mercredi 29 septembre 2021

Le gentil perd toujours

Le gentil perd toujours, c'est ainsi, le loup dévore la biche 
et nous connaissons tous ces moments où les flammes carbonisent nos êtres fragiles
et je dors en chien de fusil, recroquevillée pour oublier combien je trouve mon état actuel, humiliant
et j’attends que le corps se reconstruise
et je bande
et je me branle, il n'y a rien d'autre à faire sinon courir à sa perte
écrire des poèmes
baiser nécessiterait d'être deux (et en état physique)
et je me fais de sournois serments, des trucs impossibles, comme
                           "rien ne saurait violer la liberté de mon âme"
afin
de prétendre garantir l’honnêteté dégradante de ma parole sur le papier, 
m'aider à me croire meilleur,
d'oublier que je pissais le sang il y a peu
et je fais des lignes sales que sniffe mon cerveau malade, j'aime beaucoup écrire des trucs déviants, ça repousse les éditeurs de poésie contemporaine, peu importe que leurs femmes mouillent en me lisant
putain, je me la pète, ca veut dire que je ne suis pas encore mort dis-je puis
je pense à une magnifique jeune femme
qui rêve de me fouetter et que je l'appelle maitresse ce qui explique que nous n'avons jamais trouvé d'accord
satisfaisant pour les deux parties en ce qui concerne la réalisation humide d'un coït ensemble
et la fille aux yeux noirs me souhaite ma fête mais ajoute qu'elle ne veut plus se souvenir
de mon prénom car son ex avait le mème, et je lui dis de m'appeler Ernest
j'en ai vu tant, 
des trompées, des cassées, des mises en bouteilles
par des hommes qui ne les méritaient pas et elles les détestent mais bien souvent oublient qu'
elles les ont laissés faire
comme j'en ai laissé faire des trop jolies, des trop rusées
mème si moi
disons, les choses comme elles sont, je ne suis jamais assez bien, assez beau, assez quelque chose
et
j'ai arraché un morceau sanguignolent de mon cœur
sans avoir si c'était vivant et je ne sais plus, si je l'ai dévoré pour être sur de l'avoir tué
où juste jeté au bord d'une route craquelée avec l'inavoué espoir que quelqu'un le retrouve et
le réanime
il n y a nul promesse dans demain et aujourd'hui me parait terne
le chien dort à mes pieds, 
je devais bosser mais j'écris de la poésie, encore une journée pas totalement gaspillée
peu importe la vibration, je dois la poser sur l'écran
et la fille aux yeux noirs, j'étais amoureux d'elle en secret il y a longtemps
avec moi elle aurait pu déployer ses ailes, se taper toutes les filles qu'elle aurait pu vouloir en ma
présence ou en mon abscence selon son désir à elle et les opportunités
boire comme elle voulait
je n'aurai juste demandé qu'une chose, qu'elle ne mente pas
je sais que c'est déjà beaucoup, la fille aux yeux noirs est un être humain, la vérité l'effraie
un jour elle aurait menti, nous finissons tous par mentir,
et j'aurai chialé pour ses beaux yeux, la perfection de sa bouche et ses jambes fines
mais ça ne s'est pas passé comme ça
ça ne se passe jamais comme on le croit
et merde, je deviens larmoyant couché sur mon lit, putain de santé et en moi
je sens déjà bouillir la colère
et je me dis, reviens plus fort, retape toi, reprends la boxe, insulte dieu, viole un coeur
baise à crever
pas de règles ni de moral, pas de chaines que des chiennes, putain je suis trop vieux pour me croire
et je ne cherche qu'un amour qui n existe pas pour être sur de ne plus jamais aimer
mais je ne  vois pourtant aucune raison de ne pas vivre comme un fou qui n'a rien à perdre
puisqu'il semble bien, qu'il a déjà trop perdu
et peut-être que nous sommes trop à l'image de Dieu pour qu'il ait envie de nous fréquenter
et toi prend ton putain de téléphone et appelle moi pour me dire que tu vas bien
je ferai semblant de te croire et cela me suffira pour tenir jusqu'à demain
et quand viendra la nuit, je m'endormirai en pensant à une autre que je me sais incapable d'aimer
juste pour me croire invincible
 
