous descends pas avant, nous partons quand nous sommes au bout
et jour après jour nous portons le poids de plus en plus lourd de nos errances
avec chacun sa propre façon de se mentir pour tenir le coup
 
notre salut quotidien réside dans notre capacité à se mentir
je sais pourquoi on s'allonge dans de l'eau tiède pour laisser courir un rasoir sur ses veines
souvent, je n'aspire qu'à la libération mais ma main manque de courage
et le chien ne comprendrait pas
 
vivre seul c'est vivre incomplet 
je suis devenu un véritable équilibriste sur le fil de la solitude
et que toi
et que d'autres
voient ce qu'elles veulent voir ne me fait plus chuter 
ne me fait plus bander
je suis ce que je suis
je vis dans un océan mental très obscur mais
je suis celui s'ouvre le ventre sur le papier  blanc 
et tout à la fois
je suis le couteau enfoncé dans mon dos
je vis avec moi et je dois faire avec
 
je suis la croix que je porte le dos courbé