Il y a des gens qui croient au paradis
moi je suis né esclave alors je sais bien
Que là où il y a des portes, il y a des murs
Et les murs et les portes finissent toujours
Par être une
prison, mais n’exagérons rien
le paradis c’est beaucoup mieux
que l’enfer et l’enfer c’est la
réalité
les chaines ce sont
l’usine, se lever les matins et courir
après un bus ou un métro
en portant son désespoir
à côté du casse-croute dans le
sac à dos
mais
l’usine
c’est toujours mieux que la rue
et si mon corps emprisonne
mon âme peut-être que
je me brûle pour simplement
m’en libérer,
certaines jours nous payons le prix
certains jours nous savons que le gout
de la liberté est un poignard dans nos cœurs
asservis
J’ai connu un million de matins tristes
mais je suis fait pour aimer la nuit et
les corps chauds de celles qui s’offrent
sans réfléchir dans des rues où les hôtels
borgnes
sont
Rois et
Il y a déjà
eu des soirs où je me suis senti capable
de
tuer de sang-froid
un autre que
moi
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