 

lundi 20 septembre 2021

Quelque chose bouffe mon cerveau

Chaque jour moi aussi je suis seul
et mes démons chantent et quelque chose bouffe mon cerveau
et je me lève et je suis engourdi
j'ai creusé ma propre tombe et j'y ai jeté le plus beau de moi, le reste de mes émois
je voulais être sale
je voulais être fou
on ne trahit pas un traitre, je me disais que cela me protégerait 
et les nuits je ne ferme pas l'oeil et je visite des endroits sombres d'où je ne reviens jamais entier
psychologie du cinglé pathétique
je danse seul dans mon salon et le chien me jette un regard étrange
et je dis au joli cul rond, appelle moi que je lèche tes larmes, que je sèche ta peine
un temps plus tôt, j'étais docteur Coeurs brisés, je réparais les dégâts faits par d'autres moins délicats que
moi
pour la tromperie,  puis j'ai arrêté, les patientes ne couchaient pas avec le psy
docteur vincent est au rebut vive Mister Vicelard
et tes yeux brillent
et tes lèvres sont parfaites
et dans tes yeux je ferai naitre les flammes de l'enfer pour réchauffer mes démons
allongé sur le canapé, j'attends de me réparer, deux mois a dit le doc
putain je hais les docs
je lance une video porno et je me branle sur un visage masqué 
des fantasmes étranges habitent en moi, des trucs déviants, putain j'ai besoin d'un truc qui
pourrait me soigner mais là c'est calme,
plus de sport, plus d'alcool, toujours pas de cul juste l'impatiente attente
1M77 veut passer même si on ne baise pas et je dis non, je resterais enveloppé dans sa 
tendresse et j'ai besoin de toute ma colère pour cicatriser, mon corps fonctionne mieux
sans anti douleur fussent-il aussi beau qu'elle
et je pense à toi et tu crois qu'ils t'ont brisée mais ils n'ont rien vu de toi
et tu n'es pas si cassée, juste dégoûtée, juste apeurée, mais ce n'est pas rien
bien sur que tu souffres et tu ne seras jamais moche et tes lèvres sont parfaitement parfaites
et je sais tout de toi mais tu l'ignores
et tu sais rien de moi mais tu m'ignores
ô mon âme est en chute libre, quelque chose de gluant bouffe mon cerveau
je porte en moi la souillure de mes déviances
je porte en moi les coulures de mes errances
et dans la tombe, le plus beau de moi arbore un sourire figé
c'est si facile, c'est si rapide de fracasser un être
sous le rocher du destin, je lèche mes plaies
avec l'espoir malsain de celui qui refuse de voir qu'il est infecté
et dans tes yeux je ferai naitre les flammes de l'enfer pour y abriter mon âme maudite
et ça me rassure d'espérer le faire
et ça me rassure de croire que je pourrais
tu es quelque chose de rose collé à mon désespoir
et je suis là, et j'attends, et le silence et le noir de la nuit ne sont plus mes alliés




dimanche 19 septembre 2021

Ma réponse à la consultation publique concernant la reprise de la chasse pour les oiseaux

 

Certes mon cœur d’amoureux de la nature penche en faveur des oiseaux, mais si j’analyse cette consultation sans tenir compte de mes sentiments, je note qu’en ces temps de pandémie, de crise économique et de réchauffement climatique il apparaît nécessaire et prioritaire de mobiliser nos institutions et notre budget pour savoir si nous devons respecter le droit européen ou non ?

Difficile de voir ici autre chose qu’une manœuvre électorale et je le déplore. Nos politiques nous vendent l’Europe à longueur d’année mais des que ses règles nuisent aux élections on les change semble t il.

Notre président se posait en champion de l’écologie et de la biodiversité il n y’a pas si longtemps à Marseille et puis subitement, il change son fusil d’épaule et ce au mépris de certaines espèces menacées...
Comme quoi, les actes et le discours...
Et après ces gens se plaignent du manque de confiance des français envers la politique... surprenant !

Mon avis est défavorable.

D’abord, il y a le cadre légal européen qui semble-t-il interdit ses pratiques.
(et la France qu’on veut tête de pont européenne se doit donc de prouver son attachement aux institutions et au droit européens non ?)

Ensuite, les captures à la glue au filet etc.. ne permettent pas de sélectionner les espèces, donc accentuent la pression sur des espèces menacés. La logique d’un gouvernement impliqué dans la lutte pour l’environnement devrait être de le préserver surtout au niveau des espèces menacées, non ?

J’aimerais beaucoup que notre président m’explique ou se retrouve son combat pour la biodiversité dans cette consultation publique ? Personnellement j’avoue ne pas le retrouver.

Tout comme en européen convaincu qu’il se dit, j’apprécierai qu’il m’explique pourquoi il faut soutenir l’Europe quand lui ne le fait pas sur des sujets qui à première vue ne mettent en danger ni notre économie, ni notre souveraineté ?

La tradition c est bien joli, mais les sacrifices humains étaient traditionnels il y a plusieurs siècle, on les a arrêtés, me semble-t-il.
Ne devrait-on pas faire pareil pour d’autres espèces ?
À-t-on vraiment besoin d’accentuer la pression sur des espèces en déclin ?
Les oiseaux sauvages sont-ils absolument nécessaire à notre alimentation ?

Et que dire de l’image de la France, au yeux du monde.

Re autoriser ces pratiques, en plus de nuire à cette biodiversité que notre président "affirmait" avoir à cœur de défendre à Marseille il y a peu, ne pourra que mettre notre discours en porte à faux.
Comment se prétendre champion de la protection de la nature quand chez soi, nos actes vont à l’encontre de nos paroles ?
Quand on a deux visages, il ne faut pas s’étonner qu’on nous poignarde dans le dos pour des sous-marins...

Et comme se prétendre leader européen si on ne suit pas ses règles ?
et prétendre à un avoir un poids décisionnel au niveau mondial quand notre président tient un discours écologique face au monde alors que ses actes visent à conserver dans son propre pays des pratiques qui ne peuvent que nuire à la biodiversité ? Combien de temps avant que ceci ne se retourne contre nous et qu’on soit la cible des moqueries d’autres pays et de la presse internationale ?

Malgré toutes les alertes scientifiques, on voit ici que nos politiques sont incapables de tracer un chemin clair en ces temps où la lutte contre le réchauffement climatique et pour la survie de TOUTES les espèces devraient être un combat de chaque instant.

Chaque loi, chaque décret devrait abonder en ce sens ... et je ne vois ici qu’une manœuvre politique visant à s’octroyer un électorat. Or l’urgence est ailleurs. Il faut arrêter de faire de la politique et prendre des décisions fortes pour sauver la planète.

La destination finale de cette consultation publique fait honte au discours de combattant pour l’écologie de notre pays. Elle ne fait que démontrer que les priorités du monde, de la nature, passent au second plan quand une élection est en jeu.

Il faudrait que nos gouvernants comprennent que nous les élisons pour que les décisions qu’ils prennent soient les meilleurs pour le peuple et pour le monde, pas pour le nombre de voix électorales susceptibles de conduire à une réélection et peut-être qu’un jour, le pays et le monde s’en porteront mieux.

mercredi 15 septembre 2021

Il était une fois toi, mais j'ai du t'oublier

il y a des ombres sur mes mots et des crevasses dans mes regards
et ces jours-ci des gens m'écrivent que je ne suis pas celui qu'ils attendaient
et je ne sais pas ce qu'ils ont cru, ils ont lu mes mots et croient que je suis leur ami
pourtant c'est écrit partout que je suis un salaud égoïste, parfois écrire
ne suffit pas, on est incompris malgré tout
 
je voudrais de l'amour mais en vérité je manque plus de sexe,
c'est ainsi
je ne vais pas très bien en ce moment, j’attends de savoir
si je vais écrire encore, si je vais baiser encore, si je ne vais pas m'enfermer jusqu'à
ce que ma cervelle coule sur le carrelage par mes oreilles trop grandes
il y a des ciels qui vous font croire au paradis, en parallèle de quoi j'ai connu
des femmes qui m'ont fait vivre un enfer
 
j'ai déjà failli mourir et j'ai eu la moitié du visage arraché par une bordure de trottoir
j'étais gamin et je devais garder des cicatrices, mais à cette époque je savais déjouer les pronostics
depuis, mon nez est tordu et j'ai eu des femmes plus belles que la lumière du jour
et on aurait jamais cru que cela arriverait et j'en suis très heureux

souvent je dis des mots sales et des femmes me haïssent pour ça
souvent j'écris des mots sales, et des femmes magnifiques m'écrivent qu'elles mouillent
 
et la vie se fout de tout ça
la vie se fout de mon compte en banque de pauvre, de mes échecs, de ma queue, de ma sale gueule
la vie remue les cendres de mon passé jusqu'à obscurcir ma vision
 
et ton cul rond est un don du ciel, et ta bouche, je voudrais la voir jouer sa muette symphonie sur
ma queue
 
et tous disent que je ne pense qu'au cul
et je ne peux leur donner tort, mais ils oublient
que je regarde aussi les cœurs là où personne n'ose regarder
et ils ne connaissent rien des femmes qui sont passées dans mon lit
 
j'ai eu des femmes folles la plupart du temps mais
c'étaient sans doute les meilleures, les plus dangereuses
 
et celles qui se disent normales me trouvent laid
et celles qui cherchent la stabilité me jugent fou et inintéressant
et celles qui m'ont rendu beaux appartenaient à d'autres bien souvent
et il était une fois toi, mais j'ai du t'oublier et c'est mieux ainsi 
 
la nuit j'arpentais des rues sans loi et les putes étaient brisés et leur haleine sentaient
la mort lente et le foutre dégueulasse du destin et mon erreur
aura toujours été de savoir différencier la beauté du mensonge
 
certaines nuits, j'ai
enculé mon amour mais à l'arrivée c'est elle qui m'a baisé
 
et l'histoire ne mérite mème plus que je m'attarde sur le souvenir de son joli corps
 et un jour mon esprit malade aura disparu et la terre a bu mes larmes et mon sang
 
la vie est une drogue impure dont je gave mes veines bleues sans craindre l'overdose

mais mon ventre blanc sur mes draps sales n'excite personne
 
et j'ai fini par détester les humains, mais je n'arrive pas encore à les fuir
 
j'ai un gout étrange pour la douleur bien que je sache qu'il vaut mieux être celui qui l'inflige
je peux boire mon sang et te supplier mais j'ai du mal à prier
nous sommes à l'image de Dieu
et Dieu a abandonné son fils sur la croix
ça nous laisse de la marge en terme de saloperie,  
 alors en partant de ce point précis de non retour 

            souvenez vous que les trahisons sont nombreuses
            que les putains mentent moins que les épouses
            ne faites jamais confiance à ceux qui disent vous aimer
            n'espérez pas trouver la paix 

et vous vivrez sans illusions
et vous mourrez porteur d'une certaine vérité
- tout le monde ment et le désespoir est une émotion sincère  -
 
et dans tous les cas de figure
ne croyez rien de ce que je vous dis
je mens mieux que les autres et je n'aurai aucun scrupule à baiser celle que vous aimez le plus



 
 

 

lundi 13 septembre 2021

Pour la fille au cul rond

J'regarde cette video ou tu danses pour moi un soir
tu souris et tes yeux brillent
et putain, t'es belle, t'as mème pas idée comme t es belle
et dans tes yeux, ce qui vit là réchauffe mon cœur de taré
et j'écoute tes mots sales aussi, quand tu gémis mon prénom
et c'est pas grave que tu ne répondes plus, que je n'existe sans doute plus
c'est comme ça, c'est ma vie, j'espère juste que tu es bien
et ces jours, je dors en chien de fusil et j'attends de guérir
deux semaines que je ne me suis pas branlé
deux semaines que j'ai fini sur ce lit d’hôpital
c'était pas prévu comme ça, je devais courir sous les soleil tout l'été
et quand je m'endors j'imagine que quelqu'un comme toi
me dépose un doux baiser dans le cou
j'imagine cette douceur qu'il y a derrière ton feu
et ta soif de cul est merveilleuse
et ta folie rieuse est merveilleuse
et tout le reste bien sur,, amour des mots, ce cœur immense et profond, ta vaillante humanité
face à ce monde égoïste...
tout ce qui est toi est un dangereux et magnifique poème, 
et bordel, tu sais aimer et tu meurs que personne ne sache t'aimer
et moi je suis dingue et vieux et touché dans ma chair encore une fois
et je maudis les dieux
qui m'ont appris que tu existais alors mème qu'ils me rappellent
qu'il est trop tard
pour
moi
trop tard pour tout ça et pour toi
et je connais le processus, s'endurcir et oublier
tenir debout peu importe la force du coup, il faut encaisser
j'ai fais ça toute ma vie avec plus ou moins de bonheur
et les nuits sont d'un usant silence
et les jours sont trop bruyants
et tu es une chose précieuse
ne laisse jamais personne te convaincre du contraire
celui que j'étais 
ne t'aurais jamais laissé 
t'échapper
et celle que tu es
se 
serait laissée prendre
au
jeu
 

samedi 11 septembre 2021

Des morceaux de moi

C'était mon anniversaire et la fille aux yeux noirs était là
et je la trouvais belle, je l'ai toujours trouvé belle mais elle
a toujours préféré que d'autres que moi ruinent sa vie
alors je me suis guéri d'elle
et quelques heures après je me suis retrouvé aux urgences à plaisanter avec une
infirmière lesbienne pour oublier la douleur, oui je sais, peu d'infirmières des urgences
confient à un patient qu'elles sont lesbiennes mais que veux-tu, je crée des liens  partout
où je passe
et une dizaine de jours plus tard j'ai fini sur le billard, ça faisait plusieurs années qu'on m'avait dit
que ce moment
arriverait
 
et j'étais censé être en vacances
et il y avait cette fille magnifique qui voulait me rencontrer mais qui ne me parlait plus vraiment
quoi qu'il en soit je gardais son désir comme un truc pour tenir debout, de la chaleur
sur mon corps froid, de quoi faire battre mon cœur de voyou
 
et donc, j'étais dans une chambre blanche d’hôpital, loin de tout ce qui pourrai
me réchauffer, chatte, adrénaline ou alcool, et je riais avec les infirmières parce que je n'aime pas pleurer
et bien sur, j'ai fait quelques complications sans gravité mais relativement
douloureuses
et elles sont venues à quatre me soigner
et j'ai failli m'évanouir pour la première fois de ma vie et
j'en ai appelé une maitresse et demandé une autre en mariage, j'avais le temps de dire ces conneries,
j'aurai du sortir au bout de quatre jours mais je suis resté une semaine et
j'ai refusé que la fille aux yeux noirs vienne me voir, je ne voulais pas qu'elle me voit comme ça
pas elle
et aux jolies filles en blanc,
j'ai dit, bon j'ai vraiment perdu toute dignité ici
et j'ai pissé du sang et rien de tout ça n'était grave je dois bien l'avouer, et une infirmière avait l'air de bien m'aimer
et je l'aimais bien
et une fois chez moi, je sais qu'il faut l'oublier et
1M77 de chair brulante m'appelle et me dit qu'elle veut me faire un calin et qu'on baisera dès que je peux
enfin il me semble qu'elle a dit ça, ça m'arrange de le croire
et la fille aux yeux dorés m'appelle par hasard et me dit que mème si on ne se voit pas,
je suis un pilier de sa vie
et je me souviens l'avoir attachée à mon escalier pour branler sa chatte par dessus le tissu fin de son string  blanc,
un pari
étrange qui avait donné lieu à un joli poème, et je dis que je mettrais ma main dans sa culotte
quand on se verra et elle rit, mais j'insiste, choisi la jupe courte cette fois, pas le short moulant, je fais
en référence à notre première fois et je sais
qu'elle se souvient, mes mains sont magiques et nous savions rire pendant l'amour
et je ne pensais pas qu'on pourrais se sentir heureux rien qu'en pissant jaune
et quelque chose est cassé en moi, je suis allongé sur le lit et je pense à la fille 
qui disait inspirer ma poésie, je pense à sa voix m'implorant de lui dire qu'elle est ma pute
je pense à sa soif de cul
et à sa beauté et surtout à son besoin atavique de passion, merde, je devrais avoir vingt ans de moins
pour être près d'elle et la prendre  des heures et des heures, je devrais griffer sa peau, inscrire 
mon prénom en lettre de sang sur son joli cul, mordre son cou, claquer son joli cul de femme sublime
et aussi, lui dire des mots dorés à l'or fin pour qu'elle sache
que je connais la brûlante beauté de son âme et surtout,
 
inonder son visage de foutre
 
mais je n'aurai jamais que vingt ans de trop
et
les choses ne seront plus jamais pareil mais je refuse d'y penser
et je suis là
sur mon lit
à guérir doucement
sans savoir
si tout sera nickel
et je bande encore semble-t-il
et je suis épuisé
et je me dis qu'il faudrait que j'arrête d'écrire
que je trouve la paix
l'équilibre
que je songe à vieillir dans la peau d'un homme pas dans celle d'un enfant en manque d'amour
et je me dit que faire des pizzas dans un camion dans une campagne serait bien
il me faudrait une maison en pierre et une rivière
il me faudrait des livres et peut-être une petite chatte à lécher
et la rousse folle était assise devant moi sur ma terrasse et nous bouffions des hamburgers dégueulasses
et j'ai dit, j'ai envie de retomber amoureux
pas moi a t elle répondu,
et je me suis repris, oui, tu as raison, je ne suis pas sur de pouvoir payer ce prix là à nouveau,
mais parfois, c'est bien d'être deux
 
et ce matin je suis sur mon lit, je n'ai droit ni au sport ni à la folie mais la folie
se fout des avis médicaux
et les choses ne seront plus jamais vraiment pareil, je dois l'accepter
et j'ai encore plusieurs semaines avant de savoir ce qu'il en est
je serais mieux dit-on et c'est bien
et je sais aussi, que quoi qu'il en soit
le cirque infernal sera de retour, mème schéma, mème système
réapprendre à vivre avec moi-mème
fuir les miroirs et me convaincre qu'il faut tenir malgré moi
sale type incapable de se satisfaire d'être vivant
il m'en faut toujours plus
et je meurs d'être privé de ce plus
et je veux vivre à fond et debout encore une fois
je veux aimer et la douleur appartient à mon cadavre, celui que j'ai laissé derrière un samedi matin
d'avril il y a si longtemps
et je saigne de la queue, et je saigne des yeux et vole plus haut que ceux que vous dites aimez
et je viole des cœurs à coups de mots
et des chattes mouillent parfois pour moi
et je meurs seconde après seconde mais je vis toujours plus fort que le corps mou au regard vide assis 
dans votre salon mesdames
et dans mes yeux
des flammes me dévorent
et dans les tiens, je voudrais abriter des morceaux de moi
 
 



jeudi 9 septembre 2021

Tu vas sans doute me haïr mais ce poème n'est qu'un baiser sur tes douces lèvres

Il y a ton rire au téléphone hier soir
il y a ta folie douce et moi je me souviens des fois tu t'es pointée la nuit
quand j'ai léché ta chatte, fourré mes doigts, mordu le creux de ton épaule
et tu suçais et tu riais et tu vibrais et je me disais, cette fille cette fille c'est de l'or
et toi tu prétendais n'être que cendres, terrible injustice que tu t'infliges, cette médisance de toi
 
ô tu brûlais du feu divin et rien n'était sombre, rien bébé, rien
 
parce que rien ne l'a jamais été en toi sinon ta volonté de te masquer en noir et
hier soir

là encore une fois, 
 
je t'écoute et en moins de trois minutes, je réalise que bien sur, tu n'as pas changé
tu as laissé tomber la dope et l'alcool, l'autodestruction avouée
mais maintenant, c'est dans le boulot et le quotidien, que tu te noies
et toujours, ces
histoires d'amour trop loin pour te mettre en danger, vouées à l'échec
tout est bon tant que ta poitrine ne résonne pas d'insolents battements... incontrôlés
c'est ça ton souci, tu fuis pour tout contrôler, mais tu ne contrôles rien
sinon ta solitude parce que crois que ça te protège, tu crois mais tu te trompes
et ce qui me tue, me met mal à l'aise, c'est que bien sur
tu le sais
mais tu ignores la petite voix qui crie son désespoir dans ta tête
la petite voix de la petite fille qui besoin d'amour
mais pas n'importe quel amour, la petite fille, c'est de son amour qu'elle a besoin
bordel, quand vas-tu enfin t'écouter au lieu de te juger ?
 
et je dis merde
merde
et encore
merde
je me demande quand tu vas te décider à être heureuse
quand tu vas enfin tomber ces putain de couches d'obscurité que tu t'entêtes à porter
pour cacher ta lumière
 
merde merde merde
 
je t’écoute me susurrer que tu ne mérites pas ça mais jamais tu ne m'hypnotises
je t’écoute et crois moi, il n'y a que toi pour croire à ton mensonge
ô moi je sais comment ils t'ont brisé et ce que tu crois avoir fait
un jour, il faudra qu'on en parle et que tu comprennes que tu n'es responsable de rien

ô moi je sais que tu n'es pas coupable
ô tu devrais le savoir
 
tu t'imposes perpétuité là où un tribunal t'aurait relaxé les larmes aux yeux
tu t'imposes une prison qu'aucun d'entre eux ne s'impose
sais-tu que quand le soleil se lève il brille pour toi ?
sais-tu que je t'aime ?
sais-tu que nous sommes des millions à t'aimer ?
parce que tu es
 
rare 

il faut vraiment que le saches 
tu es belle
tu es belle
tu es belle
belle de partout
tu es de la lumière, un morceau d'ange tombé sur terre
ton rire guéri, 
guérit tous les cœurs sauf le tien, bien sur
 
ô
Le souffle du temps assèche les regards
mais pas le tien, tu es tellement intense, fascinante
et quand allongé près de toi je griffais ta peau, c'est ta beauté que je contemplais
moi l'immonde salopard hypersensible béni de dieux dans tes bras
et ta perfection physique n'était rien
par rapport à tout ce que tu te crois capable de cacher derrière ton regard doré
tu es magnifique
un délicat poème tatouée sur l'épaule nue d'une douce sylphide

un jour je vais venir et je vais baiser ton âme jusqu'à ce qu'elle s'autorise à jouir
 
ou juste me contenter de la dévêtir de toute cette prétendue noirceur jusqu'à ce qu'elle se trouve belle, nue
 
parce que ça
suffirait
pour que tu acceptes de t'aimer
t'aimer
t'aimer

tu dis que mes yeux sont aveugles, 
ô
si seulement tu pouvais voir par mes yeux, tu verrais chaque recoin de toi
tu verrais comme tu brilles
tu verrais que tu mérites ton amour,
comme tu es belle
 
ô
dieu se cache pour te regarder et quand il le fait, il bande devant sa création
et son cœur égoïste se rempli d'amour
pour
t
o
i
 
ô
si seulement tu pouvais t'aimer comme je t'aime
alors tu t'autoriserais à toucher le bonheur du bout des lèvres
et ce monde
serait
meilleur
 
tu es belle
belle
belle
 
tu le sais quelque part
mais tu refuses de te croire, ce serait trop simple, trop facile, 
immérité, n'est-ce pas ?

alors
crois
moi
s'il faut un immonde salopard pour te le rappeler, alors je suis celui-là
je suis perdu et maudit mais je peux encore te montrer ton chemin, ton jardin d’éden est là,
juste devant ce toi auquel tu t'obstines à tourner le dos, tu peux être si stupide quand tu le décides
quand moi et tant d'autres, nous t'aimons si fort contre ton gré, 
toute cette énergie que tu gaspilles pour contourné la vérité de tous ces amours pour toi

et je sais que tu voudras me fuir
 
ah ah ah
 
je vais venir lécher ton âme jusqu'à ce que toutes les plaies se referment
je serai ta pute, celle qui te ramène un peu de lumière chaque soir 
jusqu'à ce que tu t'offres une cadillac rose avec fourrure sur le volant pour tracer la route
sans sentir les cahots

jusqu’à ce que
tes merveilleux yeux dorés ne reflètent plus l'inutile trou qui perce ton cœur,  beauté
et qu'enfin

tu t'aimes

 

 
 


lundi 6 septembre 2021

Comptine de mon cerveau malade

j'étais sur mon lit d’hôpital, il y avait eu des complications post-opératoire, bon rien de grave, mais suffisamment pour que je reste quelques jours de plus au lieu de rentrer pisser du sang chez moi et la fille vêtue d'un uniforme bleu est venu apporter mon plateau repas. J'étais pas en si mauvaise forme que ça, mais lorsqu'elle l'a posé, elle a dit - je vous aide pour le pain, des fois il est un peu dur -je lui donnais dans les 23 ans, c'était une très jolie brune aux cheveux longs, taillée comme une liane avec de jolis traits fins, dans une autre vie, en pleine santé avec vingt ans de moins au minimum, j'aurais adoré baiser avec elle, mais là, elle aurait pu danser nue devant moi que j'aurai préféré me farcir l'intégralité d'un discours de nouvel an du président de la république, c'est te dire comme j'étais loin des choses du sexe et pour revenir à mon histoire, je déteste VRAIMENT qu'on touche ma nourriture et voilà que la jolie jeune fille prend à deux mains le morceau de pain caoutchouteux comme le sont TOUS les morceaux de pain de TOUS les hôpitaux, et elle enfonce ses doigts dedans et le tord jusqu'à le déchirer en deux et à cause de la texture du truc qu'on aurait pu croire provenir d'un manufacturier de pneumatique, ça lui prend un peu de temps.  Moi ? Je la regarde faire, FASCINÉ. Une partie normale de moi voudrait lui dire d'ôter ses mains de ma bouffe, parce que je ne sais pas ce qu'elle a touché avant mais je ne sais ce qui se passe, je ferme ma gueule et la laisse faire. Je suis là, et en fait, mon cerveau malade part en boucle, prends le dessus, se demande si elle n'a pas foutu ses doigts dans son cul ou dans sa chatte, si ce n'est pas son truc, de se toucher les parties intimes avant d'aller étaler un peu de soi sur le pain des vieux pervers hospitalisés comme moi. Je suis hypnotisé par le ballet de ses mains sur ce morceau de pain, esclave de mes pensées déviantes. Quand elle a fini, elle sourit, dit - voilà - et je la remercie. Elle part en me souhaitant bon appétit en souriant. Une fois seul, je mange toute ma bouffe, quignon compris et je me demande encore si elle s'est tripotée avant et je souris sans savoir si je me suis fait avoir, ou non, peut-être l'a-t-elle fait, peut-être que tout cela ne partait que d'une bonne intention, qu'elle n'imaginait pas la portée de ses gestes et surement pas le délire détraqué qui pourrait courir dans la tête d'un taré comme moi, mais tu vois, le pire, à ce moment, j'espère juste qu'elle l'a fait, RÉELLEMENT, qu'elle s'est fourré discrètement un ou deux doigts, voire la main dans la chatte, ou son cul avant de venir étaler sa mouille ou sa merde sur mon morceau de pain industriel. A partir de quoi, je l'imagine le faire, je cherche à ressentir le plaisir secret qu'elle ressent à mener son plan à bien tout en mâchant l'objet de son supposé forfait, putain, je vais vraiment loin et j'apprécie le paysage.  A l'arrivé, une fois que j'ai fini de manger, je m'allonge sur le lit et viens le moment d'affronter ma propre vérité, tous les hôpitaux ne sont pas psychiatriques et  tous les cinglés ne sont pas enfermés !